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10 janvier 1862 – Samuel Colt, inventeur et industriel américain

Son revolver de calibre .45, est devenu l’arme la plus populaire de l’ouest américain.ImageSamuel Colt (19 juillet 1814 -10 janvier 1862) créa en 1835 le premier revolver utilisant des munitions métalliques construit selon les procédés industriels donc très diffusé. Cette arme, qui portera son nom, permettait de tirer très rapidement six coups puis recharger. Samuel Colt, inventeur du pistolet à barillet « revolver » en 1835, dont il enregistra un brevet d’invention (#138) le 25 février 1836 Son revolver de calibre .45, est devenu l’arme la plus populaire de l’ouest américain.The most powerful black powder revolver, The 1847 Walker - YouTubeSamuel Colt : l’homme qui arma l’AmériqueImageSamuel Colt (1814-1862) dépose le brevet pour un nouveau modèle le 25 février 1836, et le revolver est fabriqué dans la foulée puis vendu à la marine et aux rangers du Texas. Dix ans plus tard, il obtient un contrat de 1000 revolvers Colt modifiés pour l’armée américaine. Ce modèle s’appelle le Colt Walker. Samuel Colt, avec le révolver, a révolutionné les méthodes de guerre à travers le monde.Uberti 1847 Colt Walker Reproduction and holster/belt rig | Page 4 | The Muzzleloading ForumSamuel Colt et le revolver  ImageIl fait partie intégrante de la légende américaine au même titre que la Winchester ou la mitraillette Thomson. Popularisé par le western hollywoodien, le « Colt » est devenu à lui tout seul un symbole : celui de la conquête de l’Ouest, du cow-boy à la gâchette facile et des guerres indiennes. Prémonition ou génie du marketing avant l’heure ? AGI Armorer's Course for Colt Single Action Revolvers - The American Gunsmithing InstituteDe son vivant déjà son inventeur, Samuel Colt, sut habilement ancrer le revolver dans la grande saga des Etats-Unis en formation : dès les années 1850, placards et encarts publicitaires illustrés vantèrent ainsi, à la manière de nos images d’Epinal, les extraordinaires services rendus par les armes Colt aux trappeurs, colons, soldats et autres aventuriers de l’Ouest, contribuant à l’émergence du mythe et à l’identification de l’arme avec toute une nation. Mieux ! En se faisant surnommer le « colonel » alors qu’il n’avait jamais mis les pieds sur un champ de bataille ni endossé le moindre uniforme, l’inventeur devenu industriel entoura sa propre personne d’un halo de légende. Et pourtant, sa vie n’a rien de légendaire. Elle fut longtemps des plus chaotiques.ImageSamuel Colt naît le 19 juillet 1814 à Hartford dans le Connecticut. Son père est un ancien fermier qui a migré à Hartford pour devenir businessman. Samuel Colt perd sa mère à l’âge de 7 ans, et son père se remarie 2 ans plus tard. Il fait partie d’une fratrie de huit personnes, cinq garçons et trois filles. À l’âge de 11 ans, Samuel Colt est embauché dans une ferme à Glastonbury, où il ira également à l’école. Il découvre une encyclopédie avec des articles sur la poudre à canon, ce qui lui donne l’envie d’inventer une arme révolutionnaire : le futur révolver.

Samuel Colt, père du révolver  ImageEn 1834, il s’installe à Baltimore, non loin de Washington, où il espère bien pouvoir décrocher quelques contrats publics. Faute de connaissances techniques suffisantes, il engage un spécialiste des armes à feu, John Pearson, chargé de mettre au point plusieurs prototypes de revolvers. Entre les deux hommes, les relations tournent vite à l’aigre. Instable, multipliant les promesses qu’il ne peut tenir, rechignant à payer son collaborateur, Sam Colt s’adjoint en outre les services d’un musicien de cabaret sur lequel il se repose de plus en plus pour la gestion au jour le jour de ses affaires. Au bout de deux ans de ce régime, rien, ou presque, n’est sorti. Rien sinon quelques modèles de fusils et d’armes de poing pourvus du fameux barillet et dont John Pearson ne cessera de réclamer la paternité. Bien en vain d’ailleurs. En 1836, lassé des jérémiades de son technicien et sur les conseils de son père qui lui a conseillé de changer d’air et de fonder une véritable usine, Sam Colt quitte subitement Baltimore pour le New Jersey, non sans avoir au préalable déposé les brevets du revolver.ImageA Paterson, son nouveau point de chute, et avec l’aide de la famille de son père, Sam crée la Patents Arms Manufacturing Company… qui fera faillite cinq ans plus tard. La présence sur place de nombreux petits armuriers installés de longue date, l’absence de toute organisation industrielle digne de ce nom et l’impossibilité de mettre au point des machines capables de produire des revolvers de qualité expliquent en grande partie ce nouvel échec. Lorsque la petite usine ferme ses portes en 1841, après avoir tout de même produit plus de 5.000 armes à barillet _ fusils et revolvers _ Sam Colt a fait perdre à sa famille plus de 230.000 dollars ! Pour ne rien arranger, la première présentation du revolver devant les autorités militaires s’est achevée par un désastre, l’arme explosant dès le premier tir… En ce début des années 1840, l’invention de Samuel Colt semble bien compromise. ImageL’homme, pour autant, ne se décourage pas. A peine soldée la piteuse aventure de Paterson, il s’installe à New York, où il multiplie les inventions dans le domaine des explosifs. Dès 1841, il met ainsi au point un système de mines et de batteries sous-marines pour la défense des ports qui est retenu par la marine. Un premier succès enfin, qui lui apporte un début de notoriété dans les milieux gouvernementaux. Quand il n’est pas dans les bars ou dans les maisons closes _ que ce célibataire fréquente assidûment _, il passe de longues heures à étudier la chimie et la mécanique.

