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7 février 1974 – L’indépendance de la Grenade

Huddersfield Carnival on Twitter: "HAPPY INDEPENDENCE DAY GRANADA 🎉🇬🇩 Grenada is a Caribbean country comprising a main island, also called Grenada, and smaller surrounding islands. #huddersfieldcarnival #huddscarnival #keepthevibealive ...Histoire d’«Ile de Grenade » The National Flag Of Grenada Was Adopted On Independence From The United Kingdom On The 7th February 1974. Stock Photo, Picture And Royalty Free Image. Image 35945003.La Grenade, petite île des Caraïbes, fête son indépendance obtenue en 1974 après deux siècles de présence britannique. Sans rompre avec le Commonwealth, le processus a été conduit par le chef du gouvernement Eric Gairy, ex-syndicaliste, un ancien instituteur. Celui-ci sera destitué cinq ans plus tard par un coup d’État mené par un mouvement révolutionnaire dirigé par Maurice Bishop. Ce gouvernement pro-cubain sera ensuite renversé par une intervention militaire américaine, c’était en 1983, c’est aussi la dernière victoire militaire dont l’armée des États-Unis puisse se prévaloir.  Mais aujourd’hui, c’est Indépendance Day et ce sont les évènements de 1974 qui sont célébrés par un jour férié en présence de la représentante de la Reine, au nom prédestiné, Cécile La Grenade. Les célébrations qui se déroulent au stade national du pays comprennent un défilé militaire, des spectacles culturels, de la musique insulaire, un feu d’artifice. Cette année, se déroulera notamment la finale du 47e Calypso de l’indépendance, avec artistes finalistes. Les Grenadiens affichent leur fierté nationale en portant des tenues aux couleurs du drapeau national : rouge, vert et or.Celebrate Grenada's Independence Virtually on Feb. 7 - Montreal Community Contact

Grenade (344 km2) est une île volcanique, au relief montagneux, couverte d’un épais manteau forestier, un ancien cratère renfermant le Grand Étang, à 500 m au-dessus de la mer. Les petites îles coralliennes du sud de l’archipel des Grenadines (Carriacou, Petit Martinique) lui sont rattachées. Cet État insulaire jouit d’un climat tropical humide mais se trouve périodiquement affecté par le passage d’ouragans dévastateurs.

La population  ImageLa grande majorité des habitants sont les descendants des esclaves africains amenés de force aux Antilles lors de la période coloniale. Il existe également une communauté d’Indiens arrivés au XIXe s. comme travailleurs sous contrat. La population se caractérise par sa jeunesse (28 % des Grenadiens sont âgés de moins de 15 ans) et par un fort mouvement d’émigration. Le taux d’accroissement naturel est assez faible, de l’ordre de 1,2 % par an en 2007. La capitale, Saint Georges, constitue le principal foyer de peuplement.Grenada Independence Day 2022 Wishes Images & PhotosLa vie économique 

Anciennement dominée par la culture de la canne à sucre, Grenade demeure un pays essentiellement rural. Seul le tourisme contribue à élargir l’activité économique, qui reste très fragile. L’expérience d’une politique d’influence marxiste au début des années 1980 (création de fermes d’État) a été stoppée avant qu’elle n’ait des répercussions majeures sur l’économie. La noix de muscade, la banane et le cacao sont les principaux produits destinés à l’exportation, mais ils sont sensibles aux fluctuations des prix sur les marchés mondiaux. La pêche, qui contribue à 17 % de la valeur des exportations, fait l’objet d’une politique de développement très récente. La petite industrie est toujours embryonnaire. Le tourisme, qui s’appuie sur des conditions naturelles avantageuses, est le premier pourvoyeur de devises. Mais le niveau de vie est, dans l’ensemble, très modeste.Grenada Flag" Images – Browse 2,922 Stock Photos, Vectors, and Video | Adobe StockColonisation et résistance 

