Sidonie-Gabrielle Colette (1873-1954), née le 28 janvier 1873, a dépeint avec une grande sensibilité l’âme féminine et la nature familière dans des romans tels « La Vagabonde », « Le Blé en herbe », et « Claudine ». Elle a été membre de l’Académie royale de Belgique et de l’Académie Goncourt, et a reçu le titre de Grand officier de la Légion d’honneur.28 janvier 1873 : Naissance de Sidonie, Gabrielle Colette à Saint-Sauveur-en-Puisaye. 1893 : A 20 ans, Colette épouse Henry Gauthier-Villars, dit Willy, à Chatillon-Coligny. Le couple s’installe à Paris. Débute alors pour Colette une vie mondaine où elle fréquente les salons littéraires et musicaux parisiens. 1900 : Parution de Claudine à l’école, premier volet des aventures d’une jeune provinciale qui ressemble à Colette. Les trois volumes qui suivront porteront tous l’unique signature de Willy. Plus tard, le public découvrira que l’auteur essentiel de la tétralogie n’est autre que Colette. 1906 :Tournant décisif dans la vie de Colette. Après treize ans de vie commune, elle se sépare de Willy. La jeune femme se libère de l’emprise de ce mari et va s’accomplir pleinement dans sa vie de femme et d’artiste. Colette devient mime sous le pseudonyme de Colette Willy. Six années durant, elle va se produire sur les scènes de France et d’Europe. Cette expérience nous vaudra La Vagabonde et L’Envers du music-hall. Dans ces œuvres, Colette témoigne de toute la dureté du quotidien des artistes de café-concert. 1913 : Naissance de Colette de Jouvenel, surnommée Bel-Gazou. Entre temps, Colette s’est fait connaître dans le monde des lettres grâce, entre autres à des ouvrages comme Dialogues de bêtes (1904), Les vrilles de la vigne (1905), La Vagabonde (1910)… 1923 : Parution du premier livre signé Colette, Le Blé en herbe. 1928 : Elle est promue officier de la légion d’honneur. 1935 : Colette est élue à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. 1936 : Elle est promue commandeur de la Légion d’honneur. 1945 : A l’unanimité, Colette est élue à l’Académie Goncourt. Elle en deviendra la présidente le 1er octobre 1949. 1953 : Elle est élevée à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur. le 3 août 1954 : Mort de Colette à 81 ans dans son appartement du Palais-Royal. Le gouvernement lui fait des obsèques nationales dans la cour du Palais-Royal. Mais l’église Saint-Roch refuse les obsèques religieuses à celle qui avait répandu autour d’elle un parfum de scandale et, motif officiel, était deux fois divorcé.Merci, Colette : comment l’auteur français légendaire continue d’inspirer
Cet article réconfortant de Tyler Scott est un hommage à Colette (1873 – 1954), l’auteur français audacieux et intrépide, et explique comment elle continue d’inspirer les écrivains à tous les stades de la pratique :
Au cours de la difficile année 2020, j’avais été trop confus et inquiet pour écrire beaucoup. Après une carrière de pigiste, j’ai commencé à me demander si les choses s’étaient arrêtées. Était-ce la fin de la ligne pour moi ? Après tout ce travail ? Toutes ces recherches ? Toutes ces distinctions ? Comme Claudia Emerson, la poétesse lauréate du prix Pulitzer et ancienne camarade de classe, m’a dit : « Parfois, il est simplement plus facile d’arrêter de fumer. »Alors, qu’est-ce qui m’a ouvert les yeux, ébranlé mon imagination, m’a fait prendre un stylo et ramasser mon journal poussiéreux ? Colette. Grâce à un célèbre auteur français, je réécris pour la première fois depuis des mois.
