La présidente accusée d’avoir couvert l’Iran (les commanditaires de l’attentat AMIA)Amia: l’explosion avec un plan spécial pour perdre la trace L’attentat de l’Amia est une attaque à la voiture piégée perpétrée le 18 juillet 1994 à Buenos Aires, la capitale de l’Argentine, et visant un bâtiment abritant plusieurs associations juives, dont l’Association mutuelle israélite argentine (Amia). Ce pays sud-américain abrite la deuxième communauté juive d’Amérique, après celle des Etats-Unis. Cette attaque avait provoqué la mort de 85 personnes et fait plus de 300 blessés. L’attentat de l’AMIA a été l’attaque la plus meurtrière contre la communauté juive d’Argentine, et justice n’a toujours pas été rendue.L’heure et le lieu de l’explosion d’Amia ont été choisis de manière à ce que le rôle du concepteur d’origine ne soit pas facilement révélé. Du 18 juillet 1994, jour de ce crime au 10 août 1994, ceux qui recherchaient les auteurs et la cause de cet acte inhumain ont été confrontés à la question:Quel est le but et le message de ce crime?Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a révélé le secret du crime de l’AMIA.
Le 10 août 1994, environ trois semaines après l’explosion, la CNRI a annoncé que «l’explosion de l’Argentine à Téhéran avait été planifiée par les Gardiens de la révolution, le ministère des Renseignements et le ministère des Affaires étrangères et approuvée par le Conseil suprême de sécurité du régime».Le Washington Post a écrit le 22 août 1994, sur la base d’informations de la CNRI: Ces informations indiquaient l’implication des plus hauts responsables du régime d’Iran dans ce crime terroriste. Des informations sur la CNRI ont été confirmées par la suite par divers organismes internationaux.Dans les coulisses de l’explosion d’Amia à Buenos Aires Selon des informations divulguées par la CNRI, la décision de perpétrer l’attentat a été prise lors d’une réunion du Conseil suprême de sécurité nationale présidée par Ali Akbar Hashemi Rafsandjani le samedi 14 août 1993, en présence de conseillers militaires et de membres permanents. Elle a été commandée par le général de brigade Ahmad Vahidi, alors commandant de la force Qods du CGRI. Vahidi à la réunion du Conseil de commandement de la force Qods avec la présence des gardiens de la révolution Hossein Mosleh (des commandants des opérations terroristes de Qods), Morteza Rezaei (chef du renseignement du CGRI), Téhérani (chef de soutien du CGRI) et Cheikh Ahmad Salek (représentant de Khamenei dans la force Qods). Il a remis l’opération à Asghari membre de la mission d’exécution Force Qods, qui opère en tant que diplomate en Argentine. Par ordre du Conseil suprême de sécurité, le Ministère des affaires étrangères et le Ministère de l’orientation ont été chargés de coopérer avec la Force Qods pour mener à bien cette opération et de fournir à Asghari des informations et des installations en Argentine.Les effets de la révélation de la CNRI sur le processus de l’affaire AMIA: Suite à cette révélation et peu de temps après, le président argentin de l’époque, Carlos Menem, a blâmé les extrémistes islamiques issus du régime iranien, mais l’affaire a été suspicieusement réduite au silence après un certain temps. De quoi parlait l’histoire? Efforts du régime d’Iran pour couvrir l’affaire de l’attentat à la bombe d’Amia.
