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20 octobre 1896 – Félix Tisserand, astronome français

ImageFélix Tisserand était un astronome français qui a mis à jour le travail standard de Laplace.Félix Tisserand (1845-1896) - Gloubik SciencesFélix Tisserand (1845-1896) a étudié à l’École Normale. Dans sa thèse de doctorat, rédigée en 1868, Tisserand prolonge les travaux de Delaunay sur le problème des trois corps sur l’orbite de la Lune. Ce travail a été une contribution exceptionnelle à l’astronomie mathématique venant peu après la publication du deuxième volume de l’ouvrage de Delaunay sur la théorie lunaire La Théorie du mouvement de la lune qui avait été publié en 1867. Tisserand est alors nommé assistant-astronome à l’Observatoire de Paris.  ImageCe fut une période malheureuse à l’Observatoire de Paris puisque son directeur Le Verrier était devenu très impopulaire suite à sa recherche d’efficacité et des tentatives étaient faites pour le faire retirer. En 1870, Delaunay est nommé directeur de l’Observatoire de Paris en remplacement de Le Verrier. Tisserand a montré des capacités remarquables dans son travail à l’Observatoire et il était clair qu’il atteindrait bientôt une position élevée dans le monde de l’astronomie. En 1873, Tisserand est nommé directeur de l’Observatoire de Toulouse pour succéder à Daguin, poste qu’il occupe pendant cinq ans. A l’Observatoire de Toulouse Tisserand nomme deux jeunes astronomes, Joseph Perrotin et Guillaume Bigourdan, pour l’aider dans son travail d’observation. Ni l’un ni l’autre n’avaient d’expérience en astronomie, mais Tisserand avait fait deux bons choix car il forma bientôt les jeunes hommes à devenir des astronomes aux qualités exceptionnelles.            Amazon.com: François Félix Tisserand: Forgotten Genius of Celestial Mechanics eBook : Hyde, Janet, Taylor, Neil: Kindle StoreTisserand n’a pas passé l’intégralité de ses cinq années de directeur à Toulouse. En 1874, il se rendit au Japon pour faire des observations sur le transit de Vénus qui s’est produit cette année-là. Un transit de Vénus, c’est quand la planète est passée devant le disque solaire vu de la Terre et que Tisserand a mis un an pour faire le voyage au Japon, faire ses observations, et revenir en France. Afin de maintenir le fonctionnement de l’Observatoire de Toulouse pendant cette longue absence, Jules Gruey, enseignant à la Faculté des Sciences de Toulouse, est nommé directeur par intérim. L’expérience lui profite puisqu’il devient directeur de l’Observatoire de Besançon.ImageAprès son retour en France et sa reprise de la direction de l’Observatoire de Toulouse, Tisserand fait installer un nouvel instrument. Cependant le télescope de 83 centimètres installé en 1875n’a pas été un grand succès car la base en bois n’était pas assez stable pour permettre la photographie. Avoir un télescope qui ne pouvait pas être utilisé pour la photographie était plutôt malheureux car la plupart des travaux astronomiques à cette époque nécessitaient cette installation. Tisserand décida d’entreprendre un programme de mesure de la séparation des étoiles binaires, mais il découvrit que le micromètre utilisé pour de telles mesures ne fonctionnait pas. Il a décidé qu’il ne pouvait utiliser le télescope défectueux que pour observer les planètes et avec ses assistants, il a fait des observations des lunes de Jupiter et de Saturne.                                 Amazon.fr - Spiru Haret: Haret (Crater), Paris Observatory, Dimitrie Pompeiu, Henri Poincaré, Siméon Denis Poisson, Félix Tisserand - Surhone, Lambert M., Timpledon, Miriam T., Marseken, Susan F. - LivresDe 1892 jusqu’à sa mort, il est directeur de l’Observatoire de Paris. Lorsqu’il arriva pour occuper le poste de directeur, des travaux étaient en cours à l’Observatoire sur la Catalogue photographique de la carte du ciel. Tisserand se chargea d’achever cet ouvrage majeur et d’en organiser la publication.  Tisserand est surtout connu pour son manuel en quatre volumes qui est une mise à jour de l’œuvre de Laplace. Il publie Traité de mécanique céleste, en quatre volumes parus entre les années 1889 et 1896. Bien qu’il ait 100 ans, ce manuel est encore parfois mentionné par les auteurs actuels de livres de mécanique céleste.  En 1874, il est élu à l’Académie des sciences en tant que membre correspondant et a été élevé au rang de membre à part entière en 1878.                                        Traité de mécanique céleste. Tome 1 / par François-Félix Tisserand,... | GallicaIl est impossible que nous ayons appris la mort d’un astronome aussi éminent que M. Tisserand, directeur de l’Observatoire de Paris, sans ressentir le plus profond regret, mais sa terrible soudaineté ajoute une note pathétique à l’événement mélancolique. Extrait du rapport du correspondant parisien du Times, il appert que dans la soirée du lundi 19 octobre, M. Tisserand était présent au dîner célébrant la signature du contrat de mariage du fils de feu l’amiral Mouchez. Le lendemain matin, apparemment sans le moindre avertissement, M. Tisserand expira, la cause du décès étant la congestion du cerveau. L’astronomie, non seulement en France, mais partout où la science est étudiée, a ainsi subi une perte énorme et irréparable, et surtout la sympathie sera étendue aux membres du personnel de l’Observatoire de Paris, qui, deux fois en quelques années, ont été privé de son chef.Image

