Schiller, le plus jeune et le plus enthousiaste des romantismes allemand
Grand dramaturge, poète et théoricien littéraire allemand, Friedrich Von Schiller (1759-1805) scrute dans ses pièces la liberté intrinsèque de l’âme. Plus encore que Goethe, Schiller a influencé le romantisme allemand, et ses œuvres ont grandement contribué à l’avancée des idées à la fin du dix-huitième siècle. Selon lui, une pièce n’est pas un moyen pour atteindre le plaisir, c’est le plaisir même.
L’enseignement esthétique est nécessaire, toujours selon lui, non seulement pour l’équilibre propre de l’âme individuelle, mais aussi pour le développement harmonieux de la société. Son parcours, pourtant, le destinait à une tout autre carrière, celle de médecin militaire. 
De son nom complet Johann Christoph Friedrich Von Schiller, est né à Marbach Am Neckar, de parents luthériens plutôt modestes. Son père, Johannes Kaspar Schiller, est un officier et chirurgien et sa mère, Elisabeth Dorothea, est une femme pieuse. 
En 1780, il devient médecin militaire à Stuttgart, mais est renvoyé de l’académie après l’écriture d’un essai controversé sur la religion intitulé Sur les relations de la nature bestiale de l’homme avec sa nature mentale. À l’âge de vingt-et-un ans, il est forcé de rejoindre le régiment de son père. Malgré les efforts de son père, Friedrich Von Schiller continue d’écrire. 
En 1781, il publie anonymement sa toute première pièce, Les Brigands, qui sera l’une des œuvres emblématiques du mouvement littéraire allemand Sturm und Drang. Produite le 13 janvier 1782 à Mannheim, elle fait déjà forte impression. Son escapade à Mannheim lui vaut de se retrouver en détention quelques jours à Asperg. 
C’est le tournant décisif pour embrasser sa nouvelle carrière. De 1783 à 1785, il obtient un contrat comme poète de théâtre à Mannheim. Puis, il déménage de ville en ville (Leipzig, Dresde, Weimar), jusqu’à sa rencontre avec Goethe en 1788. Il s’installe à Iéna comme professeur d’histoire et philosophie dès 1789, où il écrit des œuvres historiques et sympathise alors avec Wilhelm Von Humboldt, autre personnage célèbre de son temps. En 1790, Friedrich Von Schiller épouse Charlotte Von Lengenfeld. L’année suivante, il devient pensionnaire du prince Frédéric-Christian d’Augustenbourg. 
Trois ans plus tard, Goethe l’incite à écrire pour le journalisme satirique, et ses nombreux écrits contre les tyrans lui valent d’obtenir, à son insu, la citoyenneté française par la France de la Révolution française (1792). Il ne l’apprendra qu’en 1798. En 1799, il retourne à Weimar, et, sur les conseils de Goethe, écrit de nouvelles pièces de théâtre. Friedrich Von Schiller codirige alors, avec Goethe, le théâtre de la Cour grand-ducale, lequel théâtre se place rapidement au firmament de la scène théâtrale allemande, et devient l’emblème de la renaissance du genre dramatique.
En 1802, il est anobli. Au cours des dernières années de sa vie, il a ainsi fait découvrir à l’Allemagne un classicisme dont elle n’était pas coutumière, de la traduction de Phèdre de Racine pour Weimar à l’emprunt des méthodes dramatiques à la tragédie grecque.
Son influence sur le classicisme et sur le romantisme allemand lui confère ainsi un double statut et une place centrale dans la littérature allemande et européenne, sans oublier ses plus grands admirateurs, parmi lesquels Dostoïevski, mais aussi Beethoven, Giuseppe Verdi, ou encore Thomas Mann. Friedrich Von Schiller meurt le 9 mai 1805, à l’âge de quarante-cinq ans, d’une dégénérescence pulmonaire, à Weimar. Depuis 1934, l’Université d’Iéna porte le nom de Friedrich-Schiller. Plusieurs loges maçonniques honorent sa mémoire. Jusqu’au 31 décembre 2008, un musée lui était consacré à Châlons-en-Champagne.
Poète, dramaturge, historien et philosophe.
Friedrich von Schiller est l’auteur des drames historiques tels que:
« Les Brigands », « Wallenstein », « Marie Stuart », « Guillaume Tell », « Don Carlos » et « La Pucelle d’Orléans »…
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