Sa vision de l’être humain laissait beaucoup plus de place au développement et à l’adaptation rationnelle que ne le permettait le déterminisme freudien.
Karen Horney est née le 16 septembre 1885 à Blankenese, en Allemagne. Son père était un capitaine de navire très religieux et sa mère était à l’opposé, étant plus ouverte d’esprit que lui. Karen a décrit son père comme une figure disciplinaire cruelle qui tenait son fils, Berndt, en plus haute estime qu’elle. Malgré cela, son père lui apportait souvent des cadeaux de pays lointains. Lorsque Karen Horney a eu neuf ans, elle a changé sa perspective de la vie et est devenue très ambitieuse et rebelle. Elle a estimé qu’elle ne pouvait pas devenir jolie et par conséquent, elle a concentré son attention sur ses qualités intellectuelles. En tant que jeune femme, elle a subi le premier de plusieurs épisodes de dépression. 
En 1904, la mère de Karen a quitté son père, emmenant Karen avec elle. En 1906, Karen a rejoint une école de médecine. Sa mère a soutenu cette décision tandis que son père était contre. En 1908, Karen avait déjà été transférée à l’Université de Göttingen et plus tard à l’Université de Berlin. Elle obtient son diplôme en 1913. Alors qu’elle est encore à l’université, elle rencontre Oskar Horney, qu’elle épouse plus tard en 1909. En 1910, elle donne naissance à son premier enfant. À cette époque, elle avait déjà développé un intérêt pour la psychanalyse.
Carrière en psychologie 
Son refus d’adhérer à la stricte théorie freudienne provoqua l’expulsion d’Horney de l’Institut psychanalytique de New York en 1941, ce qui la laissa libre d’organiser un nouveau groupe, l’Association pour l’avancement de la psychanalyse et son centre d’enseignement affilié, l’American Institute for Psychoanalysis. Horney a fondé l’association American Journal of Psychoanalysis et en a été la rédactrice en chef jusqu’à sa mort en 1952. Elle a également continué à écrire, exposant davantage son point de vue selon lequel les névroses étaient causées par des perturbations dans les relations interpersonnelles dans Our Inner Conflicts (1945) et Neurosis and Human Growth (1950). La Karen Horney Foundation est créée à New York l’année de sa mort et donne naissance en 1955 à la Karen Horney Clinic. L’analyse de Horney des causes et de la dynamique de la névrose et sa révision de la théorie freudienne de la personnalité sont restées influentes. Ses idées sur le développement psychosexuel féminin ont reçu une attention particulière après Feminine Psychology, un recueil de ses premiers articles sur le sujet, a été publié en 1967.
Psychologie féminine
Karen était également une pionnière dans la discipline de la psychologie féminine. Elle a été la première femme à présenter un article sur le sujet, mais elle a également écrit 14 articles entre 1922 et 1937 et les a combinés en un seul volume intitulé Feminine Psychology. En tant que femme, Karen a toujours pensé que la cartographie des tendances du comportement féminin était un problème négligé.
La théorie du soi de Horney 
Karen Horney croyait que si nous avons une conception précise de nous-mêmes, alors nous pouvons être libres de réaliser notre potentiel et de réaliser tout ce que nous souhaitons dans des limites raisonnables. Par conséquent, elle croyait que la réalisation de soi était le but de la vie d’une personne en bonne santé. Cela s’oppose à ce que le névrosé s’accroche à un certain ensemble de besoins clés.
Mort et héritage
Karen Horney est décédée le 4 décembre 1952 à l’âge de 67 ans à New York. En 1955, la clinique Karen Horney a été ouverte dans la même ville que sa mort en l’honneur de son travail et de ses réalisations. La clinique est conçue pour aider à former des professionnels qui se lancent dans le domaine de la psychiatrie et son objectif est également de fournir un traitement à faible coût à ceux qui en ont besoin.
Trouble de la personnalité
Trouble de la personnalité, également appelé trouble du caractère, trouble mental caractérisé par des schémas profondément enracinés et durables de comportement inflexible, inadapté ou antisocial. Un trouble de la personnalité est une accentuation d’un ou plusieurs traits de personnalité au point que le trait altère significativement le fonctionnement social ou professionnel d’un individu. Les troubles de la personnalité ne sont pas à proprement parler des maladies, puisqu’ils n’impliquent pas nécessairement la perturbation du fonctionnement émotionnel, intellectuel ou perceptif. Dans de nombreux cas, une personne atteinte d’un trouble de la personnalité ne recherche pas de traitement psychiatrique à moins qu’elle n’y soit contrainte par ses proches ou par un tribunal.
"To finds a mountain path all by oneself gives a greater feeling of strength than to take a path that is shown."
– Karen Horney pic.twitter.com/w2WXR1hgg0
— sanna lukas (@sannalukas) September 16, 2023
Il existe de nombreux types de troubles de la personnalité ; ils sont classés selon les traits de personnalité particuliers qui sont accentués. Les personnes atteintes d’un trouble de la personnalité paranoïaque manifestent une méfiance et une méfiance omniprésentes et injustifiées à l’égard des autres. Ils peuvent être secrets ou agressifs et sont excessivement sensibles aux affronts ou aux critiques implicites. Les personnes atteintes d’un trouble de la personnalité schizoïde semblent distantes, retirées, insensibles, sans humour et ennuyeuses et sont solitaires à un degré anormal. Les personnes atteintes d’un trouble de la personnalité explosive présentent une instabilité émotionnelle extrême caractérisée par des accès de rage explosifs suite à une provocation mineure. Les personnes atteintes d’un trouble de la personnalité histrionique affichent de manière persistante un comportement trop dramatique, très excitable et intensément exprimé (c’est-à-dire histrionique). Les personnes atteintes d’un trouble de la personnalité dépendante manquent d’énergie et d’initiative et laissent passivement les autres assumer la responsabilité des principaux aspects de leur vie. Les personnes atteintes d’un trouble de la personnalité passive-agressive expriment leur hostilité par des moyens indirects tels que l’entêtement, la procrastination, l’inefficacité et l’oubli.
