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26 février 1936 – Putsch Militaire Au Japon : L’incident Du 26 Février

Japan Between the Wars Kevin J. Benoy. Japan's Modernization Japan's tremendous success in modernizing itself during the latter part of the 19 th and. - ppt downloadAperçu Incident du 26 février 1936February 26 Incident - Alchetron, The Free Social EncyclopediaJapon : comment le coup d’État raté de 1936 a accéléré la montée du militarismeFebruary 26 incident - WikipediaPas très au fait de la physionomie des gens qu’ils veulent éliminer, les tueurs confondent l’amiral Okada Keisuke, 70 ans, Premier ministre depuis l’été 1934, avec son gendre, lui laissant la chance de se cacher. Déjà cible d’une tentative de meurtre, le comte Makino Nobuaki, le précédent gardien du Sceau impérial, survit lui aussi grâce au sacrifice d’un de ses gardes du corps qui abat le chef du commando avant de succomber.Mais surtout, la cible principale des assassins, Saionji Kinmochi, plusieurs fois Premier ministre, échappe à la mort. L’oncle de l’empereur Hirohito est le dernier survivant des genres, les grands conseillers impériaux de l’ère Meiji. C’est sur lui que se focalise la haine des milieux extrémistes. Ce vénérable aristocrate francophone est le symbole de tout ce que rejettent les « Jeunes officiers » qui viennent de se soulever : l’apaisement dans les relations internationales et les intrigues politiciennes en coulisses. Alerté par les premiers coups de feu, le prince s’enfuit par son jardin.Image1 400 soldats se sont mutinés. Ils appartiennent au 3ème régiment de la Garde impériale, au 3ème et au 7ème régiment d’infanterie, et surtout au premier régiment d’infanterie, le fer de lance du putsch. Ce régiment a reçu ses munitions la veille puisque sur le départ pour la Mandchourie. Les têtes pensantes de cette vague de terreur sont des officiers subalternes. Le plus gradé est capitaine. Tenu dans l’ignorance des intentions de leurs chefs, le rang a obéi les yeux fermés.