Ralentissez et étudiez la vie
Comment un beautrist dont la plupart des gens aux États-Unis n’ont jamais entendu parler m’aiderait-il à guérir ? Parce que sa prose est voluptueuse, mélancolique et parfois impertinente et quand je la lis, elle me rappelle de ralentir, d’étudier et de prendre plus de peine avec mon écriture. Peindre avec des mots couche par couche.Je peux regarder par la fenêtre de ma salle à manger et voir un lit de mousse verte, mais avec sa main fantomatique me guidant, je réalise que la mousse est grisâtre, désolée et rayée de soleil. Et regarde ! Le maire d’à côté part travaillé au journal (j’habite dans une petite ville où les gens portent plusieurs casquettes). Et pourquoi Monsieur Untel promène-t-il si vite son retriever ce matin ? Fait-il vraiment si froid ?Un écrivain comme Colette vous encourage à franchir le pas supplémentaire et à rechercher l’art dans le paysage ainsi que les gens. Trouvez la beauté dans le simple et le simple dans la beauté. Notre monde est un prisme de détails.
Découvrir Colette à Paris Comme beaucoup de filles du Sud à l’époque (je suis une femme d’un certain âge), mes parents m’ont envoyé en première année à l’étranger en 1977 pour apprendre une langue, élargir mes horizons et apprendre l’étiquette de l’Ancien Monde. J’ai choisi Paris.
Dans mon programme de français, j’avais un prof chic qui s’appelait Pascal qui m’a un jour assigné un passage de Colette ainsi qu’un pastiche. Je n’avais jamais entendu parler ni de l’un ni de l’autre et je ne me souviens pas de ce que nous avons lu, mais quoi qu’il en soit, les vannes se sont ouvertes. Colette m’a influencé depuis. Sa prose = poésie.« Toujours debout à l’aube et parfois avant le jour, ma mère attachait une importance particulière aux points cardinaux de la boussole, tant pour le bien que pour le mal qu’ils pouvaient apporter. C’est à cause d’elle et de mon amour profond pour elle que chaque matin, et pendant que je suis encore au lit, je demande toujours : « D’où vient le vent ? Pour se faire dire en réponse : « C’est une belle journée », ou « Le Palais-Royal est plein de moineaux », ou « Le temps est ignoble » ou « de saison ». Donc, aujourd’hui, je dois compter sur moi-même pour la réponse, en regardant dans quel sens un nuage se déplace, en écoutant les grondements de l’océan dans la cheminée. (Extrait de Sido , hommage de Colette à sa mère)Devenir Colette
Sidonie Gabrielle Colette est née en 1873 à Saint-Sauveur-en-Puisaye en Bourgogne. Fille d’un soldat et politicien à la retraite et d’une mère volontaire, elle était une fille espiègle typique relâchée avec ses amis et sa famille à la campagne, qui joueraient tous un rôle majeur dans son écriture.Son style était distinct, discret : souvenez-vous : elle était un produit de La Belle EpoqueJe recommande la biographie de Judith Thurman, Secrets of the Flesh, a Life of Colette, pour un excellent aperçu de la vie de cette femme remarquable.
Colette a été prolifique – elle a créé environ 80 ouvrages, dont des livres, des reportages, des pièces de théâtre, des nouvelles, des essais, des scénarios de films, des critiques, un livret pour Ravel – une véritable bibliothèque. Féministe qui écrivait souvent de manière autobiographique, Colette n’hésitait pas à aborder les thèmes sexuels, pour emprunter à Tolstoï, elle évoquait « la tragédie la plus tourmentante de l’homme – la tragédie de la chambre » – le tout avec Mère Nature en toile de fond.A vingt ans, elle est emportée par un vieux boulevardier parisien, Henri Gauthier-Villars, Willy, qui est aussi éditeur, éditeur et dirige une écurie de nègres écrivant des marmites. Au cours de leurs premières années ensemble, Willy a pensé que Colette avait des histoires d’écolière amusantes, alors il lui a fait les écrire, en veillant à ajouter un peu de piquant.Ainsi, est née la série Claudine : Claudine à l’école ; Claudine à Paris ; Claudine Marié ; et Claudine et Annie, tous des best-sellers. La mauvaise nouvelle était que ces livres avaient été publiés sous le nom de Willy, sans compter qu’il avait également enfermé Colette dans sa chambre pour qu’elle travaille dur – après tout, il gagnait de l’argent grâce à son talent et à son édition. (« Et c’est comme ça que je suis devenue écrivaine », se souvient-elle un jour.) En 1904, elle publie Dialogue des Bêtes sous le pseudonyme de son mari, Colette Willy.
