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20 février 1872 – Création l’opéra du « Barbier de Séville » par Rossini

The Barber of Seville - Austin Opera - ArtslandiaUne histoire de trois semaines, Rossini en conserve toute la fougue pour créer ce bouillonnant opéra buffaLa création d’un canon lyrique dans l’Europe du XIXe siècleVARIOUS ARTISTS - Rossini: The Barber of Seville - Amazon.com MusicBiographie de Gioachino RossiniFile:Rossini - Il barbiere di Siviglia, Act II Finale - Bartolo arrives with the soldiers - Victrola book of the opera.jpg - Wikimedia CommonsS’inspirant de la comédie de Beaumarchais, Gioachino Rossini (1792-1868) en conserve toute la fougue pour créer ce bouillonnant opéra buffa. Originaire de Venise, berceau de la commedia dell’arte, Damiano Michieletto est sensible à la veine burlesque de la musique rossinienne. Il transpose l’action de cette «précaution inutile» dans une Séville contemporaine inspirée du cinéma d’Almodovar. L’immeuble monumental de Bartolo, tuteur de la jeune Rosina, au sein duquel Figaro tourbillonne en électron libre, permet au metteur en scène de donner libre cours à son imagination déjantée.The Creation of an Operatic Canon in Nineteenth-Century EuropeCe jour-là, grand chahut au Théâtre Argentina de Rome. Ce jour-là, tout se déglingua et le public fut partagé entre indignation et belle rigolade. Ce jour-là, le pauvre Gioacchino s’éclipsa lorsqu’on fut contraint de baisser le rideau. Ce soir-là, le sort s’acharna sur l’un des titres les plus populaires du répertoire lyrique. 20 février 1816 : la création du Barbier de Séville.  Rossini avait alors vingt-quatre ans. Ce surdoué en était déjà à son dix-septième opéra ! Le 15 décembre 1815, il avait signé un contrat avec l’impresario (ainsi nommé à l’époque, en fait le directeur de l’Argentina de Rome), le duc Francesco Sforza Cesarini, précisant que quatre cents écus lui seraient versés pour un nouvel ouvrage qui devait être créé le 5 février suivant, date finalement repoussée au 16 du même mois. Et notre duc, après avoir refusé un livret commandé au poète Jacopo Ferretti, s’était, faute de temps, rabattu sur Le Barbier de Séville, fameuse pièce de Beaumarchais revue et corrigée par Cesare Sterbini, écrivaillon appartenant à l’administration pontificale.Ulster Touring Opera brings The Barber of Seville… | The MAC BelfastLe Barbier de Séville à l’Opéra de QuébecThe Barber of Seville tickets and hotel | Theatre Breaks from ...C’était un joli sujet, quoique susceptible d’irriter la censure romaine, qui pourtant, « ennuyée ce jour-là de parler de mœurs et décence », ainsi que la note Stendhal dans sa fameuse biographie rossinienne, l’accepta. Un sujet qui avait déjà inspiré une demi-douzaine de compositeurs, dont les Allemands Ludwig Benda et Jean-Christophe Elsperger, le Français Nicolas Isouard et, surtout, l’Italien Giovanni Paisiello, dont le Barbier, créé plus de trente ans auparavant à la cour de Saint-Pétersbourg, avait été acclamé dans toute l’Europe.  Prudent, Rossini avait changé le titre de l’ouvrage, devenant ainsi Almaviva o sia l’inutile precauzione ; il avait rédigé un avertissement au public expliquant que son Barbier comportait « plusieurs situations nouvelles permettant d’intercaler ces pièces musicales que demande le goût moderne, si évolué depuis les temps où Paisiello écrivait sa célèbre partition ». Et il avait écrit très respectueusement au vieux maître ; lequel – c’est toujours Stendhal qui parle – se « mourait de jalousie » devant les premiers succès de son jeune collègue, et comptait apparemment « sur une chute éclatante », mais répondit très poliment qu’il « applaudissait avec une joie véritable au choix fait par la police papale». Et, en effet, malgré une luxueuse distribution (la jeune Geltrude Giorgi-Righetti en Rosine, l’illustre ténor espagnol Manuel Garcia en Almaviva, le Figaro du très réputé Luigi Zamboni), le tumulte fut, lui, éclatant. Rossini's 'The Barber of Seville,' Told in 3 Minutes - YouTubeLes admirateurs de Paisiello s’étaient mobilisés, leur zèle fut stimulé par quelques regrettables incidents : première anicroche déjà avec la sérénade d’Almaviva, que Garcia, autorisé par l’auteur, avait interprétée dans une version hispanisante très personnelle. Or, sa guitare était mal accordée et Garcia voulant rectifier le tir avait cassé une corde. Il faut peu de chose pour déclencher le rire du public. Hélas ! Le sort s’acharnait sur la soirée : Zenoblo Vitarelli, titulaire du rôle de Basilio, tombe dans une trappe en entrant sur scène, et c’est en tamponnant avec son mouchoir un nez sanguinolent qu’il attaque l’air de la calomnie. Le public jubile. Un chat se faufile alors sur le plateau et se frotte avec insistance contre les jambes des chanteurs. Il barbiere di Siviglia, Glyndebourne, review: Rossini's masterpiece needs gentler cooking than this« Voici les funérailles du duc Cesarini ! », lance un plaisantin – remarque d’un absolu mauvais goût alors qu’on venait d’enterrer le duc (et impresario de l’Argentina), victime à quarante-quatre ans d’une crise cardiaque dans la nuit du 6 au 7 février.  