L’armée ne bascule pas Dans une proclamation, les rebelles affirment vouloir « supprimer les hommes d’État, les financiers, les bureaucrates et les hommes politiques responsables de la crise intérieure et extérieure que traverse le Japon ». Leur slogan : « Servir l’empereur ! Punir les traîtres ! » Ils exigent une « action énergique » en Chine et contre les Occidentaux, c’est-à-dire la guerre. Pendant trois jours, ce pronunciamiento fige Tokyo. Cependant, dès l’après-midi du 26 février, il paraît évident qu’il a échoué. Le soulèvement général n’a pas lieu. Les forces qui entrent dans Tokyo sont toutes pro-gouvernementales. Elles ont ordre de mater l’insurrection certes, mais si possible sans faire usage de leurs armes. Des barricades armées de mitrailleuses sont dressées autour de Nagata-cho, le quartier des ministères où les insurgés sont retranchés dans le ministère de la Guerre et le Quartier général de la police.Japan Between the Wars Kevin J. Benoy. Japan's Modernization Japan's tremendous success in modernizing itself during the latter part of the 19 th and. - ppt downloadLe téléphone et le télégramme sont coupés pour interdire aux mutins de lancer des appels à l’insurrection aux autres garnisons du Japon. La loi martiale est instaurée à travers l’archipel, renforcée à Tokyo par l’état de siège. Les renforts affluent, par le train, en camions. Vingt mille soldats loyalistes occupent Tokyo. Des blindés quadrillent le centre de la capitale. L’aviation fait chauffer ses moteurs dans l’attente de bombarder les rebelles. La Marine mouille en baie de Tokyo une escadre qui pointe ses canons en direction de Nagata-cho. Les tractations pour obtenir une reddition pacifique se déroulent dans un climat d’extrême tension. Un capitaine envoyé raisonner les têtes brûlées est abattu par ces derniers.File:Better version greater east asia japanese influence.png - Wikimedia CommonsUn calme angoissé règne qui, note un observateur, ressemble à celui « d’une ville située au pied d’un volcan dont on attend l’irruption d’un moment à l’autre ». La menace de guerre civile n’entame pas la courtoisie des Tokyoïtes. Ce qui donne à ces journées insurrectionnelles des moments d’absurdité loufoque. À un correspondant de l’agence Reuters qui demande à entrer dans l’Hôtel Sannô, le QG de la mutinerie, une sentinelle répond fort civilement : « Visitez l’hôtel autant qu’il vous plaira mais nous regrettons de vous dire que vous ne pouvez prendre de chambre. » Le directeur de l’Hôtel Mampei, lui aussi occupé par des soldats mutinés, prévient « qu’en raison de la visite d’hôtes inattendus, il ne reste plus une chambre de libre ». Le sort des mutins est scellé. Ils sont isolés. L’armée ne bascule pas. Ils déposent les armes le 29 février. Un seul, le capitaine Nonaka Shiro, le meneur, se brûle la cervelle.Aucune description de photo disponible.Les conjurés espèrent faire de leur procès une tribune. Mais l’empereur Hirohito, connu pour vaciller, est si choqué par la perte de ses conseillers les plus chers que, cette fois, il est ferment. D’ailleurs, le précédent du procès des auteurs de la tentative de coup d’État de 1932 avait marqué les mémoires. Les avocats des accusés avaient joué une farce morbide et grotesque dans le prétoire en mettant l’establishment en accusation. Les prévenus fêtés en héros avaient été condamnés à des peines insignifiantes. Cette fois, la cour martiale siège à huis clos. Le droit de prendre un avocat et celui de faire des déclarations ou d’appeler à la barre des témoins sont refusés aux prévenus.The March Incident of 1931 - Japanese History — Matthew Legare - Thriller AuthorRivalités irréconciliables undefinedUn soulèvement militaire était attendu, prévisible. Une culture de l’insubordination s’était enracinée et un vent de révolte soufflait dans l’armée impériale depuis « l’incident de Moukden » en septembre 1931. Cet acte terroriste faussement attribué à des saboteurs chinois, le corps des officiers sait que ses instigateurs sont des leurs et qu’ils n’ont pas été sanctionnés. L’invasion victorieuse et impunie de la Mandchourie nourrit un « jusqu’au-boutistme » qui fait fi de toute notion de discipline parmi les jeunes officiers. Cependant, si l’armée impériale serre les rangs pour confisquer le pouvoir sous couvert de « restaurer l’autorité impériale » et « supprimer les causes des maux qui ruinent le Japon », elle se fracture à cause de rivalités irréconciliables. En dépit d’une ambition commune d’instaurer un état totalitaire et de poursuivre l’expansion en Asie, deux factions s’affrontent autour de la stratégie à suivre.undefined« Tôseiha », la « faction du contrôle » du général Nagata Tetsuzan pose comme condition préalable à la guerre une « mobilisation totale de la nation » associant militaires, zaibatsu (les conglomérats comme Mitsubishi ou Mitsui) et les partis conservateurs afin de rassembler toutes les ressources disponibles du pays en vue de constituer la puissante industrie de guerre qui manque au Japon.23 fotografias e imagens de Incidente De 26 De Fevereiro - Getty Images« Kôdôha », la « voie impériale » du général Araki Sadao, ministre de la Guerre à la fin de l’invasion de la Mandchourie jusqu’en 1934, affirme que l’esprit guerrier rend le Japon imbattable et bat le rappel pour une frappe préventive et immédiate contre l’Union soviétique car, après 1936, l’armée rouge se sera réorganisée et son aviation déclassera celle de l’archipel. Il y a urgence, tambourine Araki dans un film diffusé dans les cinémas et dans ses entretiens à la presse. L’union nationale prônée par « Tôseiha » est une trahison, elle livre l’empereur aux grands capitalistes et aux politiciens*.undefinedL’affrontement entre les deux clans bellicistes atteint son paroxysme durant l’été 1934. Par d’habiles manœuvres, Nagata évince « Kôdôha » à la tête du gouvernement et impose comme Premier ministre un de ses partisans, ce même amiral Okada Keisuke que les tueurs en kaki confondent avec son gendre pendant « Niniroku ». Nagata est dès lors l’homme à abattre.521 February 26 Incident Photos and Premium High Res Pictures - Getty ImagesLe 12 août 1935, le lieutenant-colonel Aizawa Saburo de la faction Kôdôha tue Nagata à coups de sabre à l’intérieur du ministère de la guerre. Début 1936, les conditions d’une rébellion militaire sont réunies. Le procès de l’assassin de Nagata s’ouvre dans la caserne où est cantonné le premier régiment. C’est l’occasion pour l’accusé et son avocat à de virulentes dénonciations de l’establishment et d’appels à l’insurrection.undefinedLes élections générales du 20 février accroissent le malaise dans l’armée. C’est une débâcle pour les candidats ultra-nationalistes. Les partis du centre droit et de gauche hostiles au réarmement et favorables à la paix remportent une écrasante majorité au parlement. Le lendemain, le professeur Minobe Tutsukichi est victime d’une tentative d’assassinat. Ce constitutionnaliste qui incarne la « démocratie Taishô » est en butte depuis des années à la vindicte à cause de son interprétation de la Constitution de Meiji. Il est l’auteur de la doctrine qui voit dans l’empereur un « organe de l’État » et non l’État lui-même. Pour les exaltés nationalistes, Minobe commet là un crime de lèse-majesté impardonnable. À leurs yeux, l’empereur est sacré, son pouvoir relève du divin, ce qui le place au-dessus toute institution humaine ou légale.                              55 fotos e imágenes de Battle Of Tsushima - Getty Images« Toseiha », qui organise la répression de « Niniroku », est impitoyable. Dans les jours suivants, Araki et d’autres généraux affiliés à « Kôdôha » sont limogés. En juillet, les cerveaux de « Niniroku» », dix-sept jeunes officiers, plus l’assassin de Nagata et l’idéologue d’extrême-droite Kita Ikki, sont fusillés.

