3 février 1975 – Oum Kalthoum, cantatrice du peuple et astre de l’Orient

La chanteuse Oum Kalthoum, la diva du monde Arabe a marqué l’histoire de la musique et celle de son pays, l’EgypteFemmes dans l’histoire – 3 février 1975Oum Kalthoum (ou Kalsoum ), etc., de son vrai nom Fatima Ibrahim al-Sayyid al-Beltagui, née le 4 mai 1904 (18 décembre 1898 selon d’autres sources) à Tmaïe El Zahayira (Égypte) et décédée le 3 février 1975 au Caire (Égypte), fut une chanteuse, musicienne et actrice égyptienne. Très jeune, la petite fille montre des talents de chanteuse exceptionnels, au point qu’à 10 ans son père la fait entrer – déguisée en garçon – dans la petite troupe de cheikhs qu’il dirige. À 16 ans, elle est remarquée par un chanteur alors très célèbre, Cheikh Abou El Ala Mohamed, et par un joueur de luth, Zakaria Ahmed, tous deux l’invitant à les accompagner au Caire. Oum Kalsoum, la diva au destin politique Elle attendra d’avoir atteint l’âge de 16 ans pour répondre à l’invitation, et pour produire – toujours habillée en garçon – dans de petits théâtres, fuyant soigneusement toute mondanité ou vie de bohème. Très vite, deux rencontres déterminent sa vie. Celle de Ahmed Rami tout d’abord, un poète qui lui écrira 137 chansons et l’initiera à la littérature française, qu’il a étudiée à la Sorbonne. Mohamed El Qasabji, ensuite – virtuose du luth, lui ouvre le Palais du théâtre arabe, l’occasion pour Oum Kalthoum de premiers grands succès (L’amoureux est trahi par ses yeux). En 1932, sa notoriété est telle qu’elle entame sa première tournée orientale : Damas, Bagdad, Beyrouth, Tripoli, etc. Cette célébrité lui permet également, en 1948, de rencontrer Gamal Abdel Nasser, qui ne cache rien de son admiration et qui officialise en quelque sorte l’amour de l’Égypte pour la chanteuse, amour réciproque puisque Oum Kalthoum donnera de nombreuses preuves de son patriotisme.Parallèlement à sa carrière de chanteuse, elle s’essaie au cinéma (Weddad, 1936 ; Le chant de l’espoir, 1937 ; Dananir, 1940 ; Aïda, 1942 ; Sallama, 1945 et Fatma, 1947) mais délaisse assez vite le septième art, le face-à-face émotif avec le public lui faisant cruellement défaut. En 1953, elle épouse un homme qu’elle respecte et admire, son médecin depuis de nombreuses années, Hassen El Hafnaoui, en prenant soin d’inclure tout de même la clause du pouvoir à la dame qui lui permettrait de prendre elle-même la décision du divorce le cas échéant. Multipliant les concerts internationaux, elle vient en France à l’Olympia (Paris) en Novembre 1967 ; et le président Charles de Gaulle lui envoie un télégramme de félicitations, mais celle que l’on surnomme El Sett (la dame) commence à souffrir de graves crises néphritiques. Deux morceaux cultes de la diva Oum Kalthoum réédités par Souma Records De sa voix puissante et claire (14000 vibrations / seconde), Oum Kalthoum chante la religion, l’amour et la nation égyptienne. Amie du président Jamal Abdel Nasser, elle constitue avec l’homme politique l’un des symboles les plus forts de l’unité nationale égyptienne. Peu après la guerre de 1967 avec Israël, une série de concerts nationaux et internationaux dont elle reverse les bénéfices au gouvernement égyptien. La diva reste également dans les cœurs comme la » Cantatrice du peuple « , s’investissant dans des œuvres de charité et distribuant son argent aux pauvres. L’une de ses biographies note qu’elle aurait aidé plus de 200 familles de paysans au cours de sa vie. Revendiquant d’ailleurs ses origines paysannes, la chanteuse a toujours vécu sans ostentation, souhaitant rester au plus proche de la vie de ses compatriotes. En 1972, elle donne son dernier concert au Palais du Nil et les examens qu’elle pratiqua à Londres montrent qu’elle est inopérable. Aux États-Unis d’Amérique, où son mari la conduit, elle bénéficie un temps des avancées pharmaceutiques mais en 1975, rentrée au pays, une crise très importante la contraint à l’hospitalisation. La population de son petit village natal du delta psalmodie toute la journée le Coran. Oum Kalthoum s’éteint à l’hôpital le 3 février 1975 à l’aube. Ses funérailles furent grandioses : plus de 5 millions de personnes l’ont accompagnée vers sa dernière demeure, auprès de ses parents et de son frère, au Caire. Oum Kalthoum (1904?-1975) Greatest Music Legend of the Arab World - YouTube La chanteuse Oum Kalthoum a marqué l’histoire de la musique arabe et celle de son pays, l’Egypte. Plus qu’une chanteuse, elle a aussi été une femme politique, proche de Nasser, un symbole patriotique et une icône dans le monde arabe. Portrait vidéo. IMA - La musique d'oum kalthoum ou la modernité dans la tradition Oum Kalthoum, la diva au destin politique

Oum Kalthoum, a porté de nombreux surnoms durant sa vie : « L’Astre d’Orient », « La Quatrième pyramide d’Egypte », « La Dame », « la Voix des Arabes ». Tous reflètent le respect de son public et son statut d’icône populaire. Née dans un milieu pauvre, elle est devenue une star adulée et encore encensée aujourd’hui.

