Mystère rwandais non résolu : Génocide et conséquences
Génocide rwandais – Le 6 avril 1994, un avion transportant Habyarimana et Burundi Pres. Cyprien Ntaryamira a été abattu au-dessus de Kigali ; l’accident qui a suivi a tué tout le monde à bord. Bien que l’identité de la personne ou du groupe qui a tiré sur l’avion n’ait jamais été déterminée de manière concluante, on pensait à l’origine que les extrémistes hutus en étaient responsables ; plus tard, il y a eu des allégations selon lesquelles les dirigeants du FPR étaient responsables.
Le lendemain Premier ministre Agathe Uwilingiyimana, une Hutu modérée, a été assassinée. Son assassinat faisait partie d’une campagne visant à éliminer les politiciens hutus ou tutsis modérés, dans le but de créer un vide politique et de permettre ainsi la formation du gouvernement intérimaire d’extrémistes hutus qui a été inauguré le 9 avril. 
Au cours des mois suivants, la vague l’anarchie et les tueries de masse se sont poursuivies, dans lesquelles l’armée et les milices hutues connues sous le nom d’Interahamwe (« Ceux qui attaquent ensemble ») et Impuzamugambi (« Ceux qui ont le même but ») ont joué un rôle central. Le FPR dirigé par les Tutsis a répondu en reprenant leur combat et a réussi à sécuriser la majeure partie du pays d’ici début juillet. Plus tard ce mois-là, un gouvernement de transition a été établi, avec Pasteur Bizimungu, un Hutu, comme président et Paul Kagame , un Tutsi, comme vice-président.
Pendant le génocide, plus de 800 000 civils, principalement des Tutsi, ont été tués. Jusqu’à 2 000 000 de Rwandais, tant hutus que tutsis, ont fui, la plupart vers l’est du Zaïre (appelé après 1997 la République démocratique du Congo) ; la grande majorité est retournée au Rwanda à la fin de 1996 et au début de 1997.
Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), créé par le Conseil de sécurité des Nations unies pour juger les dizaines de milliers de personnes (principalement des Hutu) qui avaient commis des actes de génocide en 1994, a commencé à juger ses premières affaires en 1995. Le nombre considérable de personnes devant être jugés ont abouti à l’impossibilité de procéder en temps voulu et, en 2000, des dizaines de milliers de prisonniers attendaient toujours leur procès. En 2001, le gouvernement a proposé de juger la majorité des affaires par le biais du système juridique traditionnel gacaca ; les gacaca 
Conflit régional
Pendant ce temps, à la fin de 1996, les forces militaires rwandaises sont entrées au Zaïre voisin pour expulser les extrémistes hutus, qui s’y étaient réfugiés après le génocide et utilisaient ce pays comme base pour lancer des attaques contre le Rwanda. Frustrées par le manque de soutien du président zaïrois Mobutu Sese Seko concernant ces efforts, les troupes rwandaises sont également intervenues dans la rébellion qui se déroulait dans ce pays : avec les troupes ougandaises, elles ont apporté un soutien crucial aux rebelles Laurent Kabila, à qui Mobutu a finalement cédé le pouvoir en 1997. Un peu plus d’un an après que Kabila est devenu président de ce qui était alors connu sous le nom de République démocratique du Congo, le Rwanda a de nouveau évoqué sa frustration à l’égard du gouvernement de ce pays sur la question des extrémistes hutus et apporté son soutien aux factions rebelles tentant de renverser Kabila. 
En raison du nombre de pays africains qui sont intervenus dans la guerre civile du Congo pour soutenir Kabila ou les rebelles, le conflit a été qualifié de « première guerre mondiale » en Afrique. Le Rwanda a fait face à de nombreuses critiques internationales sur son implication dans la guerre, y compris une suspension de l’aide étrangère. Après de nombreuses tentatives de résolution, un accord de paix a été conclu en 2002 qui prévoyait le retrait des troupes rwandaises du Congo en échange du désarmement et du rapatriement des rebelles extrémistes hutus au Congo.
