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4 décembre 1975 – Hannah Arendt, philosophe et journaliste allemande naturalisée américaine

ImageConnue pour ses travaux sur l’activité politique, le totalitarisme, la modernité et la philosophie de l’histoire.ImageLa théoricienne politique Hannah Arendt (1906-1975)Thinking through the “Russian Problem:” Learning from Hannah Arendt and the “German Problem” – EuropeNowLa théoricienne politique et philosophe Hannah Arendt est née en Allemagne. À l’université, elle a été à la fois enseignée par le philosophe Martin Heidegger et a eu une liaison avec lui. Arendt était juive et pendant la Seconde Guerre mondiale a fui le régime nazi, s’installant finalement en Amérique en 1941.  Arendt a établi sa réputation de théoricienne politique avec la publication de « Les origines du totalitarisme » en 1951, « La condition humaine » a suivi en 1958. Arendt’s 1963 travail «Eichmann à Jérusalem» un rapport du procès du criminel de guerre nazi Adolf Eichmann en 1961 a été controversé pour avoir qualifié Eichmann d’«irréfléchi» plutôt que de mal. Dans cet ouvrage, elle a inventé l’expression «la banalité du mal».ImageHannah Arendt (1906-1975) était l’une des philosophes politiques les plus influentes du XXe siècle. Née dans une famille juive allemande, elle a été forcée de quitter l’Allemagne en 1933 et a vécu à Paris pendant les huit années suivantes, travaillant pour un certain nombre d’organisations de réfugiés juifs. En 1941, elle émigre aux États-Unis et intègre rapidement un cercle intellectuel animé à New York. ImageElle a occupé plusieurs postes universitaires dans diverses universités américaines jusqu’à sa mort en 1975. Elle est surtout connue pour deux travaux qui ont eu un impact majeur tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la communauté universitaire. Le premier, Les origines du totalitarisme, publié en 1951, était une étude des régimes nazi et stalinien qui a suscité un large débat sur la nature et les antécédents historiques du phénomène totalitaire. La seconde, La condition humaine, publiée en 1958, était une étude philosophique originale qui interrogeait les catégories fondamentales de la vita activa (travail, travail, action). En plus de ces deux ouvrages importants, Arendt a publié un certain nombre d’essais influents sur des sujets tels que la nature de la révolution, la liberté, l’autorité, la tradition et l’ère moderne. Au moment de sa mort en 1975, elle avait achevé les deux premiers volumes de son dernier grand ouvrage philosophique, La Vie de l’esprit, qui examinait les trois facultés fondamentales de la vita contemplativa (penser, vouloir, juger).ImageNotice biographique 

