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20 Avril 1922 – Création de la Région autonome d’Ossétie du Sud en Géorgie

Meduza in English on Twitter: "98 years ago, on April 20, 1922, the Soviet authorities created the South Ossetian Autonomous Oblast within the Georgian Soviet Socialist Republic. The Supreme Soviet of theL’Ossétie du Sud, un abcès de fixation dans les coulisses du conflit russo-géorgienGeorgia: Russia 'Clowning Around' In Border VillageLe 20 avril 1922, la Région autonome d’Ossétie du Sud est créée au sein de la République socialiste soviétique de Géorgie. Elle compte alors 58 000 habitants, dont une majorité d’Ossètes. En Transcaucasie, au nom de l’«internationalisme», Moscou renforce son pouvoir, en jouant sur les nationalismes.File:Democratic Republic of Georgia (en).svg - Wikimedia CommonsL’Ossétie du Sud est un territoire situé dans le Caucase. Son statut est contesté : elle a proclamé son indépendance en 1992, mais la Géorgie considère qu’elle fait partie de son territoire.Georgia and South Ossetia: Decades of Conflict Hit Civilians Hardest - Australian Institute of International Affairs - Australian Institute of International Affairs

Moyen Âge et débuts des temps modernesRussia launches operation outside Georgia's breakaway regions - Son Dakika Haberleri İnternetArrivés dans le Caucase après avoir été chassés du Sud du Don par les invasions mongoles, les Ossètes, descendants des Alains, sont devenus chrétiens au Moyen Âge sous l’influence de leurs voisins géorgiens. Dans le Caucase, ils forment trois entités territoriales distinctes, Digor, Tualläg et Iron. Digor, à l’Ouest, était sous l’influence des Kabardes, qui introduisent l’Islam. Tualläg, au Sud, qui correspond à l’actuelle Ossétie du Sud, fait partie de la communauté historique géorgienne de Samachablo. Iron, au Nord, sur le territoire de l’actuelle Ossétie du Nord, tombe sous la domination impériale russe en 1767.File:South ossetia english.png - Wikimedia CommonsAu sein de l’Union soviétique

Le gouvernement soviétique géorgien, mis en place par le onzième régiment de l’Armée rouge en 1921, crée l’Oblast autonome d’Ossétie du Sud le 20 avril 1922, territoire d’une superficie de 3 900 km², alors peuplé de 99 400 habitants, et qui fut inclus au sein de la RSS de Géorgie. La partie dénommée Ossétie du Nord fut insérée dans la Fédération de Russie comme région autonome, officiellement car la chaîne du Caucase, très difficilement franchissable (cols à plus de 2 000 m) est un défi à toute administration commune. Depuis 1925, les Ossètes réclament l’unification. Bien que les Ossètes aient leur propre langue, le russe et le géorgien sont institués langues administratives de l’oblastRépublique autonome dL’Ossétie du Sud face aux nationalismes