Renversement de valeurs Nick Kapur on Twitter: "Today marks the 85th anniversary of the "February 26 Incident" (二・二六事件) of 1936, when junior officers in the Japanese army tried to violently overthrow the government and "restore"La répression de « Niniroku » est un pas supplémentaire vers la dictature militaire. Car « Tôseiha » a accepté de « nettoyer » l’armée à la condition expresse de museler définitivement les partis politiques opposés à son projet de militarisation de la société. L’épuration au sein de l’armée est confiée à la Kenpetai. Cette gendarmerie militaire, dirigée par Hideki Tojo, un affidé de Nagata qui symbolise le militarisme japonais pendant la Guerre du Pacifique, devient l’ossature du totalitarisme qui se met en place. En novembre, le Japon signe avec l’Allemagne hitlérienne le pacte anti-Komintern, visant à lutter contre le communisme. Le militarisme japonais lie son destin au nazisme. Dans la foulée, la police ferme le dancing de Tokyo pour préparer la population à la vie en temps de guerre.

La purge chez les militaires est cependant partielle. Pour écarter les officiers les plus agités, l’état-major les transfère en Chine. Ces irréductibles provoquent l’invasion de la Chine en juillet 1937 en contrevenant aux ordres de retenue câblés de Tokyo comme l’avaient fait en toute impunité leurs prédécesseurs en Mandchourie six ans plus tôt. En 1938, pour contrebalancer le pouvoir de « Tôseiha », le « va-t’en guerre » Araki revient aux affaires avec le portefeuille de ministre de l’Éducation. On connaît la suite : l’attaque surprise contre Pearl Harbour et la capitulation sans condition du Japon en 1945. Aujourd’hui, « Niniroku » continue de hanter le Japon. Ce coup d’État manqué est bien une étape fatidique et cruciale dans l’instauration du fascisme et vers la Guerre du Pacifique. Mais par un renversement de valeurs, ce soulèvement raté est glorifié par la droite nationaliste. Les « Jeunes officiers » terroristes de « Niniroku » ont inspiré l’œuvre de Mishima Yukio.

Ils ne sont pas considérés comme des fanatiques, politiquement naïfs, dont l’insubordination a contribué à un désastre national. Ils sont honorés comme des êtres purs qui sont allés au bout de leur idéal et de leur dévouement à l’empereur. Jusqu’à en mourir.  [Par Bruno Birolli]Nick Kapur on Twitter: "Today marks the 85th anniversary of the "February 26 Incident" (二・二六事件) of 1936, when junior officers in the Japanese army tried to violently overthrow the government and "restore"Aux petites heures du 26 février 1936 (Showa 11), un groupe de jeunes officiers de l’armée radicale a dirigé quelque 1 400 soldats sous leur commandement lors d’une attaque contre la résidence du Premier ministre et d’autres bâtiments à Tokyo, tuant le ministre de l’Intérieur SAITO Makoto, le ministre des Finances TAKAHASHI Korekiyo, et l’inspecteur général de l’armée chargé de la formation militaire WATANABE Jotaro. Ils se sont également retranchés dans les quartiers de Nagatacho et de Miyakezaka au centre de Tokyo, la plaque tournante du gouvernement et de l’armée du pays.

