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5 Janvier 1895 – La dégradation du capitaine Dreyfus

L'affaire DREYFUS - Les Collections de la Marche de l'Histoire hors-série 4Le capitaine Alfred Dreyfus, reconnu coupable de trahison, publiquement déchu de son grade ; plus tard disculpéL'affaire DREYFUS - Les Collections de la Marche de l'Histoire hors-série 4Une condamnation sans histoireIl y a cent onze ans, le 12 juillet 1906 marque la fin de l'affaire Dreyfus - Le TempsL’espion présumé Alfred Dreyfus déchu de son gradeLettres inédites d'Alfred Dreyfus : une parole enfin libéréeL’officier français Alfred Dreyfus, condamné pour avoir transmis des secrets militaires aux Allemands, est déchu de son grade lors d’une cérémonie publique humiliante dans la cour de l’Ecole Militaire de Paris. Le capitaine d’artillerie juif, condamné sur la base de preuves peu solides lors d’un procès très irrégulier, a commencé sa peine à perpétuité dans la tristement célèbre prison de l’île du Diable en Guyane française quatre mois plus tard.  L’affaire Dreyfus a démontré l’antisémitisme qui imprègne l’armée française et, parce que beaucoup ont loué la décision, en France en général. L’intérêt pour l’affaire s’est éteint jusqu’en 1896, lorsque des preuves ont été divulguées qui impliquaient le major français Ferdinand Esterhazy comme coupable. L’armée a tenté de supprimer cette information, mais un tollé national s’en est suivi et l’armée n’a eu d’autre choix que de traduire Esterhazy en justice. Une cour martiale a eu lieu en janvier 1898 et Esterhazy a été acquitté en moins d’une heure.  ImageEn réponse, le romancier français Emile Zola publie une lettre ouverte en première page de l’Aurore intitulée « J’accuse », qui accuse les juges d’être sous la coupe des militaires. Le soir, 200 000 exemplaires avaient été vendus. Un mois plus tard, Zola a été condamné à une peine de prison pour diffamation mais a réussi à s’échapper en Angleterre. Pendant ce temps, du scandale est né une division nationale périlleuse, dans laquelle les nationalistes et les membres de l’Église catholique ont soutenu l’armée, tandis que les républicains, les socialistes et les défenseurs de la liberté religieuse se sont alignés pour défendre Dreyfus.Le petit journal dreyfus hi-res stock photography and images - AlamyEn 1898, le major Hubert Henry, découvreur de la lettre originale attribuée à Dreyfus, a admis qu’il avait falsifié une grande partie des preuves contre Dreyfus et s’était suicidé. Peu de temps après, Esterhazy a fui le pays. Les militaires sont contraints d’ordonner une nouvelle cour martiale pour Dreyfus. En 1899, il a été reconnu coupable dans un autre procès-spectacle et condamné à 10 ans de prison. Cependant, une nouvelle administration française lui a pardonné et, en 1906, la cour suprême d’appel a annulé sa condamnation. La débâcle de l’affaire Dreyfus a entraîné une plus grande libéralisation en France, une réduction du pouvoir de l’armée et une séparation formelle de l’Église et de l’État.Alfred Dreyfus (1859-1935)