Hannah Arendt, l’une des principales penseuses politiques du XXe siècle, est née en 1906 à Hanovre et décédée à New York en 1975. En 1924, après avoir terminé ses études secondaires, elle se rend à l’Université de Marburg pour étudier avec Martin Heidegger. La rencontre avec Heidegger, avec qui elle a eu une liaison brève mais intense, a durablement influencé sa pensée. Après une année d’études à Marbourg, elle s’installe à l’Université de Fribourg où elle passe un semestre à suivre les cours d’Edmund Husserl. ImageAu printemps 1926, elle se rend à l’Université de Heidelberg pour étudier avec Karl Jaspers, un philosophe avec qui elle noue une longue amitié intellectuelle et personnelle. Elle a terminé sa thèse de doctorat, intitulée Der Liebesbegriff bei Augustin (ci-après LA) sous la supervision de Jaspers en 1929. Elle a été forcée de fuir l’Allemagne en 1933 à la suite de la montée au pouvoir d’Hitler, et après un bref séjour à Prague et à Genève, elle a déménagé à Paris où pendant six ans (1933-1939) elle a travaillé pour un certain nombre d’organisations de réfugiés juifs. En 1936, elle se sépare de son premier mari, Günther Stern, et commence à vivre avec Heinrich Blücher, qu’elle épouse en 1940. Pendant son séjour à Paris, elle continue à travailler sur sa biographie de Rahel Varnhagen, qui ne sera publiée qu’en 1957 (ci-après RV). En 1941, elle est forcée de quitter la France et s’installe à New York avec son mari et sa mère. À New York, elle fait rapidement partie d’un cercle influent d’écrivains et d’intellectuels réunis autour de la revue Partisan Review. ImageAu cours de la période d’après-guerre, elle a enseigné dans plusieurs universités américaines, dont Princeton, Berkeley et Chicago, mais a été plus étroitement associée à la New School for Social Research, où elle a été professeur de philosophie politique jusqu’à sa mort en 1975. En 1951, elle publie Les Origines du totalitarisme (ci-après OT), une étude majeure sur les régimes nazi et stalinien qui devient rapidement un classique, suivie de La condition humaine en 1958 (ci-après HC), son œuvre philosophique la plus importante. En 1961, elle assiste au procès d’Adolf Eichmann à Jérusalem en tant que journaliste pour le magazine The New Yorker, et deux ans plus tard publie Eichmann à Jérusalem. (ci-après EJ), qui provoqua une vive polémique dans les milieux juifs. ImageLa même année voit la publication de On Revolution (ci-après OR), une analyse comparée des révolutions américaine et française. Un certain nombre d’essais importants ont également été publiés au cours des années 1960 et au début des années 1970 : un premier recueil s’intitulait Entre passé et futur (ci-après BPF), un deuxième Men in Dark Times (ci-après MDT) et un troisième Crises of the Republic (ci-après CR). Au moment de sa mort en 1975, elle avait terminé les deux premiers volumes sur Penser et vouloir de son dernier ouvrage philosophique majeur, La vie de l’esprit ., publié à titre posthume en 1978 (ci-après LM). Le troisième volume, sur Juger, est resté inachevé, mais des documents de base et des notes de cours ont été publiés en 1982 sous le titre Lectures on Kant’s Political Philosophy (ci-après LKPP).

Présentation ImageHannah Arendt était l’un des penseurs politiques les plus importants du XXe siècle. La puissance et l’originalité de sa pensée étaient évidentes dans des œuvres telles que Les origines du totalitarisme, La condition humaine, De la révolution et La vie de l’esprit. Dans ces ouvrages et dans de nombreux essais, elle s’est attaquée aux événements politiques les plus cruciaux de son temps, essayant d’en saisir le sens et la portée historique, et montrant comment ils affectaient nos catégories de jugement moral et politique. Ce qu’il fallait, selon elle, c’était un nouveau cadre qui puisse nous permettre d’affronter les horreurs jumelles du XXe siècle, le nazisme et le stalinisme. Elle a fourni un tel cadre dans son livre sur le totalitarisme et a ensuite développé un nouvel ensemble de catégories philosophiques qui pourraient éclairer la condition humaine et fournir une nouvelle perspective sur la nature de la vie politique.ImageBien que certaines de ses œuvres appartiennent désormais aux classiques de la tradition occidentale de la pensée politique, elle est toujours restée difficile à classer. Sa philosophie politique ne peut être caractérisée selon les catégories traditionnelles du conservatisme, du libéralisme et du socialisme. Sa pensée n’est pas non plus assimilable au renouveau récent de la pensée politique communautarienne, que l’on retrouve par exemple chez A. MacIntyre, M. Sandel, C. Taylor et M. Walzer. Son nom a été invoqué par un certain nombre de critiques de la tradition libérale, au motif qu’elle présentait une vision de la politique qui s’opposait à certains principes libéraux clés. De nombreux courants de pensée d’Arendt pourraient justifier une telle affirmation, en particulier sa critique de la démocratie représentative, son accent sur l’engagement civique et la délibération politique, sa séparation de la morale de la politique et son éloge de la tradition révolutionnaire. Cependant, ce serait une erreur de considérer Arendt comme un penseur anti-libéral. Arendt était en fait une ardente défenseure du constitutionnalisme et de l’état de droit, une avocate des droits fondamentaux de l’homme (parmi lesquels elle comprenait non seulement le droit à la vie, à la liberté et à la liberté d’expression, mais aussi le droit d’action et d’opinion) , et critique de toutes les formes de communauté politique fondées sur les liens et coutumes traditionnels, ainsi que celles fondées sur l’identité religieuse, ethnique ou raciale.ImageLa pensée politique d’Arendt ne peut, en ce sens, être identifiée ni à la tradition libérale ni aux revendications avancées par nombre de ses détracteurs. Arendt ne conçoit pas la politique comme un moyen de satisfaction des préférences individuelles, ni comme un moyen d’intégrer les individus autour d’une conception partagée du bien. Sa conception de la politique repose plutôt sur l’idée de citoyenneté active, c’est-à-dire sur la valeur et l’importance de l’engagement civique et de la délibération collective sur toutes les questions touchant la communauté politique. S’il existe une tradition de pensée à laquelle Arendt peut être identifié, c’est bien la tradition classique du républicanisme civique née chez Aristote et incarnée dans les écrits de Machiavel, Montesquieu, Jefferson et Tocqueville. Selon cette tradition, la politique trouve son expression authentique chaque fois que des citoyens se réunissent dans un espace public pour délibérer et décider de questions d’intérêt collectif. L’activité politique est valorisée non pas parce qu’elle peut conduire à un accord ou à une conception partagée du bien, mais parce qu’elle permet à chaque citoyen d’exercer son pouvoir d’action, de développer ses capacités de jugement et d’atteindre, par une action concertée, une certaine mesure d’efficacité politique.ImageDans ce qui suit, nous reconstruisons la philosophie politique d’Arendt autour de quatre grands thèmes : (1) sa conception de la modernité, (2) sa théorie de l’action, (3) sa théorie du jugement et (4) sa conception de la citoyenneté.

