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3 novembre 1933 – Émile Roux, médecin français, bactériologiste, immunologiste

ImageÉmile Roux a mis au point le 1er vaccin contre la diphtérie et cofondé l’Institut PasteurImageEmile Roux, pilier de l’aventure PasteurPierre Paul Émile Roux (1853-1933) est un médecin, bactériologiste et immunologiste français, né le 17 décembre 1853 à Confolens (Charente) et mort le 3 novembre 1933 à Paris. Il fut un des plus proches collaborateurs de Pasteur (1822-1895), et fonda avec lui l’Institut Pasteur ; il découvrit le sérum antidiphtérique, la première thérapie efficace contre cette maladie.Nov 1 in history: Vaccine for diphtheria is announced by Dr Roux of Paris and more - World NewsSa famille, tant du côté de son père que du côté de sa mère, est originaire de Confolens. À la mort de son père, principal du collège de Confolens, le jeune Émile Roux est élevé par sa sœur aînée et son mari. Il étudie à Aurillac et au Puy-en-Velay. ImageIl obtient son baccalauréat à Clermont-Ferrand en 1871. Il obtient sa licence ès sciences en 1871 et commence, en 1872, à étudier à la faculté de médecine de Clermont-Ferrand. Il travaille d’abord comme étudiant-assistant en chimie à la Faculté des sciences, sous la direction d’Émile Duclaux (1840-1904). De 1874 à 1878, il poursuit ses études à Paris, où il est admis comme assistant clinique à l’Hôtel-Dieu. De 1874 à 1877, il est élève à l’École militaire du Val-de-Grâce, mais doit la quitter pour n’avoir pas présenté sa thèse en temps voulu. Roux est renvoyé de l’armée en 1877.Pharmacovigilance-and-Drug-Safety-SoftwareEn 1878, il commence à travailler comme assistant à la Sorbonne au cours sur la fermentation que donne son patron Duclaux, qui le recommande à Louis Pasteur, qui cherchait des assistants. Il travaille alors au laboratoire de Pasteur comme assistant de recherche de 1878 à 1883 à l’École normale supérieure de Paris, ses recherches étant axées sur l’origine microbienne des maladies. Il dédie ainsi toute sa vie à l’étude des microbes et des maladies infectieuses. En 1916, il s’installe dans un petit appartement de l’hôpital Pasteur dans le 15e arrondissement de Paris. Il étudie avec Pasteur le choléra des poules (1879-1880). Il étudie également avec Pasteur la maladie du charbon (1879-1890), et participe à l’expérience célèbre de Pouilly-le-Fort, expérience publique de vaccination d’animaux contre le charbon.ImageEn mai 1881, à Pouilly-le-Fort, près de Melun, Pasteur réalise une grande expérience de vaccination contre le charbon sur 50 moutons. Il prépare deux lots de 25. Le premier lot reçoit, à 15 jours d’intervalle, deux injections de vaccin anti-charbonneux préparé par Pasteur et ses collaborateurs. Puis les deux lots reçoivent une injection de culture vivante de bacille charbonneux. Tous les animaux non vaccinés meurent. Tous les vaccinés survivent. IMMUNOLOGY AND ITS HISTORY Pasteur, qui n’est pas médecin mais chimiste, est désormais célèbre. Se référant aux souvenirs publiés en 1937-1938 par le bactériologiste Adrien Loir, neveu et ancien assistant-préparateur de Pasteur, Émile Lagrange, biographe d’Émile Roux, écrit : « En réalité, [Émile Roux] n’est pas seulement l’exécutant de Pasteur, il peut se rendre cette justice d’avoir, avec Chamberland, sauvé le prestige de son patron. C’est lui le vrai vainqueur de Pouilly-le-Fort. […] Ce n’est qu’en 1883, dans deux notes successives, que sera dévoilé le procédé d’atténuation découvert par Chamberland et Roux, Pasteur ayant refusé jusque-là qu’il soit publié. Ils l’annoncent comme un fait divers ; c’est la clé de la méthode. Roux est obligé d’y revenir en 1890, pour attirer l’attention sur ce travail considérable qui est passé inaperçu. »Pharmaceutical Biotechnology - pharmacy Study material, Important Questions Answers, Online TextbookEn 1883, Roux présente sa thèse de doctorat, intitulée Des nouvelles acquisitions sur la rage, Paris, où il décrit les recherches qu’il mène avec Pasteur sur ce sujet depuis 1881, et qui devaient conduire à la première vaccination contre cette maladie redoutable. Roux est alors reconnu comme un expert dans les sciences nouvelles qu’étaient la microbiologie médicale et l’immunologie.  Avec d’autres assistants de Pasteur, Edmond Nocard (1850-1903), Louis Thuillier (1856-1883) et Isidore Straus (1845-1896), il se rend en 1883 en Égypte, pour y étudier une épidémie de choléra humain. Ces chercheurs échouent cependant dans leur tentative d’isoler le germe responsable de cette maladie, lequel ne devait être découvert que plus tard à Alexandrie par le médecin allemand Robert Koch (1843-1910) (Il s’agissait en fait d’une redécouverte, car l’agent du choléra avait déjà été isolé en 1854 par Filippo Pacini)

