«Rien se perd, rien ne se crée, tout se transforme» LavoisierAntoine-Laurent Lavoisier, père de la chimie moderne (identifie l’oxygène et l’hydrogène), guillotiné à 50 ansLe 8 mai 1794, la Terreur révolutionnaire finissante ne languissait pas encore, et Antoine Lavoisier (1743 – 1794), chimiste de génie, après avoir décomposé l’air, finissait décomposé par le fer à 50 ans.Au-delà des découvertes de l’oxydation, des composants de l’air et de l’eau, de l’état de la matière, ses contributions à la révolution chimique sont à la fois techniques, expérimentales et épistémologiques. Elles résultent d’un effort conscient d’adapter toutes les expériences dans le cadre d’une théorie simple dans laquelle, pour la première fois, la notion moderne d’élément est présentée de façon systématique. Lavoisier a établi l’utilisation cohérente de l’équilibre chimique, utilisé ses recherches sur l’oxygène, dont il a inventé le nom, l’azote et l’hydrogène pour renverser la théorie phlogistique, développé une nouvelle nomenclature chimique qui soutient, ce qui se révélera inexact, que l’oxygène est un constituant essentiel de tous les acides. Précurseur de la stœchiométrie, il a surtout traduit des réactions dans les équations chimiques qui respectent la loi de conservation de la matière, donnant à celle-ci une solide assise expérimentale. Financier de son métier, soucieux d’établir des statistiques précises utiles à ce qu’il nomme à la suite de Condorcet l’arithmétique politique, il a été sollicité par l’administration royale puis révolutionnaire sur de très nombreux sujets depuis l’instruction publique jusqu’à l’hygiène en passant par le système monétaire. Il a aussi produit dans la lancée de Joseph Black la première théorie expérimentale de la chaleur, à travers l’étude non seulement de la combustion mais aussi de la respiration et de la fermentation des sols. Ses œuvres majeures restent le Traité élémentaire de chimie (1789) et la Méthode de nomenclature chimique (1787).Après la Révolution française de 1789, quand d’autres inventent alors la politique, Lavoisier, dépassé par l’accélération de l’histoire, se cantonne désormais aux questions intéressant la communauté scientifique. Il défend avec acharnement les travaux de l’Académie des sciences jusqu’à sa suppression, le 8 août 1793. Il promeut des structures nouvelles mieux adaptées à l’évolution de la société comme le Bureau de consultation des arts et métiers ou le lycée des Arts, destinés à intégrer les artisans, et la Société philomathique. II participe à la commission chargée d’établir un système universel des poids et mesures, réclamé depuis longtemps par les savants, ainsi qu’à l’élaboration d’un projet culturel vraiment révolutionnaire, exposé dans les Réflexions sur l’instruction publique (août 1793), qui prévoient l’instauration d’une éducation nationale. Cependant, malgré son savoir et ses réseaux de relations, on ne fait plus appel à Lavoisier que de façon marginale, comme lors de la mobilisation des savants organisée par Guyton et Prieur de la Côte-d’Or en 1793. Fin septembre, alors que sa situation personnelle est déjà fragilisée, il fait partie de la commission chargée d’adapter son procédé de décomposition de l’eau à la production d’hydrogène pour l’aérostation militaire. Pour la dernière fois, il travaille aux côtés de ses anciens collaborateurs de la révolution chimique (Fourcroy, Monge, Berthollet et Guyton) qui, eux, ont franchi volontairement le pas de la République. Car Lavoisier ne s’intéresse pas qu’aux lois physiques : les lois politiques aussi éveillent son intérêt, et, brillant ici comme là, il développe le système métrique dans l’administration du royaume, et obtient à 26 ans un poste dans la Ferme générale. Il devient donc l’un des 28 Fermiers Généraux, (c’est-à-dire percepteur d’impôt en chef, fonction bien sûr hautement impopulaire), décapités le même jour, dans une belle unanimité. Ce jour-là, le père de la chimie moderne demande un sursis, le temps d’achever une expérience. Réponse du président du tribunal révolutionnaire : « La République n’a pas besoin de savants ni de chimistes ; le cours de la justice ne peut être suspendu. » Il est guillotiné place de la Révolution le 8 mai 1794, à l’âge de cinquante ans, en même temps que 27 anciens fermiers généraux.Son corps, dépouillé, est empilé dans la fosse commune des Errancis. On voit ce que donnent les républiques sans instruction et sans savant : de belles démocraties à la pointe du progrès où la population prospère dans le bonheur. Il est vrai que sanguinaire et visionnaire vont rarement de pair.
Vrai aussi que dans l’Ancien Régime, il était rare que le loisir, l’instruction et les moyens nécessaires à des travaux scientifiques puissent se trouver sous le sabot d’un cheval de labour ou d’un petit paysan : il fallait être riche pour être savant. Mais tout privilégié ne l’était pas, et au moins celui-ci eut-il le mérite de faire bon usage de sa fortune. Car non content de découvrir la composition de l’air en baptisant l’oxygène et l’azote, mais aussi l’hydrogène, d’expliquer l’oxydation du métal, il démontre la loi de la conservation de la matière, prouvant qu’elle ne disparaît pas par enchantement après combustion mais change seulement de forme. Mais celui qui prouva que «rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme» ne pouvait être apprécié d’un régime dont la devise était alors plutôt : « rien ne se garde, rien ne se réforme, tout se révolutionne (et se sectionne). » Où poser ses alambics et ses cornues si du passé il est fait table rase ?
Antoine-Laurent Lavoisier (1743-1794) Chimiste français, le «père de la chimie moderne», était un brillant expérimentateur également actif dans les affaires publiques. Aristocrate, il a investi dans une société privée engagée par le gouvernement pour percevoir les impôts. Avec sa richesse, il a construit un grand laboratoire. En 1778, il découvre que l’air est constitué d’un mélange de deux gaz qu’il appelle oxygène et azote. En étudiant le rôle de l’oxygène dans la combustion, il remplace la théorie du phlogistique. Lavoisier a également découvert la loi de la conservation de la masse et a conçu la méthode moderne de dénomination des composés, qui a remplacé l’ancienne méthode non systématique. Pendant la Révolution française, pour son implication dans la perception des impôts, il a été guillotiné.
Antoine Laurent de Lavoisier, chimiste françaisAntoine Laurent de Lavoisier, né le 26 août 1743 à Paris et guillotiné le 8 mai 1794 à Paris, est un chimiste, philosophe et économiste français. Il est généralement considéré comme le créateur de la chimie moderne
Il énonce la première version de la loi de conservation de la matière
Il identifie et nomme l’oxygène (1778)
Il participe à la réforme de la nomenclature chimique
Il établit la base de la loi de conservation de la matière
Il découvre le phénomène de la combustion
Il démontre le rôle de l’oxygène dans la respiration (animale et végétale)
Il démontre le rôle de l’oxygène dans la formation de la rouilleIl a écrit : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. »
https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article7750
http://www.histoire-en-questions.fr/revolution-1789/1789-destins-personnages-lavoisier.html