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4 mars 1943 – Bataille de Fardýkambos, les partisans Grecs contre le bataillon de Mussolini

1943-1945: Anarchist partisans in the Italian Resistance | libcom.orgLe rôle trouble de Churchill en Grèce en 1944 – 45Laconie — WikipédiaLa résistance en Grèce pendant la Seconde Guerre mondiale se développe après l’invasion du pays et durant son occupation entre 1941 et 1944 par les puissances de l’Axe. Le combat contre les occupants se double d’un conflit entre organisations de résistance, donc la plus puissante est l’EAM-ELAS dominée par le Parti communiste de Grèce. Le contexte grec débouche, après la libération du pays, à une situation politique explosive, qui dégénère en guerre civile en 1946.La bataille de Fardýkambos, en grec moderne, également appelée bataille de Bougázi, en grec moderne, se déroule entre le Front de Libération Nationale (EAM-ELAS) de la résistance grecque, contre les troupes italiennes pendant l’occupation de la Grèce par l’Axe. La bataille est marquée par la participation massive et spontanée de la population locale et des officiers d’autres groupes et organisations, y compris les rivaux de droite de l’ELAS. La bataille de trois jours commence par une embuscade réussie d’une colonne de transport italienne, le 4 mars 1943.Η αλήθεια για τη μάχη του Κιλκίς – Απάντηση στην άθλια προπαγάνδα εναντίον του ΕΛΑΣ και του ΚΚΕ - Κατιούσα Le bataillon italien, en garnison dans la ville voisine de Grevena vient à la rescousse de la colonne, mais est arrêté, avant la ville de Siátista, par les forces partisanes grecques. Les forces grecques continuent à grossir alors que les officiers de réserve et les civils ordinaires affluent en tant que volontaires, au son de la bataille, atteignant une force de quelque 2 000 hommes. À la tombée de la nuit du 5 mars, le bataillon italien est encerclé par les Grecs et, après des attaques et le harcèlement incessants, le lendemain, il est contraint de se rendre dans la nuit du 6 au 7 mars. De nombreuses armes et provisions, y compris l’artillerie de campagne, sont récupérées par les Grecs et plus de 550 soldats italiens sont faits prisonniers de guerre. La bataille conduit à la libération de Grevena, de l’occupation italienne, quelques semaines plus tard, et est un signe majeur de la croissance du mouvement des partisans grecs, et de l’effondrement de la domination italienne sur la Grèce rurale.

La guerre italo-grecque était-elle seulement un projet mégalomane de Mussolini ? - QuoraLa bataille comprend deux engagements différents mais liés : une embuscade, le 4 mars, au col de Vigla, contre une colonne de transport italienne, suivie de la seconde et principale bataille à Fardýkambos, les 5-6 mars, contre la garnison italienne de Grevena qui se mettait en route pour renforcer la colonne de transport.ImageLe 4 mars, les forces de l’ELAS de Siátista, renforcées par des membres de la réserve de l’ELAS, des villages environnants, soit 200 à 250 hommes au total, tendent une embuscade à un convoi italien se dirigeant vers Grevena depuis Korçë via Florina et Kozani. L’embuscade a lieu dans l’étroit col de Bougázi, entre les montagnes de Sniátsiko et Bourino, à l’endroit connu sous le nom de Vigla, à environ 3 km de Siátista. Les partisans sont armés de fusils de chasse et de fusils Gras désuets, de haches et de couteaux damasquinés, mais ils réussissent à éliminer les premier et neuvième camions lors de leur première salve, emprisonnant le gros du convoi ; seul le dixième camion, à l’arrière de la colonne, parvient à faire demi-tour et à s’échapper. undefinedLa bataille dure trois heures et se termine lorsque les partisans se rapprochent pour un combat au corps-à-corps, après quoi les Italiens se rendent. Sur les 180 Italiens du convoi, 15 meurent et 34 sont blessés. Ces derniers sont remis à des représentants de la Croix-Rouge. Les autres sont faits prisonniers. Les partisans n’ont que trois blessés légers. Les camions, dont cinq en état de marche, de grandes quantités de nourriture, un mortier, une mitrailleuse lourde et dix mitrailleuses légères, ainsi que des fusils et des munitions sont capturés et emportés.                                                Occupation de la Grèce pendant la Seconde Guerre mondiale - WikiwandSeconde Guerre mondiale : le rôle trouble de Churchill en Grèce ImageDans les années 1944-45, le Premier ministre britannique manœuvra pour maintenir l’influence de la Couronne en Grèce.