Alfred Dreyfus était un officier d’artillerie français d’origine juive dont le procès et la condamnation en 1894 pour trahison sont devenus l’un des drames politiques les plus tendus de l’histoire française moderne. Connu aujourd’hui sous le nom d’affaire Dreyfus, l’incident s’est finalement terminé par l’exonération complète de Dreyfus.  En 1894, la section de contre-espionnage de l’armée française, dirigée par le lieutenant-colonel Jean Sandherr, a pris conscience que des informations concernant de nouvelles pièces d’artillerie étaient transmises aux Allemands par un espion haut placé, très probablement à l’état-major général. Les soupçons tombèrent rapidement sur Dreyfus qui fut arrêté pour trahison le 15 octobre 1894. Le 5 janvier 1895, Dreyfus fut sommairement condamné en cour martiale secrète, publiquement déchu de son grade militaire et condamné à la réclusion à perpétuité sur l’île du Diable en Guyane française.  Conformément à la coutume militaire française de l’époque, Dreyfus a été officiellement dégradé en se faisant couper les insignes de grade, les boutons et la tresse de son uniforme et son épée brisée, dans la cour de l’École militaire devant des rangs silencieux de soldats tandis qu’une grande foule de spectateurs criait des injures de derrière les garde-corps. Dreyfus s’écria : « Je jure que je suis innocent. Je reste digne de servir dans l’armée. Longue vie à la France ! Vive l’armée !627 Alfred Dreyfus Photos and Premium High Res Pictures - Getty ImagesEn août 1896, le nouveau chef du renseignement militaire français, le lieutenant-colonel Georges Picquart (1854-1914)  rapporta à ses supérieurs qu’il avait trouvé des preuves à l’effet que le véritable traître était un major Ferdinand Walsin Esterhazy. Picquart a été réduit au silence en étant transféré dans le désert du sud de la Tunisie en novembre 1896.  Lorsque des informations faisant état d’une dissimulation par l’armée et de l’éventuelle innocence de Dreyfus ont été divulguées à la presse, un débat houleux s’est ensuivi sur l’antisémitisme et l’identité de la France en tant que nation catholique ou république fondée sur l’égalité des droits pour tous les citoyens. Esterhazy a été déclaré non coupable par une cour martiale secrète, avant de s’enfuir en Angleterre. À la suite d’une campagne passionnée des partisans de Dreyfus, dont des artistes et des intellectuels de premier plan comme Émile Zola, il subit un deuxième procès en 1896 et de nouveau déclaré coupable de trahison malgré les preuves en faveur de son innocence.  Cependant, en raison de l’opinion publique, Dreyfus s’est vu offrir et accepter une grâce par le président Émile Loubet en 1899 et a été libéré de prison ; c’était un compromis qui a sauvé la face de l’erreur des militaires. Si Dreyfus avait refusé le pardon, il retournerait à l’Île du Diable, un destin auquel il ne pourrait plus faire face émotionnellement ; si officiellement Dreyfus est resté un traître à la France, et a ostensiblement fait remarquer lors de sa libération :

Pendant 2 ans, jusqu’en juillet 1906, il vit en état d’assignation à résidence avec une de ses sœurs à Carpentras, puis à Cologny. Le 12-07-1906, Dreyfus est officiellement disculpé par une commission militaire. Au lendemain de sa disculpation, il est réintégré dans l’armée avec une promotion au grade de major (« Chef d’Escadron »).  Une semaine plus tard, il est fait chevalier de la Légion d’honneur, puis affecté au commandement d’une unité d’artillerie à Vincennes. Le 15-10-1906, il est placé à la tête d’une autre unité d’artillerie à Saint-Denis. En 1937, son fils Pierre avait publié les mémoires de son père sur la base de sa correspondance entre 1899 et 1906. Les mémoires ont été publiés Souvenirs Et Correspondance et traduits en anglais par le Dr Betty Morgan.  Dreyfus était présent à la cérémonie d’enlèvement des cendres de Zola au Panthéon en 1908, lorsqu’il fut blessé au bras par un coup de feu de Louis Gregori, un journaliste mécontent, lors d’une tentative d’assassinat.ImageL’affaire Dreyfus (1894–1906)

Il a été formellement accusé de trahison, diabolisé, insulté et arrêté. Les événements de sa vie ont eu un effet profond sur les affaires européennes et juives. En effet, son nom est devenu synonyme de « bouc émissaire ». Malgré l’absence de preuves tangibles à l’appui de sa culpabilité, il a été déchu de son grade militaire, condamné à la déportation et a énormément souffert, simplement parce qu’il était juif. Finalement, il a été acquitté de son crime et autorisé à retourner au service militaire, mais n’a été publiquement déclaré innocent par l’armée que près de 100 ans plus tard. C’était Alfred Dreyfus.

