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5 Juillet 2003 – Le SRAS est déclaré «contrôlé» par l’OMS après avoir touché 26 pays et fait 774 morts

La saga de COVID-19 | ECHOSCIENCES - SudÉpidémie de SRAS en 2002Crises sanitaires et outils numériques : répondre avec efficacité pour retrouver nos libertésLe syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) est une maladie respiratoire qui a touché de nombreuses personnes dans le monde en 2003. Il a été causé par un coronavirus, appelé coronavirus associé au SRAS (SRAS-CoV). Le SRAS a été signalé pour la première fois en Asie en février 2003. La maladie s’est propagée dans 29 pays, où 8 096 personnes ont contracté le SRAS et 774 d’entre elles sont décédées. L’épidémie mondiale de SRAS a été contenue en juillet 2003. Depuis 2004, aucun cas connu de SRAS n’a été signalé dans le monde.COVID | Free Full-Text | An Overview of SARS-CoV-2 and Technologies for Detection and Ongoing Treatments: A Human Safety Initiative | HTMLL’agent infectieux responsable de la transmission du SRAS est un coronavirus. Ces virus ont fait l’objet d’une abondante littérature, surtout du fait des maladies qu’ils induisent dans certaines espèces animales d’élevage et des problèmes socio-économiques qui en découlent. Chez l’homme, les deux souches de coronavirus prototypes, nommées 229 E et OC43, sont responsables d’environ 30% des rhinites virales. Bien que ces maladies soient bénignes, certains auteurs notaient, dès 1998, que «la capacité d’évolution et d’adaptation des coronavirus est importante et peut engendrer l’apparition de variantes dont le pouvoir pathogène serait modifié en faveur du virus». On se félicite aujourd’hui des données accumulées – matériel qui ne peut qu’accélérer la mise au point d’une lutte efficace contre cette nouvelle pandémie. Le séquençage complet de plusieurs isolats du SARS-CoV (severe acute respiratory syndrome coronavirus) issus de malades atteints du SRAS met en évidence les similitudes et les différences entre ce nouveau virus et les souches de coronavirus préalablement caractérisées.Il y a 10 ans, un virus proche du SARS-CoV-2 circulait déjà au CambodgeFaits marquants

Le SRAS a été causé par un nouveau coronavirus qui n’avait jamais été trouvé chez l’homme auparavant.

En 2003, un total de 8 096 personnes dans 29 pays ont contracté le SRAS et 774 d’entre elles sont décédées.SARS-Cov-2 transmission in dental clinic and hospital [courtesy Dentulu]. | Download Scientific DiagramSeules huit personnes aux États-Unis ont contracté le SRAS. Aucun d’eux n’est mort.

Les professionnels de la santé du monde entier ont travaillé ensemble pour contenir avec succès l’épidémie en 2003.

En six mois, l’épidémie mondiale de SRAS a coûté au monde environ 40 milliards de dollars.

Conseils de préventionCOVID | Free Full-Text | An Overview of SARS-CoV-2 and Technologies for Detection and Ongoing Treatments: A Human Safety Initiative | HTMLLavez-vous souvent les mains à l’eau et au savon pendant 20 secondes et aidez les jeunes enfants à faire de même.

Couvrez-vous le nez et la bouche avec un mouchoir lorsque vous toussez ou éternuez, puis jetez le mouchoir à la poubelle.

Évitez de vous toucher les yeux, le nez et la bouche avec des mains non lavées.Coronavirus Disease 2019–COVID-19 | Clinical Microbiology ReviewsÉvitez les contacts étroits, comme les baisers ou le partage de tasses ou d’ustensiles de cuisine, avec des personnes malades.

Nettoyez et désinfectez les surfaces fréquemment touchées, telles que les jouets et les poignées de porte.

Épidémie de SRAS – Contexte historique

En novembre 2002, une maladie mystérieuse et inconnue causant de graves problèmes respiratoires a été découverte dans la province méridionale de Guangdong, près de Hong Kong. Un agriculteur de ce district était probablement le patient zéro de cette épidémie, et la maladie (appelée plus tard SRAS, signifiant syndrome respiratoire aigu sévère) a probablement fait le saut chez l’homme à partir de civettes palmistes masquées infectées vendues sur les marchés aux animaux.JCM | Free Full-Text | SARS-CoV-2: Repurposed Drugs and Novel Therapeutic Approaches—Insights into Chemical Structure—Biological Activity and Toxicological Screening | HTMLAu début de l’épidémie, le gouvernement chinois a été critiqué pour le secret entourant la maladie. Il n’a signalé l’épidémie à l’Organisation mondiale de la santé qu’en février 2003, n’a pas signalé d’informations aux citoyens chinois en dehors de la province d’origine et n’a autorisé l’équipe de l’OMS à Pékin à entrer dans le Guangdong qu’à la fin de l’épidémie.

La propagation mondiale du SRAS a commencé avec le super-diffuseur, Zhou Zhoufen, un poissonnier qui a infecté 30 membres du personnel médical dans un hôpital. De là, le virus s’est propagé dans le monde entier. L’une des pires épidémies s’est produite au Canada, où 251 personnes ont été infectées.

Le virus du SRAS a été particulièrement meurtrier, avec un taux de létalité d’environ 9 % (contre 0,1 % pour une grippe saisonnière mortelle), mais ne s’est pas propagé aussi facilement que d’autres coronavirus, comme le virus pandémique 2019-2020. En fin de compte, la maladie a été contenue au milieu de 2004 et aucun cas n’a été signalé depuis lors.

Événements connexes

2002-11-16 Le premier cas de SRAS est enregistré dans la ville de Foshan, province du Guangdong, en Chine, bien qu’il ne soit identifié que bien plus tard. On pense que le premier patient est un fermier de la ville.

2003-04-23 Pékin ferme toutes les écoles pendant deux semaines à cause du virus du SRAS

2003-07-05 Le SRAS est déclaré « contrôlé » par l’OMS après avoir touché 26 pays et causé 774 décès

Conclusions

Moins d’un an s’est écoulé depuis l’apparition de cette nouvelle maladie dans la province du Guangdong au sud de la Chine. Durant cette courte période, au moins 8000 personnes ont été atteintes par la maladie dans 32pays différents et plus de 700 en sont mortes. Dans le même temps, l’agent infectieux principal a été identifié et son génome séquencé. L’épidémie semble aujourd’hui circonscrite dans la plupart des foyers majeurs. La situation reste cependant préoccupante, en particulier concernant une possible expansion aux pays en voie de développement, incapables d’assurer les mesures sanitaires propres à enrayer l’épidémie, comme c’est peut-être déjà le cas dans certaines provinces chinoises. De nombreuses questions restent posées : le coronavirus est-il le seul agent pathogène impliqué ou la gravité des symptômes dépend-elle de l’association avec d’autres agents infectieux (paramyxovirus ou bactérie de type Chlamydiae) qui ont été identifiés chez une proportion significative de malades atteints du SRAS ? Quels sont les modes précis de transmission ? Et surtout quelle est l’origine de ce nouveau coronavirus pathogène pour l’homme ? Au-delà de cette dernière interrogation, force est de constater qu’il faut s’attendre à l’avenir à l’émergence de nouvelles maladies infectieuses que les moyens modernes de communication et les mouvements des populations pourront propager rapidement à l’ensemble de la planète. La «mondialisation » devra aussi être sanitaire et médicale.

https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2003/07/medsci2003198-9p885/medsci2003198-9p885.html

https://www.onthisday.com/photos/sars-outbreak

https://www.cdc.gov/dotw/sars/index.html 

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