Même si la vérité est tragique, ne mentez jamais !Chapitre 3 : Définition de la théorie de l’évolutionDans les chapitres précédents, nous avons beaucoup parlé du mot « évolution », mais que signifie réellement l’évolution ? En fait, la question est : pourquoi le progrès des changements des minéraux en passant par les matières organiques et le développement biologique et enfin l’arrivée de l’homme social est-il désigné par le mot « évolution » ?
Par l’observation de l’étude du progrès de la connaissance scientifique, nous pouvons voir la direction principale et le chemin parcouru fondamentalement par l’Univers depuis son origine. C’est-à-dire identifier, reconnaître, caractériser, distinguer sa physionomie générale, les grandes lignes du processus, et de l’ensemble du phénomène.
Pour illustrer notre propos, considérons d’abord l’exemple d’un alpiniste dont le seul objectif est d’atteindre le sommet. Il faut savoir que parfois l’alpiniste est obligé de grimper et de temps en temps descendre, bifurquer à droite ou à gauche. Mais pour un observateur extérieur, il peut juger si l’ensemble du parcours atteint l’objectif du sommet, malgré toutes les fluctuations et variations.
Nous écoutons la symphonie de l’Univers qui malgré des parasites, des notes cacophoniques, des situations méprisables et honteuses, peu à peu murmure une musique ; une musique que l’oreille humaine avait longtemps été incapable d’entendre et avait perdu beaucoup de temps pour l’entendre. Bien sûr, il s’agit de la plus belle création, la symphonie de l’Univers, de notre Univers fascinant. C’est la raison pour laquelle, c’est une évolution permanente.
Qu’est-ce qu’un évènement aléatoire ?
Nous savons, bien sûr, que pour certains scientifiques et philosophes, l’ordre de l’univers n’a pas de sens. Ce qui semble être de la détresse, de la dispersion et de la contradiction a tellement attiré leur attention qu’ils nient tout ordre dans le fonctionnement du monde, l’univers est vu comme une option de coïncidence, à la fois possible et impossible (hasard heureux ou malheureux). À leur avis, tout changement par rapport au nuage d’origine a été une coïncidence, un coup de chance, un heureux concours de circonstances dès le début.
Il y a plus d’un siècle, de nombreux scientifiques ont choisi de considérer la conception du hasard ou formation inattendue et par accident de la vie comme une « nécessité philosophique ». C’est un symptôme de la pauvreté philosophique de notre temps que cette nécessité. Les matérialistes mécaniques sont dans cette conception. Bref, le théâtre de l’absurde.
La plupart des biologistes modernes, après avoir examiné avec satisfaction la chute de l’hypothèse de génération « hasard heureux », ne veulent pas accepter surtout la conséquence sur le progrès social et ils se retrouvent sans réponse.
Jacques Monod (1910 –1976) dans son livre Le Hasard et la Nécessité (1970) disait : « C’est peut-être une utopie. Mais ce n’est pas un rêve incohérent. C’est une idée qui s’impose par la seule force de sa cohérence logique. C’est la conclusion à quoi mène nécessairement la recherche de l’authenticité. L’ancienne alliance est rompue ; l’homme sait enfin qu’il est seul dans l’immensité indifférente de l’Univers d’où il a émergé par hasard. Non plus que son destin, son devoir n’est écrit nulle part. À lui de choisir entre le Royaume et les ténèbres.
