6 Juillet 1962 – William Faulkner, un romancier et nouvelliste américain

Auteur Américain et lauréat du prix NobelWilliam Faulkner (1897-1962), romancier et nouvelliste américain qui a reçu le 1949 Prix Nobel de littérature.En tant qu’aîné des quatre fils de Murry Cuthbert et Maud Butler Falkner, William Faulkner était bien conscient de ses antécédents familiaux et en particulier de son arrière-grand-père, le colonel William Clark Falkner, un personnage coloré mais violent qui combattit vaillamment pendant la guerre civile, construisit un chemin de fer local et publia un roman romantique populaire appelé La Rose Blanche de Memphis. Né à New Albany, Mississippi, Faulkner déménagea bientôt avec ses parents dans la ville voisine de Ripley, puis dans la ville d’Oxford, siège du comté de Lafayette, où son père devint plus tard directeur commercial de l’Université du Mississippi. À Oxford, il a connu l’éducation en plein air caractéristique d’un jeune blanc du Sud de parents de la classe moyenne : il avait un poney à monter et a été initié aux armes à feu et à la chasse. Élève réticent, il quitta le lycée sans diplôme mais se consacra à la «lecture non dirigée», d’abord dans l’isolement, puis sous la direction de Phil Stone, un ami de la famille qui combinait étude et pratique du droit avec des intérêts littéraires vivants et était une constante source des livres et magazines actuels.En juillet 1918, poussé par des rêves de gloire martiale et par désespoir face à une histoire d’amour brisée, Faulkner s’est joint à la British Royal Air Force (RAF) en tant que pilote cadet en formation au Canada, bien que l’armistice de novembre 1918 soit intervenu avant de pouvoir terminer l’école au sol, sans parler de voler ou d’atteindre l’Europe.De retour chez lui, il s’est inscrit à quelques cours universitaires, a publié des poèmes et des dessins dans les journaux du campus, et a joué un rôle d’auto-dramatisation en tant que poète qui avait assisté au service en temps de guerre.Après avoir travaillé dans une librairie de New York pendant trois mois à l’automne 1921, il retourna à Oxford et y dirigea le bureau de poste de l’université avec un laxisme notoire jusqu’à ce qu’il soit contraint de démissionner.En 1924, l’aide financière de Phil Stone lui permit de publier The Marble Faun, une séquence de vers pastoraux en couplets octosyllabiques rimés. Il y avait aussi des histoires courtes, mais la première tentative soutenue de Faulkner d’écrire de la fiction a eu lieu lors d’une visite de six mois à la Nouvelle-Orléans – alors un important centre littéraire – qui a commencé en janvier 1925 et s’est terminée au début de juillet avec son départ pour cinq mois tournée en Europe, dont plusieurs semaines à Paris.Son premier roman, Monnaie de singe (1926), dans un contexte méridional mais pas mississippien, était une réalisation impressionnante, stylistiquement ambitieuse et fortement évocatrice du sentiment d’aliénation ressenti par les soldats revenant de la Première Guerre mondiale dans un monde civil dont ils ne semblaient plus faire partie. Un deuxième roman, Moustiques (1927), a lancé une attaque satirique sur la scène littéraire de la Nouvelle-Orléans, y compris des individus identifiables, et peut peut-être mieux être lu comme une déclaration d’indépendance artistique. De retour à Oxford – avec des visites occasionnelles à Pascagoula sur la côte du Golfe – Faulkner a de nouveau travaillé à une série d’emplois temporaires, mais était principalement préoccupé de faire ses preuves en tant qu’écrivain professionnel.Aucune de ses nouvelles n’a été acceptée, cependant, et il a été particulièrement ébranlé par sa difficulté à trouver un éditeur pour Flags in the Dust (publié à titre posthume, 1973), un long roman tranquille, largement inspiré de l’observation locale et de sa propre histoire familiale, sur lequel il avait compté avec confiance pour asseoir sa réputation et sa carrière. Lorsque le roman est finalement apparu, gravement tronqué, comme Sartori en 1929, il a créé en version imprimée pour la première fois ce monde densément imaginé de Jefferson et du comté de Yoknapatawpha – basé en partie sur Ripley mais principalement sur le comté d’Oxford et de Lafayette et caractérisé par de fréquentes récurrences de les mêmes personnages, lieux et thèmes – que Faulkner devait utiliser comme décor pour tant de romans et d’histoires ultérieurs.Les grands romans Faulkner avaient entre-temps «écrit [ses] tripes» dans le plus sophistiqué techniquement «Le Bruit et la Fureur», estimant qu’il était destiné à rester définitivement inédit et n’avait donc pas besoin de faire des concessions au commercialisme prudent du marché littéraire. Le roman a trouvé un éditeur, malgré les difficultés qu’il posait à ses lecteurs, et dès son apparition en octobre 1929, Faulkner a avancé avec confiance en tant qu’écrivain, s’engageant toujours avec de nouveaux thèmes, de nouveaux domaines d’expérience et, surtout, nouveaux défis techniques.Entre 1928 et 1932, cet homme d’ 1 mètre 67, qui boit beaucoup – dans la famille, on était alcoolique de père en fils – écrit cinq romans magistraux : Le Bruit et la Fureur, Sanctuaire, Lumière d’Août, Sartori et Tandis que j’agonise.

