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Femmes dans l'histoire

7 février 1971 – Enfin le droit de vote pour les femmes en Suisse, une honte internationale

A late 'Yes' | onlyinswitzerlandPourquoi les femmes comme citoyennes numéro 2 ?Focus Switzerland: The obstacles that led to the late women's vote only in 1971 and 1 way Humanium chooses - HumaniumPour les femmes rurales d’Iran, la vie signifie souffrir et travailler comme esclavesSwiss women get the vote – archive, 1971 | Switzerland | The GuardianOlympe de Gouges a rédigé et a publié en 1791 : « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ». Arrêtée le 20 juillet 1793, alors qu’elle placardait elle-même ses affiches, Olympe de Gouges est condamnée à mort et exécutée le 3 novembre 1793.Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (Bac 2023, 1re générale & 1re techno) | Editions HatierLes femmes suisses deviennent enfin citoyennes à part entière le 7 février 1971 ! Elles obtiennent en effet le droit de vote et d’éligibilité au niveau fédéral, 80 ans après les Néo-Zélandaises, 65 ans après les Finlandaises 53 ans après l’Allemagne, 52 après l’Autriche, 27 ans après la France et 26 après l’Italie. En Helvétie, les mentalités ont été bien longues à changer.Image«Cela devrait être une honte nationale»  Women's suffrage in Switzerland: 100 years of struggleMais comme Éléonore Lépinard, professeure de sociologie à l’Université de Lausanne, tout le monde ne partage pas cette vision des choses. « En Suisse, nous pratiquons ce genre de commémorations de chose qui à bien des égards devraient être une honte nationale, parce que c’est venu si tard », juge-t-elle dans un entretien à l’AFP. De fait, les femmes suisses n’ont accédé au droit de vote que 80 ans après les Néo-Zélandaises, 65 ans après les Finlandaises et presque trois décennies après les Françaises.  Et même après que les hommes ont finalement accepté de laisser les femmes voter au niveau national, il a fallu encore deux décennies pour qu’elles donnent leur voix lors des scrutins locaux dans le canton d’Appenzell Rhodes Intérieures.Swiss suffragist Marthe Gosteli in her archive.Un suffrage «universel» pourtant instauré en 1848Switzerland marks 50 years of women voting – DW – 02/07/2021Pourtant, la Suisse avait introduit le suffrage universel dès 1848 et ensuite les votations, au cours desquelles les citoyens peuvent s’exprimer sur une large palette de sujets. Mais « les femmes sont restées exclues », souligne Werner Seitz, spécialiste du suffrage féminin en Suisse. De fait c’est ce système de démocratie direct qui a ralenti les choses.  Pour graver le droit de vote des femmes dans la Constitution, il fallait le « oui » d’une majorité d’hommes et une majorité des cantons. « C’était un obstacle bien plus élevé par rapport à des pays ou un gouvernement centralisé pouvait juste décider de donner le droit de vote aux femmes », explique, Isabelle Stadelmann-Steffen, professeure de politique comparative à l’Université de Berne. Mais les experts sont aussi d’accord pour dire que le Conseil fédéral – le gouvernement — aurait pu faire plus en proposant une loi ou en avançant une nouvelle interprétation de la Constitution.  « On constate qu’il y avait un manque de volonté politique éclatante », note Brigitte Studer, professeure d’histoire elle aussi à l’Université de Berne et auteure d’un nouvel ouvrage sur le suffrage féminin.

Les hommes pouvaient interdire à leur femme de travailler jusqu’en 1985  ImageAu lieu d’encourager le mouvement, le gouvernement l’a freiné avec parmi les arguments avancés, le manque d’espace sur la place publique où le vote se tenait encore à main levée. Et quand les femmes ont finalement obtenu le droit voté, la Suisse avait sans surprise accumulé les retards en matière de droits des femmes par rapport à ses voisins européens. Ce n’est qu’en 1985, que les hommes ont perdu le pouvoir d’interdire à leur épouse de travailler ou d’ouvrir un compte en banque. Depuis 1971, les défenseurs des droits des femmes ont regagné du terrain : l’avortement a été légalisé en 2002, en 2005 le congé maternité payé a été porté à 14 semaines et l’année dernière ce sont les hommes qui ont obtenu deux semaines de congé paternité payé. Et les femmes ont emporté 42 % des sièges du parlement fédéral en 2019.