Jeunesse et famille ImageAlfred Dreyfus est né le 9 octobre 1859 à Mulhouse, en Alsace, de Raphaël et Jeannette Dreyfus (née Libmann), les plus jeunes de neuf enfants. Raphaël, autrefois colporteur, était devenu un fabricant de textile prospère. Les Juifs vivaient dans la région depuis le Ve siècle, mais les premières communautés juives stables d’Alsace apparaissent au XIe siècle. Il a été décrété en 1215 par le quatrième concile du Latran que les Juifs devaient porter des vêtements spécifiques, afin d’être reconnaissables, et qu’il leur était interdit de participer à des groupes sociaux ou professionnels tels que les guildes. En 1349, la plupart des Juifs disparaissent d’Alsace à cause des violences et des expulsions. Les rares qui sont revenus ont souvent été attaqués et expulsés en raison de diffamations de sang ou d’autres accusations fallacieuses. Les communautés de cette région étaient toujours fluctuantes, mais au XVIe siècle, 160 familles y vivaient. Au moment de la naissance de Dreyfus, Mulhouse était une ville très riche de la région Alsace. Bien que Raphaël parlait yiddish, l’allemand était aussi la première langue de la plupart des enfants Dreyfus ; seuls Alfred et un frère ont été éduqués en français. En 1871, l’Alsace est annexée par l’Allemagne à la suite de la guerre franco-prussienne.3 Après l’annexion, la famille Dreyfus s’installe à Paris.4ImageEntrée dans l’armée et mariage En 1878, Alfred Dreyfus, qui a été témoin de nombreuses guerres dans son enfance, entre à l’École polytechnique de Paris où il se prépare au service militaire. Il poursuit ensuite ses études à l’école d’artillerie de Fontainebleau et atteint Il obtient le grade de lieutenant en 1885. En 1889, il est promu capitaine et nommé adjudant auprès du directeur de l’École centrale de pyrotechnie militaire. Capitaine, Dreyfus est reçu à l’École supérieure de guerre en 1890. Quelques jours plus tard, à 31 ans, il épouse Lucie Eugénie Hadamard, 20 ans, dont la famille est religieuse. Ils se sont mariés sous une chupah dans la principale synagogue de Paris, par le grand rabbin Zadoc Kahn. Ils ont eu deux enfants, Pierre et Jeanne.How the Dreyfus Affair Went Global | CNRS NewsUne prison insulaire Conformément à la sentence de déportation, Dreyfus est déporté à l’île du Diable, ancienne léproserie, au large de la Guyane française. Il a été emprisonné dans une petite hutte en pierre, entourée d’un haut mur. La vermine et les scorpions habitaient le même enclos. Dreyfus a été enchaîné pendant de longues périodes et sa nourriture, généralement fétide, était cuite et mangée dans des boîtes de conserve rouillées. Au total, il a enduré 1517 jours sur l’île du Diable, du 13 avril 1895 au 9 juin 1899. Dreyfus, ignorant le grand tumulte qui se passait en France à son sujet, était un prisonnier modèle. De nouvelles preuves et l’affaire En France, la famille Dreyfus a commencé à se battre pour sa libération. Au début de l’épreuve, le public français a soutenu la condamnation ; il était facile de supposer que le soldat juif était le coupable. L’antisémitisme devenait déjà très répandu au cours de cette décennie, et cet événement n’a fait que renforcer le consensus déjà établi sur les Juifs.L'affaire Dreyfus ; j'accuse - Vincent Duclert, Emile Zola - Audiolib - livre-audio (mp3) - Librairie Le Square GRENOBLELe soutien public initial à la condamnation était, en partie, également dû à la pléthore d’organisations et de publications antisémites, comme le journal La Libre Parole, édité par Édouard Drumont, publiant plus d’articles dans les premières étapes de l’arrestation que d’autres groupes. . Le 6 novembre 1894, La Libre Parole publie le titre « La trahison du juif Dreyfus ». A cette époque, les Juifs français étaient appelés Israélites, et non Juifs. La simple mention du terme « Juif » évoquait l’image d’immigrants illégaux de la Zone de peuplement russe. A travers des articles et des dessins, Dreyfus est présenté comme un symbole de la déloyauté supposée des Juifs envers la France. Bientôt, cependant, des côtés ont commencé à se former. Le lieutenant-colonel Georges Picquart, chef de l’unité de contre-espionnage de l’armée française, reconnut l’écriture de Ferdinand Walsin-Esterhazy, et non celle de Dreyfus, sur le bordereau et le fit traduire en cour martiale en 1897. Esterhazy, le véritable auteur du document, était acquitté du crime. Il s’enfuit en Belgique puis à Londres pour échapper aux poursuites. Ceux qui s’opposaient à la réouverture du dossier s’appelaient les antidreyfusards. Ce sont les Dreyfusards, d’abord uniquement la famille Dreyfus, qui ont poussé à rouvrir l’affaire. Le soutien de la communauté juive comprenait le grand rabbin Zadoc Kahn et d’autres. Le 13 janvier 1898, Emile Zola publie sa célèbre lettre ouverte intitulée « J’accuse » (« J’accuse »), dénonçant l’armée pour ses fabrications et ses mensonges.

