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3 mai 1920 – Tentative de coup d’État en Géorgie

Russia ridicules Georgia's coup claims - ABC NewsRépublique démocratique de Géorgie (RDG) de 1918 à 1921Forgotten Conflicts: Russo-Georgian War 2008 : CONIAS Risk Intelligence a MBI ProductLe coup d’état en Géorgie de mai 1920 est une tentative infructueuse de prise de pouvoir par les bolcheviks de la République démocratique de Géorgie. S’appuyant sur la 11e Armée rouge de la Russie soviétique opérant dans l’Azerbaïdjan voisin, les bolcheviks tentent de prendre le contrôle d’une école militaire et de bureaux gouvernementaux dans la capitale géorgienne de Tbilissi le 3 mai 1920. Le gouvernement géorgien réprime alors les troubles à Tbilissi et concentre ses forces pour bloquer avec succès l’avancée des troupes russes à la frontière azerbaïdjanaise. La résistance géorgienne, combinée à une guerre difficile avec la Pologne, persuade les dirigeants communistes de reporter leurs plans pour la soviétisation de la Géorgie et de reconnaître la Géorgie comme une nation indépendante dans le traité de Moscou du 7 mai 1920.How “Dual” is Russia's Foreign-policy Morality? The 2008 War with Georgia as a Case Study - ICDSContexte historiqueRussia Says Mass Protests in Georgia Are Western Coup Attempt - The Moscow TimesAprès leur échec à obtenir le contrôle du gouvernement en Géorgie après la révolution russe de 1917, la plupart des dirigeants bolcheviks géorgiens déménagent en Russie soviétique, d’où ils dirigent des activités souterraines visant à saper le gouvernement dominé par les mencheviks à Tbilissi. Une série de tentatives pour mener une révolution paysanne contre les mencheviks est abandonnée de 1918 à 1919, mais les préparatifs d’une révolte à plus grande échelle sont lancés.Europe's court condemns Russia over 2008 war with Georgia | AP NewsLe renversement de la République démocratique d’Azerbaïdjan par l’Armée rouge en avril 1920 crée un précédent pour les bolcheviks en Géorgie. La Géorgie est dans une alliance de défense avec l’Azerbaïdjan depuis 1919, mais le gouvernement menchevik hésite à s’impliquer dans le conflit. Dans son discours du 30 avril, le Premier ministre géorgien Noé Jordania déclare que son pays est prêt à venir en aide à l’Azerbaïdjan à condition que le peuple de ce dernier se batte pour son indépendance. Mais comme les rouges rencontrent une résistance minimale à Bakou, le gouvernement géorgien choisit de ne pas le faire, une décision qui est fortement critiquée par l’opposition. En conclusion, Jordania déclare que la Géorgie, si elle était attaquée, défendrait son indépendance.Five years on, Georgia makes up with Russia - BBC NewsCoup d’état

Grigory Ordjonikidze, commissaire bolchevique de l’Armée rouge dans le Caucase et proche allié de Joseph Staline, tente de persuader le dirigeant russe Lénine d’autoriser une avancée en Géorgie. Le 1er mai, le gouvernement géorgien ordonne la mobilisation et nomme le général Guiorgui Kvinitadzé, directeur du Collège militaire de Tbilissi, commandant en chef. Les bolcheviks de Géorgie, convaincus que l’Armée rouge allait continuer sa marche en Géorgie, n’hésitent plus. À la suite des manifestations agitées de la Journée internationale des travailleurs du 1er mai et des troubles à Tbilissi, les bolcheviks forment et soutiennent des groupes armés pour prendre le contrôle des bâtiments gouvernementaux. Dans la nuit du 2 au 3 mai, quelque 25 combattants bolcheviks attaquent le Collège militaire de Tbilissi comme une étape préliminaire de la prise du pouvoir. Le général Kvinitadze est toujours en résidence là-bas. Lui et ses cadets résistent, tuant et blessant plusieurs assaillants. Par la suite, les chefs de file, trois bolcheviks arméniens, sont traduits en cour martiale et exécutés. La tentative de prise de pouvoir échoue et les bolcheviks sont rassemblés dans tout Tbilissi et d’autres villes géorgiennes.Timeline of the Russo-Georgian War - WikipediaAffrontements frontaliers

