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21 septembre 1942 – Résistance : 116 otages exécutés par les nazis à Paris

France, Paris, le cimetière du Père-Lachaise en hiver, monument aux héros et martyrs de la résistance des Nazis à Châteaubriant parmi eux Pierre Timbaud et Guy Môquet Photo Stock - AlamyEn représailles de plusieurs actions de la Résistance, exécution massive des otages est organisé par les NazisLa répression allemande et vichyste contre la RésistanceImageLe 21 septembre 1942, en punition d’une nouvelle série d’attentats, les Allemands décident d’exécuter 116 otages. Quarante-six personnes sont emmenées du camp de Romainville pour être exécutées au Mont Valérien ; les 70 autres furent exécutés à Bordeaux, car les autorités allemandes n’avaient pas encore suffisamment d’otages à Paris.ImageMont Valérien : lieu d’histoire et de mémoirePendant des siècles, le Mont Valérien a été un important lieu de pèlerinage chrétien. Puis, au milieu du XIVe siècle, un fort y est construit, dans le cadre des fortifications défensives de Paris. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été utilisé comme principal site d’exécution par les autorités allemandes en France.Après la défaite et l’armistice du 22 juin 1940, la France est divisée en deux zones : la zone nord est occupée par l’armée allemande, tandis que le nouvel « État français » est installé dans la zone sud, à Vichy. Le commandement militaire allemand en France occupée (Militärbefehlshaber in Frankreich– MBF) a immédiatement mis en place un arsenal répressif pour assurer la sécurité de ses troupes et le maintien de l’ordre. En réponse aux premiers actes de résistance de ceux qui refusaient d’accepter l’occupation, la répression fut immédiate et sévère. En 1941, la MBF fait du Mont Valérien le site de la région parisienne pour l’exécution des résistants condamnés à mort par un tribunal militaire allemand, puis pour l’exécution des otages en représailles aux actes d’agression commis contre ses soldats. De mars 1941 à août 1944, plus d’un millier de personnes sont exécutées sur le Mont Valérien.                                             Image  Le site d’exécution des tribunaux militaires allemands du Grand Paris

