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23 Novembre 1976 – Jacques Mayol atteint la profondeur de 100 m en apnée

Image1976 L’apnéiste Jacques Mayol est le premier homme à atteindre une profondeur de 100 m sous l’eau sans appareil respiratoire.ImageÀ l’âge de 49 ans, Jacques Mayol (1927-2001) est le premier homme à plonger à la profondeur de cent mètres en apnée. Installé sur l’île d’Elbe depuis 1973, il considère moins l’apnée comme un sport que comme une quête spirituelle. Il n’a alors qu’un concurrent, l’italien Enzo Maiorca. En 1983, il atteindra les 105 mètres, record qui ne sera battu qu’en 1996. Son histoire inspirera Luc Besson pour le film « Le Grand Bleu ».The deepest depth a Freediver ever dived is... - Big Blue Diving Koh Tao23 novembre 1976 : premier apnéiste à atteindre 100 mètres de profondeur  10 Tips For A Smooth Freediving Training Session - DeeperBlue.comUne histoire brève

Le 23 novembre 1976, le Français Jacques Mayol devient le premier apnéiste (sans scaphandre ou autre source d’air) à atteindre l’incroyable profondeur de 100 mètres.

Creuser plus profond  Dolphin Man | The Film - official movie siteNé à Shanghai, en Chine, Mayol avait 49 ans au moment de son (alors) record de plongeon. À 56 ans, il a battu cet effort avec un plongeon libre à 105 mètres. Apnéiste accompli, Mayol avait de nombreux records au fil des ans pour accompagner sa plongée de référence en 1976. Il avait rencontré un autre pionnier de la plongée libre, Enzo Maiorca, et les 2 hommes avaient une rivalité amicale, établissant de nouveaux records en cours de route. Maiorca avait été le premier plongeur à atteindre 45 mètres sans aide en 1960, illustrant l’incroyable augmentation de la profondeur record en seulement 16 ans. Les années 1960 et 1970 ont vu une énorme augmentation de l’intérêt pour les exploits de ces plongeurs libres, bien que les plongeurs aient rivalisé les uns avec les autres pour la profondeur et l’endurance sous l’eau depuis l’Antiquité. Avant les combinaisons de plongée, les équipements de plongée, les cloches de plongée et autres, les plongeurs qui pouvaient aller plus profondément et rester plus longtemps en dessous pouvaient rassembler le plus d’éponges, de conques, de perles (huîtres) et d’autres trésors marins. Appelé «apnée», l’art de retenir sa respiration en conjonction avec la plongée profonde compte désormais 11 catégories compétitives reconnues.Dolphin Man | Athens InsiderL’actuel record « sans limites » est de 214 mètres de profondeur par Herbert Nitsch d’Autriche. Le record féminin est détenu par l’Américaine Tanya Streeter à 160 mètres. En 2009, Stéphane Mifsud de France a retenu son souffle sous l’eau pendant 11 minutes et 35 secondes époustouflantes, tandis que Goran Crolak de Croatie a réussi à nager 281 mètres (distance, pas profondeur) sous l’eau en utilisant des palmes de natation en 2013.  Malheureusement, Mayol s’est suicidé (suspendu) à 74 ans en 2001. Il avait participé au développement du détendeur « octopus » pour les plongeurs et, avec Maiorca, il a inspiré le film de 1988 de Luc Besson, Le Grand Bleu. Si vous avez déjà essayé de retenir votre souffle sous l’eau pendant une période prolongée, ou si vous avez essayé de nager sur une distance considérable sous l’eau, vous pouvez apprécier à quel point ces exploits sont difficiles. De telles performances nécessitent beaucoup de pratique et d’application scientifique de la médecine du sport pour atteindre de tels records.La vraie histoire de Jacques Mayol - Instant CityL’ivresse des profondeurs

