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10 Janvier 1920 – Naissance de la Société des Nations (SDN)

_yartiSDN01Inauguration de la Société des Nations tenue à ParisHiSTORIES - The League of Nations Essentials Shedding New Light on the 1st Global Multilateral Organization | Knowledge and Learning CommonsPourquoi a-t-on créé la SDN ?_yartiSDN02C’est à la sortie de la première guerre mondiale que l’on assiste à la création de la Société des nations (SDN). On est en 1919, et les Alliés, vainqueurs du camp allemand, souhaitent voir émerger une organisation internationale fédératrice et garante d’une paix durable. La SDN naît officiellement à Genève le 10 janvier 1920, date d’entrée en vigueur du traité de Versailles, avec 32 États fondateurs auxquels s’ajoutent 13 États neutres.

La création de la SDN : quels objectifs ? _yartiSDN04Dans le cadre des accords de paix signant la fin de la guerre de 1914-1918, les pays alliés se sont réunis derrière le président américain Wilson qui a édicté, dans un discours intitulé Quatorze points, la mise en place d’une institution internationale rassemblant les nations. C’est ainsi que le traité de Versailles intégra le 28 juin 1919 le pacte de la SDN, qui détaille les 26 articles fondateurs de cette association d’États. Il faudra attendre le 10 janvier 1920 pour que la création de la SDN soit effective, après que l’Allemagne décide de ne pas ratifier le traité. Six jours plus tard a lieu le premier conseil de la SDN.

La création de la SDN : quels principes ?  The League of Nations Revision PowerPoint - ppt video online downloadLa création de la SDN s’inscrit dans une démarche de paix entre nations, basée sur l’application du droit international ainsi que du respect de l’indépendance des États membres. La charte de la Société des nations prévoyait des sanctions à l’encontre d’un État qui aurait enfreint les règles mentionnées dans la charte. À la naissance du conseil de la SDN, on compte cinq membres permanents, parmi lesquels figurent la Chine, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie et le Japon, ainsi que quatre membres non permanents élus, dont le nombre n’aura de cesse d’augmenter au fil des années. Le siège de la SDN est implanté à Genève de 1920 à 1946.Archivo:Symbol of the League of Nations (simple).svgEspoir trahi 

L’idée d’une organisation supranationale garante de la « paix perpétuelle » a été émise au XVIIIe siècle aussi bien par l’abbé de Saint-Pierre que par le philosophe Emmanuel Kant. Elle a été reprise en 1918 par le président américain Woodrow Wilson dans ses «Quatorze Points» et inscrite dans le traité de Versailles.  La SDN en est le résultat. Mais le Sénat américain n’ayant pas ratifié le traité de Versailles pour des raisons intérieures et par crainte de s’impliquer à nouveau dans une guerre européenne, les États-Unis n’entrent pas à la SDN, ce qui affaiblit gravement celle-ci. Par ailleurs, l’Allemagne démocratique de Weimar attendra 1926 pour entrer à la SDN. La Turquie, autre vaincue de la guerre, attendra 1932 et l’URSS 1934.

Ligue des Nations organisation internationaleLEAGUE OF NATIONS The League of Nations wasSociété des Nations, organisation de coopération internationale créée le 10 janvier 1920, à l’ initiative des vainqueursPuissances alliées à la fin de la Première Guerre mondiale .  Les terribles pertes de la Première Guerre mondiale produisirent, à mesure que les années passaient et que la paix ne semblait pas plus proche, une demande publique toujours croissante pour qu’une méthode soit trouvée pour empêcher le renouvellement de la souffrance et de la destruction qui étaient désormais considérées comme une partie inévitable de la vie moderne guerre. La force de cette demande était si grande que, quelques semaines après l’ouverture du Conférence de paix de Paris en janvier 1919, un accord unanime avait été trouvé sur le texte du Pacte de la Société des Nations. Bien que la Ligue n’ait pas pu répondre aux espoirs de ses fondateurs, sa création a été un événement d’une importance décisive dans l’histoire derelations internationales. La Ligue a été officiellement dissoute le 19 avril 1946 ; ses pouvoirs et ses fonctions avaient été transférés aux Nations Unies naissantes.