L’experte du ‘joie, l’extase musicale Elle s’entoure d’artistes, de musiciens et de poètes comme Ahmed Rami, qui lui compose plus d’une centaine de chansons. Elle chante des poèmes classiques ou en langue dialectale et s’appuie sur les nouvelles technologies pour être diffusée. Dès 1933, Oum Kalsoum chante tous les premiers jeudis du mois à la radio. Ces récitals en direct deviennent au fil des années des rendez-vous immanquables pour les Egyptiens, et pour tous les auditeurs du monde arabe, de Rabat à Bagdad. ▷Oum kalthoum a-t-elle eu des enfants ? ✔️ lizengo.fr - 【 2022 】 Sa voix fascina jusqu’à Maria Callas, qui la disait «incomparable». Mais cet organe au timbre inimitable et à l’amplitude hors du commun ne façonna pas, à lui seul, le mythe Oum Kalthoum. Son élévation quasi mystique du statut de paysanne à celui de «première dame» d’Égypte, la chanteuse la doit d’abord à elle-même. À la force d’une personnalité jupitérienne avant l’heure. Au bien-fondé d’une intuition qui lui permit, en dépit d’innombrables soubresauts politiques, de toujours tirer son épingle du jeu. Une éthique du respect, un choix du juste milieu grâce auquel elle restera à jamais, pour tout le monde arabe, la «cantatrice du peuple». Chantre d’une certaine modernité, mais s’étant toujours gardée d’être du côté de la subversion. Une habileté politique à laquelle son art n’était sans doute pas étranger. Au fond, le chant oriental n’est-il pas «l’art du tarabiscotage», comme le rappelle le chef et compositeur Mounir El Wessimy dans le passionnant documentaire, Oum Kalthoum, la voix du Caire. Un savoir-faire comparable à celui des miniaturistes ou des enlumineurs.Femmes dans l’histoire – 3 février 1975

Fatemeh Ibrahim Assayed Al-Baltaji ou Umm Kulthum, décédée le 3 février 1975, était une chanteuse, compositrice et actrice égyptienne de renommée internationale active des années 1920 aux années 1970. Connue pour ses capacités vocales et son style extraordinaires, Umm Kulthum était l’une des chanteuses arabes les plus grandes et les plus influentes du XXe siècle. Son père, un imam de la mosquée locale, lui a appris à réciter le Coran, et on dit qu’elle a mémorisé tout le livre. À l’âge de 12 ans, son père la déguise en jeune garçon et l’intègre dans une petite troupe de spectacle qu’il dirige. A l’âge de 16 ans, elle est remarquée par Mohamed Aboul Ela, un chanteur modestement connu, qui lui enseigne l’ancien répertoire classique arabe.

En 1932, sa renommée en tant que chanteuse a augmenté grâce aux ventes de ses disques au point où elle s’est lancée dans une grande tournée au Moyen-Orient, se produisant dans d’importantes villes arabes telles que Damas, en Syrie ; Bagdad, Irak ; Beyrouth, Liban ; Tunis, Tunisie et Tripoli, Libye. L’étoile de l’Est est décédée le 3 février 1975, à l’âge de 76 ans. Son cortège funèbre est devenu un événement national, avec environ 4 millions d’Égyptiens en deuil alignés dans les rues pour apercevoir le passage de son cortège.

Umm Kulthum est connu en Égypte, au Moyen-Orient et dans le monde arabe comme l’un des plus grands chanteurs et musiciens à avoir jamais vécu. Il est difficile de mesurer avec précision sa gamme vocale à son apogée, car la plupart de ses chansons ont été enregistrées en direct, et elle a pris soin de ne pas forcer sa voix en raison de la longueur prolongée de ses chansons. Aujourd’hui encore, elle a conservé un statut quasi mythique chez les jeunes Égyptiens. Elle est également particulièrement populaire parmi les Juifs et les Arabes, et ses disques continuent de se vendre à environ un million d’exemplaires par an.