20 octobre 1896 : mort de l’astronome Félix TisserandImageInfatigable travailleur et astronome de génie, faisant l’admiration des esprits scientifiques de son époque, parmi lesquels Louis Pasteur, il fut notamment directeur de l’Observatoire de Paris et laissa un Traité de mécanique céleste, œuvre majeure et plébiscitée témoignant de l’état de la science à la fin du XIXe siècleImageFélix Tisserand naquit le 13 janvier 1845 à Nuits-Saint-Georges, en Côte-d’Or. Son père était tonnelier, profession importante dans une contrée de grands vignobles. Félix était de petite taille. Ses camarades à l’école primaire l’avaient surnommé la petite fée, jouant sur la rencontre des syllabes ; mais bien d’autres enfants s’appelaient Félix, lui seul était la petite fée. Son père, d’habitudes simples et modestes, ne souhaitait rien à ses enfants au-delà d’une existence honnête, respectant la science comme nécessaire et utile, et ne voyant dans les belles-lettres qu’un divertissement pour les oisifs.   ImageDès l’âge de dix ans, les maîtres de Félix à Nuits-Saint-Georges n’avaient plus rien à lui apprendre, et formaient de lui les meilleures espérances. Sérieux et pensif, l’aimable enfant, déjà modeste et difficile à contenter, se trouvait ignorant, et demandait à étudier encore. La science était son partage. Cédant à son désir et aux conseils de ses maîtres, on l’envoya au collège de Beaune. Son père, suivant sans étonnement mais sans grande joie les succès qu’il avait prévus, envoya Félix terminé au lycée de Dijon ses études scientifiques incomplètes à Beaune. Tout en méritant les prix de thème et de version, Félix s’appliquait aux problèmes de géométrie et excellait aux exercices d’algèbre.TISSERAND Félix "TRAITE DE MECANIQUE CELESTE" – Librairie Jeanne BlondeAprès une année de mathématiques spéciales, à l’âge de dix-huit ans, il se présenta à l’École Polytechnique et à l’École Normale (1863), réussissant dans les deux épreuves. Entre ces deux carrières également conformes à son zèle pour la science, Tisserand n’hésita pas. Reconnaissant pour ses maîtres, rien ne lui paraissait plus désirable et plus beau que leur modeste carrière ; il opta pour l’École Normale. Les premières épreuves n’avaient pas fait paraître la supériorité de Tisserand : sur les dix-sept élèves admis à l’École Normale, il était classé le quinzième. Embrassant à la fois toutes les études, toutes les voies de la science tentaient sa curiosité. Désiré Nisard, chef de l’École, dès la fin de la première année, signalait Félix Tisserand dans son rapport annuel comme donnant tous les bons exemples. Vingt ans après, en publiant les souvenirs de sa vie, il se plaisait à rappeler ce jugement et s’en faisait honneur.ImageLe directeur des études scientifiques, Louis Pasteur, avait su dans cet écolier irréprochable deviner un élu de la science, et le signala à Le Verrier, répondant de lui sur toutes choses. Après quelques mois de stage dans un lycée, Tisserand, sans l’avoir demandé, fut nommé astronome adjoint à l’Observatoire de Paris. L’attrait était grand ; il hésita pourtant. Malgré