Le Mont Valérien était avant tout le lieu d’exécution des tribunaux militaires allemands du département de la Seine et, plus largement, de l’ensemble de ce que l’occupant appelait le Gros Paris , ou « Grand Paris » (qui correspond à peu près à l’actuelle région de l’Île -de-France). Dès l’automne 1940, la répression allemande fait ses premières victimes, mais la première exécution connue à Suresnes intervient quelques mois plus tard, le 23 mars 1941. Plusieurs condamnations à mort sont exécutées sur d’autres sites du département de la Seine, comme Vincennes et Chatenay-Malabry, le Mont Valérien n’étant pas initialement le site de prédilection des autorités allemandes. La décision des autorités d’occupation de faire du Mont Valérien son principal site d’exécution semble avoir été pris fin août 1941.Mont Valérien: a site of history and remembrance | Chemins de mémoireLes 26 et 27 août 1941, cinq résistants communistes y sont exécutés par peloton d’exécution. Le 29 août, c’est au tour de trois gaullistes – Honoré d’Estienne d’Orves, Maurice Barlier et Jan Doornick, du réseau de renseignement Nemrod. Jusqu’en juillet 1942, les exécutions s’accélèrent au Mont Valérien : 200 condamnés à mort par la justice allemande de Paris y sont exécutés. En juillet 1942, les Allemands commencent à utiliser un site de mise à mort supplémentaire : un ancien champ de tir de l’armée française sur la place Balard (15e arrondissement). Dès lors, les deux sites sont utilisés conjointement ou alternativement. Le Mont Valérien reste néanmoins le site de prédilection des tribunaux militaires allemands tout au long de la guerre : 61 exécutions en 1941, plus de 200 en 1942, environ 180 en 1943 et plus de 180 de plus dans les huit premiers mois de 1944.ImageLa discrétion du site et sa proximité avec Paris, sans être trop proche, semblent être les raisons de la préférence allemande pour la forteresse de Suresnes. De plus, les affaires jugées à Paris, où le MBF était installé, impliquaient des résistants non seulement de Paris, mais de toute la zone occupée. Ainsi, l’occupant affirme sa prééminence sur les autorités de Vichy en matière de maintien de l’ordre et fait une propagande active sur sa politique de répression visant à intimider l’opinion. Près de 40 % des plus de 640 personnes exécutées par peloton d’exécution à Suresnes ont été arrêtées hors du département de la Seine avant d’être transférées dans la capitale pour y être jugées.                        http://www.ajpn.org/images-camps/1226310949_cloche_mt_valerien.jpgExécutions d’otages Mont Valérien, 21 février 1944 – LibérationComme pour les condamnés à mort, le Mont Valérien est le principal site en zone occupée de mise en œuvre de la « politique des otages ». A partir de septembre 1941, pour chaque attaque commise contre les forces d’occupation, un certain nombre d’otages seront exécutés en représailles. Les victimes devaient appartenir au « cercle présumé des auteurs des attentats », et donc appartenir aux mêmes milieux politiques, sociaux et géographiques qu’eux. De plus, les exécutions devaient avoir lieu, dans la mesure du possible, dans les zones où les attaques avaient été perpétrées.C’est pourquoi toutes les exécutions d’otages de septembre 1941 en zone occupée ont eu lieu au Mont Valérien, puisqu’il s’agissait de représailles aux attentats perpétrés à Paris par la résistance communiste. Les 6, 16 et 20 septembre, il y a eu trois exécutions par peloton d’exécution, avec un total de 25 victimes. Le 15 décembre 1941, l’une des plus grandes exécutions de masse de toute l’occupation a eu lieu. En représailles à une série d’attentats contre Paris et sa banlieue depuis novembre, la MBF a ordonné l’exécution de 100 otages. ImagePour la première fois, les Juifs sont clairement désignés pour supporter le poids de ces représailles, aux côtés des communistes. Incapables de retrouver les 100 otages spécifiés dans la région parisienne, 95 personnes ont été exécutées ce jour-là, dont 69 au Mont Valérien et le reste dans d’autres départements de la zone occupée – neuf du camp de Châteaubriant (Loire-Inférieure), quatre de Fontevrault prison (Maine-et-Loire) et 13 de la prison de Caen (Calvados).  Au début de 1942, les autorités allemandes sont donc confrontées au problème d’avoir toujours une réserve suffisante d’otages à exécuter dans les zones touchées par la lutte armée. D’autant que, depuis l’exécution massive du 15 décembre, le MBF avait décidé de combiner les exécutions avec la déportation systématique vers l’Allemagne d’éléments « juifs bolcheviks ».Les fusillés du Mont Valérien - Histoire et GénéalogiePar conséquent, alors que de nombreux communistes et juifs étaient envoyés dans les centres d’internement parisiens pour être déportés vers l’Allemagne, les autorités d’occupation se trouvaient à court de prisonniers pouvant servir d’otages en province.  Le rôle du Mont Valérien comme site d’exécution s’en trouve indirectement renforcé. Outre les représailles ordonnées pour les attentats commis en région parisienne – qui ne cessèrent de se multiplier jusqu’en mai 1942 –, les autorités allemandes du Grand Paris ordonnèrent des exécutions au Mont Valérien pour pallier la pénurie d’otages en province, également touchée par les attaques. Le camp de Drancy pour les juifs et les prisons de Fresnes, de la Santé et du Cherche-Midi pour les communistes deviennent des réserves d’otages dans lesquelles les Allemands puisent pour des exécutions de représailles. Entre février et fin mai 1942, plus de 60 personnes sont exécutées au Mont Valérien pour des attentats perpétrés dans toute la zone occupée.🔎 Forteresse du Mont-Valérien - Définition et ExplicationsPlus de 370 des plus de 730 personnes exécutées en France entre septembre 1941 et octobre 1943 dans le cadre de la « politique des otages » sont tuées à Suresnes, soit une sur deux.  Mais il y a eu aussi des exécutions dans la « zone rattachée » du Nord-Pas-de-Calais. Au total, le nombre de victimes d’exécutions dans la zone nord et la zone attenante a dépassé 830.  Plus de 370 des plus de 730 personnes exécutées en France entre septembre 1941 et octobre 1943 dans le cadre de la « politique des otages » sont tuées à Suresnes, soit une sur deux. Mais il y a eu aussi des exécutions dans la « zone rattachée » du Nord-Pas-de-Calais. Au total, le nombre de victimes d’exécutions dans la zone nord et la zone attenante a dépassé 830.Une exécution par peloton d’exécution au Mont Valérien

