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17 Juillet 1936 – Début de la Guerre Espagnole

Spanish Civil War 17 July 1936 Editorial Stock Photo - Stock Image | Shutterstock | Shutterstock EditorialRadiographie d’un coup d’état : juillet 1936, l’Espagne bascule dans la guerre civileFichier:Guerre civile espagnole (carte, 1936).svg — WikipédiaLes généraux espagnols Francisco Franco et Emilio Mola mènent un soulèvement de droite, déclenchant la guerre civile espagnoleImageLa guerre d’Espagne (ou guerre civile espagnole) est un conflit qui, du 17 juillet 1936 au 1er avril 1939, opposa en Espagne, d’une part le camp des républicains, orienté à gauche et à l’extrême gauche, composé de loyalistes à l’égard du gouvernement légalement établi de la IIe République, de communistes, de léninistes et de révolutionnaires anarchistes, et d’autre part les nationalistes, les rebelles putschistes orientés à droite et à l’extrême droite et menés par le général Francisco Franco (1892-1975).British Pathé — The Spanish Civil War began on 17 July 1936, with...Alors que les élections législatives de février 1936 donnent la victoire aux partis de la gauche espagnole rassemblés au sein du Front populaire, des affrontements entre groupes révolutionnaires et contre-révolutionnaires se font de plus en plus ouverts. Rapidement, l’État républicain se retrouve rejeté à la fois par les forces conservatrices, qui le jugent impuissant à maintenir l’unité de la nation, et par les forces populaires, le jugeant répressif. Plusieurs officiers monarchistes ou conservateurs commencent alors à préparer un coup d’État. L’assassinat, le 13 juillet 1936, du leader de la droite, José Calvo Sotelo, précipite le soulèvement. Le 17 juillet 1936, le général Franco lance depuis le Maroc espagnol une «déclaration» contre le nouveau gouvernement. Dès le 18, ses troupes débarquent dans le sud de la péninsule et plusieurs garnisons de la métropole se rallient à la rébellion. Contre les troupes nationalistes, le gouvernement républicain décide alors de mobiliser de nombreuses milices ouvrières. On considère que «l’insurrection militaire en Espagne a pris un caractère de guerre civile (…) en raison de ce que, comme l’ajoute la proclamation du gouvernement, on a décidé d’armer le peuple et les milices ouvrières ».  La guerre civile tourne rapidement à l’avantage des nationalistes. Elle durera près de trois ans et des estimations font état d’environ 600 000 victimes civiles et militaires. La défaite finale de la République, le 1er avril 1939, débouche sur l’établissement de la dictature franquiste. Elle prendra fin en 1975 avec la mort du général Franco.Spanish War Un complot longuement préparé 

La jeune république espagnole est à cette époque victime d’une flambée de violences qui se soldent par plusieurs centaines de morts. Ces violences sont le résultat de l’instabilité politique. Elles culminent avec la victoire électorale du Front Populaire le 16 février 1936 et débouchent sur l’assassinat du député monarchiste José Calvo Sotelo (43 ans) le 13 juillet de la même année, peu après qu’il ait été menacé par la Pasionaria.  Le soulèvement militaire, qualifié par ses auteurs du glorieux Mouvement, survient le 17 juillet 1936 dans la garnison de Melilla, au Maroc espagnol, conformément à un plan préparé de longue date.  L’inspirateur principal en est le général Emilio Mola, ancien chef de la police devenu gouverneur militaire de Pampelune, dans une région de petits paysans carlistes et catholiques, farouchement hostiles à la République, la Navarre. Il est associé au général Sanjurjo, en exil à Lisbonne, ainsi qu’au général Francisco Franco y Bahamonde, gouverneur militaire des Canaries.  Dès le lendemain, le général Franco quitte son poste dans les îles Canaries. Il se rend en secret à Melilla et débarque deux jours plus tard en Andalousie avec ses troupes. Il s’agit essentiellement de musulmans marocains ou «maures» («los Regulares») et de soldats de la Légion étrangère(ou «tercio», par allusion aux glorieuses armées du Grand Siècle espagnol, fin du XVIe- début du XVIIe).The Spanish civil war begins – archive, 1936 | Spain | The GuardianL’Espagne rentre en guerre civile avec d’un côté les Républicains avec pour motivation la défense de la République, de la démocratie avec le respect des élections et de la victore du Frente popular et de l’autre la bourgeoisie espagnole, les militaires fascistes à son service et l’église.  Les militaires facsistes obtiennent le soutien de l’Allemagne hitlérienne pour battre les républicains espagnols. Dans toute l’Europe se mobilisent les démocrates avec la constitution des brigades internationales. Les pouvoirs politiques en place ne bougent pas et laissent faire ce qui deviendra une terrible tragédie immortalisée par Picasso avec sa toile Garnica.  Les facsistes l’emporteront…et l’Espagne rentrera alors dans une longue nuit qui durera presque un demi-siècle ! Bilan et victimes de la Guerre d’Espagne

