Barrage de marée de la RanceOuverture de la 1ère grande centrale marémotrice à l’estuaire de la Rance, France Chef-d’œuvre de technologie l’usine de Rance est la seule au monde à pouvoir produire de l’énergie électrique grâce à la force des marées. Inaugurée par le Général de Gaulle Président de la République elle est située dans l’estuaire de la Rance entre Dinard et St-Malo : 500 millions de kWh doivent sortir chaque année de ses groupes bulbes (turbines). L’idée de construire une usine marémotrice sur la Rance revient à Gérard Boisnoer en 1921. Les premières études remontent aux années 1940 et il a fallu attendre 1963 pour voir le début du chantier. Il a duré plus de deux ans, a nécessité l’assèchement de la zone et la construction de deux barrages. L’ouvrage s’étend sur 750 mètres entre la pointe de la Brebis à l’ouest et la pointe de la Briantais à l’est à l’embouchure du fleuve. Le barrage de l’usine mesure quant à lui 332,5 m.Barrage de marée de la RanceLa description L’usine marémotrice de La Rance est la première centrale marémotrice au monde et aussi la deuxième plus grande centrale marémotrice au monde. L’installation est située sur l’estuaire de la Rance, en Bretagne, en France. Inaugurée le 26 novembre 1966, elle est actuellement exploitée par EDF et est la deuxième plus grande centrale marémotrice au monde en termes de capacité installée. Avec une puissance de pointe de 240 MW, générée par ses 24 éoliennes, elle fournit 0,012 % de la demande électrique de la France. Avec un facteur de capacité d’environ 40 %, il fournit en moyenne 96 MW, soit une production annuelle d’environ 600 GWh. Le barrage mesure 750 m (2 461 pieds) de long, de la pointe Brebis à l’ouest à la pointe Briantais à l’est. La partie de la centrale électrique du barrage mesure 332,5 m (1 091 pieds) de long. L’électricité est générée à partir de 24 turbines à bulbe avec une longueur de 5,35 m. Emplacement L’installation est située sur l’estuaire de la Rance près de Saint Malo, en Bretagne, en France. Cet estuaire a un marnage moyen de 8,2 m (13,5 m maximum) avec un réservoir de 184 000 000 m 3 sur un bassin de 22 km 2 qui crée un débit maximum de 9 600 m 3 /s. L’avancement du projet
L’installation a duré six ans et a été mise en service à différentes étapes entre août 1966 et décembre 1967. Voici les étapes les plus importantes de sa construction :Janvier 1961 : début des travaux.
19 novembre 1962 : mise en service de l’écluse.
24 mars 1963 : mise en service de la section écluse du barrage.
20 juillet 1963 : fermeture définitive du barrage sur l’estuaire.
19 août 1966 : mise en ligne du premier groupe électrogène.
26 novembre 1966 : inauguration par le président de la France.1er juillet 1967 : inauguration de la route traversant le barrage.
4 septembre 1967 : mise en service du vingt-quatrième groupe électrogène. Les informations sur ce formulaire n’ont pas été mises à jour depuis août 2019.
Certaines des informations sur le formulaire peuvent être obsolètes, cependant, aucune mise à jour supplémentaire n’est prévue pour ce projet à l’avenir.
Principaux enjeux environnementaux Le barrage a provoqué un envasement progressif de l’écosystème de la Rance. Les lançons et les plies ont disparu, mais le bar et la seiche sont revenus dans le fleuve. Par définition, les marées coulent toujours dans l’estuaire et les exploitants, EDF s’efforcent d’ajuster leur niveau pour minimiser l’impact biologique. Le Bassin de la Rance a fait l’objet d’une évaluation grandeur nature de l’impact écologique de la centrale marémotrice pendant 20 ans d’exploitation. Un impact important pendant les phases de construction de 3 ans et la fermeture de l’estuaire ont provoqué la disparition de la flore et de la faune marines en raison des fluctuations de la salinité, de la forte sédimentation et de l’accumulation de matière organique dans le bassin. Le nouvel équilibre écologique, établi en l’espace de 10 ans reste fragile et étant lié au degré de stabilité des conditions abiotiques, dépendant en grande partie des conditions d’exploitation des centrales. En 1976, l’estuaire de la Rance est à nouveau considéré comme richement diversifié : un nouvel équilibre biologique est atteint et la vie aquatique est à nouveau florissante.
Historique de la centrale marémotrice de la Rance
Après une phase de construction de cinq ans, l’Usine Marémotrice de la Rance est inaugurée le 26 novembre 1966. C’est la première centrale à profiter du débit des eaux marémotrices pour produire de l’électricité (énergie marémotrice). Afin de pouvoir construire l’ouvrage en travers de l’estuaire, deux barrages ont dû être construits pour bloquer la Rance pendant les deux premières années de la phase de construction afin d’assurer l’assèchement complet de l’estuaire. Le choix de l’estuaire de la Rance s’explique par son important marnage ; il a en fait l’amplitude de marée la plus élevée de France. Il a une amplitude de marée moyenne de 8 m entre la marée basse et la marée haute, tandis que l’amplitude de la source et de la morte-eau peut atteindre 13,5 m.
