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23 février 1997 – Présentation de Dolly, la 1ère brebis clonée

Des scientifiques écossais annoncent qu’ils ont cloné un mammifère adulte, produisant un agneau nommé «Dolly»A taxidermied sheep on display on a rotating platform at the National Museum of Scotland in Edinburgh.L’histoire de Dolly, la brebis clonée par génie génétiqueImageDes scientifiques clonent des moutons adultesImageSon existence même a fait polémique dans l’opinion. Dolly est la première brebis issue du clonage. Un véritable succès pour la recherche qui a ouvert de nombreuses perspectives scientifiques. Mais la réussite n’a pas été parfaite. L’animal a vieilli prématurément et a dû être euthanasié à la suite de graves problèmes respiratoires. Comment ce miracle de la science a-t-il été possible.

 Le 23 février 1997, des scientifiques annoncent la naissance de Dolly, la première brebis clonée de l’histoire. Elle est née quelques mois plus tôt, le 5 juillet 1996, au Roslin Institute, près d’Edimbourg, en Ecosse.  Il a fallu 276 essais aux chercheurs Keith Campbell et Ian Wilmut pour réussir cet exploit.

Comment Dolly a-t-elle été créée ?  Feb. 22, 1997: Hello, Dolly! | WIREDLes scientifiques ont prélevé le noyau d’une cellule issue de la poitrine d’une brebis adulte.  Ils l’ont ensuite implanté dans l’œuf non fécondé d’une brebis porteuse, œuf dont ils ont au préalable retiré le noyau. Ainsi, le nouveau noyau, qui possède l’ADN de la première brebis, permet la naissance d’un agneau qui en est le clone.

Une réussite presque parfaite.  Cloning animals - Dolly the sheep - GCSE Biology (9-1) - YouTubeAu début, tout se passe bien. Mais plus les mois passent, plus les scientifiques se rendent compte que Dolly vieillit prématurément.  Vers l’âge de 5 ans, elle développe de l’arthrose, une maladie commune chez cette race de moutons, mais qui est censé apparaître beaucoup plus tardivement.  Deux théories existent quant au développement de cette maladie.  L’extrémité des chromosomes d’un être vivant est ce qu’on appelle un télomère. Celui-ci raccourcit en vieillissant, diminuant en même temps la durée de vie de son propriétaire. La brebis chez qui les chercheurs ont prélevé la cellule avait 6 ans. Ses télomères étaient donc plus courts et on les a insérés, tels quels, dans l’œuf qui a donné naissance à Dolly.  Il est donc possible que Dolly ait eu biologiquement 6 ans au moment de sa naissance.  Autre théorie, c’est le fait d’avoir surprotégé l’animal en laboratoire qui aurait avancé l’âge de l’arthrose.

Une mort précoce mais une vie féconde.How Dolly the sheep was created Dolly wasDolly est morte le 14 février 2003 à 6 ans et demi, alors que les animaux de son espèce vivent en général jusqu’à 12 ans. Mais en additionnant son âge réel et son probable âge biologique, on arrive à ces 12 ans. Coïncidence ?  Elle n’est toutefois pas décédée de mort naturelle. Elle a été euthanasiée suite à de graves difficultés respiratoires causées, probablement, par une infection qui avait atteint une autre brebis de la ferme dans laquelle elle vivait.  Son corps empaillé est exposé au National Museum of Scotland à Édimbourg.  Au cours de sa vie, elle a donné naissance à quatre brebis de manière naturelle et quatre autres ont été clonées à partir de son code génétique. Ces dernières n’ont pas vieilli prématurément, contrairement à leur mère.

Pourquoi faire de telles manipulations génétiques ? Comment est réalisé un clonage ?Lecture 28 &29 Cloning Dolly. What was Dolly? In 1997 Dolly the sheep became the first vertebrate cloned from the cell of an adult animal. Not only was. - ppt downloadDolly est le premier mammifère né sans qu’une fécondation d’un ovule par un spermatozoïde ait eu lieu. Elle est plutôt issue de la constitution d’un embryon par fusion en laboratoire d’un noyau cellulaire et d’un ovule énucléé : la brebis ainsi née possède un patrimoine nucléaire identique à un individu déjà existant.