d’éminentes qualités, Le Verrier, d’après le bruit commun, inspirait de grandes préventions, et l’opinion générale lui reprochait un caractère difficile, dont ses collaborateurs se plaignaient ; agressif avec les uns, tyrannique avec les autres, il les tenait en défiance et en hostilité. Vigilant d’ailleurs, et attentif aux détails, singulièrement habile à tout régenter, il avait fait de l’Observatoire une excellente école, réputée insupportable. On s’y élevait contre lui avec emportement, et au-delà de toute vraisemblance. Tisserand, avant tout, recherchait et poursuivait la science. Sans craindre la rigueur et l’âpreté de la règle, il l’accepta, et fit de son mieux. Ce fut un bonheur pour l’astronomie et pour lui-même.                      ImageSa thèse de doctorat, soutenue en juin 1868, était remarquable et fut remarquée. Le jeune géomètre y exposait d’après les principes de Jacobi la méthode suivie par Delaunay dans sa théorie de la Lune et il montrait que cette méthode était susceptible d’applications beaucoup plus étendues. Il l’applique, par exemple, au problème des trois corps, le Soleil, Jupiter et Saturne, et, plus tard, au cas des inégalités à très longues périodes en montrant qu’elles ne peuvent troubler la stabilité du système du monde. Cette même année 1868, Le Verrier le chargeait avec Stéphan et Rayet d’aller observer à Malacca la célèbre éclipse du 18 août. De retour à Paris, Tisserand était successivement attaché à l’Observatoire de Paris, au service du méridien, au service géodésique et à celui des équatoriaux. En 1875, la direction de l’Observatoire de Toulouse était confiée au jeune astronome. Il réorganisa cet établissement, le meubla d’instruments importants, y fit d’intéressantes observations et forma des élèves dont plusieurs ont marqué dans la science. Ces mérites lui valurent en 1874 le titre de correspondant de l’Académie. Cette même année, le passage de la planète Vénus sur le Soleil préoccupait le monde savant tout entier. Tisserand compta parmi ceux qui furent chargés d’observer les instants des contacts et de déterminer les coordonnées de la station.Félix Tisserand et l'effet Matthieu posthume | Pour la ScienceEntré quatre ans plus tard à l’Académie, il avança rapidement et brillamment dans sa carrière. D’abord suppléant de Liouville à la Faculté des Sciences, il passa plus tard à celle de Puiseux, qui convenait mieux à la direction de son savoir, et il y réussit d’une manière tout à fait remarquable. Aussi, Félix Tisserand lui succéda-t-il lorsque l’éminent astronome mourut le 9 septembre 1883. Cependant, au milieu de tant d’occupations et de devoirs, Tisserand trouvait encore le temps de continuer ses importants travaux d’astronomie mathématique et les Comptes rendus de l’Académie des sciences témoignent d’une activité vraiment surprenante. Ces travaux portent sur presque tous les sujets de la mécanique céleste. L’auteur les aborde un à un, les expose avec une clarté magistrale, en perfectionne toujours quelques points et souvent y obtient des résultats qui sont de véritables découvertes.