Rossini, qui dirige devant son piano, reste impassible. Quand il se lève pour applaudir les chanteurs, le tumulte augmente. Provocation ! Deuxième acte : la partition est définitivement engloutie, on baisse le rideau. Rossini regagne son hôtel, et lorsque les interprètes viennent le réconforter, ils apprennent que le maestro est déjà endormi. Le compositeur va déclarer forfait pour la deuxième soirée, chaleureusement applaudie. La troisième, que ne boudera pas l’auteur, sera acclamée et, après la septième et dernière représentation, on portera Rossini en triomphe. Deux ans plus tard, Le Barbier de Séville entamera sa carrière internationale : Londres, puis Barcelone ; en 1819 : Munich, New York avant Paris, le 26 octobre, aux Italiens. Le Barbier entrera, neuf ans plus tard, au répertoire de l’Académie royale de musique, sise rue Le Peletier. Les plus grands interprètes s’y lanceront, dont Maria Callas, le 16 février 1956, à la Scala. Entre-temps Berlioz, et quelques autres, auront vitupéré : « Si j’avais pu mettre un baril de poudre sous la salle Louvois et la faire sauter, avec tous les gens qu’elle renfermait, tandis qu’on y chantait il Barbiere ou la Gazza, certes, je n’y aurais pas manqué… »The Barber of Seville - On Site OperaTel fut le sort d’un opéra immensément célèbre, composé, avec quelques emprunts il est vrai, en quinze jours, et moins sans doute si l’on en croit l’aveu un peu bravache de l’auteur. Sollicité ensuite par le San Carlo de Naples, la Fenice de Venise, la Scala de Milan, l’Académie royale de musique, passant de l’opéra bouffe à l’opera seria, alternant échecs et succès, il posera la plume à trente-sept ans, se contentera de rédiger quelques « Péchés de (ma) vieillesse » et, expert en gastronomie, « retraité énigmatique et grassouillet », selon la formule de Frédéric Vitoux, il sera, sur un tas d’or, l’une des vedettes du Tout-Paris. Appartement à la Chaussée d’Antin, résidence d’été à Passy. Un ami l’avait mis en garde : « Vous allez habiter à Passy ? Vous entendrez constamment le sifflet des locomotives… – Mon cher, quand on a assisté à la première du Barbier, on est vacciné contre tous les sifflets du monde ! »Il barbiere di Siviglia: 'Quando mi sei vicina, amabile Rosina' - Glyndebourne - YouTubeLa création d’un canon lyrique dans l’Europe du XIXe siècle46,746 Seville Workers Stock Photos, High-Res Pictures, and Images ...Les nombreuses monographies centrées sur l’évolution des répertoires des opéras des XIXe et XXe siècles permettent de mesurer statistiquement le processus de vieillissement croissant des opéras les plus représentés. La canonisation des premiers succès s’opère principalement à partir de la seconde moitié du XIXe siècle et s’accentue au XXe siècle. Ce refus de la nouveauté est dû à la hausse des coûts d’exécution, à l’émergence d’un panthéon de compositeurs peu renouvelé au fil des générations, et à l’influence grandissante des organisateurs de spectacles, vedettes de la chanson et directeurs de théâtre. La diffusion des airs les plus célèbres, qui ont rendu certains compositeurs particulièrement populaires, notamment en Italie (Verdi), en France (Gounod, Bizet), en Allemagne (Wagner), et plus tard en Russie et en Europe centrale, a également encouragé la répétition, pour le plus large public possible dans les festivals ou dans les médias, d’œuvres progressivement sélectionnées par la postérité. Il Barbiere di Siviglia: Orch.Sinf.E Coro di Milano, Rossini,Gioacchino: Amazon.it: CD e Vinili}Ce procédé n’est pas sans rappeler l’émergence des grands maîtres de la musique classique ou de la peinture avant l’avènement de la modernité, mais il a ses spécificités dues au poids d’un spectacle mobilisant plusieurs arts (théâtre, décor, costume, musique, danse) et l’internationalisation précoce des œuvres les plus jouées. Quelques scènes de référence servent de bancs d’essai au futur processus de canonisation, rarement remis en cause, comme cela peut être le cas pour d’autres arts moins dépendants des institutions des grandes capitales culturelles européennes. Cependant, ce canon n’est jamais définitivement stabilisé : l’arrêt peut encore se produire, en particulier lorsque les conditions de production ne permettent pas de faire revivre des œuvres autrefois centrales. Ce renouvellement marginal implique une très forte sélectivité pour les œuvres nouvelles et freine significativement la reconnaissance des plus innovantes.The Barber of Seville Study Guide by Vancouver Opera - IssuuBiographie de Gioachino Rossini [29 février 1792 (Pesaro) – 13 novembre 1868 (Passy)]The Creation of an Operatic Canon in Nineteenth-Century EuropeGioachino Antonio Rossini  (29 février 1792 – 13 novembre 1868) était un compositeur italien qui a écrit 39 opéras ainsi que de la musique sacrée , de la musique de chambre , des chansons et quelques pièces instrumentales et pour piano. Ses opéras les plus connus incluent les comédies italiennes Il barbiere di Siviglia ( Le Barbier de Séville ) et La cenerentola et les épopées francophones Moïse et Pharaon et Guillaume Tell ( Guillaume Tell). Une tendance aux mélodies inspirées, semblables à des chansons, est évidente dans ses partitions, ce qui lui a valu le surnom de « Mozart italien ». Jusqu’à sa retraite en 1829, Rossini avait été le compositeur d’opéra le plus populaire de l’histoire. UF Opera Theatre Presents: Rossini's "The Barber of Seville" | Events | College of the Arts | University of FloridaGioachino Antonio Rossini est né dans une famille de musiciens à Pesaro , une ville sur la côte adriatique de l’Italie. Son père, Giuseppe, était corniste et inspecteur des abattoirs. Sa mère, Anna, était chanteuse et fille de boulanger. Les parents de Rossini ont commencé sa formation musicale tôt et à l’âge de six ans, il jouait du triangle dans le groupe musical de son père.

