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27 Janvier 1973 – Signature à Paris des accords de paix du Vietnam

ImageLes Accords de Paris signés en 1973 n’apportent pas encore la paix au Vietnam mais, une leçon d’Histoire.Peace talks in paris 1968 hi-res stock photography and images - AlamyLe changement de stratégie des Américains et le candidat Idéal de Carter [Khomeini], le remplaçant du chah en Iran RetroNewsNow on Twitter: "On January 27, 1973, the Paris Peace Accords were signed, ending United States military involvement in Vietnam https://t.co/nfVzmAzLz5" / TwitterLe 27 janvier 1973, à Paris, Américains et Vietnamiens annoncent la signature d’un accord de cessez-le-feu. C’en est fini de l’intervention militaire de Washington dans le conflit entre le Nord- et le Sud-Vietnam. Les Américains s’engagent à retirer leurs troupes dans les 60 jours cependant que les Nord-Vietnamiens s’engagent à libérer leurs prisonniers américains. Sont présents à la table des négociations les représentants des deux Vietnam ainsi que du Front National de Libération et des États-Unis. Les principaux artisans des accords de Paris.Paris Peace Talks and the Release of POWs | American Experience | Official Site | PBSLes parties impliquées dans le conflit qui déchire le Vietnam s’entendent sur le contenu d’un accord de cessez-le-feu qui est signé à Paris. Il survient après de longues négociations qui ont débuté en 1968. Le président des États-Unis, Richard Nixon, parle de « paix dans l’honneur » pour décrire cet accord qui a fait l’objet de longues et intenses négociations. Des troupes internationales seront dépêchées afin de veiller au respect des modalités du cessez-le-feu au Vietnam du Sud où l’on créera un Conseil national de réconciliation et de concorde composé de représentants du gouvernement de Saïgon, de membres du gouvernement révolutionnaire provisoire et de neutres. ImageDes élections libres sont prévues par l’entente dont un autre volet porte sur l’épineuse question du retour des prisonniers de guerre. L’accord de Paris sera suivi par un désengagement des troupes américaines qui quitteront graduellement le Vietnam du Sud. Deux des principaux négociateurs, le Vietnamien Le Duc Tho et l’Américain Henry Kissinger, se verront décerner le prix Nobel de la paix en octobre 1973. Les combats se poursuivront toutefois jusqu’à la chute du gouvernement de Saïgon, en avril 1975. Elle mènera à la réunification officielle du Vietnam peu de temps après.The Paris Peace Agreements in 2021: Looking Back and Moving Forward - U.S. Embassy in CambodiaLa fin officielle de la guerre du Vietnam le changement de stratégie des Américains Teaching the Vietnam War With Primary Sources From The New York Times - The New York TimesCet accord met officiellement fin au conflit vietnamien et à deux guerres : celle entre les États-Unis et le Nord-Vietnam et celle opposant au Sud-Vietnam, Saïgon et le F.N.L (Front de libération nationale du Sud Viêt Nam). Il prévoit le désengagement des troupes américaines au Sud-Vietnam, la libération des prisonniers américains, l’ouverture de négociations tripartites Sud Vietnam, Nord Vietnam et G.R.P. et la mise en place d’un dispositif de contrôle international du cessez-le-feu. Et maintient également une ligne de démarcation entre les «deux zones» du Vietnam, née des Accords de Genève de 1954. L’échec des États-Unis a été perçu dans les années 1970 comme le signe du déclin de l’empire. Lorsque les Accords de Paris entérinent le retrait des GI du Vietnam le 21 janvier 1973, la puissance américaine semble grandement affaiblie et doit faire face à une triple crise. Il s’agit d’abord d’une défaite militaire.213 Paris Peace Accords Photos and Premium High Res Pictures - Getty ImagesLes Américains entendent faire échec à la subversion communiste dans le monde après son échec en Vietnam en approchant la religion fondamentaliste musulman comme Khomeini :