L’évolution dans la biosphère est donc un processus nécessairement irréversible, qui définit une direction dans le temps… En fait, il est légitime de considérer l’irréversibilité de l’évolution comme une expression du deuxième principe dans la biosphère…En ce sens, l’évolution sélective est fondée sur le choix des rares et précieux incidents que contient aussi, parmi une infinité d’autres…(Page 139) »
Éventuellement, il y a de la vie partout dans cet Univers, mais la seule vie dans le système solaire est sur Terre, et dans tout l’Univers, nous sommes les seuls êtres humains. Quand on parle d’un événement accidentel, inopiné et hasardeux, Il ne reste plus de place pour discuter de l’ordre général ou des règles de l’Univers. Pourquoi ? Encore une fois, comme nous l’avons dit, nous devons insister encore et encore. Quand l’accident survient, il n’y a pas de place pour les conclusions, ni sur les règles, ni sur les directions. Si l’alpiniste monte, c’est une coïncidence et un événement imprévu. On ne peut pas dire que la direction dans son ensemble est progressive et que la direction du mouvement est ascendante. Cette façon de penser a longtemps été courante, banale et pourtant, ses vestiges pèsent lourdement encore sur l’humanité.
En science, le hasard n’existe pas, tout simplement.
La science peut observer et expérimenter ; le monde de la science est réel, ce n’est ni une illusion ni les résultats de l’imagination, ou du hasard. Un scientifique ne cache pas la réalité.Par exemple, ces scientifiques et philosophes « matérialistes mécaniques » analysent le phénomène de la vie comme un « accident heureux ». Nous sommes dans un monde où le hasard, l’incertitude et la chance entrent les uns après les autres de manière positive à notre avantage en permanence !
Les humains ont toujours des idoles ! Le trait commun au culte de toutes les idoles est l’adaptation d’un idéal aux mauvais instincts de l’homme. « L’homme cultive les vices qui lui légitimer ; il ne veut pas les sacrifier : il faut qu’il les idéalise. » disait Romain Rolland.
Dans les temps anciens, certains avaient leur statue, de nos jours des artistes médiatisés, idoles des religions, idoles des patries, et même des « scientifiques » matérialistes mécaniques sont idolâtrés.
Les premiers étaient effrayants, mais ils disparaissent avec une hache. Par contre, les derniers sont un désastre : aucune société n’est à l’abri ! Les maîtres ont changé, les esclaves sont les mêmes.
Brisons donc les croyances qui ont fait de nous des prisonniers, sans le savoir. « Tout le monde meurt, mais tout le monde ne vit pas. »
Il y a longtemps que certains « scientifiques » parlent de hasard, mais en réalité ils ont fondamentalement tort. Il faut préciser à ces « scientifiques » que la phase de la vie (phase biologique) est la troisième étape du courant de l’évolution qui a commencé, il y a 14 milliards d’années.
Par conséquent, nous ne pouvons pas dire qu’un élément de cet ensemble ou une chaine de ce processus est hasardeux et que le reste est bien organisé. Par ailleurs, la vie est une science et ce n’est pas, par hasard que les « SVT », enseignées au collège et au lycée signifient « Sciences de la Vie et de la Terre. »
Même si la vérité est tragique, ne mentons jamais !
Bien que nous sachions que notre discussion n’est pas purement théorique, les fondements sociaux traités par la coïncidence et les idées par le matérialisme mécanique sont ceux des érudits, des savants et des chercheurs. Cependant, nous avons trouvé de l’ordre et des règles dans les explications précédentes et dorénavant nous insistons là-dessus. Notre démarche dans cet essai : rejeter toutes formes d’obscurantisme avec l’aide des lumières de la science. Nous avons vu que les phénomènes du monde ne sont pas tous dans la même catégorie : certaines catégories sont plus élémentaires, plus simples et d’autres plus complexes.
Selon les règles de l’univers, les plus simples sont plus anciennes que les espèces plus complexes apparues plus tardivement et que l’être humain est arrivé à la suite de tous les autres animaux et espèces vivantes.
Ces cas montrent qu’en règle générale, les phénomènes plus complexes sont toujours créés plus tard que les plus simples. En fait, ce principe est une vérité et ne fait aucun doute. Le mouvement qui a pris le plus long chemin, au cours des 14 milliards d’années passées, est devenu de plus en plus complexe et détenteur de nouveautés.
