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12 février 1979 – Jean Renoir, réalisateur et scénariste français

ImageJean Renoir, une leçon fondamentalement de cinémaImageJean Renoir, réalisateur (Madame Bovary, Nana, La Grande Illusion) et acteur (La règle du jeu)Quand Jean Renoir évoque son scénario de Madame Bovary... - Actus Ciné - AlloCinéJean Renoir (1894-1979) mène des études dispersées avant de servir sous les drapeaux durant la Première Guerre mondiale comme chasseur à pied puis comme aviateur. Un temps céramiste, il s’oriente vers le cinéma quand il découvre les films d’Erich von Stroheim. Avec quelques amis, il commence par écrire un scénario pour sa jeune épouse Catherine Hessling, qu’il confie au réalisateur Albert Dieudonné (Catherine, 1924).

Carrière au cinémaImageJean Renoir commence sa carrière de cinéaste en explorateur. Fasciné par les trucages et par les possibilités d’expression du cinéma, il réalise un premier film impressionniste en 1924, La Fille de l’eau. Influencé par Stroheim et l’expressionnisme allemand, il signe Nana (1926), première œuvre réaliste et critique, « La Bête humaine » de Jean Renoir ImageSuivent des films de commande ou d’avant-garde comme Charleston (1927) et La Petite Marchande d’allumettes (1928), qui gravitent autour de sa femme Catherine Hessling. Avec La Chienne (1931), qui met en scène Michel Simon, la période réaliste commence, qui va faire de Jean Renoir un cinéaste unique dans le monde. Il retrouve Michel Simon dans Boudu sauvé des eaux (1932). La Nuit du carrefour (1932), où l’on voit son frère Pierre Renoir en commissaire Maigret, révèle ses dons d’observation de la société française. Ces films parlants mettent en valeur son art de la direction d’acteurs, tout en gardant la même qualité visuelle que les films muets. Toni (1934) marque un changement de ton : le cinéaste s’oriente vers un réalisme populiste qui perdure avec Le Crime de Monsieur Lange (1935) et La vie est à nous (1936), en pleine euphorie du Front populaire.

Dans un tout autre genre, Une partie de campagne (1936-1946), souvent considéré comme son chef-d’œuvre, tout imprégné de l’esprit de son père, est une fête pour les yeux. Deux autres œuvres maîtresses suivent :Image La Grande Illusion (1937) montre comment les affinités de classe se nouent par-delà les différences nationales, et La Règle du jeu (1939), film prophétique et complexe, mêle farce, drame et tragédie. Jean Renoir est alors au sommet de son art : à la fois producteur, scénariste, réalisateur et acteur, sa maîtrise de chaque scène et de chaque image impressionne. Sa carrière oblique avec la Seconde Guerre mondiale. Il se réfugie aux Etats-Unis et entame une période moins heureuse. Ni son film de propagande (Vivre libre, 1943), ni son adaptation du Le Journal d’une femme de chambre (1946), ni son Homme du Sud (1945) n’emportent l’adhésion. ImageRenoir délaisse le réalisme et les règlements de comptes au profit d’un nouveau spiritualisme. En Inde, il tourne Le Fleuve (1950) dont l’exceptionnelle beauté plastique divise la critique. Ce film montre un Renoir apaisé, qui cultive désormais le plaisir d’esthète de raconter et d’inventer des histoires. Sa maîtrise s’exprime encore dans le feu d’artifice du Carrosse d’or (1952). French cancan (1954), Elena et les hommes (1956) et Le Déjeuner sur l’herbe (1959), références picturales aux maîtres de l’impressionnisme, sont admirés par les inconditionnels du cinéaste.ImageJean Renoir revient par la suite en Europe où il tourne encore quelques chefs d’œuvre comme Le Carrosse d’or (1953), French Cancan (1955) dans lequel il retrouve Jean Gabin pour leur quatrième collaboration, plus de quinze après la précédente (Les Bas-Fonds, La Grande illusion, La Bête humaine) et enfin Le Testament du docteur Cordelier (1959). Avec Le Déjeuner sur l’herbe (1959) (titre homonyme du tableau d’Edouard Manet), il rend hommage aux peintres et bien sûr à son père. Il tourne son dernier film de cinéma en 1962,Image Le Caporal épinglé, film en noir et blanc qui se passe pendant la seconde guerre mondiale et qui, avec son ton à la fois léger et grave et son histoire de soldats prisonniers qui tentent de s’évader pendant la Seconde guerre mondiale, rappelle beaucoup le réalisme-poétique des années 1930 et La Grande illusion. ImageIl tournera encore, pour la télévision, Le Petit Théâtre de Jean Renoir (dans lequel il joue, comme dans plusieurs de ses films tels que La Bête humaine ou La Règle du jeu) qui sont en réalité quatre sketches courts, diffusés en 1970 et exploités en salles à partir de 1979. Le cinéaste, las des difficultés qu’il a à produire ses films, se tourne alors plutôt vers l’écriture et s’éloigne du cinéma. Il reçoit en 1975 un Oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Il meurt le 12 février 1979 à Beverly Hills et est enterré près de son père, à Essoyes, dans l’Aube, où il avait l’habitude, enfant, de passer ses vacances.                                                    ImageAutres activités                                                          Jean Renoir s’oriente vers le théâtre dans les années 1950 : il écrit Orvet (1955) et Carola (1973) et met en scène Jules César (1954). Il est l’auteur de trois romans : Les Cahiers du capitaine Georges (1966), Le Cœur à l’aise (1978) et Le Crime de l’Anglais (1979).ImagePrix                                                      ImageOscar d’honneur pour l’ensemble de la carrière, 1975 au AMPAS – Academy of Motion Picture Arts and SciencesImage

http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr/index.php?pk=10325

https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-1162/biographie/ 

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