Qui était Auguste Rodin ? 
Auguste Rodin (1840-1947) a révolutionné la sculpture par une liberté de forme qu’on n’avait pas connue jusque-là. Capable de la reproduction la plus fidèle (Le Penseur), il introduit une sensualité qui choque le public de l’époque (Le Baiser). On reconnaît souvent ses œuvres à une forme achevée qui reste partiellement prise dans un bloc plus rustique et partiellement dégrossi. Le résultat toujours frappant est un équilibre entre un modèle englué dans la masse brute et un élan donné à l’œuvre qui semble toujours prête à s’en échapper.
Il est né à Paris le 12 novembre 1840. Après des études artistiques et un long apprentissage, il réalise dès 1872 des commandes pour l’État telles que Le Monument aux Bourgeois de Calais et des bustes, comme celui de Balzac. Son style rompt avec la sculpture classique car Rodin laisse apparaître l’aspect brut de la sculpture, ce n’est plus seulement le sujet de l’œuvre qui importe mais aussi la technique et l’âme du sculpteur. Le scandale créé par certaines de ses réalisations le rend populaire aux yeux des notables et assure sa fortune.
À partir des années 1880, il se lance dans la conception de La Porte des Enfers commandée par l’État et inspirée par l’Enfer écrit par Dante. Ses sculptures les plus célèbres telles que Le Baiser et Le Penseur sont reprises sur cette porte.
Le sculpteur français Auguste Rodin est connu pour avoir créé plusieurs œuvres emblématiques, dont « L’âge d’airain », « Le Penseur », « Le Baiser » et « Les Bourgeois de Calais ».
Qui était Auguste Rodin ? 
Découvre la vie et l’œuvre du père de la sculpture moderne : Auguste Rodin !
Auguste Rodin était un sculpteur dont le travail a eu une énorme influence sur l’art moderne. Contrairement à de nombreux artistes célèbres, Rodin ne s’est largement établi qu’à l’âge de 40 ans. Développant ses talents créatifs au cours de son adolescence, Rodin a ensuite travaillé dans les arts décoratifs pendant près de deux décennies. Il a finalement sculpté la pièce controversée « Le Vaincu » (rebaptisée « L’âge d’airain »), exposée en 1877. Parmi les œuvres les plus appréciées de Rodin se trouve « La Porte de l’Enfer », un monument de diverses figures sculptées qui comprend « Le Penseur » (1880) et « Le Baiser » (1882). Rodin n’a pas vécu pour terminer la pièce complexe ; il est décédé le 17 novembre 1917 à Meudon, France.
Début de la vie
Rodin est né François-Auguste-René Rodin le 12 novembre 1840 à Paris, France, de mère Marie Cheffer et de père Jean-Baptiste Rodin, inspecteur de police. Rodin avait un frère, une sœur de deux ans son aînée, Maria. En raison d’une mauvaise vision, Rodin était très affligé à un jeune âge. Fréquentant la Petite École, il est incapable de voir les chiffres dessinés au tableau et, par la suite, peine à suivre des leçons compliquées dans ses cours de mathématiques et de sciences. Ignorant sa vue imparfaite, un Rodin découragé a trouvé du réconfort dans le dessin – une activité qui a permis au jeune de voir clairement ses progrès alors qu’il s’entraînait sur du papier à dessin. (Il était myope.) Bientôt, Rodin dessinait fréquemment, partout où il pouvait, et tout ce qu’il voyait ou imaginait. À 13 ans, Rodin avait développé des compétences évidentes en tant qu’artiste et a rapidement commencé à suivre des cours d’art formels. Au cours de ses études, cependant, le jeune artiste en herbe a commencé à douter de lui-même, recevant peu de validation ou d’encouragement de la part de ses professeurs et de ses camarades. Quatre ans plus tard, à 17 ans, Rodin postule pour fréquenter l’École des Beaux-Arts, une institution prestigieuse à Paris. Il a été gravement déçu lorsque l’école lui a refusé l’admission, sa candidature ayant été rejetée deux fois par la suite.
Rodin a longtemps fait carrière dans les arts décoratifs, travaillant sur les monuments publics alors que sa ville natale était en pleine rénovation urbaine. Le sculpteur a également rejoint un ordre catholique pendant une courte période, pleurant la mort de sa sœur en 1862, mais il a finalement décidé de poursuivre son art. Au milieu des années 1860, il avait achevé ce qu’il décrira plus tard comme sa première œuvre majeure, « Masque de l’homme au nez cassé » (1863-1864). La pièce a été rejetée à deux reprises par le Salon de Paris en raison du réalisme du portrait, qui s’écartait des notions classiques de beauté et mettait en scène le visage d’un bricoleur local.
