Les débuts de carrière et l’expédition d’Egypte de BonaparteClaude-Louis Berthollet (9 décembre 1748 – 6 novembre 1822) était un chimiste français. Il est connu pour ses contributions scientifiques à la théorie des équilibres chimiques via le mécanisme des réactions chimiques inverses et pour sa contribution à la nomenclature chimique moderne. Sur une base pratique, Berthollet a été le premier à démontrer l’action de blanchiment du chlore gazeux et a été le premier à développer une solution d’hypochlorite de sodium comme agent de blanchiment moderne. Son livre Essai de statique chimique (1803) fut le premier ouvrage systématique sur la physique chimique.Claude-Louis Berthollet (1748-1822), chimiste
Fils d’un notaire de Talloire, près d’Annecy, ce savoyard fit ses études de médecine à Turin et, bien que sujet sarde, vint s’installer à Paris. Introduit par Tronchin lui-même auprès de Mme de Montesson, épouse morganatique du duc d’Orléans, il devient son médecin et dispose du laboratoire que le Régent avait créé au Palais Royal.
Le jeune chimiste se livre alors à une vive polémique avec Lavoisier dont il conteste les expériences sur le rôle de l’oxygène dans la combustion. Il ne consacre pas moins de 17 mémoires à cette question, et son élection à l’Académie des Sciences en 1780 contre Fourcroy symbolise le désaveu officiel des théories révolutionnaires du grand savant. Toutefois Berthollet, reconnaissant son erreur avec une parfaite probité, se rétractera solennellement, et devenu l’ami de Lavoisier, rédigera avec lui et avec Guyton de Morveau la célèbre Méthode de nomenclature chimique, considérée comme l’acte de naissance de la chimie scientifique (1787).Entre temps il avait été nommé à la direction des teintures et à ce poste il fit une découverte de grande portée pour l’industrie textile. Sa Description du blanchiment des toiles et fils par l’acide muriatique oxygéné, publié dans les Annales de chimie en 1789, allait donner une énorme extension à la culture du lin, en substituant à l’antique technique du blanchiment sur le pré, celle, rapide et économique, des décolorants chlorés. Son procédé acquiert droite de cité dans l’Europe entière sous le vocable de blanchiment berthollien, utilisé par des ouvriers que l’on appelle bertholleurs ou bertholliers.
En savant désintéressé il ne tirera jamais profit de son invention. La Convention l’appelle au comité chargé de la production intensive de salpêtre et de découvrir de nouveaux explosifs. Il est nommé professeur de chimie animale à l’Ecole polytechnique lors de sa création en 1797 et membre de l’Institut réorganisé en 1795. L’année suivante il fait partie avec Monge de la mission envoyée en Italie pour sélectionner les chefs-d’oeuvre confisqués au profit du Louvre. Là il se lie avec Bonaparte qui lui témoigne d’emblée ainsi qu’à Monge, une particulière estime.Cette faveur vaut aux deux amis d’être chargés avec Fourier de recruter en 1798 les 160 membres de la Commission des sciences et des arts que le jeune général va emmener en Egypte, commission dont les éléments les plus représentatifs formeront bientôt l’Institut d’Egypte. Berthollet y présentera de nombreuses communications ramenées de ses explorations dans le désert. Il se battra vaillamment lors de la révolte du Caire, suivra Bonaparte en Syrie et sera choisi avec Monge et quelques rares privilégiés pour rentrer avec lui en France.
Sous l’Empire
En 1804 il publie son ouvrage fondamental Recherche sur les lois des affinités chimiques, où il analyse d’innombrables corps dont la composition était encore inconnue. L’Empereur le comble d’honneurs : sénateur, Grand Officier de la Légion d’honneur, comte. Berthollet n’en tire pas vanité. Retiré dans sa maison d’Arcueil où il fonde une société qui réunit deux fois par mois les savants comme Laplace, Gay Lussac, Chaptal, pour réaliser en commun des expériences nouvelles, il mène une existence de chercheur, fuyant le monde et la politique.
Napoléon qui l’admire lui écrit en mai 1807de Finkenstein : « J’apprends que vous cherchez à emprunter 100 à 150 000 francs. Je donne ordre à mon trésorier de mettre cette somme à votre disposition, bien aise de trouver cette occasion de vous donner une preuve de mon estime et de vous être utile. » En réalité, Berthollet voulait aider son fils à se lancer dans l’industrie où il se ruinera avant de se suicider en 1811. L’infortuné père ne s’en consolera jamais.
Il existe malheureusement une tache qui ternit sa carrière exemplaire : le sénateur Berthollet votera en 1814, comme tant d’autres, la déchéance de son bienfaiteur et acceptera de Louis XVIII d’être membre de la Chambre des Pairs aux deux Restaurations.