Dans l’intervalle, l’Armée rouge, lorsqu’elle atteint la frontière géorgienne-azerbaïdjanaise, continue à avancer sur le territoire géorgien, apparemment de la propre initiative d’Ordzhonikidze. Ayant réussi à gérer les troubles à Tbilissi, le gouvernement géorgien concentre toutes ses forces à la frontière avec l’Azerbaïdjan et repousse les détachements de l’Armée rouge, organisant une contre-offensive. Le gouvernement russe essaye de soutenir que ces combats proviennent d’un conflit local entre la Géorgie et l’Azerbaïdjan soviétique. Face à de nouvelles hostilités avec la Pologne, les Soviétiques concluent que dans les circonstances, il en coûterait trop cher d’ouvrir un deuxième front et d’occuper la Géorgie. Lénine décide pour le moment de renoncer à la tentative et accepte les négociations pour lesquelles la délégation géorgienne est à Moscou depuis la fin avril, quelques jours avant la tentative d’invasion. Le 7 mai 1920, la Russie et la Géorgie signent un traité de reconnaissance mutuelle.Georgian–Ossetian conflict - WikipediaHistoire de la République démocratique de Géorgie

La République démocratique de Géorgie(RDG), aussi nommée Première République de Géorgie, fut la première entité moderne de la République de Géorgie, de 1918 à 1921.1920 en Géorgie — WikipédiaLa RDG est créée après la chute de l’Empire russe, qui commence avec la Révolution russe de 1917 (février à octobre), celle du Comité spécial de Transcaucasie et du Haut-commissariat à la Transcaucasie (novembre 1917 à février 1918) et celle de la République démocratique fédérative de Transcaucasie (février à mai 1918). Ses pays frontaliers sont la République populaire du Kouban et la République montagnarde du Nord-Caucase au nord, l’Empire ottoman et la République démocratique d’Arménie au sud, et la République démocratique d’Azerbaïdjan au sud-est. Sa superficie totale est d’environ 107 600 km² (en comparaison, la superficie totale de la Géorgie actuelle est de 69 700 km²), tandis que sa population atteint les 2 500 000 personnes.

La capitale de la Géorgie démocratique est Tiflis (aujourd’hui Tbilissi) et sa langue est le géorgien. Proclamée le 26 mai 1918, elle est dirigée par une coalition politique conduite par le Parti ouvrier social-démocrate géorgien, dit menchevik. Face à des problèmes internes et externes permanents, le jeune État ne peut résister à l’invasion de l’Armée rouge envoyée par la République socialiste fédérative soviétique de Russie et disparait en février et mars 1921 : elle laisse place à une république socialiste autonome, au sein de la République socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie.Invasion soviétique de la Géorgie — WikipédiaHistoire