Toujours pas de réelle égalité des genres  Les femmes suisses ont leur mot à dire depuis 1971 - SWI swissinfo.chLe tableau est toutefois beaucoup moins rose dans les sphères dirigeantes des entreprises et l’écart de salaire reste de 20 % en faveur des hommes.  Les valeurs traditionnelles restent profondément ancrées dans une bonne partie du pays. « Là où la Suisse a beaucoup de retard, c’est dans l’introduction de lois et d’infrastructures qui permettent de concilier vie professionnelle et vie familiale, d’avoir des enfants », explique Brigitte Studer.  Un tiers des femmes en âge de travailler ne le font pas et 6 femmes sur 10 ont des emplois à temps partiel. La professeure Stadelmann-Steffen acquiesce. Les commémorations du jubilé devraient mettre l’accent sur « les domaines dans lesquels les différences restent importantes ».Rural girls and lack of access to education1791 Déclaration des droits de la femme et de la citoyenneProblématique: Les femmes ont-elles joué un rôle significatif au cours de la période révolutionnaire? Ont-elles été considérées comme des citoyennes? Quels. - ppt téléchargerDe son vrai nom Marie Gouze, née en 1748 à Montauban, dans une famille de bourgeois drapiers, Olympe de Gouges affirmera être la fille illégitime du noble et poète Lefranc de Pompignan. Veuve d’un riche négociant, elle s’installe à Paris où elle mène une vie de femme libre et courtisée et se consacre à la littérature, publiant notamment plusieurs pièces et romans qui prennent parti contre l’esclavage, ainsi que, de 1788 à 1793, une soixantaine de pamphlets politiques dont l’un, intitulé Remarques patriotiques, contient un programme économique et social. Pendant la Révolution, elle fréquente le Cercle social, où viennent des révolutionnaires comme Condorcet ou Collot d’Herbois, ainsi que d’autres adversaires des préjugés à l’égard des femmes. Elle appelle ses concitoyennes à faire leur propre révolution : « Les femmes seront-elles toujours isolées les unes des autres et ne feront-elles jamais corps avec la société ? » Proche des Girondins, elle attaque violemment Marat et Robespierre. Arrêtée le 20 juillet 1793, alors qu’elle placardait elle-même ses affiches, elle est condamnée à mort et exécutée le 3 novembre 1793.Rural girls and lack C’est à la mi-septembre 1791, qu’Olympe de Gouges a publié sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Dès les Cahiers de doléances, diverses revendications avaient été exprimées par quelques anonymes qui demandaient que les femmes puissent faire partie du gouvernement et avoir des représentantes à l’Assemblée nationale. Dans son article de juillet 1790, « Sur l’admission des femmes au droit de cité », Condorcet s’était associé à ce combat, et, pendant l’été 1791, plusieurs autres pamphlets étaient parus sur ce thème, notamment celui de Madame de Cambis, Du Sort actuel des Femmes. La déclaration d’Olympe de Gouges part, comme eux, de l’idée que les femmes, qui possèdent toutes les facultés intellectuelles, ont par nature les mêmes droits que les hommes. La Nation étant définie comme « la réunion de la femme et de l’homme » (article 3), elle en déduit que « la Constitution est nulle si la majorité des individus qui composent la nation n’a pas coopéré à sa rédaction ». La déclaration d’Olympe de Gouges passa presque inaperçue et les écrits féministes des années suivantes, comme ceux du XIXe siècle, ne s’y référeront pas. Mais la forme de ce texte, celle d’une déclaration des droits, est unique à son époque et lui confère une force qui expliquera son succès tardif dans la seconde moitié du XXe siècle.Early marriages and frequent deliveriesExtraits – PRÉAMBULE

Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la Nation, demandent à être constituées en Assemblée nationale.

Considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaltérables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration constamment présente à tous les membres du corps social leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes et ceux du pouvoir des hommes, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique en soient plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, des bonnes mœurs et au bonheur de tous. En conséquence, le sexe supérieur en beauté comme en courage dans les souffrances maternelles reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Être suprême, les droits suivants de la femme et de la citoyenne :Early marriages Article 1 La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.

Article 2 Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la femme et de l’homme. Ces droits sont : la liberté, la prospérité, la sûreté et surtout la résistance à l’oppression.

Article 3 Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation, qui n’est que la réunion de la femme et de l’homme ; nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.

Article 4 La liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui ; ainsi l’exercice des droits naturels de la femme n’a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l’homme lui oppose ; ces bornes doivent être réformées par les lois de la nature et de la raison.Living like slaves5 Les lois de la nature et de la raison défendent toutes actions nuisibles à la société ; tout ce qui n’est pas défendu par ces lois sages et divines ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elles n’ordonnent pas.

Article 6 La loi doit être l’expression de la volonté générale : toutes les citoyennes et citoyens doivent concourir personnellement ou par leurs représentants à sa formation ; elle doit être la même pour tous ; toutes les citoyennes et citoyens étant égaux à ses yeux doivent être également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leurs capacités, et sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents.slavesArticle 7 Nulle femme n’est exceptée ; elle est accusée, arrêtée, et détenue dans les cas déterminés par la loi : les femmes obéissent comme les hommes à cette loi rigoureuse.

Article 8 La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nulle ne peut être punie qu’en vertu d’une loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée aux femmes.

Article 9 Toutes femmes étant déclarée coupable, toute rigueur est exercée par la loi.The various unpaid jobs of the rural women of IranArticle 10 Nul ne doit être inquiété pour ses opinions même fondamentales ; la femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit également avoir celui de monter à la tribune, pourvu que ses manifestations ne troublent pas l’ordre public établi par la loi.

Article 11 La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de la femme, puisque cette liberté assure la légitimité des pères envers leurs enfants. Toute citoyenne peut donc dire librement : je suis mère d’un enfant qui vous appartient, sans qu’un préjugé barbare la force à dissimuler la vérité ; sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans des cas déterminés par la loi.rural women of IranArticle 12 La garantie des droits de la femme et de la citoyenne nécessite une utilité majeure ; cette garantie doit être instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de celles à qui elle est conférée.

Article 13 Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, les contributions des femmes et des hommes sont égales ; elle a part à toutes les corvées, à toutes les tâches pénibles, elle doit donc avoir de même part à la distribution des places, des emplois, des charges, des dignités et de l’industrie.ImageArticle 14 Les citoyennes et citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par leurs représentants la nécessité de la contribution publique. Les citoyennes ne peuvent y adhérer que par l’admission d’un partage égal, non seulement dans la fortune, mais encore dans l’Administration publique et de déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée de l’impôt.

Article 15 La masse des femmes, coalisée pour la contribution à celle des hommes, a le droit de demander compte à tout agent public de son administration.Carrying water physically wears out rural womenArticle 16 Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de constitution. La constitution est nulle si la majorité des individus qui composent la Nation n’a pas coopéré à sa rédaction.

Article 17 Les propriétés sont à tous les sexes réunis ou séparés : elles sont pour chacun un droit inviolable et sacré ; nul ne peut être privé comme vrai patrimoine de la nature, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.