Origines de la Société des NationsLEAGUE OF NATIONS DAY - January 10, 2023 - National TodayL’idée centrale et fondamentale du mouvement était que la guerre d’agression est un crime non seulement contre la victime immédiate mais contre toute la communauté humaine. En conséquence, c’est le droit et le devoir de tous les États de s’unir pour l’empêcher ; s’il est certain qu’ils agiront ainsi, aucune agression n’est susceptible d’avoir lieu. De telles affirmations pouvaient se trouver dans les écrits des philosophes ou des moralistes mais n’avaient jamais émergé auparavant sur le plan de la politique pratique. Le Journal International - ArchivesLes hommes d’État et les juristes soutenaient et agissaient selon l’opinion qu’il n’y avait pas de loi naturelle ou suprême par laquelle les droits des États souverains, y compris celui de faire la guerre au fur et à mesure de leur choix, pourraient être jugés ou limités. Bon nombre des attributs de la Société des Nations ont été développés à partir d’institutions existantes ou de propositions séculaires de réforme des méthodes diplomatiques antérieures. Cependant, la prémisse de la sécurité collective était, à des fins pratiques, un nouveau concept engendré par les pressions sans précédent de la Première Guerre mondiale. Lorsque la conférence de paix s’est réunie, il a été généralement convenu que sa tâche devrait inclure la création d’une Société des Nations capable d’assurer la paix future. Prés.Woodrow Wilson a insisté sur le fait que cela devrait être parmi les premières questions à traiter par la conférence. Les travaux se sont poursuivis avec une bien plus grande rapidité que celui du règlement territorial et militaire, principalement parce que le sujet avait été étudié de manière exhaustive pendant les années de guerre. Des sociétés non officielles aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en France et dans certains pays neutres avaient élaboré de nombreux plans et propositions et, ce faisant, elles avaient à leur tour profité des efforts des penseurs antérieurs.The League of Nations - International Politics & RelationsPendant de nombreuses années, des juristes avaient élaboré des plans de règlement des différends entre États par voie judiciaire ou, à défaut, par voie d’ arbitrage par un tiers , et les conférences de La Haye de 1899 et 1907 avaient tenu de longs débats sur ces sujets. Les résultats n’avaient pas été impressionnants ; la conférence de 1907 tenta en vain de créer un tribunal international, et bien que de nombreux traités d’arbitrage aient été signés entre États, ils contenaient tous des réserves qui excluaient leur application dans des différends plus dangereux. Cependant, si les diplomates gardaient ainsi la main libre le plus longtemps possible, le principe général de l’arbitrage – qui, dans le langage populaire, comprenait le règlement judiciaire et aussi le règlement par médiation – était devenu largement accepté par l’opinion publique et s’incarnait naturellement dans l’accord.The League of Nations Success or failure?. - ppt downloadUn autre développement du XIXe siècle qui avait influencé les planificateurs était la croissance des bureaux internationaux, tels que l’Union postale universelle, l’Institut international de l’agriculture et de nombreux autres, créés pour traiter des domaines de travail particuliers dans lesquels la coopération internationale était manifestement essentiel. Ils n’avaient aucune fonction ou influence politique, mais dans leurs limites très étroites, ils travaillaient efficacement. Il a été conclu que des domaines plus vastes de la vie sociale et économique, dans lesquels chaque année qui passait rendait la coopération internationale de plus en plus nécessaire, pourraient avantageusement être confiés à des institutions administratives internationales similaires. Ces idées ont été renforcées par le fait que, pendant la guerre, des commissions mixtes alliées le contrôle du commerce, de la navigation et de l’approvisionnement en matières premières s’était progressivement transformé en organes administratifs puissants et efficaces. Les planificateurs se demandaient si ces entités, admettant d’abord les États neutres puis les États ennemis dans leurs conseils, pouvaient devenir des centres mondiaux de coopération dans leurs domaines respectifs.The League of Nations Success or failure?. - ppt downloadD’autres enseignements de la guerre concernaient les problèmes d’armement d’une part et de diplomatie d’autre part. Il était largement admis que l’énorme augmentation des armements entreprise par les grandes puissances européennes dans l’immédiat avant-guerre avait été non seulement une conséquence, mais aussi une cause en soi, de tension, d’hostilité et finalement de guerre. La course aux armements navals entre le Royaume-Uni et l’Allemagne était une manifestation particulièrement évidente de ce phénomène. Tout aussi forte était la conviction que la «diplomatie secrète», c’est-à-dire l’existence, en vertu d’un traité secret, d’engagements de soutien diplomatique ou militaire réciproque , avait permis à des hommes d’État et à des généraux de courir des risques que l’opinion publique n’aurait jamais eus acceptés s’ils avaient été connus.La Société des Nations, la sœur ratée de l'ONUCes propositions générales—sécurité collective, arbitrage, coopération économique et sociale, réduction des armements, diplomatie ouverte — ont inspiré à des degrés divers les plans élaborés pendant la guerre. On a insisté dès le début sur le fait qu’elles ne pourraient devenir effectives que par la création d’une grande organisation internationale chargée de les appliquer et investie des pouvoirs nécessaires à cette fin.League of Nations Background Set up as partDéjà au printemps 1915, le nom de « Société des Nations » était d’usage courant parmi les petits groupes qui discutaient de l’organisation future de la paix. Leurs idées, encouragées par des hommes d’État tels que l’ancien président. William H. Taft aux États-Unis et Sir Edward Gray et Lord Robert Cecil en Grande-Bretagne, s’est peu à peu fait connaître et soutenu. La Ligue pour imposer la paix aux États-Unis et les sociétés de la Société des Nations en Grande-Bretagne ont servi de centres de discussion. Lors de l’élection présidentielle de 1916, les deux partis prônèrent l’adhésion des États-Unis à une future ligue. United Nations – Imperial & Global ForumQuelques mois plus tard, les États-Unis étaient belligérants et Wilson, entamant son second mandat, devenait, de droit tant par sa personnalité que par sa position de chef de la plus grande puissance mondiale, le principal porte-parole de la coalition alliée. En janvier 1918, dans l’historique. En quatorze points dans lesquels il résumait les objectifs de guerre des États-Unis, il appelait à la formation « d’une association générale de nations… offrant des garanties mutuelles d’indépendance politique et d’intégrité territoriale aux grands comme aux petits États ». Les quatorze points ont été en temps voulu acceptés par tous les Alliés comme une déclaration authentique de leurs objectifs de guerre également. Ainsi, ce qui n’avait semblé guère plus qu’un espoir utopique s’est transmué en quelques mois en intention formelle et officielle des Alliés bientôt vainqueurs.

