Qu’est-ce que l’ASEAN ?L’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour et la Thaïlande se réunissent pour former l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANEAN)Les ministres des Affaires Étrangères de cinq pays d’Asie du Sud-est signent la Déclaration de Bangkok instituant l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN). Créée dans le contexte de la Guerre froide, cette alliance économique, politique et culturelle est mise sur pied pour atténuer les tensions entre ces États asiatiques. Des tensions opposent les membres de l’Association de l’Asie du Sud-est -Malaisie, Philippines, Thaïlande- , une organisation qui a vu le jour en 1961. Au milieu des années 1960, lors d’une cérémonie marquant la réconciliation entre ces pays, le ministre thaïlandais des Affaires étrangères propose à l’Indonésie de se joindre à eux afin de créer une organisation de coopération régionale. Orchestré au cœur de la Guerre froide, ce projet vise, entre autres, à favoriser les intérêts de la région par la coopération entre ceux qui l’habitent et non par les puissances extérieures. Il n’a toutefois pas de volet militaire. Après que Singapour ait demandé de participer à l’organisation, les négociations débutent et aboutissent rapidement sur un accord, concrétisé en août 1967 par la Déclaration de Bangkok. Ce document, qui ne contient que cinq articles, jette les bases de l’ASEAN, une organisation respectant les principes de la Charte des Nations unies, en faisant notamment la promotion de l’État de droit, de la paix, de l’équité et de la stabilité régionale. La volonté d’unifier les économies des États du Sud-est asiatique provient aussi du désir de protéger leur identité et leur souveraineté. Dans le but de mettre en œuvre ces principes, des mécanismes sont instaurés, comme la réunion annuelle des ministres des Affaires étrangères et le Secrétariat national établi dans chaque État membre. L’alliance s’élargira à partir de 1984 avec l’adhésion du Brunei, puis celle du Viet Nam (1995), du Laos et de la Birmanie (1997), ainsi que du Cambodge (1999). Afin d’éliminer les barrières tarifaires dans la zone de l’ASEAN, ses six membres signeront l’ASEAN Free Trade Agreement (AFTA) le 28 janvier 1992. En 2013, les pays de cette organisation représentaient : * 650 millions d’habitants (environ 8,8 % de la population mondiale) ;
* 2 800 milliards US$ de PIB ;
* 76 milliards US$ d’investissements étrangers (2010).
Comment fonctionne l’ASEAN
L’ASEAN est dirigée par un président – un poste qui tourne chaque année entre les États membres – et est assistée par un secrétariat basé à Jakarta, en Indonésie. Les décisions importantes sont généralement prises par la consultation et le consensus guidés par les principes de non-ingérence dans les affaires intérieures et de résolution pacifique des conflits. Certains experts considèrent cette approche de la prise de décision comme un inconvénient majeur pour l’organisation. «Ces normes de consensus et de non-ingérence sont de plus en plus dépassées et ont entravé l’influence de l’ASEAN sur des questions allant du traitement de la Chine et des crises en particulier dans les États de l’ASEAN».
Adhésion
10 États – Brunei Darussalam, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Myanmar, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam. 1 observateur – Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Adhésion au Forum régional de l’ASEAN (ARF)
27 États – Australie, Bangladesh, Brunei Darussalam, Cambodge, Canada, Chine, Union européenne, Inde, Indonésie, Japon, République populaire démocratique de Corée, République de Corée, Laos, Malaisie, Myanmar, Mongolie, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Papouasie Nouvelle-Guinée, Philippines, Fédération de Russie, Singapour, Sri Lanka, Thaïlande, Timor Leste, États-Unis et Vietnam.
https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve/1016
https://www.cfr.org/backgrounder/what-asean
https://www.nti.org/learn/treaties-and-regimes/association-southeast-asian-nations-asean/