La révolution est en marche et la leçon d’Histoire VFW POST TO HOLD VIETNAM WAR PEACE ACCORD PROGRAM - KWHI.comUne chose est sûre : c’est au cours de ces journées que le chah d’Iran Mohammad Reza Pahlavi perd définitivement son statut d’allié choyé. Si les atteintes répétées aux droits de l’homme ont rendu le dictateur de moins en moins fréquentable, il est surtout empêtré depuis septembre 1978 dans une crise de régime sans issue à la suite de soulèvement populaire. Dès janvier 1979, Carter, Schmidt, Callaghan et Giscard d’Estaing conviennent de lâcher le chah d’Iran et de soutenir l’accession au pouvoir de l’ayatollah Khomeini, fidèles à la nouvelle doctrine américaine : plutôt les islamistes que les communistes.Vietnam 1973 hi-res stock photography and images - AlamyEn apparence, c’est une réunion de plus entre grandes puissances. Mais en coulisses se joue ici l’avenir de l’Iran et de celui qui dirige le pays depuis 1953. Les 5, 6 et 7 janvier 1979, le président de la République Valéry Giscard d’Estaing, le président américain Jimmy Carter, le Premier ministre britannique James Callaghan et le chancelier allemand Helmut Schmidt sont à la Guadeloupe pour régler le sort du monarque d’Iran. « Carter nous a annoncé sans ambages que les États-Unis avaient décidé de retirer leur soutien au régime du chah », raconte VGE dans ses mémoires (Le Pouvoir et la Vie, éd. Compagnie 12, 2006). Dans ses propres souvenirs, l’Américain Carter prétend que la décision est venue des trois autres qui ne voulaient plus de ce despote..PM Hun Sen: Paris Peace Agreement Fails to Bring Full Peace to Cambodia | អង្គភាព​ព័ត៌មាន​ និងប្រតិកម្មរហ័សChaque jour ou presque, par dizaines de milliers, des opposants descendent dans les rues pour exiger le départ de dictateur. Ces manifestations, qui tournent régulièrement à l’émeute, sont ponctuées d’affrontements meurtriers avec la police. La révolution d’Iran est en marche et les heures du «roi des rois» sont comptées. Raoul Delaye, l’ambassadeur de France à Téhéran, n’en doute pas. Dans l’un de ses télégrammes à Paris, il écrit : «Le chah ne parvient pas à se faire obéir de ses jardiniers.» Tout est dit ! Fin décembre 1978, VGE veut en avoir le cœur net. Il envoie son fidèle Michel Poniatowski sur place. A son retour, l’ex-ministre de l’Intérieur décrit un pays en plein chaos. Il glisse à VGE : «C’est foutu.»ImageIl est temps de remplacer le chah. Par qui ? Bien avant le sommet de la Guadeloupe, les États-Unis, qui officiellement soutiennent le dictateur, sont à la manœuvre. Ils ont identifié leur candidat : l’ayatollah Khomeini. «Les Américains veulent à tout prix éviter que le parti communiste iranien prenne le pouvoir. Ce qui offrirait à l’URSS l’accès maritime sur l’océan Indien et une position privilégiée pour accéder au pétrole…», décrypte Yvonnick Denoël dans Guerres secrètes au Moyen- Orient. Washington vient de forger sa nouvelle doctrine : plutôt les islamistes que les communistes ! Le calcul est cynique. C’est du moins ce qu’estiment Pierre et Christian Pahlavi qui, dans le Marécage des ayatollahs (éd. Perrin, 2017), écrivent que les Etats-Unis souhaitent «encourager les mouvements islamistes de manière à générer un chaos régional susceptible de se propager dans les provinces musulmanes de l’Union soviétique et provoquer sa destruction».

L’ayatollah Khomeyni, le remplaçant du chah Image Nous n’en sommes pas encore là. Pour l’heure, en cette fin d’année 1978, Khomeyni est en France (Pourquoi ?) à Neauphle-le-Château, dans les Yvelines, où il a trouvé refuge début octobre. Le jour de son installation, VGE est en voyage au Brésil. Alexandre de Marenches, patron des services secrets, l’alerte que «l’arrivée de cet encombrant visiteur n’est pas une bonne nouvelle». En quelques semaines, le religieux chiite devient l’idole des médias. ImageDes reporters accourent du monde entier. Inconnu du grand public, le «Guide suprême» enchaîne les interviews : plus de 130 en 112 jours de présence en France ! Le magazine américain Time en fait son homme de l’année et nombre de journalistes jouent les thuriféraires. Parce qu’il fédère derrière lui les différentes oppositions au chah, bien peu jugent nécessaire d’enquêter sur ce personnage. Aucune description de photo disponible.Seul ou presque, Patrick Wajsman exprime de sérieuses réserves dans les colonnes du Figaro. «Le séjour court mais très sensible de l’imam Khomeyni et le rôle très favorable des médias français dans les échos aux idées du Guide furent déterminants dans la victoire de la révolution», [candidat de Jimmy Carter et les autres] estime ainsi Safoura Tork Ladani dans L’Histoire des relations entre la France et l’Iran. Le monde politique hexagonal est, lui aussi, presque unanime.