Rodin a ensuite travaillé avec son collègue sculpteur Albert-Ernest Carrier-Belleuse et a entrepris un projet majeur qui lui a été confié à Bruxelles, en Belgique. Un voyage fatidique en Italie en 1875 avec un œil sur l’œuvre de Michel- Ange a encore remué l’artiste intérieur de Rodin, l’éclairant sur de nouveaux types de possibilités ; il revient à Paris inspiré pour concevoir et créer. En 1876, Rodin achève sa pièce « Le Vaincu » (plus tard rebaptisée « L’âge d’airain »), une sculpture d’un homme nu serrant ses deux poings, la main droite suspendue au-dessus de sa tête. Représentation de la souffrance au milieu de l’espoir pour l’avenir, l’œuvre a été exposée pour la première fois en 1877, avec des accusations selon lesquelles la sculpture semblait si réaliste qu’elle était directement moulée à partir du corps du modèle.
Sculptures célèbres
Au cours de la décennie suivante, alors que Rodin entrait dans la quarantaine, il était en mesure d’établir davantage son style artistique distinct avec une liste d’œuvres acclamée, parfois controversée, évitant la formalité académique pour une souplesse vitale de la forme. Avec une équipe nombreuse qui l’assiste dans le moulage final des sculptures, Rodin va ainsi créer une série d’œuvres célèbres, dont « Les Bourgeois de Calais », un monument public en bronze représentant un moment de la guerre de Cent Ans entre la France et l’Angleterre, en 1347. La pièce, qui comprend six statues humaines, représente un récit de guerre au cours duquel six citoyens français de Calais ont reçu l’ordre du monarque Édouard III d’Angleterre d’abandonner leur maison et de se rendre – pieds nus et tête nue, portant des cordes autour du cou et tenant entre leurs mains les clefs de la ville et de la caste — au roi, qui devait ensuite ordonner leur exécution. « Les Bourgeois de Calais » est une représentation du moment où les citoyens ont quitté la ville ; le groupe a ensuite été épargné par la mort en raison de la demande de la reine Philippa. Rodin a commencé à travailler sur le monument en 1884, après avoir été chargé par Calais de le créer. Cependant, la pièce n’y a été dévoilée que plus d’une décennie plus tard, en 1895.
Après avoir été chargé de créer une pièce d’entrée pour un musée prévu (qui n’a jamais été construit) en 1880, Rodin a commencé à travailler sur « La Porte de l’Enfer », un monument complexe partiellement inspiré par la Divine Comédie de Dante et Les Fleurs de Charles Baudelaire du mal. Le monument se composait de diverses figures sculptées, dont l’emblématique « Le Penseur » (1880, censé être une représentation de Dante lui-même et le couronnement de « Gates »), « Les Trois Nuances » (1886), « La Vieille Courtisane » (1887) et « l’Homme au serpent » découvert à titre posthume (1887). Bien que Rodin souhaitait exposer les « Portes » achevées d’ici la fin de la décennie, le projet s’est avéré plus long que prévu à l’origine et est resté inachevé. (Des décennies plus tard, le conservateur Léonce Bénédite a lancé la reconstruction de l’œuvre fragmentée pour un moulage en bronze de 1928.) Rodin a produit d’autres sculptures majeures au cours des années suivantes, notamment des monuments aux grands noms de la littérature française Victor Hugo et Honoré de Balzac.
Mort et héritage
Rodin est décédé le 17 novembre 1917 à Meudon, en France, quelques mois après le décès de sa compagne Rose Beuret. Acclamé depuis plus d’un siècle, Rodin est largement considéré comme le pionnier de la sculpture moderne. Avec des échantillons de son travail trouvés dans le monde entier, son héritage continue d’être étudié et profondément admiré par ses collègues artistes, experts, universitaires et connaisseurs d’art, ainsi que par ceux qui n’ont pas l’œil averti.
Le musée Rodin a été inauguré en août 1919 dans un hôtel particulier parisien qui a abrité l’atelier de l’artiste pendant ses dernières années. Après plusieurs années de reconstruction, le musée a rouvert en 2015 le 12 novembre, jour de l’anniversaire de Rodin. Avec une grande partie de ses revenus provenant de la vente de moulages en bronze fabriqués à partir de moules originaux, l’espace présente également des pièces déterrées de Camille Claudel, qui était l’amante/muse de Rodin et a travaillé comme son assistante pendant un certain temps. Leur relation aurait inspiré bon nombre des œuvres les plus ouvertement amoureuses de l’artiste, notamment « Le Baiser » de 1882.