Le père de Rossini était sympathique à la Révolution française et a accueilli les troupes de Napoléon Bonaparte à leur arrivée dans le nord de l’Italie. Lorsque l’Autriche rétablit l’ancien régime en 1796, le père de Rossini fut envoyé en prison et sa mère l’emmena à Bologne , gagnant sa vie comme chanteur principal dans divers théâtres de la région de Romagne . Son mari la rejoindra finalement à Bologne. Pendant ce temps, Rossini était souvent confié aux soins de sa grand-mère vieillissante, qui avait du mal à surveiller le garçon.                 ImageIl resta à Bologne chez un charcutier tandis que son père jouait du cor dans les orchestres des théâtres où chantait sa femme. Le garçon avait trois ans d’enseignement dans le jeu du clavecin de Giuseppe Prinetti , originaire de Novare , qui jouait de la gamme avec deux doigts seulement ; Prinetti possédait également une entreprise de vente de bière et avait tendance à s’endormir debout. Ces qualités font de lui un sujet de ridicule aux yeux du jeune Rossini.Il Barbiere di Siviglia, Glyndebourne | Culture WhisperÉducationImageIl a finalement été enlevé à Prinetti et mis en apprentissage chez un forgeron. En Angelo Tesei , il a trouvé un maître de musique sympathique et a appris à lire à vue, à jouer des accompagnements au piano et à chanter assez bien pour jouer des rôles de soliste à l’église à l’âge de dix ans. Les plus importantes de cette période sont six sonate a quattro, ou sonates pour cordes, composées en trois jours, exceptionnellement écrites pour deux violons, violoncelle et contrebasse. Les partitions originales ont été trouvées à la Bibliothèque du Congrès à Washington DC après la Seconde Guerre mondiale, datée de 1804 alors que le compositeur avait douze ans. Souvent transcrites pour orchestre à cordes, ces sonates révèlent l’affinité du jeune compositeur pour Haydn et Mozart, montrant déjà des signes de tendances lyriques, ponctuées de fréquents changements de rythme et dominées par des mélodies claires et chantantes.διέγερση κεφάλαιο τοπικός le barbier de séville opéra το τελευταίο μετάδοση ΦωτεινότηταEn 1805, il se produit au théâtre de la Commune dans Camilla de Ferdinando Paer , sa seule apparition publique en tant que chanteur. Il était également un corniste compétent, marchant sur les traces de son père. À cette époque, il composa des numéros individuels sur un livret de Vincenza Mombelli intitulé Demetrio e Polibio , qui fut remis au garçon en morceaux. Bien qu’il s’agisse du premier opéra de Rossini, écrit alors qu’il avait treize ou quatorze ans, l’œuvre n’a été mise en scène que lorsque le compositeur avait vingt ans, créant son sixième opéra officiel.Barber of Seville - PN OperaEn 1806, Rossini est devenu un élève de violoncelle sous Cavedagni au Conservatorio di Bologna. L’année suivante, il est admis dans la classe de contrepoint du Padre Stanislao Mattei (1750-1825). Il a appris à jouer du violoncelle avec facilité, mais la sévérité pédante des vues de Mattei sur le contrepoint n’a fait que conduire les vues du jeune compositeur vers une école de composition plus libre. Sa perspicacité dans les ressources orchestrales n’est généralement pas attribuée aux règles de composition strictes qu’il a apprises de Mattei, mais aux connaissances acquises de manière indépendante lors de la composition des quatuors et des symphonies de Haydn et de Mozart . A Bologne, il était connu sous le nom de « il Tedeschino » (« le petit allemand ») en raison de sa dévotion à Mozart.ImageDébut de carrière