L’un des troubles les plus importants est le trouble de la personnalité antisociale, sociopathique ou psychopathique. Ce trouble est principalement caractérisé par une histoire personnelle de comportement antisocial chronique et continu dans lequel les droits d’autrui sont violés. Un rendement au travail médiocre ou inexistant est un autre indicateur majeur. Les personnes atteintes d’un trouble de la personnalité antisociale constituent une part importante des éléments criminels et délinquants de la société. Outre la criminalité persistante, les symptômes peuvent également inclure la promiscuité sexuelle ou l’agression sexuelle et la toxicomanie ou l’alcoolisme. Les sociopathes acceptent généralement leur comportement comme naturel, ne ressentent aucune culpabilité lorsqu’ils blessent les autres, voient peu de raisons ou de possibilités de changement et résistent à la thérapie.
Les causes des troubles de la personnalité sont inconnues, bien qu’il y ait sans aucun doute un élément héréditaire impliqué. Les traits de personnalité sont, par définition, pratiquement permanents, et les troubles de la personnalité ne se prêtent donc que partiellement à un traitement, voire pas du tout. Le traitement le plus efficace combine diverses thérapies comportementales et psychothérapeutiques. Les médicaments peuvent être utiles pour soulager l’anxiété périodique, la dépression, l’instabilité émotionnelle ou les tendances paranoïaques dans certains cas.
L’anxiété en psychologie
Anxiété, un sentiment de terreur, de peur ou d’appréhension, souvent sans justification claire. L’anxiété se distingue de la peur parce que cette dernière survient en réponse à un danger clair et réel, comme celui affectant la sécurité physique d’une personne. L’anxiété, en revanche, survient en réponse à des situations apparemment anodines ou est le produit de conflits émotionnels subjectifs et internes dont les causes peuvent ne pas être apparentes à la personne elle-même. Une certaine anxiété survient inévitablement au cours de la vie quotidienne et est considérée comme normale. Mais une anxiété persistante, intense, chronique ou récurrente non justifiée en réponse à des stress réels est généralement considérée comme le signe d’un trouble émotionnel. Lorsqu’une telle anxiété est évoquée de manière déraisonnable par une situation ou un objet spécifique, on parle de phobie. Une anxiété diffuse ou persistante associée à aucune cause ou préoccupation mentale particulière est appelée anxiété générale ou flottante.
Il existe de nombreuses causes (et explications psychiatriques) à l’anxiété. Le neurologue autrichien Sigmund Freud considérait l’anxiété comme l’expression symptomatique du conflit émotionnel intérieur provoqué lorsqu’une personne supprime (de la conscience consciente) des expériences, des sentiments ou des impulsions qui sont trop menaçants ou dérangeants pour vivre avec. L’anxiété est également considérée comme résultant de menaces à l’ego ou à l’estime de soi d’un individu, comme dans le cas d’une performance sexuelle ou professionnelle inadéquate. Les psychologues du comportement considèrent l’anxiété comme une réponse apprise à des événements effrayants de la vie réelle ; l’anxiété produite s’attache aux circonstances environnantes associées à cet événement, de sorte que ces circonstances viennent déclencher l’anxiété chez la personne indépendamment de tout événement effrayant. Les psychologues de la personnalité et sociaux ont noté que le simple fait d’évaluer les stimuli comme menaçants ou dangereux peut produire ou entretenir l’anxiété.
Un trouble anxieux peut se développer lorsque l’anxiété est insuffisamment gérée, caractérisé par un état d’anxiété continu ou périodique ou une peur diffuse qui n’est pas limitée à des situations ou des objets définis. La tension s’exprime fréquemment sous la forme d’insomnie, d’explosions d’irritabilité, d’agitation, de palpitations cardiaques et de peurs de la mort ou de la folie. La fatigue est souvent ressentie à la suite d’efforts excessifs déployés pour gérer la peur pénible. Parfois, l’anxiété s’exprime sous une forme plus aiguë et se traduit par des symptômes physiologiques tels que nausées, diarrhée, pollakiurie, sensations d’étouffement, pupilles dilatées, transpiration ou respiration rapide. Des indications similaires se produisent dans plusieurs troubles physiologiques et dans des situations normales de stress ou de peur, mais elles peuvent être considérées comme névrotiques lorsqu’elles surviennent en l’absence de tout défaut ou pathologie organique et dans des situations que la plupart des gens gèrent avec aisance. 
Karen Horney (1885-1952)
(Née Danielsen) Psychanalyste américaine d’origine allemande qui s’est écartée de certains des principes de base de Sigmund Freud, suggérant que les conditions environnementales et sociales, plutôt que les pulsions biologiques, déterminent une grande partie de la personnalité individuelle et sont les principales causes des névroses et des troubles de la personnalité. Bien qu’elle reconnaisse l’importance des expériences de la petite enfance dans la détermination des conflits névrotiques, elle soutient que l’analyste doit également être conscient des peurs et des impulsions actuelles. Elle a également souligné la nécessité de comprendre le contexte environnemental dans lequel s’expriment les conflits névrotiques. Sa vision de l’être humain laissait beaucoup plus de place au développement et à l’adaptation rationnelle que ne le permettait le déterminisme freudien.
https://www.britannica.com/science/anxiety