La Grenade est habitée par les Caribs quand elle est découverte en 1498 par Christophe Colomb, qui la baptise Concepción. La colonisation européenne se heurte pendant longtemps à une vigoureuse résistance des Amérindiens. Après une vaine tentative anglaise en 1605, le gouvernement français de la Martinique en prend le contrôle à partir de 1650. La résistance des Caribs est annihilée, et l’île, directement rattachée à la Couronne en 1674, devient une colonie esclavagiste vouée à la culture de la canne à sucre. Tout au long du XVIIIe s., la Grenade se trouve au centre des rivalités entre puissances coloniales. Elle tombe sous la domination anglaise en 1762, avant d’être reprise en 1779 par les Français. Les Anglais s’imposent finalement, en 1783, à la suite du traité de Versailles, et poursuivent l’exploitation de l’île en y introduisant le cacao et la noix de muscade.Celebrating Grenada - Montreal Community ContactDe l’indépendance à l’expérience socialiste  La Grenade est membre de la Fédération des Indes-Occidentales de 1958 jusqu’à sa dissolution, en 1962. En 1967, l’île obtient l’autonomie interne et devient un État associé au Royaume-Uni. La transition vers l’indépendance est marquée par de fortes contestations et l’expression de la violence politique. L’indépendance est acquise le 7 février 1974 et Eric Gairy, du Grenada United Labour Party (GULP), devient Premier ministre. En 1979, le New Jewel Mouvement de Maurice Bishop prend le pouvoir à la suite d’un coup d’État et instaure un gouvernement révolutionnaire d’inspiration marxiste. La Grenade s’engage alors dans le bloc socialiste, aux côtés de l’Union soviétique et de Cuba ; celle-ci envoie des coopérants dans l’île et la coopération cubaine se traduit par le lancement de la construction d’un nouvel aéroport international, à Pointe Salines. Mais la violence politique ne décroît pas, la contestation venant autant des opposants au régime que des partisans d’un passage plus rapide à l’économie socialiste. Les États-Unis, ainsi que les membres de l’Organisation des États des Caraïbes orientales (OECO) expriment leurs inquiétudes puis leur opposition face à l’évolution politique de l’île. En octobre 1983, une violente poussée de l’aile dure du régime conduit à la destitution puis à l’exécution de M. Bishop. Le général Hudson Austin s’empare du pouvoir et installe un Conseil militaire révolutionnaire. Ces événements vont être le prétexte à l’intervention et l’occupation militaire américaine (25 octobre).

Les lendemains de l’invasion américaine 

Les élections organisées en décembre 1984 sont remportées par le New National Party (NNP) d’Herbert Blaize, soutenu par les États-Unis. La Grenade retrouve les institutions démocratiques suspendues par le gouvernement révolutionnaire de M. Bishop. En mars 1990, la majorité passe sous le contrôle d’une autre coalition politique se présentant sous le nom de National Democratic Congres (NDC). Elle conduit Nicolas Brathwaite à la tête du gouvernement."Grenada Independence Day" Images – Browse 10 Stock Photos, Vectors, and Video | Adobe Stock Le NNP revient au pouvoir après avoir remporté les élections législatives de juin 1995. Keith Mitchell devient Premier ministre. En 1998, la démission du ministre des Affaires étrangères du NNP provoque la mise en minorité du gouvernement au Parlement. K. Mitchell est contraint d’organiser des élections anticipées en janvier 1999, dont il sort renforcé grâce à la victoire incontestable de son parti. Le NNP remporte encore, avec une marge infime cependant, les élections générales de novembre 2003, le NDC, conduit par Tillman Thomas, remportant 7 sièges sur 15. En septembre 2004 et en juillet 2005, l’île est ravagée par les cyclones Ivan et Emily. L’ensemble de l’économie est en lambeaux.  Membre de la Communauté (et du marché commun) des Caraïbes (CARICOM) dès 1974 et de l’O.E.C.O. depuis sa création en 1981, Grenade distend progressivement ses relations avec les États-Unis et renoue avec Cuba en 1997 ainsi qu’avec la Libye en 2000. Par ailleurs, en janvier 2005, elle rompt avec Taïwan au profit de la République populaire de Chine, dont elle obtient une aide importante pour sa reconstruction.  L’opposition conduite par le NDC remporte les élections législatives anticipées du 8 juillet 2008 en enlevant 11 sièges contre 4 au NNP. Son chef, T. Thomas, est nommé Premier ministre. Mais en février 2013, réitérant son exploit de 1999, le NNP enlève la totalité des 15 sièges de la Chambre des représentants et Keith Mitchell retrouve le poste de Premier ministre.

1974 La Grenade obtient son indépendance de la Grande-Bretagne (fête nationale)

La Grenade a obtenu son indépendance du Royaume-Uni le 7 février 1974.A GASTRONOMIC TOUR THROUGH BLACK HISTORY/BHM 2012: GRENADA - A SMALL ISLAND WITH MIGHTY PRIDECe jour-là, le 7 février 1974, la Grenade a célébré l’obtention de son indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni.

Le 7 février 1974, la Grenade est devenue une nation souveraine, obtenant son indépendance après plus de 200 ans de domination coloniale britannique. Presque précisément 300 ans après que l’île soit devenue une colonie de la Couronne française en 1674 (l’île a été colonisée par les Français en 1649), la Grenade est devenue le premier des États associés à accéder à l’indépendance, devenant l’une des plus petites nations indépendantes de l’hémisphère occidental en même temps.