Peu d’étrangers auraient pu prévoir que le Rwanda, un petit pays montagneux situé dans la vallée du Rift au sud de l’Afrique centrale, fournirait la toile de fond d’une horreur africaine sans précédent. Pour l’observateur étranger occasionnel, le cadre rustique du Rwanda le long du lac Kivu, ses collines luxuriantes, son économie agraire et sa culture pastorale ont créé un semblant de simplicité et de placidité. Le Rwanda semblait trop éloigné, trop simple et trop docile d’une nation, pour produire des effusions de sang à l’échelle nationale et un nombre record de réfugiés. Lorsque la mission de maintien de la paix de l’ONU a été planifiée en 1993, l’hypothèse était qu’il s’agirait d’une mission facile et relativement sans problème. Roméo Dallaire, le Commandant de la Force désigné, a parlé de la préparation de la mission : » Il n’y avait absolument aucune perception que quoi que ce soit, sauf les vibrations très positives qui sortaient du Rwanda des deux côtés les pays périphériques, les observateurs aux pourparlers d’Arusha, qu’il s’agirait d’une opération classique de maintien de la paix. [L’ambiance était à] un énorme optimisme ; flottable. » Cette perception du Rwanda et de la mission de l’ONU était cependant erronée. Un examen attentif du passé du Rwanda révèle de profondes tensions sociales, une économie agraire au point mort, une histoire de bouleversements politiques et un schéma effrayant de massacres organisés dans l’un des pays les plus densément peuplés du monde.
Attentat déclencheur du génocide au Rwanda : dossier définitivement clos en France
La Cour de cassation a rejeté les pourvois déposés par les familles de victimes de l’attentat contre l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana, après la confirmation de l’abandon par la cour d’appel de Paris en 2020 des poursuites contre plusieurs membres de l’entourage du président rwandais actuel Paul Kagame.
Génocide rwandais 
La Cour de cassation a définitivement validé mardi 15 février 2022 le non-lieu prononcé en 2018 par des juges d’instruction parisiens dans l’enquête sur l’attentat déclencheur du génocide de 1994 au Rwanda, mettant un point final à ce dossier qui a empoisonné les relations franco-rwandaises pendant plus de vingt ans. La plus haute juridiction de l’ordre judiciaire français a rejeté les pourvois déposés par les familles de victimes de l’attentat contre l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana, après la confirmation de l’abandon par la cour d’appel de Paris en 2020 des poursuites contre plusieurs membres de l’entourage du président rwandais actuel Paul Kagame.
Qui est l’auteur du tir ?
Le 6 avril 1994, l’avion transportant le président rwandais de l’époque Juvénal Habyarimana, un Hutu, et le président burundais Cyprien Ntaryamira avait été abattu en phase d’atterrissage vers Kigali par au moins un missile. Cet attentat est considéré comme le point de départ du génocide qui fit plus de 800.000 morts selon l’ONU, principalement dans la minorité tutsi. Qui fut l’auteur du tir fatal sur le Falcon 50 présidentiel ? Les enquêteurs français, saisis en 1998 après la plainte des familles de l’équipage, de nationalité française, ont longtemps privilégié la responsabilité des rebelles tutsis menés par Paul Kagame. Puis ils se sont orientés un temps – sans davantage aboutir – vers l’implication d’extrémistes hutu, soucieux de se débarrasser d’un président trop modéré à leurs yeux.
Le 21 décembre 2018, les juges d’instruction avaient finalement décidé d’abandonner les poursuites contre neuf membres ou anciens membres de l’entourage de Paul Kagame, qui avaient suscité de fortes tensions dans les relations entre Paris et Kigali. « En l’absence d’éléments matériels indiscutables », l’accusation reposait sur des témoignages « largement contradictoires ou non vérifiables », avaient-ils estimé. Les magistrats avaient souligné par ailleurs le « climat délétère » de l’enquête, émaillée d’assassinats, de disparitions de témoins et de manipulations, et ordonné un non-lieu.
Cette décision a été confirmée en juillet 2020 par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris. Dans sa décision de mardi, consultée par l’AFP, la Cour de cassation a validé l’arrêt de la chambre de l’instruction, estimant qu’elle avait « exposé, par des motifs exempts d’insuffisance comme de contradiction, que l’information était complète et qu’il n’existait pas de charges suffisantes contre quiconque d’avoir commis les crimes reprochés, ni toute autre infraction ».
https://www.britannica.com/place/Rwanda/Genocide-and-aftermath
https://journals.lib.unb.ca/index.php/jcs/article/view/4333/4968