L’usine marémotrice de la Rance et le courant de marée
A marée montante, l’eau côté mer du barrage est plus haute que côté estuaire ; par conséquent, l’eau s’écoulera du côté de la mer à travers la turbine dans l’estuaire. Lorsque la marée se retire, c’est exactement le contraire qui se produit. Ainsi, les turbines qui ont été installées dans la Centrale de la Rance ont la capacité de produire de l’électricité dans les deux sens. Le barrage de la Rance mesure 750 m de long et 13 m de haut, tandis que sa partie génératrice d’électricité mesure 330 m de long. Cette section abrite 24 turbines électriques Bulb chacune d’une puissance nominale de 10 MW, de sorte que la capacité maximale de la centrale électrique est de 240 MW. En pratique, la quantité d’électricité qu’il produit réellement est d’environ 96 MW, fournissant environ 600 GWh par an au réseau, ce qui alimenterait environ 130 000 maisons par an. L’un des principaux inconvénients de l’énergie marémotrice est qu’elle n’est pas une source constante d’électricité. Il y a deux marées par jour, lorsque l’amplitude des marées est maximale et que la capacité de production sera maximale, mais il y a des moments où le niveau d’eau de chaque côté sera à peu près égal, donc il ne produira aucune puissance. L’avantage de l’énergie marémotrice et donc de la centrale de Rance, c’est que les marées sont totalement prévisibles, donc on peut très facilement en tenir compte dans le mix énergétique, alors que d’autres énergies renouvelables intermittentes comme le solaire PV et l’éolien le sont beaucoup moins prévisible.
Coût de la centrale de la Rance
La centrale électrique de la Rance était coûteuse à construire à son époque et a mis environ 20 ans à s’amortir. C’est l’une des principales raisons pour lesquelles le projet de barrage de Severn de 30 milliards de livres sterling n’a pas eu lieu, il est tout simplement trop coûteux d’entreprendre ce type de défi de construction en ces temps économiques difficiles. Cependant, le projet est à nouveau examiné pour voir s’il peut être construit à moindre coût. Depuis la construction de la centrale électrique en 1965, elle a produit environ 27 600 GWh d’électricité. Aux prix actuels, cette quantité d’électricité coûterait 3,30 milliards de livres sterling.
Evaluation environnementale de la centrale marémotrice de la Rance
Étant donné que la construction du barrage marémoteur devait drainer l’estuaire dans les premières années suivant l’achèvement de la construction, il y a eu de graves impacts sur l’environnement local ; pourtant 10 ans plus tard on considérait que l’estuaire de la Rance avait retrouvé une riche diversité de la vie aquatique. Les vannes et l’écluse (construites pour permettre aux bateaux de franchir le barrage) permettent une transition assez facile d’un côté à l’autre pour tous les animaux aquatiques, donc cela n’a pas non plus eu d’incidence réelle sur les espèces. Le seul impact que cela a eu est que les vasières ont été considérablement réduites, de sorte que les oiseaux qui utilisaient les vasières comme terrain de chasse ont dû s’adapter ou se déplacer ailleurs pour se nourrir.Évaluation finale de la centrale marémotrice de la Rance
A la réflexion, force est de reconnaître que la construction de la centrale électrique de la Rance relevait de l’ingéniosité, et qu’elle ne se reproduira peut-être pas dans le monde occidental, même avec de nouvelles solutions d’énergie marémotrice. Le fait qu’il produise une électricité abondante et 100% propre 46 ans après sa construction et qu’il soit devenu une attraction touristique à part entière a prouvé pourquoi c’était un projet si sensé de commencer en premier lieu.
Éclairage
Le 26 novembre 1966, le général de Gaulle inaugure l’usine marémotrice de la Rance, située à l’embouchure du fleuve, entre Dinard et Saint Malo. Première usine marémotrice au monde (centrale électrique qui tire son énergie de la force des marées), elle symbolise l’âge d’or de la technologie française et marque la modernisation du pays. Le reportage débute sur des images de l’arrivée du général de Gaulle à Dinard, où il est accueilli par Yvon Bourges (ministre de l’Information et maire de la ville), Edgar Pisani (ministre de l’Équipement) et le préfet de la région, Alexandre Stirn. Après avoir coupé le ruban qui inaugure le barrage (mais qui produit déjà de l’électricité depuis le mois d’août), le président visite les installations avec le directeur de l’EDF, Pierre Massé. Ce dernier prend ensuite la parole pour souligner cet » heureux progrès » que constitue l’usine marémotrice. À sa suite, le général de Gaulle prononce une allocution où il rappelle le rôle d’EDF dans la modernisation du pays, et souligne l’importance des grandes réalisations françaises visant à l’indépendance énergétique de la nation.
