Attentat à la gare de Bologne « Strage di Bologna » ou « massacre de Bologne »L’attentat de Bologne et le terrorisme noirL’attentat de Bologne, le 2 août 1980, et une période funeste pour l’Italie : les années de plomb.
En savoir plus En 1968, comme ailleurs, comme en France, une vague de contestations sociales déferle sur la péninsule italienne. Mais bien vite, c’en est fini des manifestations étudiantes et des blocages d’usines. Le pays entre dans une spirale meurtrière, encore traumatique aujourd’hui. Enlèvements, attentats et assassinats : ce sont les terribles années de plomb. En tout, près de 12 000 attentats frappent le pays entre 1969 et 1987, provoquant la mort de 362 personnes et 4 500 blessés. Les responsables, des activistes d’extrême-gauche, mais surtout, et on le sait moins, des militants néofascistes. Parmi les massacres perpétrés par l’extrême-droite, l’attentat de Bologne du 2 août 1980, le plus violent de tous. Un attentat fasciste, mais aussi, dit-on, « una strage di Stato », un massacre d’Etat. Car une partie du monde politique, mais aussi de l’armée et de la police, est mise en cause dans les attentats commis par l’extrême droite.Italie – Attentat de la gare de Bologne
L’attentat de la gare de Bologne a été le plus meurtrier de ces années dites « de plomb » en Italie. Un attentat avait été commis six années auparavant, à proximité des mêmes lieux, à bord du train Italicus.
En ce matin d’août, en pleine période estivale, la salle d’attente de la gare de Bologne était bondée. Placée dans une valise, une bombe constituée de 20 à 25 kg d’explosifs a explosé à 10h25 et provoqué l’effondrement d’une partie du toit de la gare.Les victimes
85 personnes ont été tuées dans cet attentat, dont 8 enfants. Plus de 200 blessés sont à déplorer, dont plusieurs Français. 1 Française de 19 ans, Brigitte DROUHARD, figure parmi les victimes décédées.L’enquête
L’attentat est revendiqué 3 heures plus tard par un coup de téléphone attribuant la paternité de l’acte aux NAR (Nuclei Armati Rivoluzionari), un groupe néo-fasciste ultra-violent ayant commis de nombreux attentats et meurtres entre 1977 et 1988.
Les exécutants matériels de l’attentat, Valerio FIORAVANTI et Francesca MAMBRO, jeunes membres des NAR, ont été condamnés à la prison à perpétuité et ont ensuite bénéficié d’une réduction de peine.
Par ailleurs, Licio GELLI, grand-maître de la loge maçonnique clandestine Propaganda Due, ainsi que trois membres du SISMI (Services secrets militaires italiens), Francesco PAZIENZA, le général Pietro MUSUMECI et le colonel Giuseppe BELMONTE, ont été condamnés en 1995 pour obstruction à l’enquête.À ce jour, les commanditaires de l’attentat le plus meurtrier commis en Italie n’ont pas été clairement identifiés.
L’attentat de Bologne était un « massacre d’État », selon le tribunal
Les juges expliquent le mandat à vie de Cavallini, membre du 4e NAR
(ANSA) – BOLOGNE, 8 JANVIER 2021 – L’attentat à la bombe du 2 août 1980 contre la gare de Bologne qui a tué 85 personnes était un « massacre d’État », ont déclaré vendredi les juges de Bologne en expliquant la peine à perpétuité d’un quatrième membre du groupe militant néofasciste NAR, Gilberto Cavallini.« C’était un massacre politique, ou plus exactement un massacre d’Etat », ont déclaré les juges de la cour d’assises dans leur explication écrite.
Ils ont déclaré que l’opinion selon laquelle le massacre avait été perpétré par une bande de quatre personnes agissant seules était incorrecte.
Le massacre de Bologne (italien : stage di Bologna) était un attentat terroriste à la bombe contre la gare centrale de Bologne à Bologne, en Italie, le matin du 2 août 1980, qui a tué 85 personnes et en a blessé plus de 200.
Il s’agissait de l’attaque terroriste la plus meurtrière en Italie depuis les 25 années de violence militante de droite et de gauche.Plusieurs membres de l’organisation terroriste néo-fasciste Nuclei Armati Rivoluzionari (NAR, Armed Revolutionary Nuclei) ont été condamnés pour l’attentat à la bombe, bien que le groupe ait nié toute implication.
Les enquêtes ont révélé des liens présumés avec les services secrets italiens.
Les fondateurs de la NAR, Francesca Mambro et Valerio Fioravanti, ont été condamnés à la réclusion à perpétuité pour le massacre, et Luigi Ciavardini a été condamné à 30 ans.
Licio Gelli, chef de la loge para-maçonnique de droite subversive décédée, Licio Gelli, a récemment été reconnu coupable d’avoir fait partie des commanditaires de l’attentat.
Les historiens ont vu l’atrocité comme faisant partie d’une série d’attentats à la bombe subversifs de droite dans la soi-disant stratégie de tension visant à maintenir les communistes hors du pouvoir national.
D’autres militants de droite ont été condamnés dans cette affaire, ainsi que les membres de la NAR. (ANSA).
https://www.afvt.org/italie-attentat-dans-la-gare-de-bologne/
2 réponses sur « 2 Août 1980 – Attaque fasciste à la bombe contre la gare de Bologne en Italie »
Bonjour,
Si je puis me permettre, il manque un « R », il s’agit effectivement de « strage di Bologna »
Bonne journée
Catherine
Néanmoins, l’article est très intéressant, merci 🙂