La notion simple et complexe peut également être décrite en détails. Plus l’objet est complexe, plus il comporte de composants, d’extensions, et d’expansions ; il faut préciser que l’expansion, le progrès et l’élargissement sont non seulement quantitatifs, mais surtout qualitatifs.
Ainsi, il y a des millions d’années, des dinosaures géants vivaient sur la Terre. Mais les dinosaures ont disparu pendant l’un des âges glaciaires de la Terre. Cependant, d’autres espèces même de très petits animaux ont été capables de s’adapter au gel et à la période glacière de la Terre. La raison en était que les dinosaures étaient des animaux à sang froid, que leurs corps ne pouvaient pas réguler leur température à l’extérieur. Par contre, ces petits animaux à sang chaud, ont su s’adapter au froid mortel. Cette capacité d’adaptation les a sauvés de la mort. Ainsi, dans la classification, la hiérarchie, l’ordre et le classement évolutif, ces animaux à sang chaud malgré leur petit corps étaient plus complexes que les dinosaures géants à sang froid. Par conséquent, un animal à sang chaud, aussi petit et impuissant qu’il soit, est plus complexe qu’un dinosaure.
Nous pouvons donner un autre exemple : les objets fabriqués par l’homme. Si nous observons un fauteuil roulant et un avion, quel est le plus compliqué ? C’est évident. De même, l’homme et les oiseaux sont plus complexes qu’une bactérie. Nous avons besoin de beaucoup de temps pour fabriquer des pièces complexes comme dans l’atelier de l’évolution : les phénomènes plus compliqués sont apparus plus tard que les plus simples.
Il n’y a donc aucun doute sur cette conclusion : il y a passage du phénomène simple au phénomène plus complexe. Les minéraux sont plus simples que les corps organiques et la matière organique est moins compliquée que les êtres vivants, etc. Il en va de même dans la société humaine, société dans laquelle les classes sont naturellement plus complexes et complètes par rapport aux précédentes. Ainsi, en clarifiant les notions de simplicité et de complexité, nous avons trouvé la base objective de ce que nous avons appelé « le courant de l’évolution ».
Nous entrons maintenant dans le monde vivant. Les experts définissent eux-mêmes le mot « évolution » comme suit :
Un processus de développement, dans lequel un membre ou un organisme devient de plus en plus complexe en élaborant ses composants.
Un changement continu et progressif par les forces internes inhérentes et naturelles selon des règles.
En vertu de la loi, de par sa nature, le poisson a évolué pour devenir une grenouille, puis la grenouille est sortie de l’eau et les branchies » sont devenues « trachée » et finalement, l’espèce vit complètement sur terre.
La classe des batraciens, ou amphibien est séparée en deux ordres différents. Les tritons et les salamandres sont des « urodèles », car ils ont une queue. Les crapauds et les grenouilles sont des « anoures » : les adultes n’ont pas de queue. Il y a environ 500 millions d’années, les premiers vertébrés, les poissons, sont apparus dans les océans. Il y a environ 380 millions d’années, certains poissons ont dû s’adapter à des périodes de sécheresse. Leurs corps se sont transformés pour qu’ils puissent respirer dans l’air et se déplacer sur terre : peu à peu, ces poissons sont devenus des batraciens. Mais leurs petits ont toujours une vie aquatique. Les batraciens sont donc obligés de retourner dans l’eau pour pondre. Il y a environ 350 millions d’années, le corps de certains batraciens se modifie progressivement. Ces animaux n’ont plus besoin d’eau pour leur reproduction : les jeunes qui sortent des œufs sont adaptés à la vie terrestre. Ce sont les premiers reptiles. Les batraciens sont donc des animaux qui se situent entre la vie aquatique des poissons et la vie terrestre des reptiles, des oiseaux et des mammifères.
Jusqu’à présent, nous voyons qu’il n’y a pas de monde qui revient en arrière, c’est un processus irréversible, quoi qu’il en soit, les progrès deviennent plus permanents toujours avec la complexité.
