Syrie : Hama meurtrie se souvient du massacre de 1982Massacre de Hama en Syrie, faisant entre 20 000 et 40 000 morts1982 Les troupes gouvernementales et les fondamentalistes musulmans se battent à Hamah, en SyrieLe 40e anniversaire du massacre de Hama en 1982 coïncide avec le retour de Rifaat al Assad à Bachar al Assad Il y a exactement 40 ans, débutait le siège de la ville de Hama par l’armée syrienne, en représailles à une tentative de soulèvement. En un peu moins d’un mois en février 1982, les troupes de Hafez al-Assad se livrent à un véritable massacre qui coutera la vie plusieurs dizaines de milliers de personnes, majoritairement des civils. A la tête des Brigades de défense, Rifaat al-Assad, le frère du président, que les Syriens surnommeront le « Boucher de Hama », nie depuis lors son implication. Depuis décembre 2013, il fait pourtant l’objet d’une enquête pénale par le Ministère public de la Confédération pour crimes de guerre, suite à une dénonciation déposée par TRIAL International.Pendant une vingtaine de jours, plus de 12 000 soldats assiègent donc Hama. A 10 kilomètres à la ronde, toutes les voies d’accès sont coupées. L’artillerie et les blindés pilonnent sans relâche la vieille ville. En quatre jours, la cité n’est plus qu’un vaste champ de ruines. Maisons, immeubles, mosquées, églises orthodoxes… tout est pulvérisé ou presque. Dans ce qu’il reste de la ville, la reprise en mains tourne à la guérilla. Bien que suréquipés, les soldats d’élite des Brigades de défense commandés par Rifaat al-Assad (condamné en juin 2020 à Paris dans une affaire de « bien mal acquis »), le frère du dictateur Hafez al-Assad , subissent de lourdes pertes, occasionnées par les attaques suicides d’activistes prêts à mourir en martyr. Davantage que les militants , la population civile paie le plus lourd tribut. L’armée procède, en effet, à des milliers d’exécutions sommaires. Les habitants arrêtés sont regroupés au stade municipal ou dans des écoles. Là, ils sont torturés puis abattus. Au moins 5 000 femmes subissent le même sort, après avoir été violées.
Armes chimiques ?A la fin de l’année 1983, Amnesty international révèle au monde l’ampleur du massacre et accuse le gouvernement d’avoir utilisé des armes chimiques à base de cyanite. Pourtant, au moment où ce rapport accablant est publié, les stigmates de l’opération ont déjà tous été effacés. En un temps record, le régime a reconstruit un noude faire disparaître les traces de la répression. Après Hama, l’ex-instructeur militaire de l’AGC se réfugie en France, puis en Espagne où il s’installe et se marie avec une militante gauchiste. Détenteur d’un passeport européen, il gagne le Londre.Syrie : l’ombre du massacre de février 1982 plane toujours sur Hama –Source : Le monde Publié le 02 février 2012Quatrième ville de Syrie, Hama est au cœur de l’insurrection contre le régime de Bachar Al-Assad. Jeudi 2 février, la tension est montée d’un cran dans la ville, qui commémore le massacre survenu trente ans plus tôt, sous la main de fer de Hafez Al-Assad, le père de Bachar. En février 1982, les troupes de l’armée syrienne répriment dans un bain de sang une insurrection des soulèvement populaire à Hama. Pendant quatre semaines, l’armée assiège et pilonne la ville. Impossible d’établir un bilan exact des morts : les estimations les plus basses parlent de 10 000 morts, les plus élevées, comme celle établie par le Conseil syrien des droits de l’homme, parlent de 40 000 morts. La ville est ravagée. Le massacre de Hama symbolise l’opposition historique et sanglante en Syrie entre les populations et le parti Baas, dominé par le clan alaouite des Assad. A partir du milieu des années 1970, les premiers tentent de déstabiliser le régime à force d’opérations coup de poing, mais se heurtent systématiquement à des représailles massives. Ce sont les années de la « longue campagne de terreur ». Le 2 février 1982, les populations sont affaiblis mais tentent une opération de la dernière chance à Hama, ville majoritairement sunnite et l’un de leurs bastions. Après s’être attaqué à des dizaines de dirigeants baasistes locaux (les bilans dénombrent entre 70 et 300 morts), ils déclarent Hama « ville libérée ».DE LA VILLE « LIBÉRÉE » À LA VILLE ASSIÉGÉEMais la réponse du gouvernement ne se fait pas attendre : Hafez Al-Assad mobilise 12 000 hommes – les forces de défense dirigées par Rifaat Al-Assad, le frère du président, les unités d’élite, les agents des moukhabarat, la police secrète syrienne –, qui encerclent la ville. Pendant quatre semaines, la ville est en état de siège, pilonnée quotidiennement. Aucun habitant ne peut en sortir. Les témoins décriront des scènes de viols, des exécutions sommaires dans des stades ; des cadavres jonchent les rues, des pelleteuses creusent des fosses communes. Les deux tiers de la ville sont détruits. Pratiquement aucune famille de Hama n’est épargnée par la tuerie.La ville est interdite aux étrangers. Le journaliste de Libération Sorj Chalandon fait partie des rares reporters à pénétrer clandestinement dans la ville. Il témoigne fin février 1982, à visage masqué, des crimes commis à Hama 1982 Les troupes gouvernementales et les fondamentalistes musulmans se battent à Hamah, en Syrie
Le 40e anniversaire du massacre de Hama en 1982 coïncide avec le retour de Rifaat al Assad à Bachar al Assad Les organes de l’ONU n’ont jamais fait référence au massacre de Hama en 1982, bien que les meurtres et les disparitions forcées constituent des crimes contre l’humanité
Le Réseau syrien pour les droits de l’homme (SNHR) note dans son rapport publié aujourd’hui que le 40e anniversaire du massacre de Hama en 1982 coïncide avec le retour de Rifaat al Assad à Bachar al Assad en Syrie, ajoutant qu’aucun organe de l’ONU n’a jamais fait référence au massacre, bien que les meurtres et les disparitions forcées perpétrés constituent des crimes contre l’humanité. Le rapport de 30 pages note que février est porteur de souvenirs douloureux pour le peuple syrien, février 2022 marquant le quarantième anniversaire d’un autre massacre horrible par le régime syrien, alors dirigé par Hafez al Assad, dans la ville de Hama en 1982, avec ce massacre continue tout au long du mois. La Syrie est toujours gouvernée par la même famille qui a commis ce massacre indiciblement horrible. De plus, quarante ans d’impunité ont culminé avec le retour en Syrie de Rifaat al Assad, le plus éminent des responsables du régime survivants impliqués dans la direction et la perpétration de crimes contre l’humanité dans la ville de Hama en 1982.
Le rapport souligne que la commémoration des atrocités et des massacres massifs qui a précédé le déclenchement du soulèvement populaire de mars 2011, dont l’impact continue de résonner à ce jour, est un aspect essentiel de la découverte de la vérité, défendre les droits des victimes et dénoncer les auteurs de violations. Le rapport ajoute que toutes les statistiques contenues dans ce rapport sont, par nécessité, des estimations informées plutôt que des données concrètes sur toutes les victimes, bien que celles-ci reposent dans une large mesure sur les données disponibles. Le rapport note en outre que le SNHR a recueilli des données confirmant qu’au moins 3 762 personnes de la ville de Hama ont été victimes de disparition forcée pendant le massacre, ainsi que des données sur les près de 7 984 civils confirmés tués. Entre-temps, des estimations informées indiquent qu’en réalité, entre 30 000 et 40 000 civils ont été tués dans ce massacre, en plus de quelque 17 000 autres étant classés comme personnes disparues. Le rapport ajoute que des facteurs tels que le temps qui s’est écoulé depuis le massacre, le manque honteux de couverture médiatique régionale et mondiale,
Fadel Abdul Ghany, directeur du Réseau syrien pour les droits de l’homme, déclare : « L’anniversaire du massacre de Hama en février 1982, au cours duquel le régime syrien a tué des dizaines de milliers d’habitants de la ville et fait disparaître des dizaines de milliers d’autres, coïncide avec le retour de Rifaat al Assad à Bachar al Assad en Syrie ; Rifaat al Assad est désormais le principal suspect du massacre qui a suivi la mort de Hafez al Assad, qui dirigeait à l’époque l’armée et les forces armées. Il s’agit d’une incarnation authentique et accablante de la culture de l’impunité totale, et il est honteux qu’il n’y ait même pas un seul document de l’ONU documentant le massacre et exigeant que le sort de dizaines de milliers de victimes soit révélé et que les auteurs soient tenus responsables. L’ONU a le devoir de corriger son erreur historique.