C’est alors _ nous sommes en 1846 _ que Sam Colt fait la connaissance du capitaine Samuel Walker, un Texas Ranger devenu une légende depuis la guerre de 1846 avec le Mexique. Intéressé par le revolver de Colt dont il possède lui-même un exemplaire, Walker parvient à convaincre l’armée des Etats-Unis de passer une première commande de plusieurs milliers d’exemplaires. Echaudé par la précédente expérience, l’état-major, dans l’affaire, doit se faire un peu forcer la main. Quant à Sam Colt, trop heureux de l’aubaine, il confie la réalisation de la commande à un fabricant de New Haven (Connecticut), Eli Whitney Jr. L’entente entre les deux partenaires ne dure guère : retards dans les livraisons, problèmes techniques en tout genre. Au bout d’un an, une fois de plus, Samuel Colt s’est mis tout le monde à dos. Eli Whitney _ qui rejoindra plus tard la firme Smith & Wesson et le poursuivra longtemps de sa haine, l’armée, qui lance contre lui plusieurs actions judiciaires, et même le capitaine Samuel Walker, son protecteur, lassé de ses atermoiements.ImageEn 1847, Samuel Colt retourne précipitamment dans sa ville natale, à Hartford pour échapper aux nombreux ennemis qu’il s’est fait un peu partout. C’est là qu’il crée, en novembre, la Manufacture d’Armes Colt qui, à ses débuts, emploie une petite dizaine d’ouvriers et dont les débuts sont plus que modestes. Lettered 1st Generation Colt Single Action Army .45 Colt RevolverQui voudrait travailler avec un homme à la réputation aussi sulfureuse ? La chance, cette fois pour de bon, va sourire à Samuel Colt. En 1849, il engage un certain Elisha King Root. Nommé superintendant des fabrications, celui-ci va en un tournemain transformer la petite usine en une véritable industrie pourvue des machines les plus modernes et de systèmes de contrôle qualité extrêmement rigoureux. C’est en grande partie grâce à Root qu’est développé, dès la fin de l’année 1849, le légendaire calibre 31, véritable acte fondateur des usines Colt, qui sera vendu à 320.000 exemplaires.