Les exécutions ont suivi un schéma préétabli. Les prisonniers ont été transportés dans des camions de l’armée dans l’enceinte du fort. Lors des exécutions de masse, comme celles d’octobre 1943, certains furent cadencés dans la chapelle désaffectée, où ils passèrent leurs dernières minutes. Ils ont gravé des messages sur les murs, comme leur dernier témoignage. Dans tous les cas, lorsqu’ils arrivaient à la clairière, un officier leur notifiait en allemand la sentence prononcée par le tribunal qui les avait condamnés ou l’arrêté les désignant pour être exécutés comme otages. Par petits groupes de trois à cinq, ils étaient attachés à des poteaux, les mains derrière le dos, les yeux bandés s’ils le souhaitaient. Le peloton d’exécution (qui pouvait comprendre jusqu’à 40 hommes) les a alors abattus, parfois devant les camarades dont c’était le tour suivant. L’officier allemand administrerait le coup de grâce, Suite aux exécutions, les corps sont transportés dans différents cimetières de la région parisienne, pour être inhumés dans des fosses communes ou individuelles : Ivry-sur-Seine principalement, mais aussi Suresnes, Puteaux, Bois-Colombes, Thiais ou Père-Lachaise, où ils ont été incinérés. Avec la dispersion et l’anonymat des corps, les forces d’occupation ont cherché à empêcher que les tombes ne deviennent des lieux de ralliement et des symboles du martyre de la Résistance.Le rôle du camp de Romainville

Au printemps 1942, Hitler nomme le général Oberg commandant suprême des SS et de la police en France, et retire progressivement au MBF les prérogatives de répression en les confiant au SiPo-SD, la police nazie. En août 1942, à la suite d’un attentat contre des soldats allemands au stade Jean Bouin, le général Oberg décide de reprendre les représailles massives. ImageQuatre-vingt-treize otages sont prélevés des camps de Compiègne et de Romainville et des prisons de la région parisienne, puis rassemblés au fort de Romainville avant d’être conduits au Mont Valérien. Le 11 août, 88 ont été exécutés, cinq n’ayant pas été livrés à temps sur le lieu d’exécution.

Comprenant que le regroupement des otages à Romainville facilitait grandement les représailles, les SS firent du fort le lieu de rassemblement des « boucs émissaires » retenus en détention provisoire en région parisienne.ImageLe 21 septembre 1942, en punition d’une nouvelle série d’attentats, les Allemands décident d’exécuter 116 otages. Quarante-six personnes sont emmenées du camp de Romainville pour être exécutées au Mont Valérien ; les 70 autres furent exécutés à Bordeaux, car les autorités allemandes n’avaient pas encore suffisamment d’otages à Paris.

À l’automne 1942, les Allemands mettent de côté la politique des otages, qu’ils jugent inefficace, alors que les attaques se poursuivent. Exceptionnellement, une nouvelle exécution d’otages par peloton d’exécution est décidée fin septembre 1943, en représailles à l’assassinat de Julius Ritter, le chef allemand du service du travail en France. Le 2 octobre1943, 50 otages sont emmenés du camp de Romainville au Mont Valérien.تويتر \ Advaid അദ്വൈത് على تويتر: "Madhavan was a student at Sorbonne University. He was arrested for the theatre bomb blast in Paris, where two high ranking Nazi officers were killed. HisAu total, 184 prisonniers du fort de Romainville sont exécutés à Suresnes à partir d’août 1942. Utilisant le camp de Romainville comme une seule réserve d’otages, en seulement trois vagues d’exécutions, la police nazie a exécuté autant d’otages au Mont Valérien que les soldats du MBF l’avaient fait pendant toute la période précédente. Romainville, Compiègne, Drancy, Fresnes, Cherche-Midi, La Santé, Ivry-sur-Seine : les prisonniers sont passés par différents sites en route vers l’exécution au Mont Valérien. Tous ces sites avaient une fonction bien précise au sein du système de répression allemand et formaient un réseau avec le Mont Valérien en son centre. Entre 1941 et 1944, plus d’un millier de personnes – condamnés à mort et otages boucs émissaires – y furent exécutées, faisant du Mont Valérien le premier lieu d’exécution de toute la zone occupée.Michilotte Madhavan-a forgotten Indian hero executed by the NazisLa libération du fort du Mont Valérien