Le Washington Post en décembre 2006 l’a résumé comme suit: En 2002, un ancien responsable des renseignements du régime iranien qui s’était enfui en Occident a accusé Carlos Menem, toujours président, d’avoir pris 10 millions de dollars de pots-de-vin pour dissimuler le rôle du régime de Téhéran dans l’attentat AMIA.En effet, l’enquête a subi de nombreux rebondissements. L’attentat n’a jamais été revendiqué mais plusieurs sources accusent l’Iran et l’opacité des enquêtes semblent révéler de funestes alliances entre certains membres des autorités argentines et l’Iran. Au cours de l’enquête, plusieurs policiers ont été accusés de dissimulation de preuves. Un ex-commissaire a été condamné à 5 ans de prisons pour avoir soi-disant égaré des cassettes contenant des écoutes téléphoniques précieuses. Puis en 2005, le juge fédéral Juan José Galeano, chargé de l’affaire, est démis de ses fonctions à la suite de « graves irrégularités ». En 2009, c’est au tour de l’ancien président argentin Carlos Menem d’être accusé d’avoir entravé l’enquête sur l’attentat.Carlos Menem a également nié avec véhémence ces allégations. Mais il a perdu beaucoup de sa crédibilité. Juan Jose Galeano, le juge chargé de l’enquête sur l’attentat à la bombe en Argentine, a également été arrêté pour escroquerie et fraude sur l’accusé. Dans un cas, il a payé 400 000 dollars à un témoin et détruit des centaines d’heures de contenant « bande enregistrée » et d’autres documents dans l’affaire.Un examen de l’affaire AMIA fournit la meilleure preuve du rejet des allégations des responsables du régime iranien:
En 2004, la Tribune de Genève, basée à Genève, a révélé qu’un compte bancaire de 200 millions de dollars avait été découvert à Genève, ce qui aurait pu financer 400 opérations terroristes en Europe. Le juge suisse Jacques Antenen a ouvert une enquête sur ces allégations. Le compte bancaire, que les dirigeants du régime ont été autorisés à retirer, était lié à l’ancien président argentin Carlos Menem. Il convient de mentionner ici que, selon la Tribune de Genève, ce compte bancaire de 200 millions de dollars a servi à financer auparavant les autres opérations terroristes en Europe.
Suite à ces cas, Alberto Nisman (1963-2015) a dirigé une équipe de recherche.
Enfin, le 25 novembre 2006, les procureurs du gouvernement fédéral argentin ont officiellement inculpé Rafsandjani et sept autres ministres et agents pendant sa présidence et ont exigé leur convocation. Après Rafsandjani, Ali Akbar Velayati, alors ministre des Affaires étrangères et actuel conseiller politique d’Ali Khamenei, Ali Fallahian, l’actuel ministre de l’information et conseiller à la sécurité de Khamenei, Mohsen Rezaei, l’actuel secrétaire du Conseil de l’opportunité cléricale, et l’ancien dirigeant du CGRI Ahmad Vahidi, l’actuel dirigeant du CGRI(Les force terroristes Qods) , Mohsen Rabbani et Ahmad Reza Asghari étaient les diplomates terroristes d’Iran, et Imad Moughniyah, un ancien chef du secteur de la sécurité du Hezbollah au Liban.En novembre 2006, lors de l’annonce de ce numéro, Alberto Nisman a fait des déclarations significatives qui ont confirmé les révélations de la CNRI, il y a 12 ans en 1994. Alberto Nisman a déclaré: « Il nous a été prouvé que la décision d’attaquer le bâtiment d’AMIA de Buenos Aires a été prise par les plus hauts responsables du régime iranien et le Hezbollah libanais a été chargé de l’exécuter. » L’opération est intervenue alors que le gouvernement argentin a décidé d’arrêter d’envoyer de la technologie et des matériaux nucléaires au régime iranien.Nouvelle défaite des efforts du régime iranien pour dissimuler l’affaire AMIA et s’écarter du processus judiciaire: Le 16 mai 2014, l’AFP a rapporté le nouvel échec du régime à détourner l’affaire AMIA et a écrit: « Un tribunal argentin a jugé jeudi qu’un accord avec l’Iran pour enquêter sur le bombardement d’un centre juif à Buenos Aires