Pendant ce temps, les gouvernements britannique et français avaient nommé des comités spéciaux pour élaborer des plans pour la nouvelle organisation, et leurs rapports étaient transmis à Washington, où Wilson et son conseiller confidentiel Edward M. House rédigeaient à leur tour des propositions. Une autre contribution de grande importance a été apportée par l’homme d’État sud-africainJan Smuts, qui publie en décembre 1918 The League of Nations : A Practical Suggestion. Smuts déclara que la Ligue ne devait pas être une simple défense diplomatique contre la guerre, mais « un grand organe de la vie pacifique ordinaire de la civilisation… tissé dans la texture même de notre système politique », et qu’à long terme, son pouvoir d’empêcher la guerre dépendent de l’étendue de son action dans la paix. Pour nombre de ses contemporains, il s’agissait d’une nouvelle vision de la nature réelle d’une Société des Nations efficace.

La SDN comprend :

  • une assemblée de tous les États,
  • un conseil de cinq membres permanents (France, Royaume-Uni, États-Unis, Chine, Japon) et d’un certain nombre de membres non permanents élus pour trois ans,
  • un secrétariat dirigé par un secrétaire général et chargé du travail administratif. Divers organismes lui sont rattachés dont la Cour permanente de justice internationale et le Bureau international du travail (BIT).

