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Analyse Essai

Iran: le peuple connaît la voie à suivre

Today, girls and women in Iran have picked up gender equality fight of the generations before them - The San Diego Union-TribuneIran: le peuple connaît la voie à suivreLe voile, symbole d'un "apartheid de genre" en Iran, selon Chowra MakaremiHamid Enayat – Politologue iranien, 02.11.2022https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/OOsQc0c8TaaBgKrtOPKrHnhKrSI/1200x1200/regions/2022/09/25/63306277178f4_maxnewsworldfive798554.jpgVoilà des années que le régime théocratique sévissant en Iran, aidé de ses lobbys et groupes d’influence savamment répartis au sein des territoires occidentaux, professent qu’il n’existe aucune alternative viable à l’autorité des mollahs. À l’heure des nouvelles protestations en Iran, les mêmes lobbyistes pro-mollahs ne dévient pas de la doctrine prêchée par les inquisiteurs chiites d’Iran; à savoir qu’il s’agit seulement d’une simple protestation sociale sans véritable organisation, sans direction définie et sans voix claire pour l’avenir. Ce récit, totalement erroné, apparaît également dans certains médias en raison d’un manque de compréhension flagrant de la situation.

Les partisans de ces théories ignorent qu’en l’absence d’une forme d’organisation des protestations, véhiculant toutes le même message de mise à mort du régime, aucun des manifestants ne pourrait survivre à la répression brutale du régime en question. D’autre part, les slogans unifiés déclamés à longueur de cortège et la détermination du peuple à combattre les forces d’oppression ne laissent aucun doute sur le fait que le peuple connaît la voie à suivre.https://www.causeur.fr/wp-content/uploads/2022/07/Massoumeh-Raouf-Iran.jpg«L’an dernier, le nombre des unités de résistance a quintuplé.»

Or, dans de nombreux cas, le régime iranien a lui-même fait allusion à son alternative. En juin 2018 par exemple, lorsque l’État iranien a délibérément souhaité faire sauter un grand rassemblement d’opposants iraniens (CNRI) près de Paris par un diplomate en poste en Autriche, en mettant en danger l’intégrité de son système diplomatique. Cela venait après la tentative manquée du régime de faire exploser le siège de l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI), en Albanie, ce qui a conduit à l’expulsion des diplomates iraniens en poste dans ce pays.Auvers-sur-Oise. Massoumeh Raouf raconte son évasion d'une prison iranienne | La Gazette du Val d'OiseLe commandant en chef de l’armée de Pasdarans a averti les étudiants révoltés le samedi 29 octobre: «Voulez-vous prendre le pouvoir avec les moudjahidines?» Enfin, quelle que soit l’opinion que l’on a du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), en tant que coalition politique la plus durable de l’histoire moderne de l’Iran, il a offert une plateforme claire pour l’avenir du pays, proposant la formation d’un front de solidarité nationale, reposant sur trois principes fondamentaux: le rejet de la théocratie dominante dans son intégralité, la séparation de la religion et de l’État, et une république démocratique et pluraliste.https://it.ncr-iran.org/wp-content/uploads/2021/03/donne-iraniane.jpegLes responsables du régime ont reconnu que les unités de résistance de l’OMPI ont joué un rôle central dans le maintien, la transformation et la stabilisation des manifestations en cours. La plupart des membres des unités de résistance sont intégrés dans leurs communautés et sont des étudiants, des employés ou des travailleurs.

Ces dernières années, des centaines de membres des unités de résistance et des milliers de personnes socialement associées à ces unités ont été arrêtées. Mais le régime n’a jamais été en mesure d’arrêter la vague de formation et d’expansion des unités, preuve d’un soutien indéfectible au sein d’une large population. Les unités de résistance ont commencé à se former en Iran en 2014. L’an dernier, le nombre de ces unités a quintuplé à l’intérieur du pays.Letter of Canadians for Democracy in Iran to Ottawa's House of Commons | KAYHAN LIFEDans des interviews données aux médias étrangers, visage caché et s’identifiant par le prénom, les unités de résistance ne cessent de demander à la classe politique internationale de reconnaître le droit du peuple iranien à l’autodéfense face à la brutalité du régime, souligné dans des pactes internationaux tels que la Déclaration universelle des droits de l’homme.Iran Today Lecture Series – Abbas Amanat - YouTubeDes mesures punitives internationales sont également nécessaires pour contraindre Téhéran à libérer les détenus et autres prisonniers politiques et à mettre fin au meurtre et à la répression des manifestants.

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