était illégal et a laissé la décision finale à la Cour suprême. Le gouvernement a promis de faire appel. Le tribunal a conclu que Téhéran était à l’origine d’une attaque contre AMIA, qui a tué 85 personnes et en a blessé 300 autres il y a deux décennies. « L’interprétation finale de la constitution sera faite par la Cour suprême », a déclaré le ministre de la Justice Julio Akak. Début 2013, le Congrès argentin, à la demande de l’exécutif, a approuvé un accord avec Téhéran pour créer une commission d’enquête sur l’attentat à la bombe. Le procureur général Alberto Nisman a déclaré que l’accord était « une ingérence injustifiée de l’exécutif dans un domaine spécifique du pouvoir judiciaire ». L’Argentine accuse le Hezbollah (le mouvement chiite libanais) d’avoir perpétré l’attaque sous commandement iranien, ce que nie Téhéran. Depuis 2006, les tribunaux argentins ont demandé l’extradition de huit Iraniens, dont l’ancien président Rafsandjani, l’ancien ministre de la Défense Ahmad Vahidi et l’ancien directeur culturel iranien Mohsen Rabbani à Buenos Aires. L’accord entre les deux pays a été fermement rejeté par des organisations représentant plus de 300 000 membres de la communauté juive, représentant la plus grande communauté juive d’Amérique latine. Un autre tribunal a décidé que les demandes d’extradition devaient être répétées pour les accusés et a demandé à Interpol de réactiver les mandats d’arrêt contre les anciennes autorités iraniennes. »Meurtre d’Alberto Nisman, procureur spécial dans l’affaire AMIA Selon l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, le lundi 19 décembre 2014, le corps d’Alberto Nisman, procureur spécial dans l’affaire Amia a été découvert à son domicile. Des blessures par balles étaient visibles sur son corps.
L’AFP a cité le procureur de Buenos Aires, Viviana Fine, qui aurait déclaré qu’Alberto Nisman avait été abattu et que des policiers avaient trouvé une arme de 22 millimètres à côté de son corps. Il est à noter que le procureur a mentionné les noms d’un certain nombre de hauts responsables du régime clérical d’Iran dans son acte d’accusation, y compris Mohsen Rabbani, l’ancien conseiller culturel du régime en Argentine, qui, selon Alberto Nisman, était responsable de «l’établissement d’un réseau d’espionnage et en charge de renseignement en Amérique du Sud».Près de trois ans plus tard, le samedi 1er octobre 2017, une équipe de détectives légistes a conclu qu’Alberto Nisman, le procureur qui avait poursuivi l’attentat de Buenos Aires de 1994 et l’affaire de l’ancien président argentin pour dissimuler le régime iranien dans cette opération terroriste, avait été tué.Attentat de 1994 en Argentine : la présidente accusée d’avoir couvert l’Iran [Source : Le Parisien Le 14 février 2015 à 11h26]
Nouveau rebondissement dans l’affaire de l’attentat antisémite de 1994 à Buenos-Aires. Avant de trouver la mort en janvier dans des circonstances troublantes, le procureur Alberto Nisman, chargé d’enquêter sur cet acte terroriste, assurait que le pouvoir argentin avait tenté de couvrir la responsabilité de hauts dirigeants iraniens afin de ménager les relations commerciales entre les deux pays. Vendredi, un autre procureur, Gerardo Pollicita, a requis l’inculpation de l’actuelle présidente de la République, Cristina Kirchner, et de son ministre des Affaires étrangères, Hector Timerman, pour «les délits d’entrave à la justice et manquement au devoir d’un fonctionnaire». En clair, celle qui dirige l’Argentine et son ministre sont formellement accusés d’avoir couvert les commanditaires de l’attentat contre la mutuelle juive AMIA, qui avait fait 85 morts et 300 blessés. Pour Alberto Nisman, l’Iran avait commandité l’attentat contre l’AMIA et des hommes du groupe armé chiite libanais Hezbollah avaient fait sauter le bâtiment abritant les principales institutions juives d’Argentine. Mais en 2013, la présidente avait scellé avec