Umm Kulthum : «l’étoile de l’Orient»Jeudi marque le 47e anniversaire de la mort de la célèbre chanteuse égyptienne, Umm Kulthum, qui vit dans le cœur des gens, sa voix envoûtante résonnant encore dans leurs oreilles même des décennies après son départ. « Umm Kulthum est l’une des icônes culturelles les plus importantes du XXe siècle, qui pourrait rassembler les peuples arabophones de Bagdad à Casablanca au-delà des frontières politiques existantes avec sa musique et sa voix », a déclaré l’universitaire turc Namik Sinan Turan. Connue comme «l’étoile de l’Est» et «la quatrième pyramide d’Égypte», la date de naissance de Kulthum est incertaine, certains rapports indiquant que c’était le 31 décembre 1898 et d’autres le 4 mai 1904, dans le village de Tamay ez- Zahayra, au nord de la capitale, Le Caire, dans le gouvernorat de Dakahlia.

La chanteuse arabe vénérée a reçu sa première formation vocale de son père, le cheikh Ibrahim Al-Sayyid Al-Baltagi, l’imam d’une mosquée locale, et a appris à réciter le Coran, le livre sacré musulman, à l’âge de cinq ans. Kulthum s’est habillée en garçon pour éviter la désapprobation du public et a chanté des chants religieux et récité le Saint Coran à ses voisins et aux habitants des villages voisins, en particulier les nuits pendant le mois de jeûne du Ramadan.

En 1923, Kulthum suit une formation vocale au Caire ainsi que des cours de poésie et d’arabe du célèbre poète égyptien Ahmed Rami. Puis elle a chanté environ 137 chansons écrites pour elle par Rami. Le chanteur égyptien, qui s’est mêlé aux cercles d’élite en se produisant lors de réunions dans les maisons d’aristocrates égyptiens, a d’abord chanté le jour de l’anniversaire du roi égyptien Farouk. De célèbres compositeurs égyptiens se sont affrontés pour composer des chansons pour Kulthum, dont la voix oscille entre masculinité et féminité. Kulthum a habilement utilisé le cinéma pour atteindre de grandes masses de personnes en Égypte et a joué les rôles principaux dans six films qui ont également été projetés au Moyen-Orient et en Turquie à cette époque.

La légende a atteint le sommet de sa renommée avec ses programmes de concerts en direct le premier vendredi de chaque mois avec la radio égyptienne en 1937. La chanteuse, qui a des fans sur une large géographie, du Maroc à la Turquie, a donné des concerts dans des pays arabes comme le Maroc, le Koweït, la Libye et le Liban au profit de son pays afin de regagner le prestige et les dommages financiers que l’Egypte a perdus dans la guerre arabo-israélienne et a fait don de toutes ses richesses au gouvernement égyptien. Kulthum est décédée en Égypte le 3 février 1975 et près de 4,5 millions de personnes ont assisté à ses funérailles au Caire.

«Voix emblématique qui a façonné le goût de la musique orientale»S’adressant à l’agence Anadolu à l’occasion de l’anniversaire du décès d’Umm Kulthum, des personnes du monde arabe ont exprimé ce que sa musique signifie pour eux. L’Égyptien Abdelrahman Shaltout a déclaré qu’Umm Kulthum avait une voix emblématique qui a façonné les goûts musicaux orientaux dans la seconde moitié du XXe siècle. « Cependant, elle est la voix qui mérite d’être la représentante de l’identité orientale dans la contribution à l’art humain. J’aime sa voix », a-t-il déclaré.

La Palestinienne Sabreen Taha de Jérusalem a déclaré : « J’admire vraiment Umm Kulthum, sa voix et sa musique. Elle nous a présenté un type de musique tout à fait unique dont nous pouvons nous asseoir et écouter pendant des heures. » « Contrairement à la vitesse à laquelle le monde est devenu ces jours-ci, la voix d’Umm Kulthum et les musiciens qui l’accompagnent nous donnent une chance de respirer et de ralentir et de nous rappeler que la vie peut être appréciée si nous prenons le temps de nous asseoir et d’apprécier la musique Umm Kulthum et d’autres comme elle nous ont quittés », a ajouté Taha. George Marrash de Syrie a déclaré qu’Umm Kulthum était la chanteuse préférée de sa mère, notant qu’elle l’écoutait tous les jours. « Umm Kulthum me rappelle ces temps anciens où j’allais à l’école. Très nostalgique », a ajouté Marrash

Maha Saeed d’Arabie Saoudite a déclaré : « Elle est » l’étoile de l’Est « , et mes seuls souvenirs à son sujet sont que j’allais à l’école avec mon père en écoutant » El Hob Kollo « (Tout l’amour), et chaque jour, Je me demandais à quel point son impact sur les autres était puissant grâce à la musique. » « Elle avait un talent et une capacité vocale uniques qui faisaient d’elle une chanteuse inoubliable et, d’une certaine manière, Michael Jackson me la rappelle parce qu’ils étaient tous les deux phénoménaux dans l’industrie de la musique. Même après leur mort, leur musique joue toujours dans le monde entier », a déclaré Saeed. C’est noté. Motasem Safi de Jordanie pense qu’Umm Kulthum est une icône et que ses chansons ne sont pas quelque chose que les gens écoutent quelques fois puis passent à autre chose, comme avec les chansons modernes. « Peu importe l’âge de ses chansons, elles sont toujours à la mode », a ajouté Safi.