Le rapport traite du pouvoir absolu de Hafez al Assad sur la constitution, les médias, les partis et la vie politique qui a ouvert la voie au massacre de Hama et à l’absence de réaction publique de la société syrienne ou de l’opposition. Le rapport résume les détails depuis que le parti al Baas a pris le pouvoir en Syrie lors d’un coup d’État militaire sanglant en mars 1963, renversant l’ancien président Nazim al Qudsi et son gouvernement démocratiquement élu, et les événements qui ont suivi, notamment la déclaration de l’état d’urgence, conduisant à La prise du pouvoir par Hafez al Assad en 1970, puis la promulgation de la constitution de 1973, que le rapport décrit comme s’opposant aux principes les plus élémentaires des droits de l’homme. Comme l’explique en outre le rapport, la domination absolue de Hafez al Assad sur l’État syrien était fondée sur l’état d’urgence, un réseau de tribunaux irréguliers, et le contrôle total du régime sur les trois pouvoirs, ainsi que sur les forces de sécurité, l’armée et les syndicats, et l’interdiction des médias libres, qui ont ouvert la voie au massacre de la prison de Tadmor en 1980, puis à la Hama en 1982.
La répression du régime signifiait qu’il n’y avait pratiquement pas de condamnations ou de répercussions internes. Moins compréhensible, il n’y a pratiquement pas eu de réaction internationale, cette absence de réaction étant d’autant plus remarquable et honteuse compte tenu de l’ampleur de la catastrophe survenue. La répression du régime signifiait qu’il n’y avait pratiquement pas de condamnations ou de répercussions nationales. Moins compréhensible, il n’y a pratiquement pas eu de réaction internationale, cette absence de réaction étant d’autant plus remarquable et honteuse compte tenu de l’ampleur de la catastrophe survenue. La répression du régime signifiait qu’il n’y avait pratiquement pas de condamnations ou de répercussions nationales. Moins compréhensible, il n’y a pratiquement pas eu de réaction internationale, cette absence de réaction étant d’autant plus remarquable et honteuse compte tenu de l’ampleur de la catastrophe survenue.
Le rapport fournit des détails sur les violations les plus notables commises par les forces du régime syrien dans la ville de Hama en février 1982, dont certaines constituent des crimes contre l’humanité, et énumère les forces les plus importantes accusées d’avoir perpétré le massacre. Le rapport note que le régime syrien a mobilisé des forces de l’armée et des services de sécurité et a imposé une forme de siège à la ville de Hama fin janvier 1982. Le rapport décrit les détails de l’attaque, qui a duré environ un mois, et révèle dans certains détaillent les jours les plus importants et les plus sanglants dont le massacre a été témoin, qui ont été des points marquants. Comme le révèle le rapport, les forces du régime syrien, dirigées par Rifaat al Assad, comptant près de 20 000 militaires, ont commencé à bombarder la ville de Hama vers 20 h 15 le soir du mardi 2 février 1982.
Le prétexte des autorités pour cette mobilisation massive et le grand nombre de troupes déployées était l’affirmation qu’elles étaient là pour éliminer quelques centaines d’hommes armés affiliés aux Frères musulmans, dont certains étaient entrés dans un conflit armé avec les autorités, avec quelques une douzaine d’entre eux se cachent parmi les civils de la ville de Hama. Utilisant cela comme excuse, les forces du régime syrien ont commencé par un bombardement préliminaire massif et aveugle de nombreux quartiers à l’aide de canons et de mitrailleuses ; après cela, un grand nombre de soldats ont pris d’assaut la ville à partir de plusieurs axes et ont procédé à des exécutions sur le terrain et à des meurtres au hasard, ainsi qu’à des dizaines d’autres violations impliquant des pillages et des violences sexuelles. Des affrontements armés ont eu lieu entre les forces du régime syrien et des membres des Frères musulmans dans la ville. Le rapport révèle que l’armée de l’air et les chars du régime syrien ont participé au bombardement de maisons sans faire de distinction entre civils et combattants. Le rapport confirme que les forces du régime ont arrêté des centaines d’habitants de la ville, sans présenter aucune charge contre eux, exécutant sommairement certains d’entre eux par peloton d’exécution dans les rues.
