Brillant homme politique, Jean Zay a été témoin et victime des drames du XXe siècle.Sa jeunesseJean Zay (1904-1944) est né à Orléans. Son grand-père d’origine juive quitte l’Alsace et choisit la France en 1871. Son père Léon Zay, juif laïc, dirige un quotidien local radical-socialiste appelé le Progrès du Loiret. Sa mère était institutrice et protestante. Jean Zay fait de brillantes études au lycée de Poitiers, devient journaliste au Progrès, puis avocat à Orléans. En 1932, il épouse Madeleine Dreux au temple.Moderniser le système éducatif nationalJan Zay est élu député du Loiret en 1932 et est le plus jeune député français. Il siégeait à la gauche du parti radical, soutenait l’union de gauche et était l’ami de Pierre Cot et de Pierre Mendès-France.Dès 1936, il fait partie du cabinet d’Albert Sarraut en tant que secrétaire d’État auprès du président du Conseil . De juin 1936 à septembre 1939, il est ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts, et le benjamin du gouvernement de Léon Blum. Son travail de démocratisation et de modernisation de l’école est remarquable. Il institue l’école obligatoire jusqu’à l’âge de 14 ans, une école avec un programme harmonisé et des sections groupées. Le nombre d’élèves était de 35 maximums dans une classe. Avec l’aide de Léo Lagrange (secrétaire d’État aux loisirs et aux sports) l’éducation physique devient obligatoire et les premiers « après-midi plein air » sont créés. « J’ai essayé de répondre au besoin des enfants d’apprendre peut-être un peu moins, mais sûrement mieux. » dit Jean Zay en 1936.Il poursuit l’action créatrice des Beaux-Arts en fédérant les théâtres nationaux, en créant des musées d’art moderne et des métiers et coutumes populaires. Il promeut également la lecture du livre en créant le système « bibliobus », en défendant les droits d’auteur, en rédigeant un statut du cinéma et un projet pour le Festival de Cannes. Dans le domaine scientifique, il a soutenu la création du Centre national de la recherche scientifique (CNRS).En 1932, Jean Zay, jeune avocat au barreau d’Orléans, est élu député radical du Loiret. En 1936, à 32 ans, il se voit confier par Léon Blum le ministère de l’Education nationale et des Beaux-Arts. Il démocratise et modernise le système scolaire français. Il crée le CNRS, le musée de l’Homme, le festival de Cannes, le musée d’Art moderne et l’ENA. Il favorise la création artistique. Il défend les droits des écrivains. Il est sans relâche violemment attaqué par l’extrême-droite française comme ministre du Front populaire, antimunichois, Juif et franc-maçon.Stigmatisé par la droiteJean Zay en tant que franc-maçon et protestant d’origine juive partisan de l’unité de la gauche et du soutien aux républicains espagnols, contre le traité de Munich, était considéré par certains de droite comme l’homme à abattre. Son parcours, cependant, n’était pas de type militant anticapitaliste révolutionnaire. Comme l’écrivait l’historien Jean Prost « pour Jean Zay, la République se fonde d’abord sur la bonne conduite et l’intelligence des citoyens, c’est-à-dire sur leur éducation intellectuelle et morale… Contre les conservatismes sociaux, et aussi contre les utopies révolutionnaires, la politique doit être un mouvement qui permette à l’humanité devenir plus minutieux et digne de lui-même.Victime du régime de VichyÀ la déclaration de guerre, il démissionne de son ministère et est nommé sous-lieutenant à la 4e armée . Le 20 juin 1940, il embarque sur le «Massilia» avec 27 autres députés à destination du Maroc pour continuer la guerre en Afrique du Nord. Il est accusé de désertion et arrêté par le régime de Vichy à Rabat le 16 août. Le 4 octobre, il a été condamné à la déportation et à la révocation militaire. Il fut dans différentes prisons pendant 4 ans à Clermont-Ferrand, Marseille, à Riom en 1941 où il écrivit Souvenirs et solitude.En 1940, hostile à l’armistice, il est l’une des premières cibles du régime de Vichy. Après un simulacre de procès, il est emprisonné jusqu’à son assassinat par la milice française, le 20 juin 1944. Il a 39 ans, lors d’un transfert de prison, Jean Zay est assassiné par des miliciens dans un bois de l’Allier.
Souvenirs et solitude est l’œuvre à laquelle, de 1940 à 1944, Jean Zay, malgré la dureté de ses conditions de détention, consacre l’essentiel de ses forces.
Grand humaniste franc-maçonRéformateur Jean Zay, fut ministre de l’Education du Front populaire. Il fut assassiné par la Milice vichyste. Journaliste et avocat, il initia la démocratisation de l’enseignement et de la culture. Ce visionnaire franc-maçon imposa aussi la scolarité jusqu’à 14 ans, l’éducation physique à l’école, l’interdiction du port d’insignes politiques et religieux dans les écoles… Il fonda aussi le Festival de Cannes et ouvrit les musées au peuple. Il resta près de 4 ans en prison avant d’être abattu lâchement.
https://museeprotestant.org/en/notice/jean-zay-1904-1944-2/
https://www.radiofrance.fr/personnes/jean-zay