Grâce à l’intervention amicale du marquis Cavalli, son premier opéra, La cambiale di matrimonio (Le contrat de mariage), a été produit à Venise alors qu’il n’avait que 18 ans. Mais deux ans auparavant, il avait déjà reçu le prix du Conservatoire de Bologne pour sa cantate Il pianto d’Armonia sulla morte d’Orfeo . Entre 1810 et 1813 à Bologne, Rome, Venise et Milan, Rossini a produit des opéras au succès variable, notamment La pietra del paragone et Il Signor Bruschino , avec son ouverture brillante et unique. En 1813, Tancredi et L’italiana in Algeri connaissent des succès encore plus importants et propulsent le compositeur de 20 ans vers une renommée internationale.ImageLe livret de Tancredi était un arrangement de Gaetano Rossi de la tragédie de Voltaire Tancrède . Des traces de Ferdinando Paer et de Giovanni Paisiello étaient indéniablement présentes dans des fragments de la musique. Mais tout sentiment critique de la part du public a été noyé par l’appréciation de mélodies telles que « Di tanti palpiti… Mi rivedrai, ti rivedrò », qui est devenue si populaire que les Italiens la chantaient en foule au palais de justice jusqu’à ce qu’elle soit appelée. à la demande du juge de s’abstenir.ImageÀ son 21e anniversaire, Rossini s’était imposé comme l’idole du public de l’opéra italien. Il a continué à écrire des opéras pour Venise et Milan au cours des années suivantes, mais leur réception a été apprivoisée et dans certains cas insatisfaisante après le succès de Tancredi. En 1815, il se retira dans sa maison de Bologne, où Domenico Barbaia , l’imprésario du théâtre de Naples , contracta un accord qui le fit directeur musical du Teatro San Carlo et du Teatro Del Fondo.à Naples. Il composerait un opéra par an pour chacun. Son paiement devait être de 200 ducats par mois ; il devait également recevoir une part des tables de jeu installées dans le « ridotto » du théâtre, s’élevant à environ 1 000 ducats par an. C’était un arrangement extraordinairement lucratif pour tout musicien professionnel à cette époque.ImageIl visita le conservatoire de Naples et, bien qu’ayant moins de quatre ans de plus que Mercadante , il dit au directeur Niccolò Zingarelli : « Mes compliments Maestro – votre jeune élève Mercadante commence là où nous finissons. »

