14 Janvier 1690 – L’invention de la clarinette en Allemagne

La grande histoire de la clarinetteTrès aimée pour ses qualités de timbre, du plus doux au plus incisif, la chaleur de son registre grave et la vivacité de son clairon, la clarinette en sib est aujourd’hui une véritable diva qui chante sur trois octaves et une sixte. Sa palette d’expressivité, sans limites, en fait l’instrument de prédilection de l’orchestre symphonique, des musiques traditionnelles, des compositeurs contemporains et du jazz. Pourtant, que de chemin parcouru depuis son invention par Denner, au tout début du XVIIIe siècle, jusqu’à l’application du mécanisme à anneaux de Boehm en 1839. Sans oublier d’évoquer les contributions à son évolution.

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Johann Christoph Denner (1655-1707) était un facteur d’instruments de Nuremberg, réputé pour la qualité de ses instruments. On lui attribue l’invention de la clarinette, mais aucun document ne permet de le prouver de manière irréfutable. D’ailleurs, au moins deux de ses contemporains, Klenig et Oberlender, fabriquaient eux aussi des clarinettes. On trouve le nom de « Klarinette » pour la première fois dans les Archives de la ville de Nuremberg en 1710. A cette date en effet, l’orchestre de la ville acheta 4 clarinettes en buis à Jacob Denner, un fils de Johann Christoph Denner. On peut lire dans le Rapport sur les mathématiciens et les artistes de Nuremberg de J. G. Doppelmayr, publié en 1730, que Denner aurait inventé la clarinette quelques années après 1700. D’autres sources, plus tardives et donc probablement moins crédibles, avancent des dates différentes. F. T. Blatt avançait en 1839 que la clarinette avait été inventée en 1701 ; O. Paul datait en 1874 l’invention de la clarinette à 1696 ; C. G. Murr prétendait en 1778 que Denner avait inventé la clarinette en 1690…La clarinette : un chalumeau amélioré

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Ce qui est certain, c’est que les clarinettes ont été inventées sur la base d’améliorations d’anciens chalumeaux. En effet, on fabriquait déjà des chalumeaux en buis, à anches hétéroglottes (c’est-à-dire fabriquées séparément de l’instrument, à la différence des anches idioglottes), fixées sur l’instrument avec de la ficelle. Les principales améliorations ont été l’ajout d’un pavillon, l’élargissement de la perce (le diamètre intérieur), l’allongement de l’instrument (on peut penser que la clarinette a été construite à partir d’un chalumeau alto ou ténor), et surtout, le déplacement des deux clés déjà présentes sur certains chalumeaux. De diamétralement opposées et très proches de l’embouchure sur le chalumeau, elles s’en éloignent sur la clarinette et sont décalées l’une par rapport à l’autre.La clef de douzième

C’est cette dernière amélioration qui est d’une importance capitale, puisque l’une des deux clés (appelée clé de 12ème) a permis d’atteindre un deuxième registre situé une 12ème au-dessus du registre fondamental, doublant ainsi l’étendue de l’instrument (deux octaves plus une quinte pour la clarinette à ses débuts contre une 10ème ou une 11ème pour le chalumeau, suivant les modèles). Sur le chalumeau, cette clé servait seulement à atteindre une note supplémentaire dans le registre fondamental, sa position ne permettant pas un passage aisé à la 12ème supérieure. Certains joueurs de chalumeau arrivaient tout de même à émettre quelques notes dans la partie inférieure du deuxième registre, mais elles étaient fausses et relativement difficiles à obtenir. Ainsi, on dit que la clarinette « quintoie » (c’est-à-dire passe à la 12ème supérieure, une 12ème étant équivalente à une octave plus une quinte), alors que des instruments comme le saxophone, le hautbois, la flûte « octavient ».Les clarinettes de Denner

Le Musée National de Bavière à Munich conserve en parfait état l’une des clarinettes originales de Denner. Outre les deux clés, on y remarque deux trous jumeaux servant à faire les demi-tons avec l’auriculaire de la main droite. Cette configuration se retrouve sur le chalumeau décrit dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Les deux clés de la clarinette de Denner sont cependant assez différentes des clés actuelles. En effet, la clé du la était celle du dessous (à l’inverse d’aujourd’hui), tandis que la clé du dessus donnait seule le si bémol. Les deux clés ensemble permettaient d’obtenir le si. Ces trois notes font le lien entre le premier registre (appelé chalumeau, car il correspond effectivement à l’étendue du chalumeau) et le deuxième (appelé clairon, en raison de la ressemblance entre le son de la clarinette dans ce registre et celui du clarino, trompette aigüe de l’époque), obtenu grâce à la clé du dessous, comme de nos jours. De plus, les clarinettistes de l’époque ont rapidement découvert un troisième registre, le suraigu, obtenu en ôtant l’index de la main gauche.L’âme de la clarinette