Pourquoi devrions-nous appeler perfection, la complexité croissante ? Quelle vertu et quelle qualité !! Nous en sommes convaincus et persuadés ! Si nous nous appuyons sur une philosophie réaliste, avec confiance, nous pouvons répondre à cette question. Prenons l’exemple d’un alpiniste : lorsqu’il grimpe, il a un niveau de comparaison, le niveau de la mer ou le sommet de la montagne. Tant que nous pouvons répondre, les mots que nous utilisons ne sont pas simplement des concepts subjectifs ; ils sont les traducteurs du monde réel hors de nos esprits, les mots « froid, chaleur, bonheur, tristesse, espoir, souffrance, désespoir »…Nos facultés de connaître, nos émotions peuvent être fausses, mais la réalité externe n’est pas dérisoire, insignifiante. Nous parlerons de ce point de vue plus tard dans cet essai.
La validité de cette analyse peut être spécialement examinée au cours du développement dans le processus de la création et de la croissance des organismes et des systèmes vivants, plus respectueux, plus attentifs de l’environnement et de l’organisme existant.
L’animal plus complet et abouti gagne la bataille pour la survie. C’est le thème de la loi de la sélection naturelle qui est si important pour les biologistes. Les biologistes disent : « Plus le degré d’adaptation d’un organisme vivant aux conditions environnementales est élevé, plus il est parfait et abouti. »
Le concept plus clair d’adaptation consiste à déterminer dans quelle mesure il a été libéré de sa captivité dans l’environnement. Par exemple, les énormes dinosaures avec toute leur grandeur et leur ampleur, leur température corporelle étant subordonnée à l’environnement. Ils étaient soumis à la chaleur et au froid. Ces animaux sont plus « esclaves et dépendants » de la nature que des animaux dont la chaleur corporelle est constante (sang chaud). Dans l’exemple du grimpeur, nous pouvons mieux comprendre ce concept dans un autre sens. Dans les montagnes, quand notre alpiniste est plus haut, il voit mieux son environnement et il a une vision dominante, plus précise. De là, nous pouvons sentir le désir fondamental de l’évolution : une tendance à l’expansion, un moyen de sortir de la chaîne, de la servitude, de la captivité, une tendance à plus de domination sur l’obligation environnementale ; comme dans le monde vivant, les organismes et les organes qui fonctionnent plus efficacement sont plus complets.
Personne ne nie l’idée d’une adaptation évolutive en biologie. Tout le monde sait que les humains sont plus complets et achevés que les animaux.
Nous arrivons à la conclusion que toute créature qui a gravi les échelons de l’Univers comme notre grimpeur et qui a maîtrisé une plus grande partie de l’existence est une émanation parfaite, c’est-à-dire un être plus autonome, plus indépendant, plus souverain et plus libre que le serviteur obligé, attaché et contrôlé par la nature. Et, bien sûr, surmonter les environnements et les compulsions est également un concept objectif et non subjectif.
Ainsi, l’idée de « perfection », qui implique une telle supériorité et liberté, est vraiment objective et valable, elle n’est pas fausse et hypocrite. Bien sûr, de même, dans le domaine humain, chaque individu est plus complet, plus libre en fonction de la mesure dans laquelle il a restreint ses instincts intérieurs et ses compulsions innées. Nous avons maintenant exploité les forces de la nature pour produire lumière et électricité, et à cet égard, nous sommes naturellement en avance sur ceux sans électricité.
Quels sont les éléments qui sont imparfaits pour contrôler les facteurs limitants, dissuasifs de l’environnement et de la société ?
Il est clair pour nous que gravir les échelons de l’univers n’est pas une montée mécanique comme pour notre grimpeur. Mais dans son sens fondamental, le progrès social doit continuellement monter des échelons, avec l’adaptation et la liberté nécessaires pour évoluer en permanence. C’est la manifestation de l’évolution développée de l’être vivant. Plus il est élevé, plus il est intense et très vif.