Certains compositeurs plus âgés de Naples, notamment Zingarelli et Paisiello , étaient enclins à intriguer contre le succès du jeune compositeur, mais toute hostilité a été rendue vaine par l’enthousiasme qui a accueilli l’interprétation à la cour de son Elisabetta, regina d’Inghilterra , dans laquelle Isabella Colbran , qui devint par la suite l’épouse du compositeur, y joua un rôle prépondérant. Le livret de cet opéra de Giovanni Schmidt était dans nombre de ses incidents une anticipation de ceux présentés au monde quelques années plus tard dans Kenilworth de Sir Walter Scott .. L’opéra fut le premier dans lequel Rossini écrivit les ornements des airs au lieu de les laisser à la fantaisie des chanteurs, et aussi le premier dans lequel le recitativo secco fut remplacé par un récitatif accompagné d’un quatuor à cordes .BBC Four - The Barber of Seville from GlyndebourneLe Barbier de Séville

L’opéra le plus célèbre de Rossini a été créé le 20 février 1816 au Teatro Argentina de Rome. Le livret, une version de la pièce de théâtre Le Barbier de Séville de Pierre Beaumarchais , a été nouvellement écrit par Cesare Sterbini et n’est pas le même que celui déjà utilisé par Giovanni Paisiello dans son propre Barbiere , un opéra qui avait joui d’une popularité européenne pendant plus d’un quart. d’un siècle. On fait grand cas de la rapidité avec laquelle l’opéra de Rossini a été écrit, les études s’accordant généralement sur deux ou trois semaines. Plus tard dans la vie, Rossini a affirmé avoir écrit l’opéra en seulement douze jours. Ce fut un échec colossal lors de sa première sous le nom d’ Almaviva; Les admirateurs de Paisiello étaient extrêmement indignés, sabotant la production en sifflant et en criant pendant tout le premier acte. Cependant, peu de temps après la deuxième représentation, l’opéra connut un tel succès que la renommée de l’opéra de Paisiello fut transférée à celui de Rossini, auquel le titre Le Barbier de Séville passa comme un héritage inaliénable.Il barbiere di Siviglia [The Barber of Seville] | Movies & Arthouse Films | ZeffirellisPlus tard en 1822, un Rossini de 30 ans réussit à rencontrer Ludwig van Beethoven , alors âgé de 51 ans, sourd, acariâtre et de santé défaillante. Communiquant par écrit, Beethoven a noté : « Ah, Rossini. Vous êtes donc le compositeur du Barbier de Séville. Je vous félicite. Il sera joué tant que l’opéra italien existera. N’essayez jamais d’écrire autre chose que de l’opéra bouffe ; tout autre style ferait violence à votre nature.

Mariage et mi-carrière

Entre 1815 et 1823, Rossini a produit 20 opéras. Parmi ceux-ci, Otello a formé le point culminant de sa réforme de l’opéra sérieux et offre un contraste suggestif avec le traitement du même sujet à un point similaire de développement artistique par le compositeur Giuseppe Verdi . Au temps de Rossini, la fin tragique était si désagréable au public de Rome qu’il fallait inventer une conclusion heureuse à Otello .