Particulièrement violente, et durablement traumatisante, la guerre d’Espagne est tristement célèbre comme théâtre de multiples exactions. Elle vit en particulier les premiers bombardements militaires sur les civils, perpétrés par l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste, alliés de Franco, des massacres spontanés de suspects, d’hommes d’Église ou de membres des classes moyennes et dirigeantes par des anarchistes et des communistes dans les mois qui suivirent la sédition militaire, tandis que le nouvel État nationaliste se construisait à travers la terreur et l’épuration systématiques. En particulier, les franquistes refusèrent toutes les propositions adverses de compromis et poursuivirent, après leur victoire, une répression incessante et de très grande ampleur.  Cette guerre civile fut également le théâtre des prémices de la Seconde Guerre mondiale, les futurs belligérants européens commençant à s’y affronter plus ou moins directement : l’Allemagne d’Hitler et l’Italie de Mussolini apportèrent leur soutien à Franco, tandis que l’URSS de Staline vendit des armes aux républicains (tout en cherchant la prise de pouvoir au sein de la République). La France et le Royaume-Uni choisirent la non-intervention et le blocus des exportations d’armes, mais laissèrent les Brigades internationales s’engager aux côtés des républicains. La Guerre d'Espagne, 1936La guerre d’Espagne divisa et passionna les opinions publiques du monde entier. L’engagement de nombreux intellectuels et artistes auprès des combattants, en particulier dans les Brigades internationales, a contribué à lui faire acquérir très vite une dimension légendaire qui perdure.  Par ailleurs, pour certains historiens, la Seconde Guerre mondiale a débuté avec la guerre civile qui oppose en effet de 1936 à 1939 républicains et nationalistes en Espagne et qui fait environ 600 000 morts. Dès 1936, les Européens y voient un conflit à portée universelle : pour la gauche, elle marque l’expansion du fascisme, et pour la droite, elle révèle la menace du bolchévisme.https://i.la-croix.com/729x486/smart/2016/07/18/1200776454/Manifestation-Republicains-partis-gauche-Barcelone-contre-tentative-dEtat-general-Franco-juillet-1936_0.jpgFosse commune découverte à Estépar (province de Burgos), datant d’août-septembre 1936.

Le chiffre des victimes reste difficile à quantifier. Actuellement, les estimations les plus sérieuses varient entre 500 000 et 600 000 morts des conséquences directes de la guerre.

Les chiffres suivants sont des estimations :

100 000 à 285 000 soldats morts au combat (pertes militaires directes)90 000 à 150 000 civils morts des bombardements