Acquittement

Finalement, les documents mêmes qui avaient autrefois « prouvé » que Dreyfus était coupable ont été exposés comme des faux. L’affaire commence à se dénouer et après qu’une nouvelle cour martiale déclare Dreyfus coupable en septembre 1899, le président lui gracie. Il a ensuite été réintégré dans l’armée. En juillet 1906, une cour d’appel civile annule le jugement du conseil de guerre et Dreyfus est réhabilité. Mais ce n’est qu’en 1995 que l’armée française déclare publiquement son innocence.

Plus tard, Dreyfus a continué à servir dans l’armée jusqu’à ce qu’il demande sa retraite le 26 juin 1907. Cependant, il a été rappelé au début de la Première Guerre mondiale le 2 août 1914. Dreyfus a été promu lieutenant-colonel de réserve en à l’automne 1918, et est fait officier de la Légion d’honneur par Clemenceau en juillet 1919. Ses petits-enfants se souviennent de lui comme distant, pleurant souvent la nuit à cause de ses expériences. Dreyfus décède à son domicile parisien le 12 juillet 1935 et est inhumé au cimetière du Montparnasse le 14 juillet 1935.

Des effets durables

L’affaire Dreyfus a mis en lumière les maux séculaires de l’antisémitisme, de l’abus d’innocents et de la lutte pour le pouvoir. En raison de la lutte entre les Dreyfusards et les anti-Dreyfusards et de l’erreur judiciaire, des pans de la société ont commencé à changer. La presse a commencé à être utilisée comme une arme et est devenue un acteur clé de la politique et du changement social pour les décennies à venir. Les Juifs se demandaient comment il était possible que dans l’un des pays les plus modernes une si grande injustice ait pu être commise. L’Affaire a démontré que malgré les promesses d’égalité et de progrès, les Juifs n’étaient pas en mesure de s’intégrer pleinement dans la société européenne. L’affaire Dreyfus aurait également inspiré Theodor Herzl et son rêve de sionisme. Herzl avait été envoyé de Vienne pour représenter la Neue Freie Presse, tout comme les journalistes de la plupart des grands journaux européens. En voyant l’affaire se dérouler, il s’est rendu compte que les méthodes utilisées par le gouvernement étaient injustes et que l’affaire elle-même était injuste. Il a estimé que ce n’est qu’en ayant leur propre patrie que les Juifs pourraient recevoir le respect des autres peuples du monde. Malgré tout ce qu’il a subi, Alfred Dreyfus n’a jamais perdu son amour pour son pays et sa recherche de la vérité. Même en souffrant sur l’île du Diable, il n’a jamais perdu espoir et il ne s’est pas aigri de sa situation. Après avoir été acquitté d’actes répréhensibles, il est même retourné dans l’organisation qui l’avait injustement condamné à de nombreuses années de souffrances, et a de nouveau servi avec distinction et fierté.

La descente aux enfers qui conduit l’officier juif de la prison de la Santé à l’île du Diable comporte une étape hautement symbolique et infamante : la cérémonie de l’École militaire.

Le 5 janvier 1895, le capitaine Alfred Dreyfus (1859-1935) est solennellement dégradé dans la cour de l’École Militaire, à Paris. Il a été condamné au bagne à vie pour haute trahison et espionnage au profit de l’Allemagne. « Dreyfus n’a exprimé aucun regret, fait aucun aveu, malgré les preuves irrécusables de sa trahison. Il doit en conséquence être traité comme un malfaiteur endurci tout à fait indigne de pitié » peut-on lire dans le compte-rendu du Matin.  L’« Affaire » proprement dite commence un an plus tard avec la découverte de faits nouveaux par le lieutenant-colonel Picquart. Il apparaît à ce dernier que le capitaine a été accusé à la place d’un autre. L’erreur judiciaire est manifeste. Mais est-il pensable que la justice militaire reconnaisse une erreur en ces temps de grande tension internationale ? Le droit et la vérité doivent-ils prévaloir sur l’honneur de l’Armée et la sécurité du pays ? L’opinion publique va se déchirer pendant plusieurs années sur ces questions essentielles. En définitive, la démocratie et l’honneur de la France l’emporteront…