Sur le plan de la facture instrumentale, le trou de registre n’a pas besoin d’être aussi gros que les autres ; cependant, sa petitesse était un inconvénient : la condensation, en s’y accumulant, pouvait l’obstruer complètement. Denner a remédié à ce problème en y introduisant un petit cylindre métallique (à l’origine en cuivre), appelé âme, qui dépasse à l’intérieur du tube. Cette âme existe toujours sur les clarinettes actuelles : quel clarinettiste n’a jamais coincé son chiffon à cet endroit ?

Les premières apparitions de la clarinette Conquis par les sonorités de la nouvelle clarinette, les compositeurs du début du XVIIIe siècle sont unanimes à lui rendre hommage. C’est tout d’abord Vivaldi qui lui fait une place d’honneur dans son opéra Juditha triumphans en 1716 et qui aura également beaucoup de plaisir à combiner les sonorités de deux clarinettes et de deux hautbois dans ses Concertos grosso R.V 559 et R.V 560. Sans oublier de mentionner Antonio Caldara en 1718, Telemann dès 1719 et Jean Adam Joseph Faber, maître de chapelle de la cathédrale d’Anvers, qui écrira sa Messe pour l’Assomption en 1720. En France Jean-Philippe Rameau sera le premier à renforcer l’orchestre des nouvelles sonorités de la clarinette dans son opéra Zoroastre en 1749 et aussi dans Acante et Céphise en 1751. De son côté, Mozart fait entendre pour la première fois la clarinette dans son Divertimento K 113 en 1771, et bien sûr dans son célèbre Concerto pour clarinette K 622 (1791) ainsi que dans le Quintette pour clarinette et cordes K 581 (1789), deux œuvres majeures dont Anton Stadler, célèbre clarinettiste, sera le dédicataire. Pour autant, le jeu de la clarinette reste encore très délicat, mobilisant ainsi de nombreux facteurs dans une recherche visant à rendre plus rationnels et surtout plus ergonomiques les doigtés de cet instrument.

14 Janvier 1690 – Invention en Allemagne de la clarinetteUne brève histoire de la clarinetteLa clarinette a un anniversaire 14 janvier 1690 On s’accorde pour dire que Johann Christoph Denner est l’inventeur de la clarinette parce qu’on sait qu’il en fabriquait avant 1700, que certaines de ses clarinettes existent encore et aucune autre clarinette n’est plus antérieure. La date du 14 janvier peut être contestée bien qu’aucune autre date n’est connue.

Grâce à une palette d’expressivité sans limites, la clarinette sib est l’instrument de prédilection de l’orchestre symphonique, des musiques traditionnelles, des compositeurs contemporains et du jazz. Pourtant, que de chemin parcouru depuis son invention par Denner, au tout début du XVIIIe siècle, jusqu’à l’application du mécanisme à anneaux de Boehm en 1839… Sans oublier ses nombreuses évolutions au cours du temps…

La clarinette a un anniversaire 14 janvier 1690 Le premier véritable instrument à anche a été inventé le 14 janvier 1690 par Johann Christoph Denner à Nuremberg, en Allemagne. C’était un nouvel instrument en son temps appelé la clarinette. Il a évolué à partir d’un instrument antérieur appelé le chalumeau, mais en ajoutant deux touches, il a augmenté la gamme des instruments. Mozart a été le premier compositeur à utiliser une clarinette dans une symphonie. La clarinette de 1690 était très différente du modèle d’aujourd’hui car elle n’avait que deux touches et plus tard trois, mais c’était une amélioration par rapport au chalumeau et bientôt elle a été entendue dans les orchestres du monde entier. La clarinette tire peut-être son nom de « clarini », qui était le nouvel instrument dont parlaient les orchestres en raison des courses et des sauts difficiles qu’elle pouvait faire et qui seraient impossibles à la trompette.

Une brève histoire de la clarinette

Quand la clarinette a-t-elle été inventée ?