Nous le savons tous, pour faire des bébés il faut un male et une femelle, c’est du moins le cas pour la plupart des animaux. Chacun des deux individus va transmettre une cellule reproductrice : l’ovule pour la mère et le spermatozoïde pour le père. Une fois que les deux cellules reproductrices se rencontrent il y a alors fécondation et formation d’un embryon. Cette reproduction est dite “sexuée”. Cloning sheep hi-res stock photography and images - AlamyLe clonage génétique va, lui, utiliser un autre moyen de reproduction appelé la reproduction “asexuée”, c’est lorsqu’il n’y a pas de fécondation entre deux cellules. C’est par exemple via ce deuxième processus que se multiplient les bactéries. Pour cloner un individu, par exemple un mouton, il va d’abord falloir récupérer l’ensemble de l’information génétique contenue dans le noyau de chacune des cellules qui composent l’individu. C’est ce qu’ont réalisé Keith Campbell et Ian Wilmut, deux scientifiques britanniques qui voulaient cloner une brebis : ils ont récupéré une cellule des glandes mammaires de la brebis à cloner pour en extraire le noyau qui, rappelez-vous, contient toute l’information génétique du mouton. Une fois le noyau extrait, celui-ci va être injecté dans l’ovule d’une mère porteuse. Normalement un ovule possède lui aussi un noyau, mais pour éviter de mélanger l’ADN et que l’embryon se retrouve avec deux fois trop d’information génétique, le noyau de la cellule reproductrice est préalablement retiré. L’ovule est prêt à recevoir un autre noyau. Une fois le noyau injecté, l’ovule se comporte comme si l’embryon était issu d’une fécondation : il va produire tous les signaux qui permettent la multiplication cellulaire et le développement de l’embryon. Mais attention ! Le développement de l’embryon ne peut pas se faire en laboratoire, il faut l’implanter dans l’utérus de la mère porteuse, une autre brebis que celle que l’on veut cloner. Cette mère porteuse ne transmet pas son patrimoine génétique à l’embryon qu’elle porte mais assure sa nutrition et son bon développement comme si c’était son propre bébé.Dolly the sheep - the first cloned mammal - online presentationCependant le clonage génétique a tout de même ses limites : les animaux qui sont nés à l’issue d’un clonage débutent leur vie avec le même état de vieillissement que le clone qui a servi de modèle, par exemple Dolly a été clonée à partir d’une brebis de 6 ans, à sa naissance Dolly avait déjà un âge “biologique” de 6 ans. Son vieillissement a donc été très rapide, Dolly a vite souffert de problèmes d’arthrites et de difficultés respiratoires. Notre brebis est morte à l’âge de 7 ans, elle meurt le 14 février 2003. Mais pourquoi cloner des animaux ? Le clonage est une piste pour la recherche médicale, en effet si l’on suppose qu’il est possible de cloner nos propres cellules celles-ci pourraient alors nous permettre de recréer nos tissus ou nos organes pour éliminer les problèmes de rejet de greffe ou d’attente du don d’un donneur compatible chez certains patients. Cependant, accepter ou non le clonage de cellules humaines est un long débat de bioéthique et chacun peut se demander si nous devons laisser toute liberté à la recherche médicale ou respecter le caractère sacré de la vie. De son côté la France a décidé d’interdire le clonage humain, ce n’est pas encore aujourd’hui que l’on pourra envoyer notre clone travailler à notre place !

Des scientifiques écossais annoncent qu’ils ont cloné un mammifère adulte, produisant un agneau nommé «Dolly»ImageDes scientifiques clonent des moutons adultes

Triumph for UK sonne l’alarme sur l’utilisation humaine

Les scientifiques ont créé le premier clone d’un animal adulte. Ils ont pris une cellule du pis d’un mouton et l’ont transformé en agneau. Le développement est un jalon dans la recherche biologique – et un triomphe pour la science britannique, qui devrait conduire à des percées dans les travaux sur le vieillissement, la génétique et les médicaments. Mais le clonage est également susceptible de provoquer des inquiétudes. La technique pourrait être utilisée sur les humains, établissant des parallèles avec le Brave New World de Huxley et le film The Boys from Brazil, dans lequel des clones d’Hitler sont créés.