— Carrière — Début de Carrière
À 24 ans (1864), Rodin débute sa collaboration avec Albert-Ernest Carrier-Belleuse, sculpteur renommé du Second Empire. Dans son atelier, il réalise notamment des ornementations pour des décors d’architecture à Paris. Il le rejoint ensuite en Belgique.
À 25 ans (1865), Rodin présente sa sculpture L’Homme au nez cassé au Salon. L’œuvre jugée fragmentaire est refusée.
À 33 ans (en 1873), Rodin s’associe au sculpteur belge Antoine- Joseph Van Rasbourgh, un ancien employé de Carrier-Belleuse. Il participe à la décoration de bâtiments à Bruxelles tels que le Palais des Académies.
À 36 ans (en 1876), Rodin voyage en Italie pour découvrir les artistes de la Renaissance. Il est particulièrement inspiré par l’œuvre du sculpteur et peintre Michel-Ange.
À 37 ans (en 1877), de retour d’Italie, Rodin crée la sculpture qui le fera connaître : l’Âge d’airain. Son œuvre est exposée au Cercle artistique et littéraire de Bruxelles, puis au Salon des artistes français de Paris. Mais, la sculpture est tellement réaliste que les critiques accusent Rodin de l’avoir moulée sur le corps de son modèle. Un scandale éclate.
À 38 ans (en 1878), Rodin sculpte son Saint Jean Baptiste. Il choisit de le faire plus grand que nature pour prouver qu’il a bien créé lui-même la forme et non pas réalisé un moulage.
À 39 ans (en 1879), Rodin devient décorateur à la Manufacture de Porcelaine de Sèvres.
À 40 ans (en 1880), Rodin reçoit une commande de l’État français pour le futur musée des Arts Décoratifs. Ce projet deviendra La Porte de l’Enfer : une porte décorative inspirée de La Divine Comédie du poète italien (toscan) médiéval Dante Alighieri (1265-1321). 
À 43 ans (en 1883), Rodin rencontre Camille Claudel (1864-1943). Cette nouvelle élève deviendra sa collaboratrice, sa maîtresse et sa muse.
À 49 ans (en 1889), il expose avec le peintre Claude Monet (1840-1926) à la galerie d’art Georges Petit.
À 55 ans (en 1895), son monument des Bourgeois de Calais est inauguré, plus de dix ans après la commande de la municipalité.
À 76 ans (en 1916), Rodin tombe gravement malade. Il effectue trois donations de ses collections à l’Etat français dans le but de créer un musée Rodin. .
Avec — Camille Claudel – La passion Camille Claudel
En 1882, Camille Claudel devient l’élève d’Auguste Rodin. Elle n’est alors âgée que de 19 ans alors que lui en a 43. Rodin est impressionné par son talent et l’engage dans son atelier.
— Caractère de son œuvre —
Auguste Rodin est considéré comme l’un des pères de la sculpture moderne. Il a réalisé environ 7000 sculptures, 10.000 dessins et 10.000 photographies au cours de sa carrière.
Expression du corps
Le sujet principal de Rodin est le corps humain. Dans son atelier, il saisit les mouvements naturels de ses modèles. Il cherche à rendre les corps expressifs, comme s’ils étaient vivants !
Rodin décline les mêmes figures dans différents matériaux : argile, plâtre, bronze, marbre, … Il crée aussi des variations en augmentant ou en réduisant la taille de ses sculptures.
Fragmentation
Au XIXe siècle, une sculpture est considérée comme achevée seulement si le corps du personnage est représenté en entier ou en buste. Rodin est l’un des premiers à oser présenter des morceaux de corps.
Assemblage
Rodin réassemble ses sculptures précédentes pour créer de nouvelles combinaisons.
Rodin choisit de ne pas terminer certaines de ses œuvres. Il laisse apparaître la matière brute, ce qui donne l’impression que les personnages sortent du bloc de pierre. On appelle cela le non finito. Rodin laisse aussi la trace des outils, des coulures et des coutures du moule. Ces accidents volontaires témoignent des étapes de la création.
— Ses œuvres célèbres –
L’Âge d’airain (1877) ; La Porte de l’Enfer (1880-1917) ; Le Penseur (1880) ; Le Baiser (1882) ; Les Bourgeois de Calais (1884-1889) ; Monument à Balzac (1891-1897) ; L’Homme qui marche (vers 1900)
— Lieux de travail –
Au début de sa carrière, Rodin travaille dans les ateliers de plusieurs sculpteurs et décorateurs, à Paris puis à Bruxelles, en Belgique.