Génocide» : le mot a claqué comme un coup de fusil dans la bouche d’un Vladimir Poutine qualifiant le bombardement de Tskhinvali par les troupes géorgiennes, tandis qu’il réconfortait des réfugiés d’Ossétie du Sud. Tbilissi, à son tour, accuse Moscou de «complicité de nettoyage ethnique» et porte l’affaire devant le Tribunal pénal international. La propagande russe, reprenant un argumentaire de l’Ossétie du Sud, que d’autres ont banalisé dans les Balkans, dénonce la «barbarie» exercée depuis près d’un siècle par une «Géorgie nationaliste» à l’encontre de sa minorité ossète, une population de langue iranienne qui se glorifie de ses racines scythes.The Collapse Communism And the world watched with wonder … - ppt downloadA Tbilissi, on se flatte d’une conduite exemplaire à l’égard des Ossètes du Sud, «hôtes ingrats», selon l’expression de Zviad Gamsakhourdia, (président de la Géorgie de 1991 à 1992) «venus en Chida Kartli aux alentours du XVIIe siècle» : historiens, journalistes et hommes politiques décrivent une cohabitation harmonieuse sapée par les complots de la Russie, qu’elle soit soviétique ou «démocratique», qui refuse à la Géorgie l’exercice de sa pleine souveraineté sur la totalité de son territoire. On l’aura compris : en période de guerre, les mots aussi peuvent tuer. Le maniement de l’histoire, particulièrement dans le sud du Caucase où les vieilles nations se glorifient d’un passé ancien et prestigieux, est une autre manière de mener un combat sans merci. Il est urgent de rappeler les faits historiques.South Ossetia | News and current affairs from Germany and around the world | DW | 21.01.2021Dans cette mosaïque ethnique et religieuse, peut-être plus qu’ailleurs dans l’espace postsoviétique, les tracés de frontières imposés par les empires successifs et par les conflits qui ont opposé les Etats caucasiens lors de l’effondrement de l’empire russe, n’ont jamais reposé sur un consensus. Les divisions administratives ont été le plus souvent imposées par Moscou à la suite d’une soviétisation (1920-1921) menée par l’Armée rouge, qui avantageait certains au détriment des autres, même si le sort commun est la perte de la liberté.  Officially the Republic of South Ossetia is an autonomous region within the borders of Georgia  The surface area is 3900 square kilometers.  Population is almost 70 thousand  About 68% of the population is Oset.  Besides the Ossetians, Russians, Georgians, Armenians and Jews live.  The Republic has rich underground and surface resources.  Two languages are spoken: iron and Digor.  The Orthodox Christian Of The Iranian Ossetians.The other Ossetians are Muslims Soixante-dix ans plus tard, les nouveaux Etats indépendants nés de l’effondrement de l’Union soviétique entreprennent de consolider leurs frontières, voire les réviser, face à des minorités nationales ou religieuses tentées par l’allégeance à un Etat voisin, ou par la sécession. Dans ce contexte de fragilité, chacun veut imposer la légitimité historique de sa souveraineté, démontrer l’ancienneté de ses racines et la supériorité de sa culture. Dans toute course à la singularité, les dérapages sont fréquents.A Georgian woman holding her baby cries at her damaged home in Gori August 10, 2008. Russia has started an operation to storm the Georgian-controlled Kodori gorge in Georgia's breakaway region ofEn 1917, l’empire tsariste s’effondrait. En Géorgie, un puissant Parti social-démocrate conduit le pays à l’indépendance (26 mai 1918), damant ainsi le pion à un mouvement bolchevique qui peine à s’imposer. Les communistes russes s’appuient alors sur des minorités nationales qui, inquiètes de l’émergence d’une nation géorgienne soupçonnée de visées hégémoniques, voient en Moscou un contrepoids.Images Of The 2008 Georgia-Russia WarEn Ossétie du Sud, le PC est bien implanté. Ses membres tentent de transformer la région en base avancée de la Russie soviétique. Le 8 mai 1920, le pouvoir soviétique y est proclamé. Or, la veille, à la suite d’un traité signé par Tbilissi et Moscou, l’Armée rouge, après avoir conquis l’Azerbaïdjan, doit renoncer à envahir la Géorgie. Les autorités géorgiennes s’empressent de rétablir l’ordre. Après six ans de guerre mondiale, de conflits régionaux et de guerre civile russe, l’opération se fait de manière très brutale. En Ossétie, les fusillades et les villages incendiés lors de cette opération s’inscrivent en traumatisme dans la mémoire collective.აგვისტოს ომი ფოტოებშიEn février 1921, la Géorgie est soviétisée par l’Armée rouge épaulée par des bataillons issus des régions séparatistes. Le 20 avril 1922, la Région autonome d’Ossétie du Sud est créée au sein de la République socialiste soviétique de Géorgie. Elle compte alors 58 000 habitants, dont une majorité d’Ossètes. En Transcaucasie, au nom de l’«internationalisme», Moscou renforce son pouvoir, en jouant sur les nationalismes. L’identité ossète se développe au sein d’un état multinational dont la centralisation forcenée joue aussi sur les différences. La création de la République autonome d’Ossétie du Nord, en 1936, renforce cette identité, malgré une intégration apparemment harmonieuse des minorités au sein de la Géorgie soviétique. Dans la nuit stalinienne, aux yeux des Ossètes ou des Abkhazes, l’oppression a déjà un visage géorgien.დაბომბილი გორი, 2008 წლის 9 აგვისტო. გაფრთხილება: ფოტოგალერეა შეიცავს გრაფიკულ გამოსახულებებსLa perestroïka, en libérant la parole, met face-à-face des nations et ethnies spoliées de leurs références culturelles et religieuses, privées de leur mémoire historique. En Ossétie du Sud, dès 1988, la tension monte avec Tbilissi.  In January 1992, clashes began again around the capital Tshinvali.  On May 29, 1992, the Supreme Soviet of South Ossetia declared the declaration of independence.  On June 18, 1992, Russian troops, along with war helicopters and tanks, fought against Georgian National Guard troops in Tskhinvali.  Russia, Georgia, North Ossetia and South Ossetia have agreed to a cease-fire agreement under the auspices of a peace force that will be formed with the participation of the troops. Peu avant la venue au pouvoir des nationalistes géorgiens hostiles à l’autonomie, les autorités de Tskhinvali proclament, le 20 septembre 1990, leur région «République fédérée» indépendante de la Géorgie. Le 11 décembre, le nouveau Parlement dissout la Région autonome, qui est bientôt déchirée par une guerre civile. La Géorgie organise alors un blocus de l’Ossétie du Sud, qui sera brisé par l’armée soviétique en avril 1991. Les affrontements se poursuivent : on compte des centaines de morts et des dizaines de milliers de réfugiés de part et d’autre.