Pourquoi les femmes comme citoyennes numéro 2 ?For rural women of Iran life means suffering and working as slavesPour les femmes rurales d’Iran, la vie signifie souffrir et travailler comme esclaves

1971 La Suisse vote pour le suffrage national des femmes lors d’un référendum

En 1791, Olympe de Gouges rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyennePod - Femmes Engagées - Olympe De Gouges«Comme si les femmes n’existaient pas» – Suisse

L’une des raisons pour lesquelles les femmes n’ont obtenu le droit de vote en Suisse qu’en 1971 est le système politique suisse. Les amendements à la loi nécessitent l’approbation d’une majorité de l’électorat – qui n’était que la population masculine avant 1971. La Suisse a été l’un des derniers pays européens à accorder à sa population féminine ses pleins droits en tant que citoyennes.  De 1860 à 1874, les Suissesses se mobilisent pour réclamer l’égalité. En 1886, ils ont soumis la première pétition au parlement dans laquelle Marie Goegg-Pouchlin, une pionnière du mouvement suisse pour le suffrage des femmes, a plaidé pour les droits de l’homme au nom de ses camarades de campagne.

La même année, Emilie Kempin-Spiry, la première femme en Suisse à obtenir une licence en droit, revendique son droit d’admission à un avocat. Malgré ses qualifications égales, la Cour fédérale a refusé l’autorisation. En 1896, le premier Congrès national des femmes se tient à Genève et rencontre l’approbation de quelques hommes. De nombreuses organisations de femmes ont été fondées dans les années suivantes.  Le premier référendum national sur le suffrage des femmes en 1959 a suscité une réponse négative. Cela a conduit à des protestations et des grèves dans toute la Suisse. La même année, les femmes obtiennent leur premier succès : le suffrage féminin est introduit au niveau cantonal dans le canton de Neuchâtel.

La question de l’égalité des femmes prend une nouvelle urgence en 1965, lorsque la Suisse veut adhérer à la Convention européenne des droits de l’homme, dans laquelle le droit à des élections libres est inscrit depuis 1952. Mais le Conseil fédéral joue la montre. En 1968, les féministes critiquent les méthodes sédentaires des précédentes associations de défense des droits des femmes et organisent des manifestations, une forme d’expression démocratique rare en Suisse jusqu’alors. Le mouvement de libération des femmes FBB a également fait sensation en occupant des bâtiments et par des manifestations agressives. Face à cette pression, le Conseil fédéral, le Conseil national et le Conseil des États ont commencé à débattre d’un projet de loi.  Le suffrage féminin est finalement approuvé par 65,7 % des électeurs masculins le 7 février 1971. Pourtant, les femmes suisses n’avaient pas de droits politiques à tous les niveaux : les femmes du canton d’Appenzell Rhodes-Intérieures n’ont obtenu le suffrage cantonal qu’à la fin de 1990 – et non par un vote, mais par une ordonnance du Tribunal fédéral.

Pour les femmes rurales d’Iran, la vie signifie souffrir et travailler comme esclavesWatch The Divine Order | Prime VideoPour les femmes rurales d’Iran, la vie signifie souffrir et travailler comme esclave. Le 15 octobre marque la Journée internationale des femmes rurales. La désignation vise à soutenir l’accès durable des femmes rurales aux ressources alimentaires, dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Le thème de l’ONU pour la Journée internationale de la femme rurale en 2020 est « renforcer la résilience des femmes rurales à la suite de la COVID-19 ». Mais les femmes rurales d’Iran ne peuvent pas célébrer cette journée car elles souffrent le plus juste pour survivre. Leurs conditions ont toujours été comme ça avant même la pandémie mortelle. Les mariages précoces, l’exclusion de l’école, la violence domestique, la méconnaissance de leurs droits légaux et sociaux, le manque d’accès à l’assainissement, à l’hygiène et à l’eau font partie des dizaines de défis auxquels les femmes rurales iraniennes sont confrontées. Ces problèmes empêchent la progression des femmes rurales en Iran et freinent leur créativité.