La conception d’Arendt de la modernité  ImageDans son ouvrage philosophique majeur, The Human Condition, et dans certains des essais rassemblés dans Between Past and Future, Arendt a articulé une conception assez négative de la modernité. Dans ces écrits, Arendt s’intéresse principalement aux pertes subies à la suite de l’éclipse de la tradition, de la religion et de l’autorité, mais elle propose un certain nombre de suggestions éclairantes concernant les ressources que l’ère moderne peut encore fournir pour répondre aux questions de sens. , identité et valeur.Pour Arendt la modernité se caractérise par la perte du monde, par quoi elle entend la restriction ou l’élimination de la sphère publique d’action et de parole au profit du monde privé de l’introspection et de la poursuite privée des intérêts économiques. La modernité est l’âge de la société de masse, de la montée du social à partir d’une distinction antérieure entre le public et le privé, et de la victoire des laborans animaux sur l’homo faber et la conception classique de l’homme comme zoon politikon. La modernité est l’ère de l’administration bureaucratique et du travail anonyme, plutôt que de la politique et de l’action, de la domination des élites et de la manipulation de l’opinion publique. C’est l’époque où des formes totalitaires de gouvernement, telles que le nazisme et le stalinisme, ont émergé à la suite de l’institutionnalisation de la terreur et de la violence. C’est l’âge où l’histoire en tant que « processus naturel » a remplacé l’histoire en tant que tissu d’actions et d’événements, où l’homogénéité et la conformité ont remplacé la pluralité et la liberté, et où l’isolement et la solitude ont érodé la solidarité humaine et toutes les formes spontanées de vivre ensemble. La modernité est l’âge où le passé ne porte plus aucune certitude d’évaluation, où les individus, ayant perdu leurs normes et leurs valeurs traditionnelles, doivent chercher de nouveaux fondements de la communauté humaine en tant que telle.