Le 20 août 1944, les Allemands de Suresnes, rejoints par des miliciens français, se réfugient dans la forteresse. Suite aux combats pour la libération de Neuilly, la compagnie de Suresnes des FFI (Forces françaises de l’intérieur), composée principalement de jeunes résistants de Suresnes, Nanterre, Puteaux, Courbevoie et Boulogne, encercle le fort. Cependant, le commandant des troupes allemandes a refusé de se rendre aux hommes sans uniforme. Le colonel Rémy du 1er régiment de spahis marocains (2e division blindée), stationné à Longchamp, est appelé à négocier. Les Allemands ont finalement accepté de se rendre. Juste avant la reddition de la forteresse, les troupes ont enlevé les cinq postes d’exécution de la clairière, afin de ne laisser aucune trace. Le 26 août 1944 à 10h30, le drapeau français est hissé au Mont Valérien.Le 1er novembre 1944, le général de Gaulle rend son hommage de la Toussaint aux morts de la Résistance, visitant d’abord la clairière du Mont Valérien, puis le fort de Vincennes, puis le cimetière d’Ivry-sur-Seine, principal lieu de sépulture de ces exécuté par peloton d’exécution en région parisienne. A peu près à la même époque, les premières cérémonies du souvenir sont organisées par les associations de familles de fusillés, soucieuses à la fois de préserver le site – encore sous contrôle militaire – et d’honorer la mémoire des résistants et des otages.Michilotte Madhavan-a forgotten Indian hero executed by the NazisUn autre lieu d’exécution à Paris. La première exécution d’un Parisien par un peloton d’exécution allemand eut lieu au fort de Vincennes. Du 22 au 22 août 1944, 56 résistants, policiers et ouvriers des transports de la RATP sont arrêtés et conduits à Vincennes. Trente-six d’entre eux sont tués par peloton d’exécution dans les douves du fort et dans l’usine de munitions désaffectée de La Cartoucherie.

La cérémonie du 18 juin 1945Le 18 juin 1945, lors des célébrations du cinquième anniversaire de son appel aux armes de l’exil à Londres, le général de Gaulle préside le défilé militaire sur les Champs Élysées, avant de se rendre à nouveau au Mont Valérien. L’année suivante, déterminé à faire de cette date et du site du Mont Valérien un véritable monument de la mémoire nationale, De Gaulle préside une cérémonie devant la crypte provisoire renfermant les restes de 15 héros « morts pour la France ».  Dès lors, chaque année le 18 juin, accompagné du chancelier de l’Ordre de la Libération, des Compagnons de la Libération et d’une foule nombreuse, le général de Gaulle rallume la flamme devant la crypte provisoire. Pendant ce temps, fidèles à la mémoire de leurs proches, les associations de familles des exécutés organisaient des cérémonies et des défilés dans la clairière, au cours desquels les noms des personnes décédées étaient rappelés.September 21, 1942 | Kochi News - Times of IndiaDepuis le 18 juin 1960, l’esplanade de la France Combattante a été le théâtre de nombreuses cérémonies, notamment celle commémorant l’appel aux armes du général de Gaulle du 18 juin 1940, organisée sous l’égide de la Chancellerie de l’Ordre de la Libération. La cérémonie réunit les plus hauts représentants de l’État français, les Compagnons de la Libération, leurs familles et celles des Compagnons décédés, ainsi que les représentants des villes et des unités militaires décorées de l’Ordre de la Libération.Depuis 2006, la cérémonie officielle du 18 juin fait partie des journées nationales annuelles de commémoration. Depuis, la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA) du ministère de la Défense a mené des travaux d’amélioration du site, visant à fournir au grand public les ressources nécessaires à la compréhension d’un Grand lieu de mémoire national aussi complexe et méconnu.