La culture de domination masculine promue par le régime clérical est renforcée dans les villages par une culture de gestion patriarcale. Les deux interdisant la participation sociale des femmes. La structure sociale rurale dicte qu’une «bonne» femme doit tolérer toutes les épreuves. Elle doit travailler dur et servir tout le monde dans la famille. Elle doit protéger la famille malgré son propre déclin physique et psychologique. Cette culture, associée à la pauvreté et à des centaines d’autres problèmes imposés à la nation par un régime tyrannique, a créé une situation inconcevable pour les femmes rurales d’Iran et les villageoises iraniennes.

Les filles rurales et le manque d’accès à l’éducationImageLa plupart des filles rurales et nomades d’Iran n’ont pas la possibilité d’étudier au-delà de la cinquième année. Ils reçoivent les cinq années de leur éducation soit dans des bâtiments délabrés, soit dans des tentes ou des hangars. Certains des principaux obstacles à l’éducation des filles rurales sont : Vivre dans des endroits éloignés et infranchissables ; vie nomade et déplacement constant d’un endroit à l’autre ; manque de l’essentiel pour l’école ; les dangers naturels comme être attaqué par des animaux sauvages ; peur d’être harcelé par des étrangers lorsqu’ils doivent parcourir de longues distances sur des routes impraticables ; etc. Farahnaz Mina’ipour, conseillère du ministère de l’Éducation pour les affaires féminines, déclare sans vergogne : « Ils ont des écoles élémentaires dans les zones rurales. Mais comme les lycées ont besoin de plusieurs enseignants pour un seul niveau pour enseigner diverses leçons, il n’y a pas une telle possibilité de fournir ces services aux élèves vivant dans les villages. En d’autres termes, ce n’est pas considéré comme économique pour le ministère ! (Le site officiel salamatnews.ir, 6 octobre 2019)

Ainsi, la solution du ministère de l’Éducation pour les filles rurales est de les exclure des écoles. Au lieu de cela, ils proposent de construire de grands complexes éducatifs dans un emplacement central qui fonctionnent jour et nuit. Ils promettent également d’essayer de créer un système central qui transporterait les étudiants vers ces complexes. Après avoir reconnu qu’ils ne se soucient pas de l’éducation des filles rurales, les responsables s’attendent à ce que les gens leur fassent confiance et croient en leur «système scolaire central». Là encore, ils blâment les familles et la culture pour cette privation. « Nous sommes confrontés à ce problème culturel dans de nombreuses zones rurales où les familles ne permettent pas à leurs filles de se rendre dans un autre village pour poursuivre leurs études ou aller à l’école 24h/24. Par conséquent, les filles doivent abandonner l’école », a ajouté Mina’ipour.

Cependant, une militante des droits des femmes explique à ce sujet : « La qualité de l’éducation s’est dégradée dans les zones rurales depuis le milieu des années 1990. Les enfants et les adolescents ne sont même pas capables de lire et d’écrire ou de faire un simple problème de mathématiques. Outre la pénurie d’enseignants, les enfants des zones rurales, en particulier les filles, sont également confrontées à d’autres problèmes. Par exemple, le pont qui reliait (ce) village à la ville de Mollasani (au Khouzistan) a été endommagé. Ainsi, les petites filles doivent monter sur des bateaux pour aller à l’école de l’autre côté de la rivière. Maintenant, certains d’entre eux ont déjà quitté l’école par peur des pluies hivernales et de la noyade dans la rivière. (The State-run Hamshahrionline.ir, 6 octobre 2019) Le gouverneur de Karun, Massoumeh Khanfari, admet que la construction de centres éducatifs concentrés pour quelques villages est également une idée qui est loin d’être mise en œuvre. Au cours de ses remarques, elle a également révélé que non seulement les villages, mais aussi certaines villes n’ont pas non plus d’écoles secondaires. Khanfari dit : « Prenons l’exemple de la ville de Kut Abdollah. La région peuplée d’Islamabad dans cette ville manque d’espaces éducatifs et n’a pas de lycée pour filles. En raison de la pénurie d’écoles à Kut Abdollah, les élèves de cette région doivent se rendre à Ahvaz pour poursuivre leurs études. (Agence de presse publique ILNA, 26 septembre 2019)