Comparons les animaux avec les humains : nous voyons combien la densité, l’intensité et la richesse évolutive humaine sont plus importantes et plus vastes que celle des animaux. Au fil des saisons, les oiseaux s’adaptent à l’environnement géographique qui les entoure. L’outil d’adaptation pour les oiseaux est la migration. Par exemple, lorsque l’hiver arrive, lorsque le froid frappe la nature, les hirondelles passent des zones les plus froides aux zones les plus chaudes. En fait, ce n’est pas l’environnement qui les respecte, ils s’adaptent à l’environnement qui les entoure.
La loi de l’adaptation s’applique également à l’homme, avec une différence ! L’homme ne s’adapte pas à l’environnement qui l’entoure, il le modifie et s’adapte à lui-même. L’homme ajuste, transforme et harmonise l’environnement autour de lui.
Par exemple, en hiver, les êtres humains, au lieu de quitter l’environnement comme les oiseaux et d’autres animaux, rendent l’environnement plus confortable en réchauffant le même environnement. Ainsi, dans le cadre de l’évolution, les humains sont plus hauts, plus achevés et plus complets que les animaux. C’est l’essence et le principe de l’évolution. Tout phénomène plus adaptable se situe au plus haut niveau de l’échelon de l’évolution. Si nous ne faisons pas attention à ce principe et cette propriété essentielle, nous ne verrons pas l’évolution et la régression. Prenons, par exemple, un régime qui a conquis un pays ou un empire et contrôlé des millions de personnes, cela a empêché leur évolution et les a maintenus dans la recherche du pain et de l’eau, dans la pauvreté et la mesquinerie, c’est-à-dire vraiment dans l’histoire préhumaine. La question du pain et de l’eau est la nécessité impérative, liée à la préhistoire humaine au contraire de la pensée de la théorie de Thomas Malthus dont nous parlerons plus tard, malheur à ceux qui ne l’ont pas encore résolue. Un tel régime peut-il être plus complet ou plus parfait ? Même si sa technologie est plus puissante et son pouvoir répressif bien plus puissant ? La réponse est non, car c’est le déni et le désaveu de la liberté de l’espèce humaine ; autrement dit, cela empêche le développement des forces, des talents et des fonctions internes, inhérentes et intrinsèques de l’homme.
De même que nous pouvons parler d’évolution des outils créés et fabriqués par l’homme, dans d’autres cas, y compris chez l’être humain, on peut parler d’évolution et élaborer des critères ; des critères objectifs, réels et compréhensibles. Donc, nous pouvons tirer des conclusions de ce que nous avons dit : quand on parle d’évolution humaine, notre logique est de surmonter les obligations naturelles, les difficultés inéluctables, les nécessités internes et aussi de résoudre les contraintes sociales.
Nous savons maintenant qu’à partir d’un mince nuage de particules hautement dispersées d’origine, il n’y a pas de mouvements hasardeux, pas de spontanéité, mais il y a un sens et une direction. Par conséquent, l’idée de perfection devient plus réaliste dans l’amélioration réelle de l’individu et de la société, c’est-à-dire en prouvant notre domination croissante sur les conditions extérieures et en nous libérant des contraintes des forces hostiles et défensives. Ces dispositions méfiantes et hostiles apparaissent parfois comme des obligations naturelles, tels que les tremblements de terre, les inondations et parfois des forces immobilistes, rétrogrades et obscurantistes, les systèmes réactionnaires, parfois sous la forme d’une hystérie instinctive, les tendances aveugles spontanées et les diverses ignorances qui bloquent l’évolution d’humain.
Donc, le chemin de l’évolution est maintenant à nos yeux un concept réel et un objectif de recherche de la vérité, et non une illusion, une fantaisie ou un mythe. En nous limitant à tous les facteurs dans la nature ou dans la société, les êtres humains atteindront la limite de la liberté et de l’émancipation, qui est le destin inévitable de l’humanité.