C’est la vision d’Arendt de la modernité, une vision qui, à première vue, semble assez austère et irrédemptrice. Il convient de souligner, cependant, que l’évaluation négative d’Arendt de la modernité a été façonnée par son expérience du totalitarisme au XXe siècle, et que son travail fournit un certain nombre d’idées importantes qui peuvent nous aider à aborder certaines caractéristiques problématiques de l’ère moderne. Dans ses écrits politiques, et notamment dans Les Origines du totalitarisme, Arendt a affirmé que le phénomène du totalitarisme a rompu la continuité de l’histoire occidentale et a vidé de sens la plupart de nos catégories morales et politiques. La rupture dans notre tradition est devenue irrévocable après les événements tragiques du XXe siècle et le triomphe des mouvements totalitaires d’Orient et d’Occident. Sous la forme du stalinisme et du nazisme, le totalitarisme a fait exploser les catégories établies de la pensée politique et les normes acceptées du jugement moral, et a ainsi rompu la continuité de notre histoire. Face aux événements tragiques de l’Holocauste et du Goulag, on ne peut plus revenir aux concepts et valeurs traditionnels, pour expliquer l’inédit par les précédents, ou comprendre le monstrueux par le familier. Le fardeau de notre temps doit être affronté sans l’aide de la tradition, ou comme Arendt l’a dit un jour, « sans rampe » (RPW, 336).

Nos concepts et critères de jugement hérités se sont dissous sous l’impact des événements politiques modernes, et il s’agit maintenant de rétablir le sens du passé en dehors du cadre de toute tradition, car aucun n’a conservé sa validité originelle. C’est donc le passé, et non la tradition, qu’Arendt tente de préserver de la rupture de la conscience du temps moderne. Ce n’est qu’en se réappropriant le passé par ce qu’Arendt appelait « l’impact meurtrier des pensées nouvelles » (MDT, 201) que l’on peut espérer redonner du sens au présent et éclairer la situation contemporaine et il s’agit maintenant de rétablir le sens du passé hors du cadre de toute tradition, puisque aucune n’a conservé sa validité originelle. C’est donc le passé, et non la tradition, qu’Arendt tente de préserver de la rupture de la conscience du temps moderne. Ce n’est qu’en se réappropriant le passé par ce qu’Arendt appelait « l’impact meurtrier des pensées nouvelles » (MDT, 201) que l’on peut espérer redonner du sens au présent et éclairer la situation contemporaine et il s’agit maintenant de rétablir le sens du passé hors du cadre de toute tradition, puisque aucune n’a conservé sa validité originelle. C’est donc le passé, et non la tradition, qu’Arendt tente de préserver de la rupture de la conscience du temps moderne. Ce n’est qu’en se réappropriant le passé par ce qu’Arendt appelait « l’impact meurtrier des pensées nouvelles » (MDT, 201) que l’on peut espérer redonner du sens au présent et éclairer la situation contemporaine.

La stratégie herméneutique employée par Arendt pour rétablir un lien avec le passé est redevable à la fois à Walter Benjamin et à Martin Heidegger. Elle emprunte à Benjamin l’idée d’une historiographie fragmentaire, celle qui cherche à identifier les moments de rupture, de déplacement et de dislocation de l’histoire. Une telle historiographie fragmentaire permet de récupérer les potentiels perdus du passé dans l’espoir qu’ils puissent trouver une actualisation dans le présent. De Heidegger, elle a pris l’idée d’une lecture déconstructive de la tradition philosophique occidentale, celle qui cherche à découvrir le sens originel de nos catégories et à les libérer des incrustations déformantes de la tradition. Une telle herméneutique déconstructive permet de retrouver ces expériences primordiales (Urphaenomene) qui ont été occultés ou oubliés par la tradition philosophique, et ainsi retrouver les origines perdues de nos concepts et catégories philosophiques.

En s’appuyant sur ces deux stratégies herméneutiques, Arendt espère racheter du passé son « trésor perdu ou oublié », c’est-à-dire ces fragments du passé qui pourraient encore avoir une signification pour nous. Selon elle, il n’est plus possible, après l’effondrement de la tradition, de sauver le passé dans son ensemble ; il s’agit plutôt de racheter de l’oubli les éléments du passé qui sont encore capables d’éclairer notre situation. Rétablir un lien avec le passé n’est pas un exercice antiquaire ; au contraire, sans la réappropriation critique du passé, notre horizon temporel devient bouleversé, notre expérience précaire et notre identité plus fragile. Selon Arendt, il est donc nécessaire de racheter du passé ces moments qui valent la peine d’être préservés, de sauver ces fragments de trésors passés qui sont significatifs pour nous.