Le clonage humain, bien que maintenant proche de la réalité, serait illégal en vertu des lois régissant la recherche sur la fécondation. Aucun biologiste responsable ne soutiendrait un tel travail, disent les scientifiques. L’expérience cruciale de clonage a eu lieu à l’Institut Roslin, près d’Édimbourg. Une équipe dirigée par le Dr Ian Wilmut a pris une seule cellule – du pis d’un mouton adulte – et l’a transformée en un embryon viable, qui a été implanté dans une mère porteuse. Il y a quelques semaines, cette brebis a donné naissance à un agneau, Dolly, qui doit être présenté au public pour la première fois mercredi. Dolly est génétiquement identique au mouton dont la cellule a été prélevée. Jusqu’à présent, les scientifiques n’ont obtenu que des résultats limités dans le clonage d’animaux, bien que la procédure soit courante dans la sélection végétale. Dans un cas, des cellules de têtard ont été utilisées pour cloner des grenouilles. C’est la première fois qu’une progéniture viable est cultivée à partir de la cellule d’un animal adulte, cependant  Ce succès fait suite à des années de travail de pionnier chez Roslin. L’année dernière, l’équipe a fait l’actualité mondiale en clonant des embryons de moutons. Les chercheurs ont pris un œuf de brebis et en ont retiré le noyau contenant son matériel génétique. Ensuite, ils ont pris une cellule d’un embryon immature d’un autre mouton et ont retiré son noyau. Celui-ci a ensuite été utilisé pour remplacer le noyau retiré de l’œuf de la première brebis. Sur 250 tentatives, deux embryons se sont développés en agneaux : Morag et Megan, clones de l’embryon original. Mais les cellules embryonnaires précoces sont plus faciles à cloner que les cellules adultes car elles ne se sont pas différenciées en cellules musculaires, cardiaques ou cérébrales.

La nouvelle percée a été réalisée par le Dr Wilmut et ses collègues en créant des bains chimiques dans lesquels des cellules adultes – dans ce cas de la glande mammaire d’un mouton – peuvent être trempées. De cette façon, leurs noyaux sont transformés en un état de repos. La division du matériel génétique de chaque noyau est ralentie, ce qui garantit que ces noyaux battent au même rythme que les ovules dans lesquels ils sont placés. En conséquence, l’équipe a pu retirer le noyau de la cellule de la glande mammaire, le traiter, puis le placer dans un autre ovule de mouton. Cet embryon est resté viable et s’est développé dans la chair, les os et la toison de Dolly.

La percée a une importance énorme, en grande partie immédiate. Par exemple, il est désormais possible de modifier génétiquement des moutons afin qu’ils fabriquent des médicaments humains, tels que des facteurs de coagulation du sang, dans leur lait – bien que la procédure soit délicate. En clonant un tel animal, il sera désormais possible de créer des troupeaux de moutons producteurs de médicaments. Et en utilisant les gènes d’un vieil animal pour fabriquer un embryon, les scientifiques obtiendront de nouvelles connaissances sur le vieillissement. On pense que l’accumulation de minuscules erreurs génétiques produit des changements dans le corps à mesure qu’un animal vieillit. Désormais, les scientifiques peuvent étudier ces processus en détail. Cependant, c’est la perspective de cloner des personnes, de créer des armées de dictateurs, qui retiendra le plus l’attention. La technique de Roslin pourrait, théoriquement, être utilisée sur l’homme. Un mouton est un mammifère complexe, après tout, donc le clonage soulève des inquiétudes. Que quelqu’un veuille cloner un humain est une autre affaire.