Les conditions de la mise en scène en 1817 sont illustrées par l’acceptation par Rossini du sujet de Cendrillon pour un livret à la seule condition que l’élément surnaturel soit omis. L’opéra La Cenerentola eut autant de succès que Barbiere. L’absence d’une précaution similaire dans la construction de son Mosè in Egitto a conduit au désastre dans la scène représentant le passage des Israélites à travers la mer Rouge , où les défauts de l’artifice scénique faisaient toujours rire, de sorte que le compositeur était finalement obligé de introduire le refrain « Dal tuo stellato soglio » pour détourner l’attention des vagues qui divisent.

En 1822, quatre ans après la production de cette œuvre, Rossini épouse la célèbre chanteuse d’opéra Isabella Colbran . La même année, il quitte l’Italie pour Vienne où ses opéras font fureur dans le public. Il a dirigé sa Cenerentola à Vienne , où Zelmira a également été joué. Après cela, il retourna à Bologne, mais une invitation du prince Metternich à venir à Vérone et « d’aider au rétablissement général de l’harmonie » était trop tentante pour être refusée, et il arriva au Congrès à temps pour son ouverture le 20 octobre. 1822. Ici, il se lie d’amitié avec Chateaubriand et Dorothea Lieven .

En 1823, à la suggestion du directeur du King’s Theatre de Londres, il vint en Angleterre, étant très fêté lors de son passage à Paris. En Angleterre, il reçut un accueil généreux, qui comprenait une introduction au roi George IV et la réception de 7 000 £ après une résidence de cinq mois. L’année suivante, il devient directeur musical du Théâtre des Italiens à Paris avec un salaire de 800 £ par an. La popularité de Rossini à Paris était si grande que Charles X lui a donné un contrat pour écrire cinq nouveaux opéras par an, et à l’expiration du contrat, il devait recevoir une généreuse pension à vie.

Fin de carrière

Durant ses années parisiennes, entre 1824 et 1829, Rossini crée l’opéra comique Le Comte Ory et Guillaume Tell (William Tell). La production de son Guillaume Tell en 1829 met fin à sa carrière d’auteur d’opéra. Il avait trente-huit ans et avait déjà composé trente-huit opéras. Guillaume Tell est une épopée politique adaptée de la pièce de Schiller (1804) sur le patriote suisse du XIIIe siècle qui a rallié son pays contre les Autrichiens. Le livret est d’ Étienne Jouy et Hippolyte Bis , mais leur version a été révisée par Armand Marrast . La musique est remarquable pour sa liberté par rapport aux conventions découvertes et utilisées par Rossini dans ses œuvres antérieures, et marque une étape transitoire dans l’histoire de l’opéra, l’ ouverture servant de modèle aux ouvertures romantiques tout au long du XIXe siècle. Bien qu’il s’agisse d’un excellent opéra, on l’entend rarement en entier aujourd’hui, car la partition originale dure plus de quatre heures en interprétation. L’ouverture est l’une des œuvres les plus célèbres et les plus fréquemment enregistrées du répertoire classique.

En 1829, il retourna à Bologne. Sa mère était décédée en 1827 et il avait hâte d’être avec son père. Les arrangements pour son retour ultérieur à Paris sur un nouvel accord furent temporairement bouleversés par l’abdication de Charles X et la Révolution de juillet 1830. Rossini, qui avait envisagé le sujet de Faust pour un nouvel opéra, revint cependant à Paris en novembre de cette année-là.

Six mouvements de son Stabat Mater ont été écrits en 1832 par Rossini lui-même et les six autres par Giovanni Tadolini , un bon musicien à qui Rossini a demandé de terminer l’œuvre. Cependant, Rossini composa le reste de la partition en 1841. Le succès de l’œuvre est comparable à ses réalisations à l’opéra, mais son silence relatif pendant la période de 1832 à sa mort en 1868 fait apparaître sa biographie presque comme le récit de deux vies. — la vie de triomphe rapide et la longue vie d’isolement, dont les biographes nous donnent des images dans les histoires de l’esprit cynique du compositeur, ses spéculations sur la pisciculture, son masque d’humilité et d’indifférence.