Après la Révolution russe de février 1917 et la disparition de l’administration tsariste dans le Caucase, la quasi-totalité du pouvoir fut remis entre les mains du Comité Spécial du Gouvernement Provisoire de Transcaucasie (OZAKOM, raccourci d’Osobyi Zakavkazskii Komitet). Le Conseil de Géorgie fut contrôlé par les Mencheviks, qui suivaient la politique du Conseil de Petrograd et qui supportait fermement le Gouvernement Provisoire de Russie. Le coup d’État bolchevik du mois d’octobre changea alors la situation considérablement. Les Soviets du Caucase refusèrent de reconnaître le régime de Lénine. Suite à l’augmentation des déserteurs bolcheviks de l’Armée caucasienne, des nettoyages ethniques et l’anarchie régionale, les politiciens géorgiens, arméniens et azerbaïdjanais créèrent une autorité unie régionale connue sous le nom du Commissariat transcaucasien (14 novembre 1917) et plus tard un parlement, le Sejm (23 janvier 1918). Le 22 avril 1918, le Sejm déclara l’indépendance de la Transcaucasie en tant que République démocratique fédérative.Visite Privée Du Théâtre National D'opéra Et De Ballet De Tbilissi | experitour.comPlusieurs Géorgiens, influencés par les idées d’Ilia Tchavtchavadzé et d’autres intellectuels de la fin du XIXe siècle, luttèrent pour l’indépendance de la Géorgie. Une renaissance culturelle nationale fut plus tard renforcée par la restauration de l’autocéphalie de l’Église orthodoxe géorgienne (12 mars 1917) et l’établissement d’une Université nationale à Tbilissi (1918). En contraste, les Mencheviks géorgiens regardèrent l’indépendance vis-à-vis de la Russie comme une étape temporaire contre la révolution bolchevik et considérèrent les appels à l’indépendance de la Géorgie comme chauvinistes et séparatistes. Toutefois, l’Union de la Transcaucasie ne vécut pas bien longtemps. Minée de tensions internes croissantes et sous la pression de l’Allemagne et de l’Empire ottoman, la Fédération se dissout le 26 mai 1918, quand la Géorgie déclara son indépendance, suivie par l’Arménie et l’Azerbaïdjan deux jours plus tard.Armoiries de la République socialiste soviétique de GéorgieLa Géorgie fut immédiatement reconnue par l’Allemagne et l’Empire ottoman. Le jeune État dut alors se placer sous protection allemande et céder ses territoires principalement habités par des musulmans (dont les villes de Batoumi, Ardahan, Artvin, Akhaltsikhe et Akhalkalaki) au gouvernement ottoman (suite au Traité de Batoum du 4 juin 1918). Toutefois, le support allemand rendit les Géorgiens incapables d’expulser les établissements bolcheviks en Abkhazie. Les forces allemandes étaient alors sous le commandement de Friedrich Freiherr Kress von Kressenstein. Mais suite à la fin de la Première Guerre mondiale, les Anglais, qui débarquèrent à Batoum à la fin de l’année, remplacèrent les Allemands. Toutefois, le Gouvernement Provisoire de Batoum resta sous contrôle britannique et ne revint pas encore sous le gouvernement géorgien, et ce jusqu’en 1920. Le 25 décembre 1918, les forces de Grande-Bretagne déployèrent également une base à Tbilissi.Feature History - Russo-Georgian War - YouTubeLes relations entre la RDG et ses pays frontaliers n’étaient pas simples. Des disputes territoriales avec l’Arménie, le gouvernement de l’Armée blanche de Dénikine et l’Azerbaïdjan menèrent à des conflits armés. Une mission militaire britannique tenta dans ces moments de se poser en médiateur dans ces conflits, afin d’unir toutes les forces anti-bolcheviks dans la région. Afin d’empêcher Dénikine de franchir la frontière caucasienne et d’envahir les nouveaux États, le commandant britannique de la région dessina une ligne imaginaire à travers le Caucase, que l’Armée blanche n’aura pas le droit de franchir, donnant à la Géorgie et à l’Azerbaïdjan une brève liberté. La peur d’une invasion par les forces de Dénikine sans l’accord des positions anglaises amenèrent la RDG et sa voisine azerbaïdjanaise à former une alliance de défense mutuelle le 16 juin 1919.Opinion: For Georgia, a smaller, professional and well trained army is preferable | commonspace.euLe 4 février 1919, la Géorgie mena des élections parlementaires qui furent remportées par les sociaux-démocrates avec 81,5% des votes. Le 21 mars, Noé Jordania, président de l’Assemblée constituante du pays, forma un nouveau gouvernement qui devait gérer les révoltes armées des paysans, excités par les activistes bolcheviks locaux et largement supportés par la Russie, qui en profitait pour alimenter des révoltes séparatistes chez les minorités en Abkhazie et en Ossétie du Sud.

