Catégories
Femmes dans l'histoire

15 janvier 2006 – Élection de Michelle Bachelet à la présidence du Chili

Michelle Bachelet on her second inauguration dayChili: un dur retour à la réalitéImageMichelle Bachelet Haut-Commissaire aux droits de l’hommeImageEn obtenant 53,5% des votes lors du second tour de l’élection présidentielle, la socialiste Michelle Bachelet (1951) devient la première femme à accéder à la présidence du Chili. Son plus proche rival, l’homme d’affaires Sebastian Pinera, obtient pour sa part 46,5% des voix. Bachelet avait largement dominé le premier tour, le 11 décembre 2005, avec 46% des voix. Favorite pour remporter le second tour, elle mise sur les appuis de la gauche pour devancer son adversaire, le conservateur Sebastian Pinera. Victorieuse avec 53,5% des votes, Bachelet succède à un autre homme de gauche, Ricardo Lagos, qui dirigeait le Chili depuis 2000. ImageOpposante au régime d’Augusto Pinochet (1973-1990), qui serait responsable de la mort de son père, la nouvelle présidente a siégé dans le cabinet du président Lagos à partir de 2000 comme ministre de la Santé, puis de la Défense. Elle se propose au cours de son mandat de mettre de l’avant une série de réformes sociales, notamment une meilleure aide aux mères dans le besoin et une amélioration du système de pension privé. Bachelet demeure néanmoins favorable au maintien d’une économie de marché et appuie, avec des réserves, le projet d’accord de libre-échange des Amériques. Son assermentation, le 11 mars 2006, se déroule en présence de nombreux dignitaires, dont la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice.                                   ImageLe 11 mars 2006, Michelle Bachelet est assermentée pour un premier mandat à titre de présidente du Chili. Ce mandat, qui s’est terminé en 2010, fut caractérisé principalement par une série de réformes sociales ainsi qu’un record de popularité en fin de mandat de près de 84 %. Par contre, son retour à la présidence, en 2014, s’est avéré beaucoup plus difficile.

Des promesses qui font rêver  ImageL’ex-présidente socialiste est élue pour un second mandat à la suite de son prédécesseur de droite, Sebastian Pinera. Dès son retour en 2014, Bachelet est aux prises avec de grands problèmes d’inégalités sociales entre les riches et les pauvres, mais également avec des critiques et manifestations étudiantes face au système d’éducation. C’est dans ce contexte que Bachelet a fait des promesses électorales visant à réformer socialement le pays.  Pour y remédier, elle compte doter le Chili d’une nouvelle Constitution, ce qui avait été promis par de nombreux prédécesseurs avant elle. Pour les Chiliens, il est impératif d’apporter des changements à la Constitution, car l’actuelle date de 1980, lors du régime dictatorial d’Augusto Pinochet. Selon Bachelet, l’adoption d’une nouvelle Constitution viendrait confirmer à tous et chacun, une fois pour toutes, la fin de l’ère Pinochet pour relancer le processus de démocratisation et de modernisation du pays.ImagePar la suite, dans le but de réduire les tensions, la présidente a comme objectif de diminuer les contestations étudiantes en promettant la gratuité de l’éducation. Il s’agit de multiples promesses électorales qui font rêver le peuple chilien à un avenir meilleur.

Une popularité en chute libre      ImageLe retour de Bachelet ainsi que ses nouvelles promesses ont suscité beaucoup d’espoir pour la population qui se remet encore de l’ancien gouvernement conservateur de Pinera. Par contre, les jours et les mois passent sans qu’il n’y ait un vent de changement. La population s’agite, et les étudiants doublent le nombre de manifestations, qui deviennent de plus en plus violentes.  Malgré le fait que Bachelet ait été réélue en 2014 avec 62 % des suffrages, sa cote de popularité en 2017 est au plus bas avec moins de 24 % du soutien de la population.Image Dans le quotidien Le Monde, Christine Legrand va même jusqu’à écrire « Celle qu’ils appelaient affectueusement « la Michelle » ne bénéficie plus que de 24 % de soutien populaire, soit le score le plus bas pour un chef d’État depuis le retour de la démocratie en 1990.» Cependant, le non-respect des promesses électorales de Bachelet est la plus grande faiblesse de son gouvernement à l’approche du mandat qui se termine. Cela engendre une perte considérable de confiance des électeurs. Rien n’a changé en ce qui a trait la lutte aux inégalités sociales qui était une priorité. De plus, la gratuité scolaire que réclame la classe étudiante est encore une priorité que les étudiants convoitent.ImageSi la tendance se maintient, seulement quelques-unes des promesses électorales de Bachelet seront réalisées. Par contre, lors de ses mandats, Bachelet a grandement aidé à l’avancement des droits de la personne. C’est le cas par exemple avec le droit des femmes dans le dossier de l’avortement, ainsi qu’avec l’avancement des droits des conjoints de même sexe, notamment en ce qui a trait au mariage. Selon la Constitution chilienne, le président ne peut effectuer deux mandats consécutifs. Considérant l’opinion publique défavorable à Bachelet, il va sans dire qu’il aurait été difficile pour elle, de toute façon, de retrouver sa popularité. Il sera toutefois intéressant de voir si les changements apportés au sein de la population au cours de ses mandats auront des répercussions positives sur son image, advenant un éventuel retour aux urnes.ImageHaut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’hommeImage Après l’approbation de l’Assemblée générale, le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a nommé le 10 août 2018 Mme Michelle Bachelet, du Chili, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme. Elle succède à M. Zeid Ra’ad Al Hussein, de la Jordanie, auquel le Secrétaire général exprime toute sa gratitude pour l’engagement et le dévouement dont il fait montre dans son travail. Après son premier mandat, elle est devenue la première Directrice exécutive de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes).  Championne confirmée des droits de l’homme au leadership novateur, Mme Bachelet est un médecin-pédiatre qui est entrée au Gouvernement comme Conseillère au Ministère de la santé, grimpant rapidement les échelons pour devenir la première femme à diriger ledit Ministère en 2000 et celui de la défense en 2002.  Au début des années 70, elle était activiste des droits de l’homme, ce qui lui a valu à elle et à ses parents le statut de prisonniers politiques.  Son père, général de l’armée de l’air, est d’ailleurs mort en prison.  Après leur libération, Mme Bachelet et sa mère ont passé plusieurs années en exil.  Elle est revenue au Chili en 1979, a achevé ses études et milité pour des progrès dans la santé infantile et publique.  Mme Bachelet est titulaire d’un diplôme de médecine.  Elle a étudié la stratégie militaire à l’Académie chilienne de la Stratégie et des Politiques et à la « Inter-American Defense College » des États-Unis.                                         ImageLe 1er septembre 2018, Michelle Bachelet a pris ses fonctions de Haute‑Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme. Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme a été créé en 1993 et Mme Bachelet est la septième personnalité à occuper la fonction de Haut-Commissaire.Image

 

https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve/425

https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMAnalyse?codeAnalyse=2481

https://www.un.org/sg/fr/content/profiles/ver%C3%B3nica-bachelet-jeria-0 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *