Révolution de 1848 : résumé, causes, conséquences de la révolte26 février 1848 : Insurrection à ParisLe 22 février 1848, lassée par le règne débonnaire du roi des Français, Louis-Philippe 1er, ennuyeux à force de paix et de prospérité, l’opposition se soulève et, au terme de trois jours d’émeute, impose un régime républicain. Le 24 février 1848, au terme de trois jours d’émeutes et de malentendus, l’opposition libérale obtient le départ du roi Louis-Philippe 1er. C’est la naissance de l’IIe République. Son existence sera autrement plus brève (3 ans) que celle du régime auquel elle avait succédé.Un règne ennuyeuxPour le roi des Français, c’est la fin d’un long règne de dix-huit ans, la «Monarchie de Juillet», ainsi appelée parce qu’elle est issue de la Révolution des Trois Glorieuses (26 à 28 juillet 1830). Mari aimant et bon père, Louis-Philippe 1er apparaît comme le «roi-bourgeois» par excellence. Sa vie paisible aux Tuileries, auprès de la reine Marie-Amélie et de leurs cinq fils, reflète les aspirations de la bourgeoisie de son époque. La seule guerre notable est la conquête de l’Algérie. Cet irénisme n’est pas du goût de tout le monde. Le roi est visé par de nombreux attentats dont celui de Fieschi, le plus meurtrier, en 1835, qui débouche sur une restriction de la liberté d’expression. Les ouvriers, tels les canuts de Lyon, se révoltent en vain contre l’écrasement des salaires. Les bourgeois libéraux, quant à eux, vivent dans le souvenir de la Grande Révolution et de Napoléon 1er. Interdits de réunion, les républicains contournent la loi en organisant à partir du 9 juillet 1847 des banquets qui réunissent des centaines de participants autour de quelques éminents orateurs. On n’en compte pas moins de 70 à Paris et dans les grandes villes du royaume au cours des sept mois suivants.Une révolution romantiqueL’un de ces banquets ayant été interdit, les étudiants et les ouvriers manifestent le 22 février 1848 à Paris. Ils sont rejoints le lendemain par la garde nationale composée de petits bourgeois. La rue commence à se calmer quand le roi renvoie enfin son Premier ministre, le triste et impopulaire François Guizot. Mais, le soir du 23 février, une manifestation dégénère devant le ministère des Affaires étrangères, sur le boulevard des Capucines. Un coup de feu entraîne une riposte des soldats. On relève une vingtaine de morts. Les barricades se multiplient.Dans la nuit, Louis-Philippe rappelle Adolphe Thiers, qui l’a porté au pouvoir 18 ans plus tôt, mais le remède est sans effet. Reçu avec hostilité par la troupe stationnée au Carrousel, devant le palais des Tuileries, le roi se résout à abdiquer en faveur de son petit-fils, le comte de Paris, en confiant la régence à la duchesse d’Orléans. La foule envahit le Palais Bourbon où siègent les députés. Les républicains commencent à se manifester. Un cri retentit : «À l’Hôtel de Ville !» C’est ainsi qu’un petit groupe de républicains, à l’instigation de Ledru-Rollin et du vieux poète Lamartine (58 ans), gagne le lieu mythique de la Grande Révolution, celle de 1789. Lamartine, Ledru-Rollin, Arago, Dupont de l’Eure et Marie proclament dans la nuit l’avènement d’un gouvernement républicain. Ainsi naît l’IIe République. La Révolution parisienne a un énorme retentissement dans les élites européennes. Devant la contagion révolutionnaire, les monarques concèdent des Constitutions à Berlin, Munich, Vienne, Turin… C’est «le printemps des peuples».Un siècle de révolutions : La chronologie des événementsLe 19e siècle en Europe n’est pas seulement marqué par l’industrialisation. De nombreux pays, inspirés par la Révolution française de 1789, ont également connu une période mouvementée dans la vie politique. C’est tout de même en France que les mouvements révolutionnaires ont été les plus forts. Par contre, plusieurs soulèvements politiques ont eu lieu en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Italie et en Grèce par exemple.Les révolutions politiques en France La Révolution française a mis fin à plusieurs siècles de monarchie. Toutefois, le régime politique a continué d’évoluer, suite à des coups d’états, à des guerres ou à des révoltes populaires. Il faut rappeler qu’en 1791, les révolutionnaires et le roi ont instauré une monarchie constitutionnelle inspirée du régime de la Grande-Bretagne. Cette monarchie constitutionnelle n’a pas duré longtemps puisqu’en 1792, l’assemblée a aboli la monarchie pour inaugurer la 1ère République. Quelques années plus tard, en 1799, Napoléon a renversé le pouvoir par un coup d’État et a instauré un nouveau pouvoir. Il s’est proclamé empereur en 1804, ce qui marquait le début du 1er Empire, qui a duré jusqu’en 1814. Napoléon a effectué un bref retour en 1815.La Restauration (1815-1830)
La Monarchie de juillet (1830-1848)
L’IIe République (1848-1852)
Le Second Empire (1852-1870)
L’IIIe République (1870-1940)La Restauration (1815-1830)
En 1814, après la défaite de Napoléon, la France était grandement affaiblie par la Terreur et par les guerres menées par Napoléon. La monarchie est restaurée et c’est Louis XVIII, l’un des frères de Louis XVI qui a pris le pouvoir.L’année 1815 est marquée par un bref retour de Napoléon au pouvoir et, suite à une nouvelle défaite, un retour à la Restauration. À cette époque, les finances de la France étaient plutôt basses : nombreuses guerres, travaux architecturaux d’envergure, etc. De plus, plusieurs jeunes n’avaient pas survécu aux nombreuses guerres suite à la conscription obligatoire. Le pays se trouvait ainsi privé de sa jeunesse et privé de ressources financières. Louis XVIII a commencé à diriger un pays à refaire. Au cours de son règne, il a tenté de rallier les monarchistes, les républicains et les bonapartistes. Il a régné ainsi jusqu’à sa mort en 1824. À sa mort, Charles X a pris le pouvoir et n’a pas adopté les mêmes buts que son prédécesseur. Il a lancé de grandes dépenses importantes qui visaient à rétablir la puissance de la monarchie et la grandeur de la France.La Monarchie de juillet (1830-1848)
Les émeutes de juillet 1830, représentées par Delacroix
Définition : La Monarchie de juillet désigne le régime monarchique constitutionnel qui a été mis en place en France après les Trois Glorieuses (trois jours de manifestations à la fin de juillet 1830). Le roi durant cette période fut Louis-Philippe 1er. Ce dernier resta au pouvoir jusqu’à la révolution du mois de février 1848.Le règne de Charles X s’est terminé avec une période insurrectionnelle. À la fin du mois de juillet 1830, plusieurs manifestants se sont réunis pour inciter Charles X à démissionner. Trois jours d’affilée, les 27, 28 et 29 juillet, de nombreuses manifestations ont eu lieu à Paris. Afin d’éviter des évènements sanglants, Charles X a préféré démissionné. C’est à partir de ce moment que le droit naturel pour succéder au roi a été annulé et que la population était souveraine. Par contre, la bourgeoisie d’affaires souhaitait renverser la nouvelle monarchie, mais craignait la mise en place d’un régime républicain. C’est cette bourgeoisie qui a choisit de laisser le pouvoir au Duc d’Orléans. Louis-Philippe 1er a reçu le titre de roi de France. Il a dirigé le pays en respectant la nouvelle charte constitutionnelle. Le début de son règne fut marqué par une période de paix et de prospérité. Louis-Philippe jouissait d’une bonne réputation. Par contre, à partir de 1840, le régime se fit plus sévère. C’est en effet à cette époque que le développement industriel en France a créé une nouvelle classe sociale : la classe ouvrière misérable. Le développement industriel a entraîné des tensions qui ont mené à des soulèvements populaires.L’IIe République (1848-1852) La tension a grimpé dans les groupes ouvriers, causant de nouvelles émeutes populaires en février 1848. Le 22 février, les étudiants et les ouvriers manifestaient dans les rues de Paris. Le lendemain, la garde nationale et les petits bourgeois se ralliaient à leur cause. Le soir du 23 février, la manifestation dégénère : un coup de feu a été tiré et les soldats ont riposté. Résultat : une vingtaine de morts.Après ces évènements, plusieurs barricades sont installées dans la ville. Louis-Philippe refusait d’envoyer l’armée à Paris, il a abdiqué et a quitté rapidement la capitale. Pendant ce temps, un petit groupe de républicains a pris d’assaut l’Hôtel de ville. Pendant la nuit du 24 février, ce groupe proclamait le début de l’IIe République. Les républicains ont vainement tenté de raviver les grands idéaux liés à la Révolution de 1789. La population était plus préoccupée par les revendications sociales depuis l’industrialisation que par les grands idéaux philosophiques. D’ailleurs, au cours de l’été 1848, plusieurs autres émeutes ont eu lieu : les ouvriers sont descendus dans les rues et ont installé de nouvelles barricades tandis que les soldats tentaient de mettre fin à ces insurrections. Aux élections de 1848, c’est Louis-Napoléon Bonaparte qui a été élu, sans opposition.Pendant son mandat, le gouvernement a établi le nombre d’heures d’une journée de travail et a mis en place des institutions stables. La décision la plus importante prise pendant l’IIe République fut sans doute l’instauration du suffrage universel. Le Second Empire (1852-1870) Louis-Napoléon Bonaparte fut un président très populaire. Toutefois, selon la constitution, il n’était pas permis pour un président, d’accomplir un second mandat au pouvoir. Louis-Napoléon Bonaparte a tenté de convaincre l’Assemblée de modifier la constitution, mais elle n’a pas accepté. C’est après ce refus que le Président a commencé à préparer un coup d’État qui lui permettrait de conserver le pouvoir. Dans la nuit du 1er au 2 décembre 1851, le coup d’État commençait. Au matin, tous les Parisiens pouvaient lire un texte, accroché partout dans la capitale. Ce texte annonçait officiellement la dissolution de l’Assemblée. Pour accompagner ce coup d’État, Louis-Napoléon Bonaparte a fait arrêter tous ses ennemis. Rapidement, les supporters de Bonaparte et ses détracteurs se sont organisés. Les républicains ont mis en place de nouvelles barricades. Les révoltes populaires sont rapidement contrôlées à Paris, tandis que le mouvement se propageait dans toute la France. Louis-Napoléon Bonaparte avait réussi à ramener l’ordre dans la capitale. Le 20 décembre, le peuple a accepté le nouvel ordre instauré par l’ancien président. Louis-Napoléon Bonaparte pouvait alors rédiger sa nouvelle constitution. C’est le début du Second Empire.Napoléon III a instauré un régime dictatorial au début de son règne, en contrôlant surtout la liberté d’expression. Lentement, l’empereur modifie son régime pour opter vers un régime plus libre et plus près d’un système parlementaire. C’est tout de même l’empereur qui contrôlait la vie politique comme la vie sociale. Napoléon III a dû gérer le développement plus rapide de l’industrialisation. C’est lui qui a signé un accord de libre-échange avec le Royaume-Uni, qui a accordé le droit de grève aux ouvriers et qui a relancé l’instruction publique. C’est également Napoléon III qui a confié l’embellissement de Paris à Haussmann. La fin de son règne est toutefois marquée par une défaite cuisante contre les Allemands.
L’IIIe République (1870-1940) Pendant la guerre franco-prussienne, Napoléon III a été fait prisonnier. Lorsque les Parisiens ont appris cette capture, ils ont aussitôt proclamé le début de l’IIIe République, le 4 septembre 1870.
À l’Hôtel de Ville, les députés ont amorcé la constitution d’un nouveau gouvernement républicain. Toutefois, la France était encore en guerre contre les Prussiens, la situation a donc été passablement difficile puisque les Prussiens ont envahi Paris et ont proclamé l’Empire d’Allemagne dans le château de Versailles. Les Français ont signé l’armistice le 28 janvier 1871. Au début du mois de février, de nouvelles élections ont eu lieu : l’assemblée était cette fois composée d’une majorité de monarchistes. Les députés élus ne savaient pas à qui offrir le poste de chef du gouvernement : au petit-fils de Louis-Philippe 1er, au petit fils de Charles X ou encore à Napoléon III. Finalement, le pouvoir a été remis à Adolphe Thiers. Ce changement d’organisation politique en France a marqué la fin des grands bouleversements du 19e siècle français, puisque la IIIe République a duré jusqu’en 1940.Les révolutions et l’unification de l’Italie
Les révolutions 1948 et l’unification de l’Italie
Lettre N°127 – L’Italie devient une nation unie et libre // NehruC’est au 19e siècle que l’Italie a connu les mouvements politiques visant à unifier la péninsule italienne. D’abord inspirés par l’Italie unie de l’Antiquité romaine, les intellectuels visaient l’unification pour des motifs économiques et culturels. Les ambitions politiques ne sont apparues que plus tard dans le siècle. C’est cette montée vers l’unification italienne que l’on surnomme le Risorgimento.
L’influence de la Révolution française
Les idéaux portés par les révolutionnaires français se sont propagés dans toute l’Europe, dont en Italie. Voyant les avancées sociales de la classe bourgeoise en France, les bourgeois de l’Italie désiraient également accéder à une plus grande participation dans la vie politique et économique du pays. Peu à peu, la péninsule italienne s’est modifiée, encourageant simultanément l’essor de la bourgeoisie.
Les premiers mouvements révolutionnairesLes aspirations d’unification ont pris un virage politique autour de 1820. C’est en effet à cette époque que des manifestants exigent une nouvelle constitution pour l’Italie. Se déclarant contre la Restauration qui avait lieu en France, ces révolutionnaires s’inspiraient encore des idées de la révolution de 1789. Par contre, tous ces mouvements ont été facilement réfrénés par les autorités et le pape. Il faut également préciser que les révolutionnaires ne profitaient pas du soutien du peuple, ce qui facilitait la répression. En 1830, plusieurs révolutionnaires vivaient en exil. Certains avaient quitté pour la France ou la Grande-Bretagne. Ces intellectuels profitaient donc de leur exil pour intégrer les nouveaux modèles, en particulier celui de la France, suite aux révoltes de 1830. À leur retour en Italie, ces intellectuels se sont donc fixé de nouveaux objectifs dont celui d’éduquer le peuple afin de l’intégrer dans une action révolutionnaire future.
L’opposition entre les mouvements radicalistes et modérés À cette époque, les groupes en faveur de l’unification italienne se divisaient en deux catégories : les révolutionnaires plus radicaux et les intellectuels plus modérés. Les radicalistes étaient prêts à combattre pour l’unité italienne. Pour y parvenir, ils désiraient enseigner la révolution au peuple et fonder l’unité italienne grâce au peuple. Leur principal but était de fonder la nation italienne en une république unie et indivisible. Toutes les tentatives des radicalistes ont mené à de nombreux échecs et à des exécutions. Les intellectuels plus modérés proposaient, quant à eux, des solutions plus adaptées à a réalité italienne, au lieu de reprendre telles qu’elles les idées des autres pays d’Europe. Les modérés désiraient donc mettre en place une confédération présidée par le pape, en écartant la solution révolutionnaire.
La révolte de 1848
Alors que les deux mouvements émergeaient dans la société, c’est la solution révolutionnaire qui a été mise de l’avant. En effet, tentant encore une fois d’obtenir ce qu’ils désiraient par la révolution, les radicalistes se sont insurgés en 1848. Par contre, le mouvement manquait de coordination et a rapidement été arrêté par les Autrichiens.
Vers l’unification
La tentative de révolution de 1848 avait considérablement ralenti le mouvement des intellectuels modérés. Toutefois, après 1848, l’Italie a su profiter du développement de la nouvelle classe capitaliste et du traité de paix avec l’Autriche pour construire un nouveau visage au pays. Le Royaume d’Italie est officiellement fondé en 1861 et les Italiens ont obtenu ainsi une toute nouvelle constitution. L’unification de l’Italie s’est faite en 1870 et c’est depuis 1871 que Rome en est la capitale.
Influences sur les autres pays d’Europe
Même si c’est en France et en Italie que les mouvements révolutionnaires ont été les plus forts, il ne faut pas négliger les mouvements ayant eu lieu ailleurs en Europe.
Le Printemps des peuples (1848-1849)
Plusieurs monarques d’Europe se sont inspirés des révoltes de 1848 en France pour concéder des constitutions à leur population. En Hongrie et en Autriche, il y a eu la création d’un ministère autonome, la reconnaissance de l’égalité des droits, la liberté de presse et la constitution. De plus, le suffrage universel avait été instauré pour élire l’assemblée constituante. En Allemagne, malgré l’inauguration de la Confédération allemande en 1815, la volonté de laisser plus de place à la liberté et à l’unité est encore très forte. En mars 1848, des groupes inspirés par la Révolution de 1830 en France amorcent des mouvements révolutionnaires. Par contre, l’unité allemande était plus dure à définir puisque plusieurs peuples différents formaient la population de l’Allemagne. De plus, le roi refusait d’abandonner son titre. Toutefois, l’Allemagne a adopté une constitution et créer une assemblée constituante.
126 – À propos des révolutions en général, et en particulier de celles de 1848 en Europe
Lettre N°126 – À propos des révolutions en général, et en particulier de celles de 1848 en Europe // Nehru
La chronologie des événements de 1848
9 juillet 1847 – Lancement de la campagne des banquets
Contournant l’interdiction de réunion et d’association, les Républicains décident d’organiser une campagne d’environ 70 banquets. Face à l’immobilisme du conservateur Guizot, les Républicains souhaitent organiser des discussions portant sur la réforme du régime et notamment du droit de vote. C’est ainsi que se tient le premier banquet sous la houlette de Odilon Barrot, le 9 juillet à Paris. La campagne touche environ 17 000 personnes pour se clore fin décembre. Mais le roi et Guizot refusent de tenir compte des revendications républicaines et libérales. Campant sur leur position, ils provoquent la révolution de février 1848.14 février 1848 – Le banquet parisien interdit par le préfet
Le banquet prévu le 19 février à Paris en signe de protestation contre l’immobilisme du roi et de son gouvernement est interdit par le préfet de Paris. Les organisateurs décident de repousser le banquet au 22 février et appellent les Parisiens à venir en masse pour manifester.
21 février 1848 – Guizot réaffirme l’interdiction pesant sur le banquet Guizot réaffirme qu’il s’oppose à l’organisation du banquet qui a été repoussé au 22 février. Mais, pour beaucoup de Républicains, il est trop tard pour faire marche arrière et Odilon Barrot pense que les Parisiens viendront en masse manifester leur mécontentement.
22 février 1848 – Les parisiens se révoltent Une immense manifestation est organisée de la Madeleine au Palais-Bourbon. Elle est menée par Odilon Barrot, Louis Blanc et Lamartine notamment. Des incidents éclatent rapidement et un manifestant décède. La Garde nationale refuse d’obéir aux ordres et rejoint le peuple en colère. Le roi Louis-Philippe Ier abdique le 24 février 1848. Il désigne pour successeur le comte de Paris, son petit-fils. Cette nouvelle ne rassure pas les insurgés qui poursuivent leur rébellion jusqu’à la proclamation de la République.
23 février 1848 – Guizot poussé vers la sortie Face à la situation insurrectionnelle, Louis-Philippe cède à la rue et décide de renvoyer Guizot. Mais les affrontements de la nuit rendront cette solution insuffisante.24 février 1848 – Naissance de la Deuxième République
Après trois jours de révoltes, les 22, 23 et 24 février, Louis-Philippe abandonne le trône à son petit-fils et prend la fuite vers l’Angleterre. Le tout jeune souverain est rejeté par la Chambre des députés. Un gouvernement provisoire est instauré avec Lamartine, Dupont de l’Eure, Arago, Ledru-Rollin, Garnier-Pagès, Crémieux et Marie. Leur première mesure est de mettre en place la Seconde République. L’euphorie gagne le pays et embrase l’Europe le temps de quelques mois.27 février 1848 – Ouverture des Ateliers nationaux Trois jours après l’instauration de l’IIème République, le nouveau gouvernement, sous la pression de Louis Blanc, décide d’ouvrir des Ateliers nationaux destinés à résorber le chômage en employant des ouvriers sans travail. Près de 100 000 personnes s’inscrivent au bureau d’embauche. Un programme de grands travaux est lancé à Paris avec la construction des gares Montparnasse et Saint-Lazare. Les Ateliers nationaux, insuffisants et mal organisés, deviendront un vivier de militants révolutionnaires. Ils seront dissous le 21 juin 1848, entraînant une insurrection sanglante.
2 mars 1848 – Le suffrage universel est proclamé
La France devient le premier pays à déclarer le suffrage universel masculin. Celui-ci s’appliquera dès les élections du 25 avril. Dès 1850, sous la présidence de Louis-Napoléon Bonaparte, la loi électorale sera modifiée de manière à limiter le vote des ouvriers tandis que la liberté de la presse sera fortement restreinte.
13 mars 1848 – Révolution de Vienne
La révolution ayant lieu en France au mois de février 1848 incite les révolutionnaires autrichiens à se soulever. Le 13 mars 1848, de nombreux ouvriers et paysans manifestent dans la ville de Vienne et provoquent une grande révolte. Le gouvernement dirigé par Metternich prend la fuite. L’empereur d’Autriche, Ferdinand Ier, quant à lui, accepte de mettre en place une Constitution dans le pays ainsi que d’accorder la liberté de la presse.
18 mars 1848 – Le Printemps des peuples gagne Berlin
La fièvre révolutionnaire apparue en France au mois de Février, après avoir gagné l’Autriche, met en difficulté le Royaume de Prusse. Un affrontement sanglant éclate à Berlin entre les troupes et le peuple qui réclame une libéralisation du régime. Face à l’inaction des princes, Frédéric-Guillaume IV promet dès le lendemain de retirer ses troupes de Berlin. Toutefois, le conflit se poursuit après l’échec des discussions avec l’Assemblée et l’état de siège est instauré à Berlin.
23 avril 1848 – Premières élections au suffrage universel
La France est le premier État à adopter le suffrage universel masculin. Suite à la Révolution de février 1848 et l’abdication du roi Louis Philippe, le suffrage universel est proclamé le 2 mars 1848. Tous les Français de plus de 21 ans sont appelés à élire une Assemblée constituante. Celle-ci vote la Constitution de l’IIème République le 4 novembre 1848. Louis-Napoléon Bonaparte provoque un coup d’État le 2 décembre 1851 afin de rétablir l’Empire.
26 février 1848 : Insurrection à Paris
Le régime de Louis-Philippe au bord du gouffre alors que la révolte populaire s’installe dans la capitale française
Les «dîners réformateurs» ou banquets de collecte de fonds organisés à Paris étaient une tentative d’exploiter une faille dans l’interdiction des rassemblements politiques et des manifestations. Les émeutes qui suivirent la suppression d’un dîner le 22 février prirent rapidement un caractère révolutionnaire et conduisirent en quelques jours à l’abdication du roi Louis Philippe Ier. La Seconde République fut proclamée le jour de la publication de cet article.
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