Des années plus tard

Sa première femme meurt en 1845, et le 16 août 1846, il épouse Olympe Pélissier , qui avait posé pour Vernet pour son tableau de Judith et Holopherne . Les troubles politiques obligent Rossini à quitter Bologne en 1848. Après avoir vécu un temps à Florence , il s’installe à Paris en 1855, où sa maison est un centre de la société artistique. Rossini a été un gourmand bien connu et un excellent cuisinier amateur toute sa vie, mais il s’est pleinement adonné à ces deux passions une fois qu’il a cessé de composer, et il existe aujourd’hui un certain nombre de plats avec l’appendice « alla Rossini » à leur nom qui ont été créé par lui ou spécialement pour lui. Le plus célèbre d’entre eux est probablement Tournedos Rossini, encore desservie aujourd’hui par de nombreux restaurants.

Entre-temps, après des années de diverses maladies physiques et mentales, il s’était lentement remis à la musique, composant d’obscures petites bagatelles destinées à l’exécution privée. Ces Péchés de vieillesse sont regroupés en 14 volumes, la plupart pour piano solo, occasionnellement pour voix et divers ensembles de chambre. Souvent fantaisistes, ces pièces affichent la facilité naturelle de composition et le don de Rossini pour la mélodie, montrant des influences évidentes de Beethoven et de Chopin, avec de nombreux éclairs du désir longtemps enfoui du compositeur pour une composition sérieuse et académique. Il mourut dans sa maison de campagne de Passy le vendredi 13 novembre 1868. Il avait 76 ans. Il a été enterré au cimetière du Père Lachaise à Paris, France. En 1887, sa dépouille fut transférée au Basilica di Santa Croce di Firenze , à Florence, à la demande du gouvernement italien.

Honneurs et hommages

Rossini était un associé étranger de l’institut, grand officier de la Légion d’honneur et récipiendaire d’innombrables ordres.

Immédiatement après la mort de Rossini, Giuseppe Verdi proposa de collaborer avec douze autres compositeurs italiens sur un « Requiem pour Rossini », qui devait être interprété à l’occasion du premier anniversaire de sa mort, sous la direction d’ Angelo Mariani . La musique a été écrite, mais la performance a été abandonnée peu de temps avant sa première prévue. Verdi a réutilisé le Libera me, Domine qu’il avait écrit pour le Requiem de Rossini dans son Requiem pour Manzoni de 1872 . En 1989, le chef d’orchestre Helmuth Rilling a enregistré l’original « Requiem for Rossini » dans sa première mondiale.

Remarques

Dans ses compositions, Rossini a plagié librement de lui-même, une pratique courante parmi les compositeurs d’opéra pressés par les délais de l’époque. Peu de ses opéras sont dépourvus de tels mélanges, franchement introduits sous forme d’arias ou d’ouvertures. Par exemple, dans Il Barbiere , il y a un air pour le comte (souvent omis) « Cessa di più resistere », que Rossini a utilisé (avec des modifications mineures) dans la cantate Le Nozze di Teti e di Peleo et dans La Cenerentola (la cabaletta pour Le Rondo d’Angelina est presque inchangé). De plus, quatre de ses ouvertures les plus connues, ( La cambiale di matrimonio , Tancredi , La Cenerentola et Le Barbier de Séville), partagent des opéras autres que ceux auxquels ils sont le plus associés.

Un maniérisme caractéristique dans la partition orchestrale de Rossini est une construction sonore longue et régulière sur une figure ostinato , créant « des tempêtes dans des théières en commençant par un murmure et en s’élevant jusqu’à une tempête clignotante et scintillante », qui lui a valu le surnom de  » Monsieur Crescendo « .Quelques-uns des opéras de Rossini sont restés populaires tout au long de sa vie et sans interruption depuis sa disparition ; d’autres ont été ressuscités de la semi-obscurité dans la dernière moitié du 20e siècle, lors de la soi-disant « renaissance du bel canto ». Selon la biographie d’Herbert Weinstock de 1968 (voir ci-dessous), la succession du compositeur était évaluée à 2,5 millions de francs à sa mort en 1868, soit l’équivalent d’environ 1,4 million de dollars américains.

https://www.operadeparis.fr/saison-21-22/opera/le-barbier-de-seville

https://www.diapasonmag.fr/a-la-une/un-autre-20-fevrier-1816-creation-du-barbier-de-seville-7678.html

https://www.profession-spectacle.com/20-fevrier-1816-tanti-auguri-a-te-figaro/

https://www.classiccat.net/rossini_g/biography.php

https://journals.openedition.org/bssg/655?lang=en

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