L’inaction du régime pendant la pandémie a également porté un nouveau coup à l’éducation des filles rurales. Parichehr Soltani est secrétaire du groupe de travail sur les femmes rurales dans les tribus nomades et les régions défavorisées, au sein de la Direction présidentielle des affaires féminines et familiales. Elle dit que les étudiants nomades ont été les plus touchés après le déclenchement de la pandémie parce qu’ils vivent dans des zones infranchissables qui n’ont pas accès à Internet. Ils n’ont pas de téléphone portable et n’ont pas accès aux cours en ligne. Bien sûr, ils n’allaient déjà pas à l’école quatre mois par an, car ils devaient migrer. (Agence de presse publique ROKNA, 6 octobre 2020)

Vivre comme des esclavesphoto of suffrage campaigners pulling a giant paper mache snail through the streetLes femmes rurales d’Iran portent le poids des responsabilités de la vie. Ils font la part du lion de l’activité agricole et de l’économie du village sans être payés. En même temps, elles doivent faire toutes les tâches ménagères et servir la famille. Leur travail non rémunéré consiste à s’occuper du bétail, apporter du bois, apporter de l’eau, réparer la tente, tisser des tapis, traire la vache et faire du yaourt, faire du pain, nettoyer la maison, cuisiner, laver les vêtements de tous les membres de la famille, etc. tout cela est une vie très difficile et travaille comme un esclave. Beaucoup de femmes rurales d’Iran commencent leur travail avant le lever du soleil et dorment après que tout le monde soit couché.

Les filles rurales qui abandonnent l’école oublient leurs nombreux talents et se limitent à ce qu’elles apprennent de leur mère. Ils ont moins de 10 ans lorsqu’ils commencent à s’occuper de leurs pères et frères. Ils apprennent à élever les enfants, à cuisiner, à laver les vêtements, à traire la vache et à apporter de l’eau et du bois. Ils apprennent à fabriquer des produits d’origine animale et à faire de l’artisanat. Malgré la pénurie de ressources éducatives dans les zones rurales, la culture dominante de la domination masculine prônée et promue par le régime renforce la culture villageoise traditionnelle et ajoute aux souffrances et aux privations des filles et des femmes rurales d’Iran.Amazon.com: Divine Order : Marie Leuenberger, Maximilian Simonischek, Rachel Braunschweig, Petra Biondina Volpe: Movies & TVCitant quelques-uns des exemples courants de difficultés rencontrées par les femmes rurales en Iran, Parichehr Soltani a affirmé : « Les femmes rurales et nomades n’ont pas d’eau chaude dans leurs lavabos. Ils n’ont pratiquement pas accès au bain. Ils lavent leurs vêtements à l’eau froide dans un ruisseau ou une rivière. (Agence de presse publique ROKNA, 6 octobre 2020)

https://www.onb.ac.at/en/research/ariadne/women-use-your-vote/womens-right-to-vote-in-europe/as-if-women-didnt-exist-switzerland

https://women.ncr-iran.org/2020/10/14/rural-women-of-iran/?gclid=CjwKCAiAxP2eBhBiEiwA5puhNSeJvD8vsrIDLpAl5_XJeodVTGCyoJHCLWuwfJ0FgfhchkanIwlirxoCYbgQAvD_BwE

https://www.ouest-france.fr/europe/suisse/en-suisse-les-femmes-n-ont-obtenu-le-droit-de-vote-qu-en-fevrier-1971-il-y-a-seulement-50-ans-7144060

https://www.ldh-france.org/1791-DECLARATION-DES-DROITS-DE-LA/

La symphonie de l’évolution

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