120 000 à 160 000 exécutions en zone nationaliste

20 000 à 35 000 exécutions en zone républicaine

90 000 à 100 000 exécutions par le gouvernement franquiste entre 1939 et 1943

La seule bataille de l’Èbre aurait fait près de 60 000 victimes.La désillusion. Les femmes en EspagneEntre 1936 et 1939, il y eut 140 000 disparus, non retrouvés, recensés en 2016, mais avant, le chiffre était bien plus élevé, car certains seront retrouvés après 1975 (mort de Franco) dans des fosses communes, retrouvées fortuitement lors de travaux, ou de fouilles archéologiques, quand des sites sont connus de témoins encore vivants, ou lors de consultations d’archives.  Il faut ajouter à ces chiffres la surmortalité due à la famine ou aux épidémies, mais le chiffre de ces victimes (estimé à 400 000) est difficile à établir.Le premier jour de la guerre d'Espagne, le 17 juillet 1936, raconté par des témoins d'alors...Enfin, il y eut aussi de nombreuses victimes lors de la répression qui suivit la défaite des républicains, en 1939, qui se déroulera de 1939 à 1975. Il y eut de nombreux règlements de compte surtout entre 1939 et 1945, car durant cette période, les autres pays européens, en guerre contre l’ Allemagne et l’Italie, avaient d’autres priorités, et n’avaient pas les moyens de protester contre les exactions des Franquistes contre d’anciens républicains, d’autant plus qu’ils redoutaient que l’Espagne, alors neutre, entre dans le conflit aux côtés de l’Axe. L’Espagne était donc un pays fermé, pendant la Seconde Guerre mondiale, et à l’étranger, l’ampleur de la vengeance, et de la répression des Franquistes était donc inconnue. Le bilan des morts de cette période reste donc mal connu. Après 1946, le régime franquiste, voulant se donner une légitimité internationale, craignant une réaction des États-Unis, et souhaitant rejoindre l’ONU, la répression diminua, devenant discrète, et se concentrera plus tard sur l’ETA au Pays basque, et vers les indépendantistes catalans.fotos de Spanish Civil War 17 July 1936 - Foto de stock de contenido editorial: imagen de stock | Shutterstock | Shutterstock Editorial Dolores Ibarruri Gomez ; « La Pasionaria »: Une vocation briséeIsidora Dolores Ibárruri Gómez (9 décembre 1895 - 12 novembre 1989), plus connu comme "La Pasionaria", aConnue sous le nom de « la Pasionaria« (1895 – 1989) est une militante, une femme politique et une figure emblématique de la Guerre d’Espagne. Elle est connue pour son célèbre slogan ¡No Pasarán!, brandi par les républicains contre les nationalistes. Elle est née à Gallarta, bourgade minière proche de Bilbao, le 9 décembre 1895. D’ascendance à la fois basque et castillane, Dolores Ibarruri Gomez était la 8ème d’une famille de 13 enfants. Son père était mineur de charbon. Sa famille avait une vie misérable. Elle eut pourtant la chance, exceptionnelle dans un tel milieu, de fréquenter l’école primaire mais ne put réaliser son rêve de devenir institutrice. Dolores Ibarruri, La Pasionaria Elle entama un apprentissage de couturière, puis fut bonne à tout faire et se maria à 20 ans avec un mineur asturien, Julian Ruiz; ils eurent six enfants dont des triplés. Son mari l’introduisit dans l’univers militant, les bibliothèques populaires, les bulletins politiques et syndicaux. Elle commença à écrire sous le pseudonyme de la Pasionaria dans « El Minero de Vizcaya. »Enthousiasmée par la révolution russe, membre du Parti socialiste en 1917, elle fut de la poignée de militants socialistes qui se tournèrent vers la 3ème Internationale. En 1920, elle était membre du comité provincial de Biscaye lors de la constitution du minuscule Parti communiste espagnol. Belle femme au sourire éclatant et au port de reine, elle fit une carrière obscure mais rapide d’apparatchik marquée par son attachement inconditionnel à Moscou. The Spanish Civil War: A Product of Appeasement - Ordinary TimesC’est l’élimination de la vieille garde qui l’amena en même temps que José Diaz, à la fin des années 1920, dans le noyau dirigeant, au comité central en 1930 et au bureau politique au lendemain du VIe congrès, à Séville, en 1932, à la suite de l’élimination de José Bullejos et de son groupe. C’est en mars 1932 qu’elle fut arrêtée à Madrid et maintenue en prison dans la capitale et à Bilbao jusqu’en janvier 1933. En octobre 1934, lors de l’insurrection ouvrière des Asturies, que le P.C.E. rallia au dernier moment, elle était à Madrid où l’insurrection avorta. Elle alla à Oviedo en pleine répression, fut arrêtée, mais finalement libérée et autorisée à emmener les enfants de mineurs qu’elle était venue chercher. Élue en février 1936 député sur la liste du Front populaire aux Asturies, elle devint vice-présidente des Cortes. Le 16 juin, elle répondit à une intervention menaçante du dirigeant de la droite Calvo Sotelo en réclamant l’arrestation des conspirateurs et de leurs complices.

Parlons à nos enfants de ceux qui ont traversé les mers et les montagnes et franchi la frontière protégée par des baïonnettes, et dites que tandis que les chiens assoiffés cherchaient à déchirer leur chair, elles ont tout abandonné : amour, patrie, richesses, parent, mari, compagne, frères et sœurs, enfants… pour nous dire : nous sommes là, pour nos idéaux, pour notre aspiration d’une humanité progressiste et évolutive, pour la liberté. [La symphonie de l’évolution; femmes, les fleurs des rêves page 384]

Chef d’œuvre en Histoire du Monde

Glimpses of World History – J.L.Nehru a écrit à ce propos en 1938:Spain's Civil War and the Americans who fought in it: a convoluted legacy