La vérité du Monde
La conscience collective de notre époque est l’aspiration au bonheur réalisé par la fraternité des hommes. Il n’y a d’art véritable que celui qui travaille à cette union. Cette saine vérité, est nécessaire au milieu des mensonges modernes, des mensonges de la civilisation ; cette vérité est vitale comme l’air qu’on respire. L’amour, ou, en d’autres termes, l’aspiration des âmes à la communion humaine et à la solidarité, représente la loi supérieure et unique de la vie.
La vie de la majorité des hommes repose sur des croyances religieuses, morales, sociales, ou purement pratiques – croyance en leur métier, en leur travail, en l’utilité de leur rôle dans la vie – auxquelles ils ne croient pas au fond. Mais ils ne veulent pas le savoir : car ils ont besoin, pour vivre, de ce semblant de foi, de ce culte officiel, dont chacun est le prêtre. Les êtres humains sont absurdement faciles à endoctriner.
Rien dans la science, rien dans la vie, d’ailleurs, n’a de sens sans théorie et sans principe. C’est notre nature de mettre toutes les connaissances en contexte afin de raconter une histoire vraie, et de recréer le monde par ce moyen.
Si cette interprétation est correcte, le dernier avantage décisif dont jouit le naturalisme scientifique viendra de sa capacité à expliquer ses principes, comme un phénomène entièrement matériel.
Enfin, avoir peur ou refuser la vérité de notre condition, et nous maintenir dans le mensonge et l’illusion c’est aussi nous maintenir dans l’injustice et donc dans le malheur. Il est en ce sens impossible de ne pas avoir peur de la vérité, en ce qu’elle nous expose à l’effort, au risque de l’échec, à la responsabilité, et nous ouvre sur l’inconnu et l’imprévisible.
D’ailleurs, la peur est un sentiment lié à une incertitude concernant l’avenir, elle est donc liée à notre ignorance, à notre impuissance à déterminer si la chose qui nous fait face va nous nuire.
Pour autant, le scepticisme n’est pas une solution pour l’homme. Cela n’implique pas qu’il faille fuir la vérité et se réfugier dans la soumission à l’autorité ou dans l’asservissement : au contraire, la vérité suppose du courage, comme aptitude à affronter sa peur pour vivre d’une vie proprement humaine, c’est-à-dire libre, parce que seule la vérité est libératrice.
De notre point de vue, la vérité est le socle des relations humaines. La vérité est ce sur quoi se fondent les relations humaines, qui reposent sur la confiance, la fidélité, la loyauté. Dire la vérité dans un univers mensonger est un acte révolutionnaire. La vérité est une des valeurs suprêmes de la vie humaine, surtout par le refus de la tromperie et l’appel à la réflexion critique qu’il suppose.Dans 1984, George Orwell (1903 – 1950) a dit : « À une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire. »Nous sommes gouvernés, nos esprits sont façonnés, nos goûts créés, nos idées suggérées, en grande partie par des gens dont nous n’avons jamais entendu parler. Ceux qui manipulent cet élément discret de la démocratie moderne constituent un gouvernement invisible représentant la véritable force dirigeante de notre pays. Dans l’introduction, Julian Assange (1971) fondateur, rédacteur en chef et porte-parole de Wikileaks, explique que ce n’est jamais suffisant de divulguer les secrets des grands pouvoirs, mais qu’il est crucial de les comprendre. Le dossier Wikileaks est un exemple parmi des milliers de cette manipulation.« Ils ont des yeux et ne voient pas, ils ont des oreilles et n’entendent plus. » (Évangile de Matthieu)
Nous avons déjà précisé ce point dans l’avant-propos, mais nous le répétons ici :
L’évolution, selon les idées reçues, en biologie, est « la transformation du monde vivant au cours du temps, qui se manifeste par des changements phénotypiques des organismes à travers les générations. »
Alors que dans cet essai, le courant de l’évolution signifie le mouvement de la création de la matière après le Big-bang jusqu’à l’apparition de l’homme social.