Introduction : Rencontre inattendue
On lit dans un mythe japonais qu’un promeneur, en début de soirée, montait sur un chemin de randonnée quand il entend une femme pleurer. Il monte davantage et il aperçoit la femme debout, à côté du chemin, de dos ; il l’appelle. Elle cache son visage avec ses mains. L’homme avance encore, il est à côté d’elle ; il s’adresse à elle à nouveau, mais elle ne se retourne pas. Il pose ses mains sur l’épaule de cette femme. Alors, elle se retourne et enlève ses mains qui cachent son visage. C’est très étonnant, son visage est comme un œuf, lisse, sans forme, sans yeux, ni lèvre, ni bouche, ni nez, rien !
Il y a longtemps, le visage de notre univers était aussi sans forme et lisse. Là-bas où notre galaxie donne la lumière à notre ciel actuellement, à un moment donné, était aussi complètement noir et calme. Un mince nuage de particules s’est dispersé, comme un fin brouillard, et c’est là-bas que tout a commencé !
Plusieurs fois avec une forme de détermination, « les savants agnostiques » ont affirmé qu’il n’y a aucun doute : on ne peut pas connaitre le fond du problème de l’Univers. Nous, tel un enfant « sage » qui regarde par la fenêtre ce qui se passe, nous ne pouvons pas entrer et intervenir pour résoudre le problème ; il faut toujours rester en dehors du problème. Mais on ne regarde pas à l’extérieur notre univers, nous on regarde à l’intérieur. L’histoire de l’Univers, c’est notre histoire. Les matières qui composent cet Univers sont aussi les nôtres. Pour vérifier cette vérité, il faut faire confiance à ce qu’on observe, qui est réel. [Agnosticisme dont l’une des figures est Emmanuel Kant (1724 – 1804) : Doctrine selon laquelle on ne peut pas connaître la vérité sur l’existence de l’univers qui sera détaillée au chapitre 8]
Les principes de l’évolution sont l’ordre le plus fondamental et le plus dominant de l’univers. Mais quel sont ces principes?
Que la tâche soit ardue n’est pas une raison pour s’abstenir d’en explorer les difficultés et les conditions de réalisation. Posée simplement, l’idée que nous voulons développer est celle-ci : la classification et la représentation plus simple du courant de l’évolution pour mieux comprendre ce phénomène. Ensuite, nous allons tenter de répondre aux questions suivantes : « Dans quelle direction allons-nous ? » et « quelles sont les solutions pratiques et réelles pour l’avenir de la société ? »
Afin de rendre accessible la lecture, nous avons rédigé cet essai dans une langue un peu technique, mais nous nous sommes efforcés de ne pas compliquer inutilement.
La première partie de ce livre, successivement, présente une chronologie de la pensée humaine depuis l’Antiquité, un bref résumé de l’histoire du processus de l’évolution et enfin une définition du concept de l’évolution.
La deuxième partie cherche à défendre la thèse selon laquelle une classification des principes de l’évolution est non seulement nécessaire pour une compréhension plus complète de ce phénomène, mais également ce classement ouvrira imperceptiblement une perspective pour l’avenir. Pour cela, à l’aide d’exemples simples, les principes du courant de l’évolution seront expliqués selon l’ordre suivant :
La complexité, l’accélération, la direction et enfin l’adaptation, principalement lié au concept de l’évolution et finalement l’essence même de la liberté.
La troisième partie, développe les visions anciennes depuis l’Antiquité, ce qui nous aide à aborder la question principale pour mieux comprendre le problème ; et dans la dernière partie, proposer la réponse pratique dans la société actuelle.
Même si cet ouvrage souhaite développer une nouvelle vision globale et audacieuse en quatre parties interdépendantes, le lecteur néanmoins est libre de lire chaque partie surtout la troisième et la quatrième qui sont assez indépendantes.
Malgré un optimisme indéracinable, insistons franchement sur l’amère réalité de la vie actuelle, les dérives de la société de consommation nous interrogent pour trouver des solutions à une société plus équitable. Dans cet essai, mes critiques et mes convictions me guident pour encore aller plus loin dans mes réflexions profondes. Ce qui doit changer, ce sont les conditions atroces de l’existence des hommes. Il faut remettre en cause de façon permanente les dysfonctionnements d’un système à bout de souffle de notre société. Pour échapper à ces dérives dramatiques, inspirons-nous du modèle sociétal des pays nordiques dans un premier temps, en appuyant sur la « justice sociale ». Évidemment, ce n’est pas suffisant, mais indispensable pour une ouverture vers le progrès.
Personne ne lit jamais de livre ; pourtant les livres sont des lettres plus longues à des amis. Au fil des pages des livres, nous nous lisons, que ce soit pour découvrir ou pour nous examiner. Bravo au silence plein de paroles tacites ! La pensée va au plus profond de l’enfer et n’a pas peur. La pensée est énorme et libre, c’est la lumière du monde et la gloire de l’homme.
Et ceux qui ont une vision plus objective pensent plus. L’intérêt d’un livre n’est pas que son message, comme un télégraphe sur un morceau de papier, mais précisément l’impact qui revitalise le cerveau ; comme le feu qui émane d’un arbre et se propage à toutes sortes d’arbres.
J’espère qu’une telle approche pourra au moins fournir les bases d’un travail plus méthodique et plus catégorique en identifiant plus facilement l’origine de chaque problème, surtout la glorification de l’action, une attitude active envers la vie et en proposant des structures adaptées pour les résoudre.