Dolly la brebis devient le premier mammifère cloné avec succès

Le 5 juillet 1996, Dolly la brebis, premier mammifère à avoir été cloné avec succès à partir d’une cellule adulte, naît à l’Institut Roslin en Écosse. Nom de code à l’origine « 6LL3 », l’agneau cloné a été nommé d’après la chanteuse et actrice Dolly Parton. Le nom aurait été suggéré par l’un des éleveurs qui ont assisté à sa naissance, après avoir appris que l’animal avait été cloné à partir d’une cellule mammaire. Les cellules avaient été prélevées sur le pis d’une brebis de six ans et cultivées en laboratoire à l’aide d’aiguilles microscopiques, selon une méthode utilisée pour la première fois dans les traitements de fertilité humaine dans les années 1970. Après avoir produit un certain nombre d’œufs normaux, les scientifiques les ont implantés dans des brebis porteuses ; 148 jours plus tard, l’un d’eux a donné naissance à Dolly.

La naissance de Dolly a été annoncée publiquement en février 1997 dans une tempête de controverse. D’une part, les partisans ont fait valoir que la technologie du clonage peut conduire à des avancées cruciales en médecine, citant la production d’animaux génétiquement modifiés pour être des donneurs d’organes pour les humains ainsi que le clonage « thérapeutique », ou le processus de clonage d’embryons afin de collecter des cellules souches. pour une utilisation dans le développement de traitements pour les maladies nerveuses dégénératives telles que la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson. Certains scientifiques ont également considéré le clonage animal comme un moyen possible de préserver les espèces en voie de disparition. D’un autre côté, les détracteurs considéraient la nouvelle technologie de clonage comme potentiellement dangereuse et contraire à l’éthique, en particulier lorsqu’elle était appliquée à ce que beaucoup considéraient comme la prochaine étape logique : le clonage humain.

Au cours de sa courte vie, Dolly a été accouplée à un mouton mâle nommé David et a finalement donné naissance à quatre agneaux. En janvier 2002, on a découvert qu’elle souffrait d’arthrite aux pattes arrière, un diagnostic qui a soulevé des questions sur les anomalies génétiques pouvant avoir été causées lors du processus de clonage. Après avoir souffert d’une maladie pulmonaire progressive, Dolly a été abattue le 14 février 2003, à l’âge de six ans. Sa mort prématurée a soulevé d’autres questions sur la sécurité du clonage, à la fois animal et humain. Quant à Dolly, le mouton historique a été empaillé et est maintenant exposé au National Museum of Scotland à Édimbourg.

Mouton clonéDolly the Cloned Sheep at 20: How It Actually Happened | TIMEEn 1997, le clonage réussi d’un mammifère adulte a été annoncé : un agneau femelle nommé « Dolly » qui est né le 5 juillet 1996. L’accomplissement d’un groupe de scientifiques supervisé par Ian Wilmut au Roslin Institute, Édimbourg, Écosse, était principalement du biologiste Keith Campbell. Dolly a été le premier mammifère cloné avec succès à partir d’une cellule d’un animal adulte. À l’aide d’aiguilles microscopiques, les scientifiques avaient remplacé le noyau d’un ovule par le noyau d’une cellule mère du pis. L’embryon résultant a été implanté dans l’utérus d’un troisième mouton de substitution. L’ADN de Dolly a été comparé pour montrer qu’elle était un clone. Dolly a vécu jusqu’au 14 février 2003, date à laquelle elle a été abattue en raison des effets d’une maladie pulmonaire progressive.Dolly-The Cloned SheepIan Wilmut (1944)

Embryologiste anglais qui, en 1996, a supervisé l’équipe de scientifiques qui a produit un agneau nommé Dolly, le premier mammifère cloné à partir d’une cellule d’un adulte. La naissance de Dolly au Roslin Institute, Édimbourg, Écosse, le 5 juillet 1996, a été annoncée le 23 février 1997. Le travail clé a été effectué par le microbiologiste Keith Campbell

https://todayinsci.com/2/2_23.htm#event

https://www.estrepublicain.fr/culture-loisirs/2021/02/23/23-fevrier-1997-presentation-de-dolly-la-premiere-brebis-clonee

https://amphisciences.ouest-france.fr/2018/09/11/lhistoire-de-dolly-la-brebis-clonee-par-genie-genetique/

https://www.theguardian.com/uk/1997/feb/23/robinmckie.theobserver

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