«Un autre regard sur l’Histoire du Monde »Espagne. – L’année 1936 a vu une autre étape dans la tentative fasciste de dominer l’Europe, et celle-ci était destinée à devenir une lutte vitale pour la démocratie et la liberté. Nous avons vu comment les forces rivales se sont battues pour la maîtrise en Espagne, et comment la jeune République a lutté contre la réaction cléricale et semi-féodale. Enfin, les partis progressistes se réunirent et, en février 1936, formèrent un Front populaire. Auparavant, un Front populaire avait été établi en France afin de combattre les forces croissantes du fascisme qui menaçaient ouvertement la République française et organisaient même un soulèvement avorté. Le Front populaire français est venu sur une crête d’un grand enthousiasme populaire et, réussissant aux élections, a formé un gouvernement qui a voté de nombreuses lois pour soulager les travailleurs.

Le Front populaire espagnol a également réussi les élections aux Cortes et a formé un gouvernement. Il a été engagé à diverses et réformes, qui avaient été trop longtemps retardées, et à freiner le pouvoir de l’Église. Craignant ces réformes, les éléments réactionnaires se sont regroupés et ont décidé de faire grève. Ils ont cherché et obtenu l’aide de l’Italie et de l’Allemagne, et le 18 juillet 1936, le général Franco a commencé sa révolte avec l’aide de l’armée maure espagnole, à laquelle de somptueuses promesses ont été faites. Franco s’attendait à gagner facilement et rapidement. Il avait l’armée de son côté et l’aide de deux pays puissants. La République semblait impuissante, mais à l’heure de son péril, elle appela les masses espagnoles à défendre leur liberté et leur distribua des armes. Les gens ordinaires ont répondu à cet appel et se sont battus presque à mains nues contre les canons et les avions de Franco. Ils l’ont vérifié. Des volontaires de l’étranger se sont également rendus en Espagne pour lutter pour la démocratie et ont formé une brigade internationale, qui a rendu un service inestimable à la République à un moment où elle en avait le plus besoin. Spanish Civil War | Definition, Causes, Summary, & Facts | BritannicaMais tandis que les volontaires venaient en République, l’armée italienne régulière est venue en grand nombre pour aider Franco, et des avions et des pilotes et des techniciens et des armes venaient d’Italie et d’Allemagne. Derrière Franco se trouvaient les états-majors expérimentés de ces deux grandes puissances ; du côté de la République, il y avait l’enthousiasme, le courage et le sacrifice. Les rebelles s’avancèrent jusqu’à ce qu’ils atteignent les portes de Madrid en novembre 1936, mais un effort suprême du peuple de la République les y arrêta. «Pas de Pasaran» – ils ne passeront pas – était le cri du peuple, et Madrid, bombardée quotidiennement du ciel et de l’artillerie lourde, avec ses beaux bâtiments en ruine, avec de nombreux incendies, causés par des bombes incendiaires, continuellement éclatant, les plus courageux de ses enfants mourant par milliers pour elle, Madrid est restée invaincue et victorieuse. Deux ans se sont écoulés depuis que les troupes rebelles ont atteint la périphérie de Madrid. Pourtant, ils restent là et entendent ce cri – No Pasaran – et Madrid, dans son chagrin et sa désolation, tient la tête haute dans la liberté et est devenue l’incarnation de l’esprit fier et invincible du peuple espagnol.

Nous devons comprendre cette lutte espagnole, car elle est infiniment plus qu’une lutte locale ou nationale. Cela a commencé par une révolte contre un parlement démocratiquement élu. Un cri de communisme et de religion en danger a été lancé, mais il y avait très peu de communistes parmi les députés du Front populaire, et la grande majorité étaient des socialistes et des républicains. Quant à la religion, les plus courageux combattants de la République ont été les catholiques du Pays basque. La République garantit la liberté de religion – contrairement à Hitler en Allemagne – mais les intérêts acquis dans la terre et l’éducation de l’Église ont certainement été contestés. La révolte était contre la démocratie en tant que telle quand on craignait qu’elle n’attaque et ne mette un terme à la féodalité dans les terres et les grandes propriétés. Lorsque cela se produit, comme je l’ai déjà dit, les réactionnaires ne se donnent pas la peine d’observer les formes démocratiques ou d’essayer de convertir l’électorat. Ils prennent les armes et s’efforcent d’imposer leur volonté à la masse du peuple par la violence et le terrorisme.

