:max_bytes(150000):strip_icc():format(webp)/163643935_F-56b005485f9b58b7d01f8148.jpg)
Claude est devenu célèbre en tant qu’inventeur de l’éclairage à tube néon
« On dit que les néons sont brillants à Broadway ». C’est ce que chantent les Drifters dans leur tube « On Broadway ». Ces paroles résonnent avec l’idée que les néons sont profondément ancrés dans la culture américaine.
Cet objet, exposé dans Oceanomania est la reproduction d’un dispositif ayant servit à l’expérience de Georges Claude et Paul Boucherot pour tester la production d’électricité grâce à l’énergie thermique des mers. L'appareil original de 1926 ne donna pas les résultats escomptés. pic.twitter.com/jcOX8pb7si
— MuséeOcéanographique (@OceanoMonaco) April 11, 2022
Les premiers néons en Amérique ont fait leur apparition en 1923 chez un concessionnaire Packard Car à Los Angeles. L’entreprise a payé 2 500 dollars pour deux enseignes au néon, sur lesquelles on pouvait lire « Packard » dans la police de caractères qui allait définir la marque de l’entreprise. Même pour l’exubérance et l’excès des années folles, c’était beaucoup d’argent. Mais les panneaux ont réussi à attirer beaucoup d’attention. Sous le charme, les foules se rassemblent et fixent ces panneaux qui sont comparés à du « feu liquide ». Aux États-Unis, les enseignes au néon sont toutefois restées rares jusqu’à la fin de la prohibition, où leur utilisation a explosé.
Dans les années 1950, comme l’écrit Rudi Stern dans son livre « Let There be Neon », « le néon était devenu inextricablement lié aux drive-in, aux diners, au glamour de Las Vegas et, par extension, au rêve américain lui-même ». Mais c’est l’ingénieur électricien français Georges Claude (1870-1960) qui a introduit l’éclairage au néon en Amérique. C’est non seulement sa société qui a fabriqué les lampes pour Packard, mais aussi Georges Claude qui, il y a près d’un siècle, en janvier 1915, a obtenu le brevet pour le néon.
Georges Claude est né à Paris en 1870. Entré à l’École Supérieure de Chimie Industrielles de la Ville de Paris (aujourd’hui École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles) en 1886, à l’âge de 16 ans, il en sort diplômé, en 1889, avec un diplôme d’ingénieur électricien. Dans les années 1890, il travaille pour la société Thomas-Houston. Claude avait le don de vulgariser les domaines émergents de la science et du génie électrique. À l’âge de 24 ans, il perçoit déjà la nécessité « de rendre l’étude de l’électricité aussi agréable que possible. …de mettre une science attrayante à la portée de la compréhension des gens ordinaires ». Son livre de 1901, L’Electricité à la portée de tout le monde, a été très populaire. Plus de 60 000 exemplaires ont été vendus. Alors qu’il travaillait à la technologie électrique pendant la journée, pendant son temps libre, il était attiré par la chimie et le génie chimique.
En 1895, le chimiste Le Chatelier avait découvert que le mélange d’oxygène et d’acétylène produisait une flamme plus chaude que toutes les autres connues à l’époque. Le Chatelier voulait commercialiser la production d’acétylène, mais il s’est heurté au problème de l’explosivité imprévisible du gaz lorsqu’il était stocké. George Claude est alors sollicité pour aider à résoudre le problème. Il a trouvé un moyen de stabiliser l’acétylène. Mais Le Chatelier et ses associés ont vite découvert que sans la capacité de produire de grandes quantités d’oxygène à bas prix, le chalumeau oxyacétylénique avait peu de potentiel commercial. Si l’on pouvait liquéfier l’air, il serait relativement facile d’extraire de grandes quantités d’oxygène à bon marché. 
Dans le numéro de novembre 1913 de The Engineering Magazine, Claude explique que, pour la première fois dans l’histoire, de grandes quantités de gaz nobles sont produites comme sous-produit de la liquéfaction de l’air. Il se demandait s’il existait une utilisation commerciale de ces gaz. Bien conscient des travaux réalisés sur les tubes à décharge par Heinrich Geissler et d’autres, Claude observe : « Les gaz rares sont remarquables par leur capacité à devenir luminescents ; leurs spectres sont remarquables ». Son attention s’est alors portée sur le néon comme meilleur candidat pour l’éclairage. Mais il s’est également rendu compte qu’il y avait une énorme différence entre les tubes à décharge de laboratoire et l’éclairage commercial. 