Respirez un grand coup et plongez… tête baissée dans le sport fascinant de l’apnée ! Les records de ce sport extrême sont tout simplement incroyables, certains apnéistes atteignant une profondeur de 214 mètres et retenant leur respiration jusqu’à 11 minutes 35 secondes. Un temps excessivement long au fond des mers, pendant lequel le rythme cardiaque de l’apnéiste peut être divisé par trois. Le phénomène est connu sous le nom de bradycardie, un ralentissement du rythme cardiaque, provoqué ici par la pression de l’eau, et qui intéressa beaucoup Jacques Mayol, le premier homme à plonger en apnée à 100 mètres de profondeur le 23 novembre 1976 au large du côté de l’île d’Elbe.  Le nom de Mayol vous semble peut-être vaguement familier ? C’est sans doute parce qu’il a inspiré le personnage de Jean-Marc Barr dans Le Grand Bleu de Luc Besson. Ce Français affichait également une passion pour le yoga et était particulièrement fasciné par les yogis capables de retenir leur souffle plus de vingt minutes. Dans son livre Homo Delphinus en 1987 (publié aux éditions Glenat), il décrit sa rencontre avec eux, la science de la respiration (pranayama) et l’idée issue de la philosophie indienne selon laquelle la respiration régit à la fois la vie physique et mentale d’une personne.L'homme dauphin" : la vraie vie de Jacques Mayol, héros du "Grand Bleu" dans un documentaireComme dans le yoga, maîtriser sa respiration est l’un des aspects clés de l’apnée. Avant de plonger, le recordman de France s’adonnait à chaque fois à de longs exercices de méditation. Les professionnels d’aujourd’hui insistent également sur la nécessité d’apprendre différentes manières de remplir son corps d’air, d’être particulièrement attentif aux mouvements de son diaphragme et de calmer son rythme cardiaque avant de plonger. « Il faut réapprendre à respirer, pour pouvoir retenir son souffle » expliquait Umberto Pelizzari, sorte d’héritier spirituel de Mayol, qui a pulvérisé les records du Français dans les années 1990.                            Jacques Mayol - the dolphin man and the 100m limit -Avec de nombreux livres et films à son actif, l’Italien insiste également sur l’absolue nécessité d’une préparation approfondie à l’apnée en mer, dite « d’apnée à poids constant », à l’opposé du « statique » et du « dynamique ». Catégories, qui se déroulent dans les piscines. Car en plongeant dans les profondeurs, de nombreux phénomènes physiologiques liés à la pression de l’eau peuvent se produire. Dans un premier temps, elle touche les tympans et doit être compensée par la manœuvre de Valsalva, petit exercice de respiration par pincement du nez, permettant d’équilibrer la pression entre l’oreille externe et l’oreille moyenne grâce à la circulation de l’air dans la trompe d’Eustache.

Ensuite, la pression augmente sur tout le corps à raison de 1 bar supplémentaire tous les 10 mètres. Il faut l’accepter sans le combattre, en restant détendu et « zen » comme un yogi. D’autant que l’effet « bouchon », qui maintient le corps près de la surface au début, commence à s’atténuer vers une profondeur d’environ 12 mètres sous l’eau. Et la descente s’accélère rapidement. Cette expérience de « chute libre » est absolument incroyable lorsque l’apnéiste se lâche vraiment. L’augmentation de la pression peut modifier la circulation sanguine et la dissolution de gaz dans les veines du plongeur comme l’azote, qui survient plus rapidement entre 30 et 40 mètres, produisant un moment d’euphorie proche de l’ivresse avant de récupérer et de refaire surface rapidement pour découvrir son temps ! Remarque : Les montres de plongée sont régies par la norme ISO 6425. Les chiffres (de 1 à 20 ATM) affichés sur le fond du boîtier permettent de déterminer les activités « aquatiques ». Chaque seuil dénote des caractéristiques antérieures auxquelles s’ajoutent de nouvelles possibilités. Pour ceux qui aiment visiter les poissons des grands fonds, mieux vaut choisir une montre de plongée à partir de 10ATM/100m. Dans tous les cas, vous ne devez jamais utiliser les boutons-poussoirs ou le remontoir sous l’eau. N’oubliez pas non plus de visser les couronnes de la montre avant d’aller sous l’eau. Évitez les endroits chauds et humides comme le sauna, car ceux-ci provoquent une dilatation des joints, ce qui peut compromettre l’étanchéité de la montre.

