La première traversée aérienne de la Manche de Calais à Douvres, en 37 minLe 25 juillet 1909, Louis Blériot (1872-1936) traverse la Manche pour la première fois en avion. Son vol de Calais à Douvres durera 37 minutes.En juillet 1909 a lieu la première traversée aérienne de la Manche. A 4 h 15 en ce matin du 25 juillet 1909, avec ses belles bacchantes et son sourire malicieux, Louis Blériot, 37 ans, surnommé «le roi de la casse» après 32 échecs, est à bord de son avion, le Blériot XI. L’aviateur s’apprête à relever le défi lancé par le journal britannique : traverser la Manche à bord d’un «plus lourd que l’air».C’est en 1906 que Louis Blériot, se lance dans l’élaboration et la construction de son nouveau projet d’avion : le Blériot. L’appareil évolue durant les deux années suivant sa création, notamment avec l’ajout de nouveaux éléments techniques facilitant les conditions de vol. Le Blériot XI apparait en 1908 et est présenté en 1909 à la première exposition internationale de la locomotion aérienne au Grand Palais à Paris où il fait sensation. Différents essais sont effectués au cours de l’année et le 26 juin 1909, le Blériot XI signe le nouveau record d’Europe d’endurance aérienne avec un vol de 36 minutes et 55 secondes.C’est alors que Louis Blériot décide de s’inscrire au concours du Daily Mail, qui propose d’offrir mille livres sterling au premier pilote qui traversera la Manche. Le 25 juillet 1909, le Blériot XI décolle d’un champ aux environs de Calais et se pause près d’une demi-heure plus tard sur une falaise près de Douvres. La gloire est alors immédiate et les commandes de Blériot XI affluent. L’Angleterre n’est plus une île ! À 37 ans, le pilote accomplit, en 32 minutes, une performance qui bouleverse le monde et stupéfie les Britanniques. Fin 1913, 800 machines auront été assemblées. De grands pilotes auront également rendu cet avion légendaire, tel Adolphe Pégoud, par ses loopings.Il faut retenir du Blériot un certain nombre d’anecdotes amusantes : «Le Blériot XI est apparu après une série de 32 échecs. C’est d’ailleurs cette série qui a valu à Louis Blériot le surnom de «Roi de la casse». « Autres anecdote malchanceuse, lors de la traversée de la Manche, le 25 Juillet 1909, Louis Blériot a décollé avec une jambe cassée, due à un atterrissage difficile lors d’un vol précédent. De part son incroyable succès, le Blériot servit aussi dans les armées de différents pays, expliquant le nombre de commandes important. »Le célèbre vol de Louis Blériot à travers la Manche
Le 25 juillet 1909, le pionnier français de l’aviation Louis Blériot a réussi à traverser la Manche de Calais au château de Douvres dans un avion plus lourd que l’air.
Louis Blériot – Service militaire et inventions
Louis Blériot étudie plusieurs années à la précieuse École Centrale Paris avant d’entrer au service militaire et de passer un certain temps dans le 24e régiment d’artillerie stationné dans les Pyrénées. Le jeune homme talentueux rejoint ensuite une entreprise d’électrotechnique, mais la quitte dès qu’il construit le premier phare pratique pour automobiles. Il réussit à vendre ses articles à Renault et à Panhard-Levassor, les deux constructeurs automobiles les plus influents de l’époque.Des voitures à l’aviation
Outre ses intérêts pour les voitures et l’électricité, Blériot s’intéresse de plus en plus à l’aviation. En 1900, il commence à faire des expériences que son entreprise florissante lui permet de financer. Comme beaucoup d’autres pionniers de l’aviation, il commence, à partir de 1900, à construire des ornithoptères, des constructions qui imitent le battement d’ailes des oiseaux. Dans l’atelier qu’il a fondé pour les avions, il a produit des planeurs, puis des biplans et, à partir de 1906, des avions à moteur monoplan. Par rapport à d’autres pionniers de l’aviation, comme les frères Wright, les expériences de Blériot sont relativement hasardeuses. Cela s’est traduit par diverses constructions ratées. Presque toutes les versions de l’époque étaient propulsées par les légers moteurs Antoinette, construits par Le vavasseur. La dernière version, Blériot IV, a été endommagée dans un accident de roulage en 1906 et a provoqué la dissolution du partenariat entre l’inventeur et Voisin. Le même jour, Alberto Santos Dumont réussit à voler à plus de 220 mètres, ce qui lui vaut une grande renommée et des récompenses de l’Aéro Club de France.Les aéronefs de Blériot