La plupart des instruments de musique ont évolué vers leurs formes actuelles si progressivement au fil des siècles qu’il est difficile de déterminer une date exacte à laquelle ils ont été inventés. Cependant, ce n’est pas le cas de la clarinette, un instrument tubulaire à anche unique avec une extrémité en forme de cloche. Bien que la clarinette ait connu une série d’améliorations au cours des derniers siècles, son invention en 1690 par Johann Christoph Denner de Nuremberg, en Allemagne, a produit un instrument très similaire à celui que nous connaissons aujourd’hui.

L’invention

Denner a basé sa clarinette sur un instrument antérieur appelé le chalumeau, qui ressemblait beaucoup à une flûte à bec moderne mais avait un bec à anche unique. Cependant, son nouvel instrument a apporté des changements si importants qu’il ne pouvait vraiment pas être qualifié d’évolution. Avec l’aide de son fils, Jacob, Denner a ajouté deux touches de doigt à un chalumeau. L’ajout de deux touches peut sembler un petit changement, mais cela a fait une énorme différence en augmentant la gamme musicale de l’instrument de plus de deux octaves. Denner a également créé un meilleur bec et amélioré la forme de la cloche à l’extrémité de l’instrument.

Le nom du nouvel instrument a été inventé peu de temps après, et bien qu’il existe différentes théories sur le nom, il a probablement été nommé parce que son était quelque peu similaire à une forme ancienne de trompette (clarinette est un mot italien pour « petite trompette»). La nouvelle clarinette, avec sa tessiture améliorée et sa sonorité intéressante, a rapidement remplacé le chalumeau dans les arrangements orchestraux. Mozart a écrit plusieurs pièces pour clarinette et, à l’époque des premières années de Beethoven (1800–1820), la clarinette était un instrument standard dans tous les orchestres.

Autres améliorations

Au fil du temps, la clarinette a vu l’ajout de plus de touches qui ont encore amélioré la gamme, ainsi que des coussinets hermétiques qui ont amélioré sa jouabilité. En 1812, Iwan Muller crée un nouveau type de clavier recouvert de cuir ou de peau de vessie de poisson. C’était une grande amélioration par rapport aux coussinets en feutre utilisés, qui fuyaient de l’air. Grâce à cette amélioration, les fabricants ont trouvé possible d’augmenter le nombre de trous et de touches sur l’instrument. En 1843, la clarinette a encore évolué lorsque le joueur français Hyacinthe Klose a adapté le système de clé de flûte Boehm pour s’adapter à la clarinette. Le système Boehm a ajouté une série d’anneaux et d’axes qui ont facilité le doigté, ce qui a grandement aidé compte tenu de la large gamme tonale de l’instrument.

La clarinette aujourd’hui

La clarinette soprano est l’un des instruments les plus polyvalents de l’interprétation musicale moderne, et ses parties sont incluses dans des pièces d’orchestre classiques, des compositions d’orchestre et des pièces de jazz. Il est composé de plusieurs tonalités différentes, dont si bémol, mi bémol et la, et il n’est pas rare que les grands orchestres aient les trois. On l’entend même parfois dans la musique rock. Sly and the Family Stone, les Beatles, Pink Floyd, Aerosmith, Tom Waits et Radiohead ne sont que quelques-uns des actes qui ont inclus la clarinette dans les enregistrements. La clarinette moderne est entrée dans sa période la plus célèbre pendant l’ère du jazz big band des années 1940. Finalement, le son plus doux et le doigté plus facile du saxophone ont remplacé la clarinette dans certaines compositions, mais même aujourd’hui, de nombreux groupes de jazz comportent au moins une clarinette. La clarinette a également contribué à inspirer l’invention d’autres instruments, comme le flutophone.

Célèbres clarinettistes

Certains clarinettistes sont des noms que beaucoup d’entre nous connaissent, soit en tant que professionnels, soit en tant qu’amateurs populaires. Parmi les noms que vous pourriez reconnaître figurent :

Benny Bonman Arty Shaw Woody Hermann Bob Wilbur

Il faut savoir qu’en 2020, Henri SELMER Paris a rejoint le Comité Colbert regroupant les plus grandes maisons françaises dans les secteurs de l’artisanat, de la mode, de la gastronomie, de l’hôtellerie et de la culture. Une ambition commune : faire rayonner l’art de vivre français et préserver les savoir-faire. Chaque nouveau membre étant sélectionné sur la base de cinq critères essentiels – ambition internationale, qualité, création, poésie de l’objet et éthique – nous sommes honorés de voir ainsi les instruments SELMER, nos savoir-faire et l’engagement de nos équipes ainsi reconnus.