En 1880, l’État français attribue à Rodin un atelier au Dépôt des marbres qu’il garde pour le restant de sa vie. Cette année correspond à la commande de la Porte de l’Enfer.
À partir de 1893, Rodin loue puis achète la Villa des Brillants à Meudon. Il y installe différents ateliers dans les bâtiments annexes. C’est là que travaillent ses nombreux collaborateurs, praticiens (spécialistes du dégrossissage des blocs de pierre), mouleurs et ouvriers.
Rodin s’installe en 1908 à l’Hôtel Biron, un ancien hôtel particulier loué à bas prix à des artistes. Il y fait la rencontre du peintre Matisse et du danseur Nijinski. Ce lieu lui sert principalement à recevoir des journalistes, des marchands, et des collectionneurs. À la fin de sa vie, Rodin négocie la donation de ses collections à l’État, en échange de la création d’un musée Rodin dans l’Hôtel Biron.
L’Italie À partir de 1876, Rodin effectue plusieurs voyages en Italie. Il y découvre les chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne dans les villes de Florence, Turin, Venise, Rome. Rodin s’inspire tout particulièrement des sculptures et des peintures de Michel-Ange. Il lui emprunte l’attitude expressive des corps et la technique du non finito qui consiste à créer un contraste entre des surfaces polies et d’autres laissées brutes.
L’Angleterre En 1881, Rodin part en voyage pour l’Angleterre. Il y apprend la technique de la gravure auprès de l’aquafortiste Alphonse Legros.
— Les artistes qu’il admire –
Dante Alighieri (1265-1321) : poète et écrivain italien du Moyen Âge. Il est l’auteur de la Divine Comédie, un poème qui raconte le voyage à travers l’Enfer, le Purgatoire et le Paradis. Cette œuvre est à l’origine de la Porte de l’Enfer de Rodin.
Buonarroti Michelangelo, dit Michel-Ange (1475-1564) : sculpteur, peintre et architecte italien de la Renaissance. Ses œuvres les plus célèbres sont la sculpture du David et la fresque du plafond de la Chapelle Sixtine. Rodin s’inspire des poses tourmentées de ses personnages et de son esthétique du non finito (œuvre laissée volontairement inachevée).
Donatello (1386-1466) : sculpteur italien du XVe siècle, durant la période Renaissance.
Charles Baudelaire (1821-1867) : poète français du XIXe siècle. Son célèbre recueil de poèmes Les Fleurs du Mal inspire la création de groupes de personnages représentés sur la Porte de l’Enfer. Passionné par le chef-d’œuvre de Baudelaire, Rodin l’illustrera en 1887.
Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) : sculpteur et peintre sous le Second Empire. Pour Rodin, Carpeaux est le meilleur portraitiste du XIXe siècle.
Vincent Van Gogh (1853-1890) : peintre néerlandais classé parmi les impressionnistes, précurseur du fauvisme et de l’expressionnisme. Rodin considère Van Gogh comme le plus grand paysagiste de son époque. Il achète trois tableaux du peintre pour sa collection personnelle.
— Ses amis –
Eugène Carrière : artiste peintre issu du mouvement symboliste. Une profonde amitié le lie à Rodin.
Alphonse Daudet : écrivain français auteur des Lettres de mon moulin. Ami de Rodin depuis la fin des années 1880, il l’introduit auprès de ses amis écrivains.
Gustave Geoffroy : journaliste, critique d’art et historien français. Soutien de Rodin, il est l’un des premiers à reconnaître son talent.
Victor Hugo : écrivain français, auteur de Notre-Dame de Paris et Les Misérables. Rodin admire l’œuvre de Victor Hugo. Il le rencontre alors que ce dernier est âgé de 80 ans et se rend chez lui pour réaliser son buste.
Claude Monet : peintre français considéré comme l’un des fondateurs de l’impressionnisme. Il expose avec Rodin à la galerie Georges Petit, à Paris. En 1894, Monet invite Rodin chez lui à Giverny.
Rainer Maria Rilke : écrivain autrichien connu pour ses poèmes. Il rencontre Rodin tardivement mais les deux hommes partagent une passion commune pour l’Italie et Michel-Ange. C’est grâce à lui que Rodin découvre l’Hôtel Biron
Antoine Bourdelle (1861-1929) ; Brancusi (1876-1957) ; Camille Claudel (1864-1943) ; Charles Despiau (1874-1946) ; Jean Limet (1855-1941) ; Pompon (1855-1933)