Avec une ténacité et une patience inlassables, Tisserand repensa l’œuvre de ses prédécesseurs des deux siècles passés. En la survolant, il en découvre les intentions profondes, souvent cachées sous un algorithme exubérant. Il en reprend tous les calculs, en les rattachant à des méthodes analytiques éprouvées, chaque fois qu’il peut le faire sans dénaturer la pensée des auteurs. ImageCet immense labeur suppose un véritable génie créateur, mais aussi une grande sagacité et une faculté de travail exceptionnelle. Les résultats de ses belles recherches furent rassemblés et ordonnés dans les quatre volumes de son Traité de mécanique céleste, publiés de 1888 à 1896, et qui comptent ensemble près de 2000 pages, remplies d’équations et de formules. Cet ouvrage, qui restera comme l’œuvre maîtresse de sa vie et qui marque l’état de la science à la fin du XIXe siècle, constituait alors, avec celui de l’illustre Laplace, le seul où étaient traités à fond tous les problèmes, sans exception, relatifs au système solaire. A propos de chaque problème, Tisserand exposait les différentes méthodes permettant de l’aborder, et en faisait comprendre, en termes simples, souvent imagés, les avantages et les inconvénients, donnant les motifs de son choix.

Le Traité de Tisserand n’était pas seulement un tableau soigneusement recomposé de tout ce qui avait été fait avant lui et de tout ce qu’il avait lui-même fait. A propos de chaque question, il indiquait clairement ce qui restait à faire. Louis Pasteur, qui n’avait pas oublié l’ancien élève de la rue d’Ulm, écrivait au ministre de l’Instruction publique, lors de la publication de la Mécanique céleste : « Il est de notoriété, parmi les astronomes et les mathématiciens les plus compétents, que seul, en France et en Europe, M. Tisserand était capable d’entreprendre et de mener à bien cet immense travail qui fait le plus grand honneur à la France ».  En 1892, Félix Tisserand était appelé à la direction de l’Observatoire de Paris. Astrologia racional, astrologiaracional, la nueva ciencia, tu ser, Angel BañaDans cette direction, il sut par son ferme désir d’être juste, par la modération de son caractère et la simplicité de ses manières, gagner chaque jour en respect et en sympathie. Son âge si peu avancé — il n’avait pas 50 ans — promettait à l’Observatoire une importante période de prospérité. On pouvait ainsi espérer que sa brillante carrière se poursuivrait longtemps encore, lorsqu’il mourut soudain à l’âge de 51 ans. Poincaré, succédant à Tisserand dans sa chaire de la Sorbonne, devait y développer et y commenter, avec un intérêt évident, certaines idées de son prédécesseur, notamment dans ses leçons sur la loi de Newton, manifestement conçues à la suite d’une lecture du Traité de Tisserand.

François-Félix Tisserand était un astronome français dont le manuel en 4 volumes Traité de mécanique céleste (1889-96; « Traité de mécanique céleste ») a mis à jour le travail de Pierre-Simon Laplace. A 28 ans, il est nommé directeur de l’Observatoire de Toulouse (1873-78). Il se rendit au Japon pour observer le transit de Vénus en 1874. Le télescope de 83 cm qu’il installa à l’Observatoire de Toulouse en 1875 avait une base en bois insuffisamment stable pour les travaux photographiques, mais il put l’utiliser pour l’observation des satellites de Jupiter et de Saturne. De 1892 jusqu’à sa mort, il est directeur de l’Observatoire de Paris, où il achève l’ouvrage majeur, Catalogue photographique de la carte du ciel, et organise sa publication.Birth chart of J. Henri Poincare - Astrology horoscope

https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article14273

https://mathshistory.st-andrews.ac.uk/Biographies/Tisserand/

https://todayinsci.com/10/10_20.htm#death

https://www.nature.com/articles/054628a0

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