Deux ans plus tard, malheureuse, lasse de ses badinages, elle finit par divorcer de Willy et se lance à son compte, publiant La Retraite Sentimentale sous son patronyme. Les années suivantes lui ont donné beaucoup de matière : une carrière dans le théâtre musical ; affaires avec les deux sexes ; un autre mariage avec le rédacteur en chef du journal Le Matin ; une liaison avec son beau-fils (!) ; deux guerres mondiales ; maternité tardive ; ouverture de deux salons de beauté ; recevoir la Légion d’honneur et le prix de Goncourt ; et endurer les nazis à Paris occupé avec son troisième mari juif qui a été enterré pendant un certain temps.Colette a écrit son roman, Gigi, en 1944 et a ensuite choisi une actrice inconnue nommée Audrey Hepburn pour jouer dans l’adaptation de Broadway en 1951.
The Vagabond, Cheri, The Last of Cheri, The Tender Shoot and Other Stories sont quelques-uns de mes tomes préférés, ainsi que Earthly Paradise de l’éditeur et traducteur Robert Phelps, où il a reconstitué des parties de sa prose pour raconter son autobiographie. C’est le premier livre que j’ai acheté de Colette et mon exemplaire est tellement usé que la jaquette est en quatre morceaux et je les utilise comme marque-pages. Je ne pense pas qu’il existe un mauvais livre de Colette. Elle était magistrale et si la vérité est connue, son écriture est si lisse et capiteuse qu’elle est l’un des rares écrivains que je peux lire avant de m’endormir. Le style est une véritable accalmie des mots, une chanson.Colette redonne espoir aux écrivains
« Écrire, pouvoir écrire, ça veut dire quoi ? C’est passer de longues heures à rêver devant une page blanche, griffonner inconsciemment, laisser sa plume jouer autour d’une tache d’encre et grignoter un mot à moitié formé, le gratter, le hérisser de fléchettes et le parer d’antennes et de pattes jusqu’à ce qu’il perde toute ressemblance avec un mot lisible et se transforme en un insecte fantastique ou une créature flottante, mi-papillon, mi-fée. (Tiré de Le Vagabond, l’histoire d’une jeune femme déchirée entre l’amour, l’indépendance et l’art)
Un écrivain comme Colette nous donne un sentiment d’espoir et de fierté et après une année aussi difficile et triste que 2020, je pense que nous avons tous besoin de rajeunissement. D’ailleurs, je comprends pourquoi, il y a longtemps, mon professeur m’attribuait la lecture et le pastiche ; Le style de Colette est descriptif et facile à imiter et je pense qu’écrire du mauvais Colette vaut mieux que ne pas écrire du tout.
Aujourd’hui, je la lis en anglais et les traductions sont excellentes. Étant donné qu’elle écrivait il y a un siècle, elle avait un vocabulaire riche, donc je garde généralement une liste de mots que je ne connais pas. Des mots comme retraité, ortolan et mélopée sont des blocs de construction et j’ai toujours eu pour règle qu’à chaque fois que j’écris un article, je dois utiliser un nouveau mot.
Colette romancière et interprète Français
Mieux connue pour son roman Gigi, sur lequel Lerner et Loewe ont basé les comédies musicales scéniques et cinématographiques du même titre. On lui attribue directement la découverte d’une jeune Audrey Hepburn inconnue, que l’aînée choisit à vue pour jouer le rôle principal éponyme de Broadway dans Gigi.
Pendant l’occupation allemande de la France durant la Seconde Guerre mondiale, elle a aidé ses amis juifs, notamment en cachant son mari dans son grenier tout au long de la guerre.
À sa mort à Paris en 1954, elle a laissé 50 romans publiés au total, dont beaucoup avec des éléments autobiographiques. Ses thèmes peuvent être grossièrement divisés en contes naturels idylliques ou en luttes sombres dans les relations et l’amour. Tous ses romans sont marqués par une observation fine et un dialogue au style intimiste et explicite.
Vie conjugale
1912-12-19 L’auteur Colette (39) épouse Henri de Jouvenel, rédacteur en chef du journal « Le Matin »
Événements historiques
1958-05-15 « Gigi » d’après l’histoire de Colette, réalisé par Vincent Minnelli et avec Leslie Caron et Maurice Chevalier premières à New York (Best Picture 1959)