En 1888, il publie avec Alexandre Yersin (1863-1943) le premier de ses travaux classiques sur l’origine de la diphtérie, due au bacille de Klebs-Loeffler, maladie alors très fréquente et mortelle, particulièrement chez les enfants. Loeffler avait pressenti que le bacille produisait son effet par une toxine, mais n’avait pas isolé cette toxine, ce qui fut l’œuvre de Roux et Yersin. Il s’agissait d’ailleurs de la première toxine isolée dans l’histoire de la microbiologie. Roux en étudie les propriétés et commence en 1891 à mettre au point un sérum efficace pour traiter la maladie, après qu’Emil Adolf von Behring et Shibasaburo Kitasato ont démontré qu’il était possible de produire chez des animaux des anticorps contre la toxine diphtérique. Roux, Martin et Chaillou testèrent l’efficacité thérapeutique du sérum antidiphtérique sur des enfants à l’Hôpital Trousseau et à l’Hôpital des Enfants-Malades. Le résultat fut 316 morts sur 520 traités par les méthodes classiques, contre 109 morts sur 448 traités par le sérum. Ce succès valut à Émile Roux d’être salué comme héros de la science dans les congrès médicaux partout en Europe.

En 1883, et pendant les quatre années qui suivent, Émile Roux est très impliqué dans la création de ce qui devait être l’Institut Pasteur, et il partage son temps entre la recherche biomédicale et ses devoirs administratifs. En 1888, année importante dans sa carrière, il accepte le poste de directeur des services, et entre au conseil de rédaction des Annales de l’Institut Pasteur. Dans le même temps, il crée le premier cours régulier sur la technique microbiologique, qui devait avoir une influence considérable dans la formation aux maladies infectieuses d’un grand nombre de chercheurs et de médecins français et étrangers voués à la célébrité.

Dans les années suivantes, Roux se dépense sans compter dans un grand nombre de recherches sur la microbiologie et l’immunologie pratique du tétanos, de la tuberculose, de la syphilis et de la pneumonie. En 1903, il reçoit le prix Osiris, dont il reverse le montant de 100 000 francs à l’Institut Pasteur. En 1904, il est nommé directeur général de l’Institut Pasteur (à l’ancien poste de Pasteur). La même année, sous son impulsion l’Institut Pasteur d’Alger est créé, il en confie la direction à Edmond et Etienne Sergent. Durant la Première Guerre mondiale, il est au Conseil d’hygiène de l’armée. Il est le président d’honneur du Congrès de chirurgie de 1922. Émile Roux est mort le vendredi 3 novembre 1933 à l’âge de 79 ans dans son appartement de l’hôpital Pasteur dans le 15e arrondissement de Paris (France). Le 9 novembre 1933 ont lieu ses funérailles nationales.

Emile Roux, pilier de l’aventure PasteurImage

En 1878, Louis Pasteur cherche un médecin pour l’aider dans l’étude des maladies contagieuses. Son collaborateur Émile Duclaux lui présente un de ses anciens élèves – Emile Roux – qui entre vite dans l’antre d’un savant déjà très réputé. Le jeune médecin a 25 ans, Pasteur 56. Il sera dès lors de toutes les batailles et de toutes les réussites de son maitre.

Et parfois à leur origine : c’est en effet Émile Roux, en inoculant à une poule une vieille culture de choléra aviaire, qui met Pasteur sur la piste de la vaccination par des germes à virulence atténuée. Ensemble, ils vivront les succès des premiers vaccins vétérinaires et du vaccin humain contre la rage, puis la fondation en 1887 de l’Institut Pasteur. Émile Roux ouvre le premier cours de l’Institut, le “Cours de microbie technique” surnommé “Cours de Monsieur Roux”, formant des microbiologistes qui essaiment dans le monde entier. En 1894, il lance un traitement majeur contre la diphtérie (voir ci-dessous), rassurant un Pasteur en fin de vie, qui constate que la relève est bien là. À la mort du savant l’année suivante, il devient sous-directeur de l’Institut Pasteur, dirigé par Émile Duclaux. Il fonde l’hôpital Pasteur en 1900 et dirige à son tour l’Institut de 1904 à sa mort.