Histoire: 1944-45, Churchill écrase la résistance grecque avec l'aide des anciens collaborateurs des nazis - lagazetteducitoyen.over-blog.comHistoire: 1944-45, Churchill écrase la résistance grecque avec l’aide des anciens collaborateurs des nazisundefinedConsidéré par erreur comme l’un des principaux acteurs de la victoire sur le nazisme, Winston Churchill ne perdit cependant jamais de vue les intérêts de la Couronne : antimarxiste viscéral, il fut à l’origine d’une sanglante répression contre les organisations communistes susceptibles de prendre le pouvoir en Grèce. On oublie en effet que l’épicentre de la guerre froide se situe au pays des Hellènes, sur les cendres d’une dictature fascisante dont, au passage, l’avènement en 1936 dut beaucoup à la dégradation de la note grecque sous l’impulsion de l’agence Moody’s.                                                                          ImageEn juin 1944, après des centaines de milliers de morts, la résistance communiste l’avait déjà emporté sur la Wehrmacht : les troupes hitlériennes ne pouvaient plus sortir des villes sans risquer un accrochage. Or ces succès-là n’enchantaient pas Churchill. Puissante et intrépide, la guérilla communiste, rassemblée dans le Front de libération nationale grec (EAM) et investie dans la lutte armée avec l’Armée populaire de libération nationale grecque (ELAS), avait alors réussi à construire un véritable Etat au cœur de vastes régions libérées. Du golfe de Corinthe à la frontière yougoslave, des monts du Pinde jusqu’à la côte est et dans la majeure partie du Péloponnèse, l’EAM-ELAS voulait inventer une forme nouvelle d’administration, tant au niveau local qu’au niveau national, juge Mark Mazower, auteur d’un ouvrage de référence sur la Grèce en guerre.

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Mais, dans le même temps, toutes sortes d’horreurs furent commises contre des sympathisants de l’occupant, mais aussi contre des bourgeois ou des paysans plus ou moins neutres. Ces violences créèrent alors un afflux de volontaires vers la résistance non communiste (l’Edes), vers le camp des monarchistes, voire celui de la collaboration. D’affrontement en affrontement, la guerre civile couve.A Greek partisan of the communist-led People's Liberation Army (ELAS) chatting with three female comrades somewhere on the Greek mountains, 1944. - 9GAGUne guerre fatale aux marxistes 

C’est dans les rangs de la résistance non communiste que Churchill, haï de l’EAM-ELAS, trouvera des partisans pour ses manœuvres géopolitiques des années 1944-1945, visant à maintenir l’influence britannique en Grèce conformément à l’accord des pourcentages signé le 10 octobre avec Staline. A cette occasion, le Vojd abandonnera le Parti communiste grec.

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Après le retrait des troupes allemandes survenu le même mois, le gouvernement d’union nationale du libéral Papandréou, sous tutelle de la perfide Albion, recyclera de plus en plus de collabos et marginalisera l’EAM. Cette fois, les heurts dégénéreront en âpres batailles, dans lesquelles s’impliquera la Royal Air Force. Pourtant, l’EAS, braqué sur l’ennemi intérieur et plutôt timoré dans la conquête du pouvoir, hésitera à tirer sur les soldats anglais. Au Noël 1944, Churchill interviendra directement pour obtenir une trêve, mais donnera aux commandants britanniques l’ordre de tirer sur la foule en cas de soulèvement communiste à Athènes, devant être traitée « comme une ville occupée dans laquelle une rébellion était en cours ». undefinedEn somme, les artisans de la libération grecque devenaient les hommes à abattre. En février, les résistants communistes furent écrasés par 75.000 combattants prélevés sur le front italien, où ils luttaient contre les divisions nazies. Fatale aux marxistes, la guerre civile durera encore quatre ans. Et la région qui avait vu naître la démocratie se vit déjà, des années avant la troïka, refuser le droit de décider de son destin.Greek guerrillas of Elas (Greek People's Liberation Army Stock Photo - Alamy

https://www.nouvelobs.com/monde/20150806.OBS3790/seconde-guerre-mondiale-le-role-trouble-de-churchill-en-grece.html

https://www.letemps.ch/opinions/eclairage-y-50-ans-sachevait-guerre-civile-grece

https://www.humanite.fr/monde/la-grece-fut-un-pilier-de-la-resistance-502959

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