Jacques Mayol l’homme dauphin et la limite des 100m

Jacques Mayol est né le 1er avril 1927 à Shanghai, mais comme il l’a montré au cours de sa vie, les frontières, quel que soit le contexte, n’existaient pas pour lui. Il a vécu en Chine, au Canada, aux États-Unis, en Italie, au Japon et aux Bahamas. Amoureux de la mer, il a consacré toute sa vie à communier avec elle. Il fut le premier homme à franchir la profondeur de 100m en retenant son souffle. Il l’a fait le 23 novembre 1976. Tout a commencé en 1949, lorsque le premier record officiel de plongée en apnée a été enregistré. Son auteur était Raimondo Bucher, qui a atteint une profondeur de 30 m. Comme d’habitude, une petite pierre provoqua une avalanche. Les détenteurs du record suivant furent deux Italiens : Alberto Novelli et Ennio Falco, qui plongea en 1953 à 43 m de profondeur. Après eux, celui qui a repoussé la limite était également l’Italien – Enzo Maiorca, qui en 1966 a placé la barre à la profondeur de 54 m. Et voici le héros de notre texte – Jacques Mayol, qui, descendant à une profondeur de 60 m, a lancé une étincelle.

Ainsi est née une grande rivalité entre deux personnes complètement différentes qui ont pris goût à cette discipline peu commune. Battre le record d’Enzo Maiorci a donné naissance à leur rivalité, qui a duré près de 10 ans et jeté les bases du film culte de Luc Besson, Le Grand Bleu. Un casting formidable : Jean Reno et Jean-Marc Barr (sur la photo de droite), la photographie et la musique (Eric Serra, Bill Conti), ont fait du film un intemporel et un « must see ». En 1975, Mayol avait poussé son record à 92m ! Alors qu’il approchait de la barre magique des 100 m, il savait qu’il ne pouvait pas lâcher prise et qu’il reviendrait pour être le premier homme à dépasser cette barre magique des 100 m en utilisant uniquement sa capacité pulmonaire et l’expérience acquise au cours de 15 années d’entraînement.

Tout a été très minutieusement préparé. Une équipe de plongeurs, de médecins et de représentants de l’organisation de plongée CMAS et du Comité italien de recherche sous-marine s’est occupé des mesures de profondeur. La descente a eu lieu près de l’île d’Elbe. Mayol a fait le plongeon en 3min et 40s. À l’âge de 56 ans, il est retourné une fois de plus dans les profondeurs, descendant à 105 m de profondeur. C’était sa dernière tentative pour battre le record de profondeur, après quoi le champion a cédé la place à des successeurs plus jeunes et affamés. Jacques Mayol, était amoureux de la mer. Il aimait s’unir à elle, se sentir en contact avec la nature. Il a été le premier à introduire le yoga dans le cadre de sa formation d’apnée, qu’il a constamment améliorée. Il était conscient de ses limites, ainsi que du fait qu’il en viendrait d’autres qui, en améliorant ses techniques d’entraînement et en développant les leurs, atteindraient des profondeurs bien supérieures à lui. Aujourd’hui les plus grands du monde de l’apnée franchissent la barre des 200m et c’est seulement ici que commence la lutte pour le record.

Un autre chapitre de la vie du pionnier de la plongée libre était celui des dauphins. Il en est tombé amoureux en 1955 lorsqu’il est venu travailler à l’aquarium de Miami, en Floride. En regardant les dauphins, il a commencé à apprendre à retenir sa respiration plus longtemps et à se comporter sous l’eau. C’est ainsi que Dolphin Man est né. Homo Delphinus, est un livre dans lequel Mayol expose sa philosophie de la vie, théories liant l’homme à la mer. Se reconnaissant comme un explorateur de la vie et du monde, il nous emmène dans différents recoins de celui-ci, essayant d’explorer le lien entre l’homme et l’eau. Dans les pages d’Homo Delphinus, vous trouverez tout ce que l’auteur a vécu au fil des ans, explorant les secrets de la plongée en apnée et communiant avec la mer et ses habitants. C’est une œuvre dans laquelle il a résumé sa vie, tout en indiquant des chemins et des opportunités que le lecteur peut utiliser pour écrire sa propre histoire. Jaques Mayol est décédé tragiquement en Italie en décembre 2001.

https://www.historyandheadlines.com/history-november-23-1976-first-free-diver-to-reach-100-meters-depth/

https://www.klokers.com/en/articles/59/the-intoxication-of-the-deep

https://divers24.pl/en/637-jacques-mayol-silhouette/

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