La clique militaire et cléricale espagnole qui s’est rebellée trouva des alliés volontaires dans les deux puissances fascistes, l’Italie et l’Allemagne, qui voulaient prendre la suprématie sur l’Espagne afin de contrôler la Méditerranée et d’y établir des bases navales. Les ressources minérales de l’Espagne les ont également attirées. Ainsi, la guerre d’Espagne n’était pas une guerre civile, mais était en réalité une guerre européenne dans le jeu de la politique de puissance pour désactiver la France et affaiblir la Grande-Bretagne, et ainsi établir la domination du fascisme sur l’Europe. Les intérêts de l’Allemagne et de l’Italie étaient dans une certaine mesure en conflit, mais ils se sont rapprochés pour le moment. 

Une Espagne fasciste serait fatale pour la France et menacerait à la fois la route méditerranéenne britannique vers l’Est et la route du Cap. Gibraltar serait alors inutile et le canal de Suez sans grande valeur. Ainsi, même du point de vue de l’intérêt personnel, sinon par amour de la démocratie, on aurait pu s’attendre à ce que l’Angleterre et la France donnent toute l’aide légitime au gouvernement espagnol pour réprimer la rébellion. Mais là encore, nous voyons comment les intérêts de classe font bouger les gouvernements, même au détriment de leurs intérêts nationaux. Le gouvernement britannique a mis au point un plan de non-intervention qui a été la farce suprême de notre temps. L’Allemagne et l’Italie font partie du Comité de non-intervention, et pourtant aident ouvertement les rebelles et les reconnaissent comme le gouvernement légal. Leurs armées sont envoyées à Franco et leurs aviateurs bombardent les villes espagnoles. La non-intervention a donc signifié que l’aide ne devrait atteindre que les rebelles. Le gouvernement français, à l’instigation des Britanniques, a fermé la frontière pyrénéenne, empêchant ainsi toute aide de s’infiltrer dans la République espagnole.

Des navires britanniques transportant de la nourriture vers la République ont été coulés par les avions ou la marine de Franco et le Premier ministre britannique, M. Chamberlain, a en fait défendu l’action de Franco. Le gouvernement britannique est venu dans sa crainte de la propagation de la démocratie. Il y a quelques jours, elle a conclu un accord avec l’Italie par lequel elle est allée plus loin en reconnaissant Franco et en donnant les mains libres à l’Italie pour intervenir en Espagne. La République espagnole, en effet, serait morte depuis longtemps si elle s’était appuyée sur l’Angleterre et la France ou si elle avait agi sur leurs conseils. Mais en dépit de la politique britannique et française, le peuple espagnol a refusé de se soumettre au fascisme. Pour eux, c’est une lutte nationale pour l’indépendance contre les envahisseurs étrangers, une lutte qui est devenue épique et qui a étonné le monde par des miracles de courage et d’endurance. Le plus horrible de tous a été le bombardement aérien par les avions italiens et allemands du côté franquiste des villes et villages et des populations civiles.

Au cours des deux dernières années, la République a constitué une belle armée, et récemment ils ont renvoyé tous leurs volontaires étrangers.

Alors que Franco occupe près des trois quarts de l’Espagne et a coupé Madrid et Valence de la Catalogne, la nouvelle armée républicaine le tient désormais sous contrôle et a fait ses preuves lors de la grande bataille de l’Èbre, qui a duré presque sans interruption pendant plusieurs mois. Il est clair que Franco ne peut vaincre cette armée sans une aide étrangère écrasante.Salute to city's working class freedom fighters who fought in the Spanish Civil War - Manchester Evening NewsLa plus grande épreuve de la République est maintenant le manque de nourriture, surtout pendant les mois d’hiver. Car la République doit non seulement fournir de la nourriture à son armée et à la population normale de la zone sous son contrôle, mais aussi aux millions de réfugiés qui y sont venus des zones occupées par les troupes franquistes.

196 – La dernière lettre et PostScript

https://www.la-croix.com/Monde/Europe/18-juillet-1936-Espagne-bascule-dans-guerre-civile-2016-07-18-1200776454

http://fdgpierrebe.over-blog.com/2016/07/18-juillet-1936-le-coup-d-etat-qui-a-aneanti-l-espagne-republicaine.html

https://journals.openedition.org/siecles/2352

https://www.franceinter.fr/emissions/le-7h43/le-7h43-18-juillet-2017

https://www.herodote.net/17_juillet_1936-evenement-19360717.php

http://www.napoleonprisonnier.com/napoleon/espagne_bilan.html

http://www.freewarriors.org/dolores.htm

https://histoireparlesfemmes.com/2018/06/11/dolores-ibarruri-la-pasionaria/ 

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