Ce document a été rédigé le même jour lors d’une conférence non officielle des conseillers militaires au palais impérial par ARAKI Sadao, MASAKI Jinzaburo et d’autres sympathisants des officiers rebelles, dans le but de réprimer le soulèvement et de les ramener à leur état d’origine. divisions. Il a été transmis aux officiers rebelles, mais a plutôt créé de la confusion, car certains changements ont été apportés au libellé du texte en cours de route. À un moment donné, les événements semblaient se dérouler en faveur des officiers rebelles, mais lorsque l’Empereur clarifia sa volonté peu de temps après, en déclarant fermement que la révolte devait être réprimée, la rébellion fut réprimée environ trois jours plus tard, le 29 février 1936 ( Showa 11).undefinedLa punition infligée aux instigateurs de l’incident du 2.26 était sévère, les officiers rebelles et ceux qui les ont influencés idéologiquement KITA Ikki et NISHIDA Mitsugi, ont été condamnés à mort. Lors de la purge de l’armée qui a suivi, de nombreux officiers, y compris ceux soutenant la faction Imperial Way, ont été transférés dans les réserves, donnant le contrôle de l’armée à la faction la plus contrôlée. De plus, la terreur engendrée par le coup d’État a fini par assombrir le monde politique, renforçant la voix des militaires dans les affaires politiques de la nation.

Aperçu Incident du 26 février 1936undefinedTentative de coup d’État militaire au Japon. De jeunes extrémistes de la faction Imperial Way (Kodo-ha) étaient actifs au sein de l’armée japonaise depuis la fin des années 1920, déterminés à utiliser des moyens violents pour renverser le gouvernement civil conservateur et mettre le Japon sur la voie de l’expansion militaire, en particulier en Chine. Leurs activités ont abouti à la tentative de coup d’État au cours de laquelle plusieurs hommes politiques éminents ont été assassinés (le Premier ministre Okada Keisuke ne s’échappant que par une erreur d’identité) et une grande partie du centre de Tokyo s’est emparée. La révolte a été réprimée le 29 février et la plupart de ses dirigeants exécutés, après quoi la direction de la cause militaire expansionniste est passée à la faction plus modérée du contrôle (Tosei-ha).

Que s’est-il passé lors de la tentative de coup d’État de l’« incident du 26 février » au Japon ?

Le Mainichi Shimbun répond à certaines questions courantes que les lecteurs peuvent se poser sur « l’incident du 26 février » au Japon qui a eu lieu en 1936.

Question : J’ai entendu dire qu’il y a eu un grand incident il y a 85 ans, le 26 février. De quoi s’agissait-il ?undefinedRéponse : Ce jour-là en 1936, un groupe de jeunes officiers de l’armée impériale japonaise dans la vingtaine et la trentaine ont conduit quelque 1 500 de leurs subordonnés à tuer ou à blesser des ministres, des chefs militaires, des gardes de police et d’autres. C’est ce qu’on appelle «l’incident du 26 février» et on dit qu’il s’agit de la plus grande tentative de coup d’État de l’histoire japonaise moderne.

Q : Pourquoi l’ont-ils fait ?

R : À l’époque, la récession économique prolongée avait creusé l’écart entre les riches et les pauvres, mais ni les partis politiques ni les politiciens ne pouvaient en faire assez pour aider les personnes en situation de pauvreté. Il y avait un sentiment de stagnation dans la société et un intense conflit entre factions faisait rage dans l’armée. Les jeunes officiers avaient un profond sentiment de crise, alors pour résoudre les problèmes, ils ont agi pour essayer de réaliser la  » restauration Showa  » – un changement majeur pour la nation.

Q : Mais ils ont échoué ?undefinedR : Il est logique que les officiers soient immédiatement punis pour leur vaste perturbation de l’ordre militaire. Mais immédiatement après l’incident, il n’y avait pas de consensus au sein de l’armée quant à savoir si les actions des jeunes officiers devaient être qualifiées de révolte. Ce qui a fini par jouer un rôle important, c’est la forte volonté de l’empereur Hirohito, connu à titre posthume sous le nom d’empereur Showa, d’écraser l’émeute. Dès le début, il était furieux que des personnes en qui il avait confiance aient été tuées ou blessées. La révolte a été arrêtée en quatre jours; 19 jeunes officiers ont été condamnés à mort à l’issue d’une cour martiale.

Q : Quelle influence l’incident a-t-il eue ?

R : Normalement, à la suite d’un énorme scandale, l’armée était censée réfléchir sur elle-même, et son prestige aurait probablement été endommagé. Mais après l’incident, ils ont continué à s’immiscer dans la politique, par exemple en faisant des demandes sur les questions de personnel du Cabinet et en déclenchant une guerre avec la Chine. L’incident aurait pu être une dernière chance de revoir la relation entre la politique et l’armée, mais le Japon a raté son opportunité. C’était une bifurcation sur la route de l’histoire japonaise moderne.

https://asialyst.com/fr/2021/02/26/japon-comment-niniroku-coup-etat-rate-1936-accelere-instauration-fascisme/

https://www.39-45.org/viewtopic.php?f=42&t=51284

https://www.ndl.go.jp/modern/e/cha4/description07.html

https://mainichi.jp/english/articles/20210302/p2a/00m/0op/023000c

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