Toutefois, la réforme des terres fut finalement bien gérée par le gouvernement menchevik et le pays établit un système multipartite, afin de montrer la différence avec le « dictatoriat et le prolétariat » établi par les bolcheviks en Russie. En 1919, les réformes du système judiciaire et des gouvernements locaux furent organisées. Suite à des révoltes, l’Abkhazie reçut une autonomie au sein de la République démocratique. À ce moment-là, les problèmes ethniques continuaient à troubler le pays, notamment avec les Ossètes, comme en mai 1920. Plusieurs contemporains observaient ainsi à l’époque une augmentation considérable du nationalisme des mencheviks, ce qui provoquera plus tard des conflits internes.Caucasian Knot | Rights defenders criticize Georgian authorities for refusing to inquire into August War eventsL’année 1921 fut marquée par une peur croissante vis-à-vis de la République socialiste fédérative soviétique de Russie. Avec la défaite de l’Armée blanche de Dénikine, les avances de l’Armée rouge vers les frontières caucasiennes alertèrent les autorités locales. En janvier, le gouvernement des Soviets proposa aux trois républiques transcaucasiennes de former une alliance contre l’Armée blanche du Sud de la Russie et du Caucase. Le gouvernement géorgien refusa d’entrer dans n’importe quelle alliance militaire, se référant à sa politique de neutralité et de non-interférence, mais la suggestion de lancer des négociations sur l’établissement des relations entre les deux pays dans l’espérance que Tbilissi gagne la reconnaissance par Moscou fut prise en compte. Après d’importants débats, cette suggestion fut également refusée, et plusieurs critiques du gouvernement géorgien par les leaders russes furent suivies par les tentatives des communistes locaux d’organiser des protestations anti-gouvernementales en masse. Toutefois, ces tentatives échouèrent, et Tbilissi refusa de coopérer avec la Russie soviétique.Russia denounces Georgia protests as coup attemptEn avril 1920, la 11ème Armée rouge établit, après une rapide invasion, un régime soviétique en Azerbaïdjan et le bolchevik (géorgien) Grigory Ordjonikidze demanda à Moscou la permission d’avancer jusqu’en Géorgie. Suite au refus de Lénine et du Sovnarkom, les partisans des Soviets locaux tentèrent de prendre de force l’École militaire de Tbilissi, étape qui était censé précédé un coup d’État, le 3 mai 1920. Toutefois, les révoltés furent repoussés avec succès par le Général Kvinitadzé. Le gouvernement géorgien commença une mobilisation et nomma Kvinitadzé au poste de commandant en chef des armées, dans le but de prévenir une guerre contre la Russie. Pendant ce temps, suite à l’assistance ouverte de Tbilissi aux rebelles nationalistes de Gandja en Azerbaïdjan, les forces soviétiques tentèrent de pénétrer sur le territoire géorgien, mais furent repoussés par Kvinitadzé après de brefs combats sur le Krasni Most, ou Pont Rouge (frontière entre l’Azerbaïdjan et la Géorgie). En quelques jours, le processus de paix fut achevé à Moscou. Suite au controversé Traité de Moscou du 7 mai 1920, l’indépendance de la Géorgie fut reconnue par Moscou, et les organisations bolcheviks sur le territoire géorgien furent officialisés. Le traité de paix interdit également aux forces étrangères (y compris aux protecteurs occidentaux de Tbilissi) de fouler le sol de la RDG.undefinedRefusée au sein de la Société des Nations, la Géorgie gagna toutefois de jure la reconnaissance par les forces des Alliés le 27 janvier 1921. Toutefois, cela n’empêcha guère le pays d’être attaqué par la Russie soviétique un mois plus tard.Can Georgia and Russia resolve their difference? | Inside Story - YouTubeL’Armée rouge à Tbilissi, en février 1921.

Après que l’Azerbaïdjan et l’Arménie eurent été soviétisés par l’Armée rouge, la Géorgie se trouva elle-même entourée par d’hostiles républiques soviétiques. En plus de cela, suite à l’abandon total du Caucase par les Britanniques, le pays se retrouva au début de l’année 1921 seule, sans aucun support étranger.

Selon les sources soviétiques, les relations avec la Géorgie se détériorèrent suite à des violations du gouvernement géorgien du traité de paix de 1920. Toujours selon Moscou, Tbilissi faisait arrêter des bolcheviks géorgiens, bloquait le passage des convois d’Arménie et aidait secrètement les rebelles armés de Ciscaucasie. D’un autre côté, la Géorgie accusa Moscou de comploter contre la RDG et d’alimenter des révoltes anti-gouvernementales dans plusieurs parties du pays. Tbilissi accusait également la Russie de provoquer des incidents frontaliers dans la région de Zaqatala, disputée avec l’Azerbaïdjan. Le territoire neutre de Lorri était également un autre problème entre la Géorgie et les Soviets. A ce sujet, la République socialiste soviétique d’Arménie demanda catégoriquement à la Géorgie de rapatrier ses troupes stationnées dans la région depuis la chute de la Première République d’Arménie.

En 1924, le Soulèvement d’Août mené par des nationalistes tenta de faire recouvrer son indépendance à la Géorgie mais fut écrasé par les forces soviétiques.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Tentative_de_coup_d%27%C3%89tat_en_G%C3%A9orgie_de_1920

https://fr-academic.com/dic.nsf/frwiki/1471007

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