La SDN et le BIT vont accomplir un travail méritant en matière sociale et auprès des réfugiés de Russie et de Turquie. L’organisation va aussi aider les nouveaux États danubiens à se mettre sur pied. Elle va encourager le rapprochement franco-allemand sous l’égide des ministres Briand et Streseman. Mais dans les années 1930, l’organisation va se montrer incapable de mettre le holà aux violations successives des traités de paix et aux entreprises de conquête (Japon, Italie, Allemagne). Après le retrait du Brésil en 1926, ce sera celui du Japon pour cause d’agression et de l’Allemagne pour cause de dictature en 1933. Enfin de l’Italie en 1936 puis de la Hongrie et de l’Espagne en 1939. L’URSS est exclue la même année. Impuissante, la SDN ne peut empêcher la marche à la guerre et disparaît de facto. Elle sera remplacée en 1945 par l’ONU.

Fin des activités de la Société des Nations 

Les représentants d’une trentaine de pays sont réunis à Genève pour assister à la 21e, et dernière assemblée de la Société des Nations (SDN). À cette occasion, ils votent unanimement pour mettre fin à son existence et opérer le transfert de ses services, mandats et propriétés à l’Organisation des Nations unies (ONU). La création de la SDN découle du traité de Versailles, conclu le 28 juin 1919 à la suite du dénouement de la Grande Guerre 1914-1918. Cette organisation, créée entre autres pour empêcher des conflits par la négociation et la diplomatie, tient sa première réunion à Londres, le 10 janvier 1920. Elle compte à ce moment une quarantaine de pays, un nombre qui va fluctuer au cours des deux prochaines décennies, avec des adhésions – Irlande, Mexique, Turquie, etc. –, mais aussi des départs – Allemagne, Japon, etc. La médiation de la SDN contribue à apaiser des tensions, et même à favoriser des règlements. Sans force militaire à son service, elle s’avère toutefois impuissante devant la guerre civile en Espagne, l’intervention japonaise en Mandchourie ou celle de l’Italie en Éthiopie.Palais des Nations et drapeaux de pays - Office des Nations Unies - Genève, Suisse Photo Stock - Alamy De plus, face à la menace de guerre qui se dessine en Europe dans les années 1930, les puissances recourent à leur propre diplomatie et à la création d’alliances stratégiques entre elles. Bien qu’une quarantaine de pays en fasse toujours partie, la SDN fonctionne au ralenti pendant la Seconde Guerre mondiale. À la conférence de Yalta, en février 1945, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union soviétique s’entendent pour y mettre fin, au profit d’une nouvelle structure, les Nations unies, dont la charte est signée le 26 juin 1945. Une transition se prépare afin d’y transférer des propriétés de la SDN, évaluées à 11,7 millions de dollars, ainsi que des agences spécialisées – travail, santé, etc. La Cour permanente de justice internationale devient alors la Cour internationale de justice. À partir du 8 avril 1946, le secrétaire général de la SDN, l’Irlandais Sean Lester, et les représentants de 34 pays membres sont réunis à Genève, siège de l’organisation. Ils votent unanimement pour mettre fin à ses activités, le 20 avril. Un de ses grands défenseurs, le Britannique Lord Cecil, déclare à cette occasion : « La SDN est morte, longue vie aux Nations unies. »

Naissance de la Société des Nations

Avec l’entrée en vigueur du traité de Versailles, signé le même jour au Quai d’Orsay, naît officiellement la SDN. L’organisation internationale, dont le siège est établi à Genève, accueille 32 pays membres. Elle est soumise à l’autorité d’un conseil permanent composé de la France, du Royaume-Uni, de l’Italie, du Japon et de la Chine. Le Canada est un des membres fondateurs de la Société des Nations. Le rôle de la SDN est d’assurer le maintien de la paix dans le monde. Paradoxe : bien qu’imaginée par le président américain Wilson, la SDN n’accueillera jamais en son sein les Etats-Unis. Après la Seconde Guerre mondiale, elle sera remplacée par l’ONU en 1946.

https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/epoque-contemporaine-t-on-cree-sdn-5525/

https://www.herodote.net/10_janvier_1920-evenement-19200110.php

https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve/1447

https://www.britannica.com/topic/League-of-Nations

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