Transcription
C’est à Dinard Pleurtuit que s’est posée cet après-midi la Caravelle présidentielle. Le Général de Gaulle était attendu par messieurs Bourges, ministre de l’information et maire de Dinard, Pisani, ministre de l’équipement, par le préfet de la région de Bretagne, monsieur Stirn. La construction de l’usine marémotrice de la Rance, entre Dinard et Saint-Malo, dans une région de forte marée, où les différences de niveau sont élevées, remonte à 1961. Cette usine est la première au monde à utiliser l’énergie des marées pour la production d’énergie électrique à l’échelle industrielle. Elle a été inaugurée cet après-midi, par le Général de Gaulle, qui, en compagnie de monsieur Marcellin, ministre de l’industrie, de monsieur Massé, président de l’EDF, de messieurs Pisani et Bourges, et de plusieurs personnalités, visitaient ce barrage de 750 mètres de large, avec une écluse pour la circulation des bateaux, bien entendu. Le Chef de l’Etat saluait les gens venus nombreux assisté à cette inauguration, inauguration dans la tradition, avec cette jeune fille en costume breton. C’est, il est vrai à la Bretagne, qu’est destinée cette production inédite d’électricité. L’usine proprement dite forme une digue creuse en béton de 390 mètres dans laquelle sont logées 24 groupes bulbes de 10.000 kilowatts chacun. Le groupe bulbe ressemble à un petit sous-marin, il y en a un par cavité, il fonctionne, soit en turbine, soit en pompe, et dans les deux sens d’écoulement du flux. Le temps est, bien entendu, trop court ici pour développer longuement les explications sur cet ensemble technique, aboutissement de 20 ans de recherche, qui est visité par des techniciens venus du monde entier, notamment des Soviétiques et des Canadiens, particulièrement intéressés. Voici la grande salle dans laquelle sont logées les cavités des 24 groupes, devant lesquelles le Chef de l’Etat se faisait expliquer le fonctionnement de ces ogives qui contiennent l’alternateur et la turbine et dans lequel passe le flot dans les deux sens. Dans la salle de commandement, le Général de Gaulle, en tournant un bouton, vous allez le voir dans un instant, devait mettre en charge un premier bloc de 4 groupes. 20.000 kilowatts étaient ainsi injectés dans le réseau, qui desservira aux heures de pointe, Brest, Landerneau, Rennes Belle-Epine et Flers. 554 millions de kilowatts / heure pourront être produits quand les 24 groupes fonctionneront, ce que le Chef de l’Etat se faisait expliquer devant les maquettes des différentes réalisations, des différentes étapes. En remontant sur le barrage qui sera bientôt une très belle route reliant Dinard à Saint-Malo, le Chef de l’Etat a pu constater que la construction de l’ouvrage n’avait pas altéré la beauté de ce site magnifique de la Côte d’Emeraude. A propos de cette inauguration, monsieur Massé devait rappeler la place importante de l’Electricité de France dans la vie économique du pays.
Electricité de France a été créée il y a 20 ans, dans la ligne de décisions arrêtées par le gouvernement provisoire de la République, que vous présidiez. Que de chemin parcouru en ces 20 années ! La France venait alors de retrouver tout juste son niveau de production d’électricité d’avant-guerre, 21 milliards de kilowatts / heure. Elle en a produit l’an dernier 102 milliards. Et ces kilowatts / heure ont été produits et distribués, en grande majorité, par l’Electricité de France. Pour situer notre établissement public dans l’établissement, dans l’économie nationale, il suffit de dire qu’en valeur, la production totale de l’économie française pourrait être assurée par moins de 100 entreprises de sa dimension. Production et distribution d’électricité sont, d’autre part, la seule grande industrie qui doive investir, chaque année, plus de la moitié de son chiffre d’affaire. On aurait pu craindre que cet effort, si important, commandé par l’expansion des besoins d’électricité du pays, qui obligent à créer, pendant chaque décennie, c’est-à-dire pendant deux de nos plans, un équipement équivalent à celui créé au cours de toutes les périodes précédentes, ne conduise à un prélèvement insupportable sur l’épargne nationale. Mais ç’aurait été oublié la productivité en constant et heureux progrès.
Énergie marémotrice
En 1966, le président Charles de Gaulle inaugure la première centrale marémotrice du monde à l’estuaire de la Rance, en Bretagne. La Rance est la centrale marémotrice la plus puissante du monde. D’une largeur de 700 mètres, il barre l’estuaire de la Rance situé près de Saint-Malo (Côtes d’Armor). Le fonctionnement du barrage est similaire à celui des centrales au fil de l’eau puisque sa chute est également faible et que le débit est important. A marée haute et basse, l’eau s’accumule rapidement sur l’un des côtés du barrage. Lorsque le dénivelé est suffisant, les vannes s’ouvrent et l’eau s’engouffre dans le barrage. Les turbines sont réversibles afin de pouvoir fonctionner quel que soit le sens d’écoulement de l’eau. Chaque année, la centrale produit 500 millions de kWh.
https://tethys.pnnl.gov/project-sites/la-rance-tidal-barrage