La révolution de 1979 en Iran a été l’un des plus grands et des plus magnifiques mouvements populaires de l’histoire des mouvements de libération qui ont mis fin à la dictature des Pahlavi. Avec le renversement du régime du chah, le peuple iranien, en particulier les femmes, a cherché à jouir de ses droits et libertés pour établir une nouvelle société. Mais Khomeini candidat de Jimmy Carter et les autres au sommet de la Guadeloupe en fin décembre 1978 a volé la direction de la révolution et en a détourné tous les objectifs. Khomeini a commencé son offensive contre les libertés des femmes iraniennes une semaine à peine après la Révolution de 1979, avec une répression de leurs droits. La discrimination sexuelle et la misogynie sont l’essence idéologique du régime fondé par Khomeini. C’est pourquoi il s’est mis à agresser les femmes dès son arrivée au pouvoir.

Il a exprimé son idéologie en réponse à une journaliste qui lui demandait quel était le rôle des femmes dans un gouvernement islamique, en disant que ce n’était pas le moment de le dire. Peu après la révolution de 1979, il a révélé son véritable visage. Vous trouverez ci-dessous un bref historique des mesures prises au fil des jours par la dictature religieuse pour priver progressivement les femmes iraniennes de leurs droits :

26 février 1979 : Le bureau de Khomeini annonce que la loi sur la protection de la famille va être abrogée. Légiférée sous le régime du chah, cette loi offrait quelques avantages limités aux femmes dans leur vie familiale.ImageLe 27 février 1979 : abrogation de la loi sur les services sociaux pour les femmes.

Le 28 février 1979 : La discrimination sexuelle est étendue au domaine du sport et les compétitions sportives féminines sont annulées les unes après les autres.

Le 2 mars 1979 : Les femmes sont exclues de la magistrature. Des centaines de femmes juges et stagiaires juridiques sont laissées dans l’incertitude. PM Hun Sen: Paris Peace Agreement Fails to Bring Full Peace to Cambodia | អង្គភាព​ព័ត៌មាន​ និងប្រតិកម្មរហ័សLe 4 mars 1979 : Le droit au divorce est accordé exclusivement aux hommes, ce qui leur permet de décider unilatéralement du divorce à tout moment de leur choix.

Le 7 mars 1979 : Khomeini lance une fatwa sur le voile obligatoire, obligeant les femmes qui travaillent dans les administrations publiques à se couvrir les cheveux au travail.

Le 22 mai 1979 : Une première femme est fouettée en public. January 27, 2012 - Vietnam Peace Day - Every Day Is SpecialLe 12 juillet 1979 : Première exécution de trois femmes accusées d’avoir commis un vice.Aucune description de photo disponible.Le 30 septembre 1979 : Une nouvelle loi qui remplace la loi sur la protection de la famille supprime les avantages limités accordés aux femmes par le chah.   

3 février 1980 : La première directive gouvernementale est publiée, obligeant les femmes médecins et infirmières à porter le voile au travail.

19 avril 1980 : Les chanteuses sont convoquées au tribunal, intimidées et humiliées, et privées à jamais de chanter en publicImage29 juin 1980 : Pour la première fois, deux femmes sont lapidées à Kerman, dans le sud de l’Iran. Le verdict a été rendu avant même l’adoption, en 1982, de la loi inhumaine du talion par le parlement des mollahs (Majlis).    

À la fin de 1981, la ségrégation entre hommes et les femmes dans les transports publics, les centres de loisirs, les plages et autres lieux publics se poursuit. En 1983, l’âge légal du mariage pour les filles est abaissé à 9 ans. Il sera ensuite relevé à 13 ans.