Le succès, enfin, est au rendez-vous. « Il n’existe rien qui ne puisse être produit par des machines », tel est le credo de Samuel Colt, qui ne jure désormais plus que par la grande industrie. En 1850, l’usine de Hartford employait 70 ouvriers pour une production de l’ordre de 8.000 pièces. Deux ans plus tard, ils sont 300 tandis que le nombre de revolvers produits atteint 40.000. En 1863, les chiffres sont respectivement de 600 et 137.000. Peu à peu, l’usine est devenue un vrai complexe industriel : « Coltsville », tel est le nom que l’on donne à l’établissement qui s’étend sur plusieurs hectares le long des rives du Connecticut.  Décidé à offrir des conditions de vie décentes à ses ouvriers, mais aussi à les garder sous la main, Samuel Colt a fait construire des dizaines de villas individuelles, mais aussi des bars, des écoles, des magasins et, bien sûr des églises pour l’édification des âmes. A son initiative, les associations sportives et culturelles fleurissent, contribuant à entretenir un esprit très particulier parmi le personnel.ImageAu début des années 1850, Samuel Colt est un homme riche et respecté. En 1850, il s’est rendu en Grande-Bretagne pour des démonstrations, décrochant dans la foulée d’importants contrats. Pour les honorer, l’industriel construit sur place une usine qui fermera au bout de quelques années. Comblé sur le plan matériel, l’homme cherche à présent à fonder une famille. En 1852, de passage dans ce haut lieu de villégiature pour la grande bourgeoisie qu’est déjà Newport, il a fait la connaissance de la fille d’un pasteur de l’église épiscopalienne : Elizabeth Hart Javis. Elle a vingt-cinq ans, lui trente-huit. Le mariage est célébré en 1856. Pour l’occasion, Samuel Colt a offert à son épouse un collier acheté 80.000 dollars. La fête donnée pour les noces, où se pressent plus de 800 personnes, dont tous les ouvriers de l’usine, est proprement somptueuse. Au petit matin, Samuel et Elizabeth Colt partent pour un tour d’Europe de six mois qui les conduit successivement en France, en Belgique, en Hollande, en Allemagne, en Autriche, en Italie, en Russie et à Istanbul. Reçu à chaque fois par les plus hautes autorités, l’industriel n’oublie jamais de joindre l’utile à l’agréable. Partout, les commandes se comptent en milliers d’exemplaires.How Samuel Colt Went From Failed Businessman To Renowned Gunmaker - Task & PurposeDe retour à Hartford, Samuel Colt a prévu une surprise pour son épouse : Armsmear. Située au cœur de la ville, cette maison extravagante de près de quarante pièces et qui mélange tous les styles _ du plus classique au plus oriental _ est tout juste achevée. Samuel Colt a dépensé des quantités impressionnantes de dollars pour la décorer, achetant des meubles anciens dans toute l’Europe, notamment en France. Mais c’est surtout de son jardin que l’industriel est le plus fier : pièces d’eau avec îles et « ponts rustiques », kiosques à musique, essences rares, fleurs en abondance _ qu’il soigne lui-même avec amour _ rien ne manque ! Non sans audace, Samuel Colt a décrété que ses jardins seraient ouverts au public. Chaque jour, des familles entières déambulent ainsi sous les fenêtres du couple qui, manifestement, s’en accommode sans s’impatienter.What was the most powerful revolver of the Western era? - QuoraIl faut dire que Samuel Colt n’a pas oublié l’humiliation vécue dans sa jeunesse et qu’il a décidé de prendre l’exact contre-pied de ce patriciat local qu’il exècre. Mieux. Déterminé à lui faire ravaler sa morgue, l’industriel concocte une petite vengeance qui, pendant quelque temps, fera les gorges chaudes du Tout-Hartford. Depuis le XVIIIe siècle, il existe en effet, dans un champ situé aux portes de la ville, un lieu sacré : le Chêne de la Charte. Là, dit-on, un patriote local poursuivi par les Anglais a caché « La Charte des libertés » qu’il avait rédigée pour affirmer les droits imprescriptibles du Connecticut à s’émanciper de la tutelle de Londres. Lorsqu’un beau jour de 1856, le chêne est abattu par une violente tempête, Samuel Colt n’hésite pas : engageant plusieurs menuisiers d’art, il fait débiter l’arbre et, avec le bois ainsi récupéré, fait réaliser des meubles pour son propre usage. Pis encore ! Ne reculant pas devant le sacrilège, il fait confectionner de petits objets en bois dans lequel il fait insérer des plaques de marbre sculptées à sa gloire et à celle du Colt. Le scandale est énorme dans la bonne société de Hartford.The Man Behind the Gun: Samuel Colt and His Revolver | Amazon.com.brLe 10 janvier 1862, Samuel Colt décède brutalement, laissant à son épouse Elizabeth une fortune d’environ 200 millions de dollars. Jusqu’en 1901, celle que l’on surnomme la première dame du Connecticut régnera d’une main de fer sur l’héritage de son mari. Cette année-là, faute de descendants _ tous ses enfants sont morts prématurément _, elle vend l’usine de Hartford et se retire définitivement des affaires. Elle meurt quatre ans plus tard, laissant derrière elle un nom de légende.

Inventeur et industriel Américain Samuel Colt (1814-1862)ImageFondateur de Colt’s Patent Fire-Arms Manufacturing Company et production en série des revolvers célèbres qui portent son nom. Plus particulièrement le modèle Colt Single Action Army ou Peacemaker de calibre .45, qui était le pistolet standard de l’armée américaine de 1873 à 1892.

Samuel Colt (1814-1862)

Samuel Colt, né à Hartford, dans le Connecticut, était un fabricant d’armes à feu américain qui a popularisé le revolver Colt 45 et d’autres armes à feu. Alors qu’il était apprenti marin, il a fabriqué un modèle en bois d’un pistolet à culasse à rotation automatique (peut-être inspiré par la roue du navire) et à son retour aux États-Unis, il a fabriqué des modèles en métal, déposé des brevets et tourné sous le nom de « Dr. Coult », gagnant ainsi l’argent dont il avait besoin pour commencer la fabrication. Son usine était l’une des plus innovantes dans son utilisation de la technique de production de masse. Son sens de la vente et son autopromotion à la Barnum ont également popularisé son produit.ImageÉvénements historiques

1836-02-25 Samuel Colt brevète le premier revolver multi-coups à barillet rotatif, permettant à l’arme à feu d’être tirée plusieurs fois sans rechargement

1836-03-05 Samuel Colt fabrique le premier pistolet, modèle « Texas » de calibre 34

1847-01-04 Samuel Colt vend son premier pistolet revolver au gouvernement des États-Unis

25 février 1836 – Dépôt du brevet du révolver par Samuel Colt

25 février 1836 – Dépôt du brevet du révolver par Samuel Colt

https://www.futura-sciences.com/sciences/personnalites/physique-samuel-colt-1079/

https://www.lesechos.fr/2003/07/1-samuel-colt-et-le-revolver-1058777

https://todayinsci.com/1/1_10.htm#death

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