Seconde Guerre mondiale : Le camp de Souge, lieu méconnu où les nazis ont fusillé des résistants par dizaines

Le 24 octobre 1941, 50 otages étaient fusillés au camp de Souge à Martignas-sur-Jalle (Gironde) en représailles à l’attaque perpétrée contre un officier allemand.

En tout, 256 résistants provenant d’une zone allant de Poitiers à Bayonne, ont été fusillés par les Allemands dans ce camp.

L’Association du souvenir des fusillés de Souge continue son travail de mémoire, ainsi que ses recherches pour identifier tous les hommes qui ont trouvé la mort dans le camp militaire.

Comme chaque année aux alentours du 24 octobre, les noms des 256 fusillés du camp de Souge à Martignas-sur-Jalle (Gironde) seront égrenés ce dimanche, à l’occasion de la traditionnelle cérémonie en leur hommage. Mais cette année sera particulière, puisqu’on célèbre les 80 ans des premières fusillades massives au camp de Souge.

« Souge est un camp militaire, qui a été occupé par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale, rappelle le président de l’association du Souvenir des fusillés de Souge, Jean Lavie. Ici, ils ont fusillé 256 résistants patriotes entre 1940 et 1944, provenant d’une zone allant de Poitiers à Bayonne. On retrouve des gens qui venaient de Dordogne, de Charente-Maritime, des Pyrénées-Atlantiques, des maquis des Landes et du Médoc. Le camp de Souge est ainsi après le Mont-Valérien le deuxième lieu de fusillade en France. »

Pour un officier allemand tué, 50 personnes fusillées

Le 24 octobre 1941, se produit la première fusillade de masse. Cinquante otages sont abattus, en représailles de la mort d’un officier allemand, alors qu’une série d’actes de résistance s’organise un peu partout dans le pays. « D’abord à Paris, puis les 20 et 21 octobre 1941 à Nantes et Bordeaux, des attaques contre des officiers allemands sont décidées, poursuit Jean Lavie. Le 21 octobre, le conseiller militaire Hans Reimers est abattu à Bordeaux. En application du code des otages, décidé dans la sphère autour d’Hitler, 50 otages ont ainsi été fusillés à Souge. Parmi eux, 35 ont été pris au centre de séjour surveillé de Mérignac où des communistes ont été internés pendant la guerre, et 15 résistants ont été extraits du fort du Hâ à Bordeaux, notamment des jeunes gaullistes. »

La première fusillade à Souge avait eu lieu un mois et demi après l’arrivée des troupes allemandes dans Bordeaux. « Il s’agissait d’un Juif qui avait gesticulé lors du passage de la musique allemande près de la gare Saint-Jean, en août 1940. Il a été arrêté le jour même, jugé le lendemain et fusillé le surlendemain. Les Allemands avaient pour consigne d’être courtois en arrivant à Bordeaux, mais ils voulaient aussi montrer qu’ils tenaient la situation d’une main ferme. »

93 % des individus fusillés identifiés

La plus grande fusillade s’est produite le 21 septembre 1942, après un attentat à Paris. « Les Allemands avaient décidé de fusiller 116 personnes en représailles, mais à la prison de Romainville il n’y avait que 46 prisonniers, alors ils sont allés en prendre 70 à Bordeaux, fusillés d’un coup. »

Aujourd’hui, l’association du Souvenir des fusillés de Souge recense 257 personnes tuées dans l’enceinte du camp militaire (mais seules 256 sont honorées, la mention « Mort pour la France » ayant été retirée pour l’un d’eux). Une liste qui n’est peut-être pas définitive. « Il y a encore des inconnus, les deux fusillés de l’opération Frankton sont par exemple honorés à Blanquefort, mais il subsiste des doutes sur le lieu précis de leur exécution. »Hitler's Girl' explores British ties with Nazis – DW – 09/22/2022

https://www.20minutes.fr/bordeaux/3154595-20211024-seconde-guerre-mondiale-camp-souge-lieu-meconnu-o-nazis-fusille-resistants-dizaines

https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/en/mont-valerien-site-history-and-remembrance

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