Vietnam : signature des accords de Paris

1973 William Rogers et Nguyen Duy Trinh des États-Unis et du Nord-Vietnam signent un cessez-le-feu, mettant fin à la plus longue guerre et conscription militaire des États-Unis.

Un accord de cessez-le-feu est signé à Paris entre les États-Unis et le Nord-Vietnam. L’action des négociateurs, Lê Duc Tho pour le Vietnam et Henry Kissinger pour l ‘Amérique, met fin à 10 années de guerre. Le public américain est en état de choc en prenant connaissance du bilan : 56 000 GI’s ont laissé leur vie au Vietnam, et 135 milliards de dollars ont été engloutis dans les opérations.

L’accord prévoit le retrait des forces américaines dans un délai de 60 jours En échange de quoi, Hanoï s’engage à libérer tous ses prisonniers.  Mais le problème vietnamien n’est pas réglé pour autant : si l’Amérique se retire du conflit, les communistes du Nord et les Sud-Vietnamiens continueront à s’affronter jusqu’à la défaite du Sud, en 1975.

Accords de paix de Paris signés

Les États-Unis, le Sud-Vietnam, le Viet Cong et le Nord-Vietnam signent officiellement « Un accord mettant fin à la guerre et rétablissant la paix au Vietnam » à Paris. En raison de la réticence du Sud-Vietnam à reconnaître le gouvernement révolutionnaire provisoire du Viet Cong, toutes les références à celui-ci se limitaient à une version bipartite du document signé par le Nord-Vietnam et les États-Unis – les Sud-Vietnamiens ont reçu un document séparé qui n’a pas faire référence au gouvernement Viet Cong. Cela faisait partie du refus de longue date de Saigon de reconnaître le Viet Cong comme un participant légitime aux discussions pour mettre fin à la guerre.  Le règlement comprenait un cessez-le-feu dans tout le Vietnam. En outre, les États-Unis ont accepté le retrait de toutes les troupes et conseillers américains (au total environ 23 700) et le démantèlement de toutes les bases américaines dans les 60 jours. En retour, les Nord-Vietnamiens ont accepté de libérer tous les prisonniers de guerre américains et autres.

Les deux parties ont convenu du retrait de toutes les troupes étrangères du Laos et du Cambodge et de l’interdiction des bases et des mouvements de troupes à travers ces pays. Il a été convenu que la DMZ au 17e parallèle resterait une ligne de démarcation provisoire, avec une éventuelle réunification du pays « par des moyens pacifiques ». Une commission internationale de contrôle serait établie composée de Canadiens, de Hongrois, de Polonais et d’Indonésiens, avec 1 160 inspecteurs pour superviser l’accord. Selon l’accord, le président sud-vietnamien Nguyen Van Thieu resterait en fonction en attendant les élections. Acceptant « le droit du peuple sud-vietnamien à l’autodétermination », les Nord-Vietnamiens ont déclaré qu’ils n’initieraient pas de mouvement militaire à travers la DMZ et qu’il n’y aurait aucun recours à la force pour réunifier le pays.

Note de bas de page : Le dernier militaire américain à mourir au combat au Vietnam, le lieutenant-colonel William B. Nolde, a été tué par un obus d’artillerie à An Loc, à 60 miles au nord-ouest de Saigon, seulement 11 heures avant l’entrée en vigueur de la trêve.Kissinger: The View From Vietnam - The Atlantic

Guerre du Vietnam : dates et chronologie

https://www.history.com/this-day-in-history/paris-peace-accords-signed

https://www.lefigaro.fr/histoire/archives/2018/01/26/26010-20180126ARTFIG00294-les-accords-de-paris-signe-en-1973-n-apporte-pas-encore-la-paix-au-vietnam.php

https://www.geo.fr/histoire/revolution-iranienne-pourquoi-loccident-a-joue-avec-le-feu-197111

https://women.ncr-iran.org/fr/2021/02/10/les-femmes-iraniennes-defient-quatre-decennies-de-dictature-religieuse/

https://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/auvers-sur-oise-95430/la-resistance-iranienne-se-devoile-10-02-2009-405608.php

https://www.monde-diplomatique.fr/1965/05/MORGAN/26588

https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve/107

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