Plus tard viendront Absalon ! Absalon !, Si je t’oublie Jérusalem, et d’autres romans encore.Comme il manque toujours d’argent, Faulkner fait des petits boulots en plus de ses romans, écrit des nouvelles et travaille pour Hollywood, à partir de 1937. Même si Howard Hawks, pour lequel il écrit, est son ami, ce monde n’est pas le sien. Faulkner est décalé, justement.Jean Paul Sartre, lecteur dans les années 1930 de Sanctuaire et de Tandis que j’agonise, avait dit qu’il « faudrait connaître » Faulkner. Ce à quoi le romancier, des années plus tard, répondit indirectement en déclarant que son épitaphe et sa nécrologie tous ensemble devraient se résumer à : « Il a fait des livres et il est mort ». Seules comptent les œuvres, et pas l’homme ? Non, mais il est vrai que lorsqu’on regarde la vie de Faulkner, on se demande d’où viennent la violence, la fureur, la part de prophétie de sa littérature.La fin de la vie et les œuvres encore Le roman «Les Palmiers sauvages – Si je t’oublie, Jérusalem» (1939) était à nouveau techniquement aventureux, avec deux récits distincts mais thématiquement contrepointés alternant, chapitre par chapitre, tout au long. Mais Faulkner commençait à revenir au matériel du comté de Yoknapatawpha qu’il avait d’abord imaginé dans les années 1920, puis exploité sous forme de nouvelle. L’Invaincu (1938) était relativement conventionnel, mais The Hamlet (1940), le premier volume de la trilogie «Snopes», longtemps inachevée, a émergé comme une œuvre d’une extraordinaire richesse stylistique. Sa structure épisodique est étayée par des modèles thématiques récurrents et par la présence ironique et humoristique de V.K. Ratliff – un agent itinérant de machines à coudre – et son opposition inébranlable à la puissance et à la prospérité croissantes du suprêmement manipulateur Flem Snopes et de ses nombreux «pauvres blancs» parents. En 1942 paraît Go Down, Moses, encore une autre œuvre majeure, dans laquelle une exploration intense des thèmes liés de l’exploitation raciale, sexuelle et environnementale est menée en grande partie en termes d’interactions complexes entre les branches «blanche» et «noire» de la famille McCaslin, propriétaire de la plantation, représentée notamment par Isaac McCaslin d’une part et Lucas Beauchamp d’autre part.

Auteur Américain et lauréat du prix Nobel William Faulkner

Il est connu pour ses œuvres telles que « The Sound and the Fury », « A Fable » en 1954 et son dernier roman en 1962 « The Reivers », pour lequel il remporte le prix Pulitzer de la fiction.

Événements historiques1932-02-19 William Faulkner termine son roman « Light in August »

1942-05-11 Les recueils de nouvelles de William Faulkner, « Go Down, Moses », sont publiés

1950-11-10 Nobel de littérature décerné à William Faulkner

1958-03-08 William Faulkner dit que l’école américaine a dégénéré pour devenir des baby-sitters

https://www.britannica.com/biography/William-Faulkner/Later-life-and-works

http://victorian-era.org/william-faulkner-american-novelist.html

https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-une-oeuvre/william-faulkner-1897-1962