Blériot décide de se mettre à son compte et de créer ses propres avions, qui donneront naissance au premier monoplan motorisé au monde. En 1907, Blériot fait des progrès significatifs en matière de course au sol avec le Blériot V, mais endommage fortement le train d’atterrissage de l’appareil. La même année, il percute le sol avec l’avion le nez en avant et l’inventeur et ingénieur est heureusement indemne, même si l’avion est presque entièrement détruit. D’autres essais et expériences ont suivi et ont abouti au Blériot VII, premier monoplan réussi. Les gens ont commencé à reconnaître les réalisations de Blériot et l’ont admiré pour avoir réussi à voler sur plus de 500 mètres, y compris un demi-tour. Le premier vol transnational a suivi en 1908.Travail avec Voisin
Blériot travaille temporairement avec Gabriel Voisin, un autre pionnier français de l’aviation. Quelques machines volantes ont été construites, mais elles n’ont pas eu beaucoup de succès. Des points de vue différents sur la construction d’avions ont conduit à la fin de la coopération en 1908. Voisin ne voyait pas l’avenir de l’avion dans le monoplan. Blériot n’était pas d’accord et a continué à développer des avions de cette conception. Après quelques autres tentatives infructueuses, le onzième de ses projets, qu’il fait voler sans accident, est le monoplan Blériot XI, un appareil aux performances remarquables pour l’époque.
Plus long, plus haut et plus rapide
Dans les mois qui suivent, Blériot vole plus longtemps, plus haut, plus vite et reçoit de plus en plus l’attention du public. Le 19 juillet, l’ingénieur recordman reçoit une lettre lui demandant de traverser la Manche dans un avion plus lourd que l’air afin de gagner un prix de mille livres. Le 25 juillet 1909, Blériot devient la première personne à traverser la Manche en avion avec le Blériot XI, qu’il a lui-même conçu. Il lui a fallu 37 minutes pour parcourir les quelque 35 km qui séparent Calais de Douvres, ce qui correspond à une vitesse moyenne d’environ 57 km/h. La distance entre Calais et Douvres est d’environ 35 km. L’altitude moyenne était de 100 mètres. Son concurrent Hubert Latham était tombé à l’eau avec son Antoinette IV lors de sa tentative de traversée le 19 juillet 1909 après 13 kilomètres en raison de problèmes de moteur. Blériot a ainsi pu accepter le prix en espèces de 1 000 livres sterling, aujourd’hui l’équivalent de 100 000 euros, offert par le journal anglais Daily Mail pour la première traversée de la Manche. Cela résout également ses problèmes financiers, car il avait investi dans ses constructions la quasi-totalité de sa fortune et celle de sa femme Alicia, qu’il avait épousée en 1901.
Le père du monoplan moderne
A l’issue de ce vol, Blériot reçoit plus d’une centaine de commandes de Type XI, pour une production totale d’environ 800 unités. Blériot devient ainsi le premier constructeur d’avions commerciaux. Plus tard, il sera appelé le « père du monoplan moderne ». Après son vol historique à travers la Manche, Blériot se consacre de plus en plus à la production en série d’avions, crée son propre aérodrome près de Buc, ouvre des écoles de pilotage et une usine de production en Angleterre. En 1914, il rachète la Société de Production des Aéroplanes Deperdussin, la Société Pour les Appareils Deperdussin, et rebaptise la société relativement connue Société Pour l’Aviation et ses Dérives, afin de conserver les initiales. Les avions de chasse SPAD sont connus et réussissent pendant la Première Guerre mondiale. Plus tard, Blériot a été impliqué dans de longues batailles de brevets avec les frères Wright, mais leurs revendications ont été rejetées par la suite.
Après la Première Guerre mondiale
Après la Première Guerre mondiale, Blériot a fondé une nouvelle société, la Blériot Aéronautique, qui produisait principalement des avions commerciaux en plus de quelques bombardiers relativement insignifiants, dont la plupart étaient de conception dépassée. Louis Blériot a révolutionné l’aviation et a continué à enseigner le vol aux jeunes étudiants et à donner des conseils techniques aux autres constructeurs d’avions jusqu’à son décès le 1er août 1936.Sur le site de recherche de vidéos académiques yovisto, vous pouvez apprécier un bref aperçu des réalisations de Blériot par le président du Royal Aero Club.
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