Téhéran un mémorandum prévoyant l’audition en Iran des suspects iraniens, alors que l’Argentine réclamait leur extradition depuis 2007 pour les juger à Buenos Aires. La communauté juive et l’opposition argentines, ainsi que les Etats-Unis et Israël, estiment que cette initiative est une entrave à l’élucidation car elle écarte l’éventualité d’un procès en Argentine. En outre, l’enquête a été émaillée d’irrégularités. Des suspects ont été arrêtés puis remis en liberté, dont des policiers et le fournisseur présumé du fourgon piégé, Carlos Telleldin. Un juge, Daniel Rafecas, doit maintenant examiner maintenant le dossier de 300 pages, complété d’écoutes téléphoniques, et décider s’il ouvre ou non une procédure judiciaire contre Cristina Kirchner. La procédure judiciaire a toutefois peu de chances d’aboutir. La coalition de centre-gauche sur laquelle s’appuie la présidente, le Front pour la victoire (FPV), détient la majorité dans les deux chambres du parlement, qui seraient éventuellement sollicitées pour lever son immunité. Réagissant à un article du journal Clarin anticipant la mise en cause de Cristina Kirchner, le chef du gouvernement argentin Jorge Capitanitch a dénoncé «un coup d’état judiciaire». Un autre président, Carlos Menem (1989-1999), a été mis en cause pour entrave à l’enquête sur l’attentat.Il doit être jugé à une date qui n’a pas encore été fixée, tout comme le juge chargé de l’instruction du dossier de 1994 à 2003, Juan José Galeano, inculpé pour avoir remis 400.000 dollars à Carlos Telleldin pour qu’il incrimine un suspect. Avant l’attentat contre l’AMIA en 1994, une autre attaque menée avec un véhicule piégé avait visé l’ambassade d’Israël à Buenos Aires, tuant 29 personnes en mars 1992.
Le procureur Nisman, en charge de l’enquête depuis 2004, avait rendu public le 14 janvier son dossier d’accusation contre Cristina Kirchner. Il a été retrouvé a été retrouvé mort dans son appartement le 18 janvier, à la veille d’une allocution devant le Congrès où il comptait étayer son accusation. Les Argentins ne croient pas à la thèse officielle du suicide.
Des magistrats ont appelé à une marche silencieuse à sa mémoire mercredi prochain. Divers secteurs de l’opposition et les dirigeants de la communauté juive ont d’ores et déjà annoncé leur participation. Vendredi, la procureure générale argentine Alejandra Gils Carbo a annoncé la nomination d’une équipe de trois magistrats, Roberto Salum, Patricio Sabadini, Sabrina Namer, et d’un un coordinateur, à la tête du parquet spécial AMIA que dirigeait le procureur Nisman depuis 2004.
Le procureur Nisman, en charge de l’enquête depuis 2004, avait rendu public le 14 janvier son dossier d’accusation contre Cristina Kirchner. Il a été retrouvé a été retrouvé mort dans son appartement le 18 janvier, à la veille d’une allocution devant le Congrès où il comptait étayer son accusation. Les Argentins ne croient pas à la thèse officielle du suicide.
Des magistrats ont appelé à une marche silencieuse à sa mémoire mercredi prochain. Divers secteurs de l’opposition et les dirigeants de la communauté juive ont d’ores et déjà annoncé leur participation. Vendredi, la procureure générale argentine Alejandra Gils Carbo a annoncé la nomination d’une équipe de trois magistrats, Roberto Salum, Patricio Sabadini, Sabrina Namer, et d’un un coordinateur, à la tête du parquet spécial AMIA que dirigeait le procureur Nisman depuis 2004.
VIDEO. Veillée le 29 janvier à Buenos-Aires pour le procureur Nisman
VIDEO. Marche le 4 février après la mort du procureur Nisman
Le Département d’État souligne la nécessité de traduire en justice les auteurs de l’AMIA
Coïncidant avec le 23e anniversaire de l’opération terroriste du régime clérical d’Iran au Centre Amia de Buenos Aires, le Département d’État a souligné la nécessité de traduire les auteurs en justice et de faire la lumière sur l’assassinat du juge argentin Alberto Nisman.