Dès le début de son mandat de premier ministre, Eric M Gairy (qui avait été un initiateur du changement politique tout au long des années 1950) a constamment tenté d’engager des discussions avec la Grande-Bretagne sur l’indépendance de la Grenade. Selon la Constitution de l’État associé, la Grenade pouvait soit demander l’indépendance, soit la faire conférer par le Parlement britannique ; Sir Eric désirait ce dernier. En 1970, le gouvernement britannique a accepté d’examiner la question si le parti du premier ministre Gairy, le Grenada United Labour Party (GULP), remportait une élection où l’indépendance était la question principale. L’indépendance a été référencée dans le manifeste du GULP de 1972 et la victoire écrasante du parti aux élections de 1972 a été acceptée comme mandat du peuple de Grenade pour entamer des pourparlers à Londres. Après des pourparlers préliminaires en octobre 1972.

Bien qu’initialement favorable à la quête d’indépendance de Gairy, le chef de l’opposition Herbert Blaize (du Parti national de la Grenade) s’y est opposé plus tard, protestant contre tout mouvement vers l’indépendance sans référendum. Afin de prouver que Gairy n’avait pas de mandat, le GNP a recueilli des signatures qui, selon lui, représentaient 46 % de l’électorat. Outre le GNP, les groupes d’opposition comprenaient le New Jewel Movement, les syndicats et les églises, qui ont tous soutenu que les abus de pouvoir et la corruption politique antérieurs de Gairy le rendaient inapte à diriger une Grenade indépendante. Maurice Bishop a ensuite clarifié l’opposition de son mouvement à l’indépendance dans une interview à un hebdomadaire cubain :

« Notre position était que le peuple devait participer à l’ensemble du processus politique menant à l’indépendance. Nous voulions que le gouvernement tienne compte des secteurs populaires dans l’élaboration de la Constitution et des principes sur lesquels reposerait le système économique de la Grenade indépendante. L’objectif du gouvernement, cependant, était d’aborder toute cette question directement et exclusivement avec les autorités britanniques.Detailed map of Grenada with airports and other marks | Grenada | North America | Mapsland | Maps of the WorldLe premier ministre Gairy a rejeté cette opposition et l’appel du GNP à un référendum, insistant sur le fait qu’il avait déjà le mandat du public dont il avait besoin. Face à une opposition croissante (et souvent violente) dans son pays, il poursuivit le chemin vers l’indépendance de la manière qu’il croyait pouvoir obtenir des résultats : en mai 1973, Gairy se rendit à la Conférence constitutionnelle de Londres pour discuter et négocier avec le gouvernement britannique en faveur d’indépendance de la Grenade. Des représentants de l’opposition étaient présents pour plaider contre l’indépendance.

La Commission Duffus a décrit l’engagement de Gairy envers l’indépendance politique de la Grenade : « Lorsqu’il a témoigné à ce sujet, nous étions convaincus que ses ambitions en ce sens étaient réelles et que la ferveur émotionnelle avec laquelle il s’exprimait sur le sujet était le reflet fidèle de ses convictions et, en quelque sorte, une indication de la mesure de détermination qui a accompagné ses efforts pour obtenir ce statut pour la Grenade.Grenada Map and Satellite Image« L’engagement profond » et la persévérance implacable de Gairy ont triomphé. En décembre 1973 (peut-être motivé par le désir de se débarrasser d’un fardeau économique et politique), le gouvernement britannique décide de conférer l’indépendance à la Grenade, malgré les troubles civils qui se déroulent sur l’île.

Sous l’état d’urgence, la Grenade a fait ses adieux en sourdine à la domination britannique. L’indépendance a été célébrée à la lueur des bougies au-dessus de Fort George alors que l’Union Jack était abaissée et que le drapeau national de la Grenade était hissé sur le coup de minuit. Après de nombreuses années de lutte pour la libération de son pays de la domination britannique, le premier ministre Eric M. Gairy est devenu le 1er premier ministre de la Grenade. Lors des célébrations de l’indépendance, le Premier ministre Gairy a déclaré :Image« Nous sommes complètement libres, libérés [et] indépendants. En dépit d’une minorité méchante, malveillante, obstructionniste et destructrice d’autopublicitaires bruyants, Dieu a entendu nos prières. Dieu a été miséricordieux. Dieu a triomphé.  Sir Eric est salué comme le « père de l’indépendance » pour son soutien indéfectible dans la réalisation de l’indépendance de la Grenade.

https://nowgrenada.com/2020/02/this-day-in-history-7-february-1974/

https://www.bibliomonde.fr/lalmanach/indpendance-de-la-grenade-1974

https://www.larousse.fr/encyclopedie/pays/Grenade/122264

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