Claude-Louis Berthollet (1748-1822), chimiste Français
Claude-Louis Berthollet a exercé une influence dans quatre domaines : la chimie théorique, la chimie expérimentale, la chimie pratique et l’écriture chimique. Il fut également professeur de chimie et, avec son contemporain Pierre-Simon de Laplace, mécène des jeunes scientifiques français. Né en 1748 dans la ville de Talloire, près d’Annecy, France, Berthollet a étudié la médecine à l’Université de Turin. Arrivé à Paris en 1772, il trouva bientôt un mécène médical en la personne d’un des grands aristocrates parisiens, Louis-Philippe, duc d’Orléans. Pour consolider son statut professionnel, Berthollet obtient un diplôme de médecine à l’Université de Paris et continue à pratiquer la médecine jusqu’au milieu des années 1780. Au cours des années 1770, il avait acquis un vif intérêt pour la chimie. En 1780, il avait présenté dix-huit mémoires à l’Académie des sciences. Il est admis à l’Académie en tant que adjoint en 1780, promu associé en 1785, et promu à son poste le plus élevé, pensionnaire, en 1792. Au début des années 1780, Berthollet avait fait son entrée dans le cercle des chimistes qui entouraient Antoine-Laurent Lavoisier, qui avait développé sa nouvelle théorie de la chimie antiphlogistique à base d’oxygène. Bien que Berthollet ait d’abord critiqué les caractéristiques de la nouvelle chimie (et n’ait jamais accepté la théorie de l’acidification à base d’oxygène de Lavoisier), il a été le premier chimiste du cercle de Lavoisier à devenir officiellement et publiquement un partisan. En 1787, il s’associe aux autres proches collaborateurs de Lavoisier (dont Antoine Fourcroy et Louis-Bernard Guyton de Morveau) pour forger une nomenclature chimique qui sera coordonnée avec la nouvelle chimie.
En 1784, Berthollet est nommé inspecteur de la teinturerie et directeur de fabrication à la tapisserie des Gobelins. Tout en étudiant les propriétés du chlore gazeux nouvellement découvert («acide marin déphlogistiqué»), Berthollet a reconnu ses propriétés de blanchiment supérieures et il a développé un agent de blanchiment à base de chlore. En 1791, Berthollet publie Éléments de l’art de la teinture, une étude systématique et une discussion scientifique sur la nature de la teinture. Berthollet a également contribué à une autre étude scientifique d’une industrie majeure des années 1780 : la sidérurgie. Dans cette étude, une tentative a été faite pour fournir une explication scientifique des différents types de fer (fonte, forgé) et d’acier sur la base des degrés de réduction (élimination de l’oxygène) du minerai et de la combinaison ultérieure avec le carbone. Un troisième domaine de la chimie pratique dans lequel Berthollet était actif était celui des munitions. Son travail le plus important dans ce domaine a été le développement d’un explosif à base de chlorate de potassium (qui s’est avéré trop puissant pour être utilisé comme munition).
Pendant la Révolution française et l’ère napoléonienne, Berthollet en vint à jouer un rôle civique et politique actif en France. Pendant la Révolution, il fait partie des savants chargés par le Comité de salut public de l’amplification d’urgence de la production de munitions. Il a enseigné à l’École normale et a été l’un des fondateurs de l’École polytechnique. Il se lie d’amitié avec Napoléon Bonaparte, qu’il accompagne en Égypte en 1798, et participe en Égypte à la création d’un institut scientifique sur le modèle de l’Académie parisienne. Sous l’égide de Napoléon, Berthollet est fait comte, sénateur de Montpellier et grand officier de la Légion d’Honneur.
Bien que Berthollet n’ait jamais publié de manuel de chimie, il a publié l’Essai de statique chimique(1803), un travail ambitieux qui a tenté de fournir une base théorique systématique pour la chimie. Comme ses prédécesseurs, Berthollet a conçu les forces au niveau microscopique par lesquelles les substances chimiques «s’attiraient» les unes les autres comme étant identiques ou analogues à la gravité. Mais Berthollet a contesté l’opinion de ses prédécesseurs selon laquelle les forces des forces d’affinité chimique étaient déterminées uniquement par la nature des réactifs et étaient invariantes dans toutes les conditions physiques et chimiques. Il a soutenu que des facteurs tels que les masses des réactifs, leurs états physiques avant et après la réaction et les circonstances physiques générales pouvaient affecter les directions des réactions et même les proportions de combinaison de leurs produits.
En ce qui concerne la combinaison des proportions, Berthollet a affirmé que les réactifs chimiques dans des plages continues de proportions pondérales pouvaient se combiner, en fonction des masses des réactifs et des circonstances physiques des réactions. À cette époque, Joseph-Louis Proust avait déjà énoncé son affirmation générale selon laquelle la véritable combinaison chimique était toujours marquée par des proportions de poids fixes des réactifs. Berthollet et Proust ont débattu la question dans la presse pendant plusieurs années sans aucune résolution de l’argument. Ce qui a « réglé » la question, c’est l’ascendant de la théorie atomique chimique de John Dalton (1808), qui, dans ses lois de proportions définies et multiples, a soutenu la position de Proust.
Claude Louis Berthollet (1748-1822)
Chimiste français qui a été le premier à noter que l’intégralité des réactions chimiques dépend en partie des masses des substances en réaction (1803) ; il a ainsi failli formuler la loi de l’action de masse. Bien qu’il ait conclu à tort que les éléments s’unissent dans toutes les proportions, sa controverse qui en a résulté avec le chimiste Joseph-Louis Proust a conduit à l’établissement de la loi des proportions définies. Il poursuivit les recherches de Carl Scheele sur le chlore, montrant en 1785 comment il pouvait être utilisé pour le blanchiment. Il a poursuivi l’enquête de Joseph Priestley sur l’ammoniac et a été le premier à montrer qu’il s’agissait d’un composé d’hydrogène et d’azote. Il a découvert le chlorate de potassium.
https://www.oxfordreference.com/view/10.1093/oi/authority.20110803095501682
https://www.sciencephoto.fr/image/13501404-Claude-Louis-Berthollet-French-chemist
http://www.chemistryexplained.com/Ar-Bo/Berthollet-Claude-Louis.html