Il savait que même des traces d’hydrogène ou d’azote mineraient complètement les caractéristiques d’éclairage du néon. Le néon, écrivait Claude en 1913, « est tout à fait capable de faire des merveilles par lui-même, mais refuse absolument de faire quoi que ce soit lorsqu’il se trouve en contact avec des gaz inférieurs comme l’hydrogène et l’azote ». Même si l’on commence avec du néon pur dans un tube, les électrodes pulvérisent d’infimes quantités de ces impuretés, suffisamment pour diminuer rapidement la luminosité. La solution de Claude était un système de filtration in situ basé sur du charbon immergé dans de l’air liquide qui éliminait les impuretés à mesure qu’elles se formaient. Par cet artifice, explique-t-il, « on a fait une pompe ; mais c’est une pompe intelligente qui aspire et emporte les molécules gênantes et respecte les autres ». Ce filtrage, ainsi que d’autres innovations concernant les électrodes, et un approvisionnement bon marché en néon ont lancé Claude dans l’éclairage au néon commercial. En 1911, Claude a déposé un brevet américain. Le brevet lui a été accordé en 1915.
Le succès a amené des imitateurs qui ont contesté les droits de brevet de Claude. Mais lors d’un procès gagné le 23 novembre 1928 contre les sociétés Rainbow Lighting et E. Machlett & Son, la société de Claude, Claude Neon, a renforcé ses revendications de brevet sur l’éclairage au néon. Le décret du tribunal de district des États-Unis stipule que « Georges Claude est le véritable, le premier et l’original inventeur de l’invention. » Un appel est fait auprès de la Cour suprême, mais il est rejeté. Dans une lettre adressée à Claude, ses avocats écrivent que la décision est « d’une nature si radicale qu’elle vous permettra d’interdire tous les types connus de tubes au néon sur le marché qui sont suffisamment efficaces et durables pour concurrencer les tubes au néon de Claude » (New York Times, 28 novembre 1928). Georges Claude a fait fortune grâce à l’éclairage au néon.En plus de ses travaux inventifs dans la liquéfaction de l’air et l’éclairage au néon, Claude a breveté une alternative au procédé Haber qui a considérablement augmenté les rendements de la production d’ammoniac synthétique. Pendant la Première Guerre mondiale, il a trouvé un moyen de liquéfier le chlore qui a permis aux Français de riposter à l’utilisation du chlore par les Allemands. Claude est le premier à construire des prototypes d’usines qui mettent en contact l’eau froide des profondeurs de l’océan avec l’eau chaude de la surface pour produire de l’électricité. En raison de ses divers talents inventifs, George Claude a parfois été appelé l’Edison de la France. Comme Edison, Claude était un homme empirique qui n’avait que peu d’utilité pour la théorie. 
L’histoire des enseignes au néon
La théorie derrière la technologie des enseignes au néon remonte à 1675, avant l’ère de l’électricité, lorsque l’astronome français Jean Picard* a observé une faible lueur dans un tube de baromètre à mercure. Lorsque le tube a été secoué, une lueur appelée lumière barométrique s’est produite, mais la cause de la lumière (électricité statique) n’a pas été comprise à ce moment-là
.Même si la cause de la lumière barométrique n’était pas encore comprise, elle a été étudiée. Plus tard, lorsque les principes de l’électricité ont été découverts, les scientifiques ont pu avancer vers l’invention de nombreuses formes d’éclairage.
Lampes à décharge électrique
En 1855, le tube Geissler a été inventé, du nom d’Heinrich Geissler, un souffleur de verre et physicien allemand. L’importance du tube Geissler était qu’après l’invention des générateurs électriques, de nombreux inventeurs ont commencé à mener des expériences avec des tubes Geissler, de l’énergie électrique et divers gaz. Lorsqu’un tube Geissler était placé sous basse pression et qu’une tension électrique était appliquée, le gaz rougeoyait.
En 1900, après des années d’expériences, plusieurs types différents de lampes à décharge électrique ou lampes à vapeur ont été inventés en Europe et aux États-Unis. En termes simples, la lampe à décharge électrique est un dispositif d’éclairage constitué d’un récipient transparent à l’intérieur duquel un gaz est excité par une tension appliquée, et ainsi incandescent.
Georges Claude – Inventeur de la première lampe au néon
Le mot néon vient du grec « neos », qui signifie « le nouveau gaz ». Le gaz néon a été découvert par William Ramsey et MW Travers en 1898 à Londres. Le néon est un élément gazeux rare présent dans l’atmosphère à hauteur de 1 partie pour 65 000 d’air. Il est obtenu par liquéfaction de l’air et séparé des autres gaz par distillation fractionnée.
L’ingénieur, chimiste et inventeur français Georges Claude (né le 24 septembre 1870, décédé le 23 mai 1960), a été la première personne à appliquer une décharge électrique à un tube scellé de gaz néon (vers 1902) pour créer un lampe. Georges Claude expose la première lampe au néon au public le 11 décembre 1910 à Paris.
Georges Claude a breveté le tube d’éclairage au néon le 19 janvier 1915 – US Patent 1,125,476.