Il fut souvent qualifié d’ascète, de “moine laïc”, image renforcée par son physique sec, son “regard perçant”, et son installation les quinze dernières années de sa vie dans son “pigeonnier”, une chambre de l’hôpital Pasteur. Son austérité dût beaucoup aux souffrances provoquées par une tuberculose hémorragique et masquait, aux dires de tous, une grande bonté. « Sa vie contient l’histoire de l’Institut Pasteur, comme l’Institut Pasteur a contenu toute sa vie », soulignait sa notice nécrologique en 1933. Aujourd’hui, à travers les grilles de l’Institut Pasteur, au 25, rue du Docteur Roux, on peut apercevoir, à l’ombre des marronniers, la tombe où il repose. Le nom de “ROUX” est éternellement associé à “PASTEUR”.

Le sérum de roux vainqueur du «croup» Image

Au milieu du XIXe siècle, la diphtérie, angine avec formation de fausses membranes à l’entrée des voies respiratoires, touchait jusqu’à 30 000 personnes chaque année en France et tuait un enfant infecté sur deux par asphyxie (diphtérie laryngée ou «croup»). Émile Roux, avec un autre pasteurien, Alexandre Yersin, découvre en 1888 que la bactérie en cause sécrète une toxine, la première toxine bactérienne jamais décrite. Quelques années plus tard, Roux et ses collaborateurs Martin et Chaillou évaluent chez des dizaines d’enfants un traitement par du sérum riche en anticorps contre la toxine diphtérique, préparé chez le cheval : la mortalité chute de moitié ! Communiquée au Congrès de Budapest en 1894, cette avancée médicale eut un immense retentissement, faisant de Roux un héros de la science et le « sauveur des enfants ».

> 1879-1890 Participe aux travaux de Pasteur sur l’atténuation du choléra des poules, puis sur le vaccin contre le charbon du mouton. Soutient sa thèse de doctorat en médecine sur la rage. Devient directeur-adjoint du laboratoire de Pasteur. Participe à une mission sur le choléra, en Egypte.Image> 1888-1895 Chef de service à l’Institut Pasteur. Publie avec Alexandre Yersin sur la diphtérie.

> 1888-1914 Ouvre et dirige, à l’Institut Pasteur, un cours de microbiologie suivi par de nombreux médecins français et étrangers.

> 1891-1894 Travaux sur le sérum anti-diphtérique.Image

> 1896-1906 Nommé sous-directeur de l’Institut Pasteur. Mène des recherches sur le tétanos, la tuberculose, la péripneumonie et, avec Elie Metchnikoff, sur la syphilis.

> 1904-1933 Nommé directeur de l’Institut Pasteur. Cesse toute activité de recherche personnelle.

> 1914-1918 Crée les laboratoires d’armée, dans chacun desquels il envoie trois bactériologistes et un chimiste.

> 3 novembre 1933 Décès à Paris, suivi de funérailles nationales.

Émile Roux (1853-1933)Immune system Immune system is evolved to protect the multicellular organisms from pathogens. highly adaptable – it defends the body against invaders (diverse group) generates Immune system cells and molecules specifically recognise eliminate the foreign invaders

Pierre-Paul-Émile Roux était un bactériologiste français qui a commencé à travailler avec Louis Pasteur en 1878. Il était connu pour ses travaux sur la diphtérie. En 1888, Roux et Alexandre Yersin isolent une toxine soluble à partir de cultures de diphtérie. La bactérie elle-même, bien qu’elle ne se trouve que dans la gorge, a des effets destructeurs sur les tissus et les organes de tout le corps, en produisant, ont-ils émis l’hypothèse, la toxine chimique. Ils ont filtré les cultures de diphtérie pour éliminer les bactéries, puis ont utilisé le filtrat liquide restant dans des animaux sains. Comme prévu, les animaux présentaient des lésions de diphtérie mais sans aucune présence évidente de bactéries démontrant ainsi qu’une toxine est l’agent actif provoquant la diphtérie. Il devient directeur de l’Institut Pasteur de Paris en 1904.

1 novembre 1894 – Annonce du vaccin contre la diphtérie par le Dr Roux de Paris

1 novembre 1894 – Annonce du vaccin contre la diphtérie par le Dr Roux de Paris

https://www.pasteur.fr/fr/institut-pasteur/notre-histoire/emile-roux-pilier-aventure-pasteur

https://www.jesuismort.com/tombe/emile-roux#general

https://todayinsci.com/11/11_03.htm#death

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