Les bombardements et les affrontements se sont poursuivis sans interruption jusqu’au vendredi 5 février, lorsque les forces du régime syrien ont commencé leurs incursions dans les quartiers, les chars du régime achevant la destruction commencée par les bombardements des jours précédents, tuant des dizaines de civils à l’intérieur de leurs maisons. Les forces du régime ont tué délibérément des blessés, ciblant des familles entières, y compris des femmes, des enfants et des jeunes, simplement parce que certains des autres membres de leur famille appartenaient aux Frères musulmans, en plus de piller le contenu des maisons, puis de les incendier. , ainsi que des slogans de graffitis haineux avec de fortes nuances de nettoyage sectaire à plusieurs reprises sur les murs des bâtiments de la ville. Comme le rapport l’ajoute, cette violence brutale des autorités, et l’introduction de cette dimension sectaire.
Le rapport révèle en outre que le 6 février, davantage de forces du régime syrien ont été transportées dans la ville par hélicoptères, ces nouveaux arrivants étant accompagnés d’actes ignobles et sadiques. Pendant les deux jours suivants, les bombardements, les incursions et les affrontements se sont poursuivis dans divers quartiers de la ville jusqu’au lundi 8 février, jour où les forces du régime syrien ont pris le contrôle de la zone du marché au sud de la rivière al Assi. Le lendemain, les forces du régime ont commencé à prendre d’assaut les quartiers, détenant des familles entières, puis l’abattant. Les affrontements se sont poursuivis dans un certain nombre de quartiers jusqu’au 23 février, les forces du régime syrien poursuivant une politique de destruction massive de la terre brûlée, à laquelle presque aucun des habitants de ces quartiers n’a survécu. Les forces du régime ont poursuivi leurs persécutions et leurs meurtres fondés sur l’identité jusqu’au dimanche 28 février lorsque certaines forces autour de la ville ont commencé à retourner dans leurs casernes militaires ; cependant, de nombreux points de contrôle militaires sont restés à l’intérieur de la ville, les meurtres et les liquidations individuelles se poursuivant jusqu’à la mi-mars 1982.
Comme le révèle le rapport, cette campagne militaire contre la ville de Hama a entraîné la mort de 40 000 civils, et près de 17 000 personnes sont toujours portées disparues à ce jour. Le SNHR ignore le nombre de morts parmi les hommes armés des Frères musulmans et des forces du régime syrien. En outre, près de 79 mosquées, trois églises et de nombreux quartiers de la ville, y compris des zones archéologiques et historiques, ont été détruits. Le rapport fournit une carte montrant l’emplacement des quartiers les plus notables qui ont été complètement ou partiellement détruits. Le rapport ajoute que la ville de Hama est restée assiégée tout au long du mois de février, avec un couvre-feu généralisé imposé à ses habitants.Le rapport note qu’en vertu du droit international, les États sont responsables des violations commises par des membres de leurs forces armées, ou par des personnes ou des entités autorisées par les États, et doivent ouvrir des enquêtes et s’engager à verser une indemnisation intégrale aux survivants et aux familles des victimes pour les préjudices et perte. Le rapport tient le régime syrien pour responsable de cette attaque, notant que la nature très centralisée du régime signifie que des entreprises impliquant des opérations militaires d’envergure ne pouvaient pas et ne peuvent pas être menées à l’insu et sans l’approbation du chef du régime, à l’époque Hafez al Assad, qui était également le commandant en chef de l’armée et des forces armées syriennes. De plus, le massacre de Hama a duré près d’un mois entier, ce qui signifie qu’il est impossible que les chefs de l’armée et des services de sécurité n’en aient pas entendu parler. Non seulement le régime syrien n’a pas empêché les violations ou puni ceux qui les commettent, mais toutes les preuves et tous les témoignages montrent clairement que le régime en était entièrement responsable et qu’il avait donné l’ordre de commettre des meurtres, des liquidations, des arrestations, des disparitions forcées et des actes de torture. Dans ce contexte, le rapport fournit une liste des personnalités les plus notables du régime impliquées dans des meurtres, des disparitions forcées, des pillages et des destructions en février et mars 1982 dans la ville de Hama.