L’affaire Dreyfus débute comme une banale affaire d’espionnage par la découverte en septembre 1894 d’un bordereau contenant des secrets militaires et adressé à l’ambassade allemande. Le capitaine Alfred Dreyfus (35 ans), issu d’une riche famille juive d’Alsace, est accusé d’en être l’auteur sur la foi d’une analyse graphologique. II est arrêté dès le 15 octobre 1894 sous l’inculpation de haute trahison. Condamné au bagne, il part pour l’île du Diable, en Guyane.  Personne en France ne doute de sa culpabilité… sauf sa femme Lucie et son frère Mathieu qui vont remuer ciel et terre pour obtenir sa libération.  Tout se corse en mars 1896. Le lieutenant-colonel Georges Picquart, qui dirige le service de renseignements, découvre que l’auteur du bordereau est en vérité le commandant Charles Walsin-Esterhazy. Ayant fait part de ses doutes au chef de l’état-major, il est réduit au silence par un limogeage en Tunisie.  En octobre 1896, le colonel Henry, des services secrets, désireux d’écarter les soupçons d’Esterhazy, produit un nouveau bordereau qui accable Dreyfus. On apprendra plus tard qu’il s’agit d’un faux document !  Entre temps, la famille du capitaine Dreyfus fait appel au journaliste Bernard-Lazare pour chercher des motifs de réviser le procès. Enfin, le 15 novembre 1897, Mathieu Dreyfus ne s’embarrasse pas de précautions et dénonce Esterhazy comme le véritable auteur du bordereau.

Le patriotisme contre les principes

Le 11 janvier 1898, Esterhazy, qui a lui-même demandé à être jugé, est acquitté par un conseil de guerre et c’est le lieutenant-colonel Georges Picquart qui fait les frais du procès. Accusé de faux, il est emprisonné et chassé de l’armée ! À Paris, chacun prend parti et l’Affaire prend vite un tour politique : – il y a d’un côté ceux qui considèrent qu’on ne transige pas avec les principes et que Dreyfus, comme tout citoyen a droit à un procès équitable ; ce sont les « dreyfusards ». Parmi eux beaucoup de pacifistes de gauche et des idéalistes de droite comme Charles Péguy.  – de l’autre côté, les « antidreyfusards » considèrent que l’intérêt national prime par-dessus les droits de la personne ; face à l’ « ennemie héréditaire » (l’Allemagne), il n’est pas question de porter atteinte au moral de l’armée ! L’origine israélite et bourgeoise de Dreyfus attise les passions et l’antisémitisme vient au secours d’un patriotisme dévoyé.

Le dénouement

Le 13 janvier 1898, coup de théâtre avec la publication d’un article incendiaire, intitulé J’accuse…et signé par le célèbre écrivain Émile Zola. Tout y est dit des mensonges et des compromissions des autorités. L’auteur doit s’exiler pour ne pas être emprisonné.  Mais il n’est plus possible au gouvernement d’en rester là. Dreyfus revient du bagne. Il est à nouveau jugé, condamné à dix ans de prison et aussitôt grâcié par le Président de la République. Le dénouement a lieu le 12 juillet 1906 avec sa réhabilitation par la Cour de Cassation.Image

https://www.chabad.org/library/article_cdo/aid/2995179/jewish/The-Dreyfus-Affair.htm

https://www.historia.fr/5-janvier-1895-la-d%C3%A9gradation-du-capitaine-dreyfus

https://mahlerfoundation.org/mahler/contemporaries/alfred-dreyfus/

https://www.herodote.net/5_janvier_1895-evenement-18950105.php

https://www.history.com/this-day-in-history/dreyfus-affair-in-france

12 Juillet 1906 – La cour de cassation réhabilite le capitaine Dreyfus

22 Décembre 1894 – Le capitaine Alfred Dreyfus est coupable

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