Après la chute de Zviad Gamsakhourdia, la situation s’améliore, une paix précaire s’installe sous le contrôle de la Russie. En août 1992, le déclenchement du conflit en Abkhazie relègue la question ossète au second rang des priorités.  From Georgia of South Ossetia as an independent state by Russia itself, and, consequently, began to see it as completely separate from North Ossetia.  On November 23, 1989, conflicts between Georgians and Ossetians began in the capital, Tshinvali.  On September 20, 1990, South Ossetia declared itself not as “the autonomous region of South Ossetia” but as “the Democratic Republic of South Ossetia”.  On 5-6 January 1991, Georgian police and National Guard troops entered Tskinvali, the capital of South Ossetia.  On January 19, 1992, a referendum was held in South Ossetia on the independence of the Republic of South Ossetia. 98% of the people voted for independence. Mais le refus de Tbilissi de rendre à l’Ossétie du Sud son autonomie renforce l’aspiration à une unification des deux Ossétie. La question de l’Ossétie du Sud, malgré les rancœurs, est désormais un «conflit gelé» régulé par une force d’interposition tripartite (Géorgiens, Russes, Ossètes). Elle est devenue un lieu d’échanges commerciaux et de trafics en tous genres couverts par les élites politiques des deux parties.

La «révolution des roses» met fin à ce statu quo. Au cours de l’été 2004, Mikhaïl Saakachvili, qui a promis solennellement à son peuple de lui rendre les territoires perdus, lance une première opération militaire qui échoue. En 2006, la population de l’Ossétie du Sud, appelée à un référendum, se prononce pour l’indépendance.  In 1843, the province of Tbilisi was created by the Russians and Osetia became an administrative unit connected to it.  1917 October Revolution in the Caucasus also began to mess.  Georgia declared independence. The newly established Georgian State, which benefited from the political turmoil, declared that it had annexed South Ossetia to its territory.  In 1919, Georgians closed the local councils and deprived the South Ossetian people of the right to self-determination.  Georgian domination in South Ossetia ended on February 25, 1921 with the Red Army entering Georgia. Mais celle-ci n’est pas reconnue par la communauté internationale. De son côté, Moscou, qui n’accepte pas le rôle effacé que Tbilissi voudrait lui imposer, a intérêt à faire durer les «conflits gelés», d’autant plus que la Géorgie, désormais alliée stratégique des États-Unis, aspire à intégrer au plus vite l’Otan.  The Soviet government gave North Ossetia and South Ossetia two separate status.  On April 20, 1922, South Ossetia was connected to the Socialist Republic of Georgia as “the autonomous region of South Ossetia”.  With the dissolution of the USSR, the movements of autonomy and independence in the region started to revive again.  Tension rose between the Republic of South Ossetia and Georgia since the end of 1989.  Georgia's policy of “Georgia(Gürcülestirme)” and its efforts to force Georgia in South Ossetia have also been effective. Incidents et provocations, dont l’autre est toujours responsable, renforcent la méfiance, ravivent les traumatismes. Jusqu’au 8 août dernier, malgré les plans de paix géorgiens et les déclarations généreuses de Mikhaïl Saakachvili, en particulier son intervention télévisée quelques heures avant le pilonnage de Tsinkhvali, la mémoire des traumatismes plane sur une Ossétie du Sud rétive à toute cohabitation avec la Géorgie.

https://www.france24.com/fr/20080813-lossetie-sud-abces-fixation-russo-georgien-chronologie

https://www.liberation.fr/tribune/2008/08/21/l-ossetie-du-sud-face-aux-nationalismes_78426/

http://www.hartford-hwp.com/archives/63/129.html 

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