Cette réappropriation critique est facilitée, en partie, par le fait qu’après la rupture de la conscience du temps moderne, le passé peut « s’ouvrir à nous avec une fraîcheur inattendue et nous dire des choses que personne n’a encore eu les oreilles pour entendre » (BPF, 94) . L’effondrement de la tradition peut en effet fournir la grande chance de regarder le passé « avec des yeux non déformés par aucune tradition, avec une franchise qui a disparu de la lecture et de l’ouïe occidentales depuis que la civilisation romaine s’est soumise à l’autorité de la pensée grecque » (BPF, 28–9).

Le retour d’Arendt à l’expérience originelle de la polis grecque représente, en ce sens, une tentative de briser les chaînes d’une tradition usée et de redécouvrir un passé sur lequel la tradition n’a plus aucun droit. Contre la tradition, Arendt oppose le critère de l’authenticité, contre l’autorité ce qui est oublié, dissimulé ou déplacé aux marges de l’histoire. Ce n’est qu’en agissant à contre-courant du traditionalisme et des prétentions de l’historiographie conventionnelle que le passé peut redevenir significatif, fournir des sources d’éclairage pour le présent et livrer ses trésors à ceux qui les recherchent avec de «nouvelles pensées» et des actes de mémoire salvateurs. .

Arendt articule sa conception de la modernité autour d’un certain nombre de traits clés : ce sont l’aliénation du monde, l’aliénation de la terre, la montée du social et la victoire des animaux laborans.. L’aliénation du monde fait référence à la perte d’un monde d’expérience et d’action inter subjectivement constitué au moyen duquel nous établissons notre identité et un sens adéquat de la réalité. L’aliénation de la terre fait référence à la tentative de s’échapper des confins de la terre; stimulés par la science et la technologie modernes, nous avons cherché des moyens de surmonter notre condition terrestre en nous lançant dans l’exploration de l’espace, en essayant de recréer la vie dans des conditions de laboratoire et en essayant de prolonger notre durée de vie donnée. L’essor du social fait référence à l’expansion de l’économie de marché depuis le début de la période moderne et à l’accumulation toujours croissante du capital et de la richesse sociale. Avec l’essor du social, tout est devenu objet de production et de consommation, d’acquisition et d’échange ; en outre, son expansion constante a eu pour effet de brouiller la distinction entre le privé et le public. La victoire d’animal laborans renvoie au triomphe des valeurs du travail sur celles de l’homo faber et de l’homme en tant que zoon politikon. Toutes les valeurs caractéristiques du monde de la fabrication — permanence, stabilité, durabilité — ainsi que celles caractéristiques du monde de l’action et de la parole — liberté, pluralité, solidarité — sont sacrifiées au profit des valeurs de vie, de productivité et d’abondance….

Arendt identifie deux grandes étapes dans l’émergence de la modernité : la première, du XVIe au XIXe siècle, correspond à l’aliénation du monde et à la montée du social, la seconde, à partir du début du XXe siècle, correspond à l’aliénation de la terre et à la victoire des laborans animaux. Elle identifie également un certain nombre de causes : la découverte de l’Amérique et le rétrécissement correspondant de la terre, les vagues d’expropriation commencées pendant la Réforme, l’invention du télescope défiant l’adéquation des sens, l’essor de la science et de la philosophie modernes et par la suite d’une conception de l’homme comme partie d’un processus de la Nature et de l’Histoire, et l’expansion du domaine de l’économie, de la production et de l’accumulation de la richesse sociale.

https://www.onthisday.com/people/hannah-arendt

https://plato.stanford.edu/entries/arendt/ 

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