En 1923, Georges Claude et sa société française Claude Neon introduisirent les enseignes au néon aux États-Unis, en en vendant deux à un concessionnaire automobile Packard à Los Angeles. Earle C. Anthony a acheté les deux panneaux indiquant « Packard » pour 24 000 $.
L’éclairage au néon est rapidement devenu un luminaire populaire dans la publicité extérieure. Visibles même en plein jour, les gens s’arrêtaient et regardaient les premières enseignes au néon surnommées « feu liquide ».
Faire une enseigne au néon
Les tubes de verre creux utilisés pour fabriquer les lampes au néon sont disponibles en longueurs de 4, 5 et 8 pieds. Pour façonner les tubes, le verre est chauffé par du gaz allumé et de l’air pulsé. Plusieurs compositions de verre sont utilisées selon les pays et les fournisseurs. Ce que l’on appelle le verre « soft » a des compositions comprenant du verre au plomb, du verre sodocalcique et du verre baryté. Le verre « dur » de la famille des borosilicatés est également utilisé. Selon la composition du verre, la plage de travail du verre est de 1600’F à plus de 2200’F. La température de la flamme air-gaz en fonction du combustible et du rapport est d’environ 3000’F en utilisant du gaz propane.
Les tubes sont entaillés (coupe partielle) à froid avec une lime puis cassés à chaud. Ensuite, l’artisan crée les combinaisons d’angle et de courbe. Lorsque le tube est terminé, le tube doit être traité. Ce processus varie selon le pays ; la procédure s’appelle « bombarding » aux États-Unis. Le tube est partiellement évacué d’air. Ensuite, il est court-circuité avec une courante haute tension jusqu’à ce que le tube atteigne une température de 550 F. Ensuite, le tube est à nouveau mis sous vide jusqu’à ce qu’il atteigne un vide de 10-3 torr. L’argon ou le néon est rempli à une pression spécifique en fonction du diamètre du tube et scellé. Dans le cas d’un tube rempli d’argon, des étapes supplémentaires sont réalisées pour l’injection de mercure ; généralement, 10 à 40 ul selon la longueur du tube et le climat dans lequel il doit fonctionner.
Le rouge est la couleur que produit le gaz néon, le gaz néon brille avec sa lumière rouge caractéristique même à la pression atmosphérique. Il y a maintenant plus de 150 couleurs possibles ; presque toutes les couleurs autres que le rouge sont produites à l’aide d’argon, de mercure et de phosphore. Les tubes au néon désignent en fait toutes les lampes à décharge à colonne positive, quel que soit le remplissage de gaz. Les couleurs par ordre de découverte étaient le bleu (mercure), le blanc (co2), l’or (hélium), le rouge (néon), puis les différentes couleurs des tubes recouverts de phosphore. Le spectre du mercure est riche en lumière ultraviolette qui, à son tour, excite un revêtement de phosphore à l’intérieur du tube pour qu’il brille. Les phosphores sont disponibles dans la plupart des couleurs pastel.
Chimiste, ingénieur et inventeur français qui a inventé la lumière au néon, précurseur de la lumière fluorescente. Claude a été le premier à appliquer une décharge électrique à un tube scellé de gaz néon, vers 1902, et à fabriquer une lampe au néon (« Néon » vient du grec neos, qui signifie « gaz nouveau ».) Il a exposé publiquement sa lampe au néon pour la première fois le 11 décembre 1910 à Paris. Sa société française, Claude Neon, a introduit les enseignes au néon aux États-Unis avec deux enseignes « Packard » pour un concessionnaire de voitures Packard à Los Angeles, achetées par Earle C. Anthony pour 24 000 dollars.
Informations complémentaires
Jean Picard est mieux connu comme l’astronome qui a le premier mesuré avec précision la longueur d’un degré d’un méridien (ligne de longitude) et à partir de cela a calculé la taille de la Terre. Un baromètre est un appareil utilisé pour mesurer la pression atmosphérique.
Georges Claude (1870-1960)
Chimiste, ingénieur et inventeur français qui a inventé le néon, précurseur de la lumière fluorescente. Claude a été le premier à appliquer une décharge électrique à un tube scellé de gaz néon, vers 1902 et à fabriquer une lampe au néon (« Néon » du grec neos, signifiant « gaz nouveau ».) Il a d’abord exposé publiquement la lampe au néon le 11 décembre 1910 à Paris. Sa société française Claude Neon a introduit les enseignes au néon aux États-Unis avec deux enseignes « Packard » pour un concessionnaire automobile Packard à Los Angeles, achetées par Earle C. Anthony pour 24 000 $.
https://www.thoughtco.com/history-of-neon-signs-1992355
https://sciencelens.co.nz/2012/09/24/george-claude-neon-light/