Enfin, le rapport souligne que l’indifférence honteuse des Nations Unies face au massacre est une insulte aux victimes, contribuant à étendre son impact traumatique. Le rapport demande au Secrétaire général de l’ONU de publier une déclaration sur le massacre de Hama et de présenter ses excuses à ses victimes, ajoutant qu’il est inacceptable et incompréhensible de constater qu’une catastrophe humanitaire de l’ampleur stupéfiante du massacre de Hama de 1982 n’est même pas documentée dans les archives des Nations Unies. Le rapport met en lumière les échecs du Conseil économique et social de l’ONU et de la Commission des droits de l’homme à l’époque envers les victimes de cette catastrophe, soulignant que ce qu’ils n’ont pas fait à l’époque n’a toujours pas été réparé, malgré la création de la Conseil des droits de l’homme et le Haut-Commissariat aux droits de l’homme à ce jour. Le rapport précise que les habitants de la ville de Hama ont souffert doublement, en plus d’avoir été trahis trois fois, premièrement à travers les atrocités innommables commises par le régime syrien dirigé par Hafez al Assad ; deuxièmement, par l’échec de la communauté internationale et du Conseil de sécurité à condamner cet odieux massacre, omission dont fait écho l’absence quasi totale de réaction politique des États démocratiques du premier monde ; et troisièmement par l’absence de toute réaction de l’ONU, des organes des droits de l’homme ou des médias régionaux et mondiaux, à l’époque ou depuis. De plus, le rapport ajoute que la plupart de ce qui a été écrit ou diffusé sur ce terrible massacre a une fois de plus trahi les victimes et ignoré leurs souffrances en faveur de la répétition du faux récit du régime syrien sur l’événement et de ses mensonges flagrants qui se justifient tout en ignorant le victimes du régime et fait la sourde oreille aux récits de centaines de survivants et de proches des victimes.
Le SNHR estime que les violations commises par le régime syrien dans la ville de Hama pendant un mois entier ont été commises dans le cadre d’une attaque généralisée et systématique contre la population civile, et constituent donc des crimes contre l’humanité au regard du droit international coutumier et du Statut de Rome de la Cour criminelle. Les forces du régime syrien ont violé de nombreuses dispositions et principes du droit international des droits humains, y compris les exécutions extrajudiciaires, en ordonnant aux services de sécurité de tuer et de blesser autant d’habitants de la ville de Hama que possible. Le rapport souligne également que les autorités syriennes n’ont mené aucune enquête sérieuse sur ces attaques.Comme le note encore le rapport, les hommes armés des Frères musulmans à Hama portent également la responsabilité des violations qu’ils ont commises, notamment en se réfugiant dans des quartiers civils, ce qui représentait un danger pour ces quartiers et leurs habitants. Cette culpabilité, cependant, n’exonère en rien la partie attaquante, le régime syrien, de sa responsabilité de faire la distinction entre civils et combattants et d’utiliser la force de manière proportionnée, plutôt que de la manière qui s’est produite.
Le rapport recommande que le Secrétaire général de l’ONU et la Haut-Commissaire aux droits de l’homme se souviennent et commémorent le massacre de Hama de 1982, comme un événement sanglant qui a constitué une étape importante dans l’impunité, en particulier après le retour du principal auteur, Rifaat al Assad à Bachar al Assad en Syrie. Le rapport appelle les Nations Unies à présenter des excuses aux victimes et à leurs familles pour leur échec lamentable à ne pas documenter le massacre ou à ne pas condamner ses auteurs et à corriger cette omission honteuse en appelant les autorités syriennes à œuvrer pour révéler le sort de près de 17 000 Syriens citoyens de la ville de Hama victimes de disparition forcée depuis 1982.Le rapport appelle également la communauté internationale et le Conseil de sécurité de l’ONU à reconnaître leur échec lamentable à protéger les civils à Hama, à essayer de corriger cette erreur historique en s’efforçant de tenir le régime syrien responsable et à chercher à révéler le sort des disparus. .
https://snhr.org/blog/2022/02/28/57397/
https://trialinternational.org/fr/latest-post/syrie-justice-pour-les-victimes-du-massacre-de-hama/
https://laviedesidees.fr/Trente-ans-apres-retour-sur-la.html