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16 février 1936 – Victoire du Front Populaire en Espagne

Spanish elections 1936: Popular Front propaganda poster Stock Photo - AlamyLe Front Populaire gagne les élections en EspagneImage18 juillet 1936, l’Espagne bascule dans la guerre civileImageLa guerre civile espagnole commenceFerdinandLe 16 février 1936, les élections législatives en Espagne sont marquées par une courte victoire des forces de gauche et républicaines signataires du « Pacte », un programme minimal et réformiste signé un mois auparavant. Sur la réforme agraire, les affrontements se multiplient.ImageLe Front populaire espagnol reste encore un de ces quasi-silences de l’histoire, qu’il faut faire parler. Pour la droite, ces cinq mois de « Frente crapular » demeurent un cauchemar qu’elle tente d’effacer, de dénaturer. Pour la plupart des Espagnols, ce printemps social, d’accélération des réformes, se révèle encore peu connu. La République victorieuse le 14 avril 1931 déçoit très vite les espoirs de changement social, à tel point que la droite et les secteurs fascisants gagnent les élections législatives du 9 novembre 1933. Dès lors commence la fascisation, l’entrée au gouvernement de l’extrémiste Confédération espagnole des droites autonomes (Ceda), la revanche de classe, la répression sauvage contre les mineurs des Asturies (octobre 1934) et les luttes paysannes, la suspension de la modeste réforme agraire, du statut d’autonomie de la Catalogne, etc.Image Le Front populaire, bref et intense (de février à juillet 1936), demeure l’objet de caricatures révisionnistes : la violence politique, « la révolution en marche » auraient entraîné et justifié le coup d’État militaire. Le « Pacte », signé le 15 janvier 1936 sur un programme minimal et réformiste, rassemble la quasi-totalité des partis de gauche et des forces républicaines. Il bénéficie de la sympathie de la majorité des anarchistes, vu qu’il s’engage à libérer tous « les prisonniers politiques et sociaux ». L’électorat populaire, y compris celui qu’influencent les libertaires, se mobilise puissamment. undefined Le « Front national » des classes dominantes, autour de la Confédération espagnole des droites autonomes, n’a, lui, pour programme que la restauration et la stratégie de la déstabilisation ; il dénonce furieusement « la révolution et ses complices », le « pacte bolchevique ». Les élections législatives du 16 février 1936 donnent une courte majorité au Front populaire (FP), 47,1 %, contre 45,6 % à la droite. La loi électorale amplifie les résultats en nombre de députés : 263 pour le FP et 156 pour la droite. La nuit même, c’est la panique dans les ministères et l’appareil d’État conservateurs : le communisme s’avance ! Franco et quelques généraux tentent en vain d’obtenir la déclaration de « l’état de guerre ». Ils sont gentiment « éloignés » de Madrid.    elecciones mitin 1977 | Archivo Histórico del PCELe gouvernement constitué, soutenu par le PCE, le PSOE, n’est composé que de républicains modérés. Le 1er mars, une énorme manifestation madrilène exige que les engagements pris soient tenus. Le président conciliateur Alcala-Zamora est destitué par le Parlement. Manuel Azaña lui succède. L’Espagne devient une sorte de laboratoire ; la politique du Front populaire, soumise à l’épreuve de la pratique, intéresse au plus haut point les communistes français.  Le mouvement social ne marque pas de pause. 30 000 prisonniers politiques sortent des prisons. Les élus de 1931 démis, les travailleurs licenciés retrouvent leur poste, le processus d’autonomie des régions reprend, etc. Une importante mobilisation sociale agite les campagnes. Les occupations de terres, les grèves agraires se multiplient, sans provoquer, comme le clame encore aujourd’hui la droite, le « désordre civil », le « noir tunnel qui conduit à l’inévitable guerre civile ».  La réforme agraire, lente et bureaucratique depuis 1931, demeure l’axe historique de la revendication populaire. Des centaines de milliers de « jornaleros » (ouvriers agricoles) crève-la-faim, de prolétaires au chômage, exigent de la terre et des crédits pour la travailler, la dévolution des terrains usurpés aux petits propriétaires, la réinstallation des expulsés… Les latifundistes résistent à l’aspiration séculaire à la réforme agraire. La Fédération nationale des travailleurs de la terre (FNTT) appelle à des journées de forte lutte les 15 mars et 26 mars 1936.                                       ImageUne démonstration de force sans précédent. 80 000 paysans occupent les immenses « fincas » (propriétés). 70 000 sans-terres sont « asentados » (installés), sur 230 000 hectares, par l’Institut de la réforme agraire (Inra), contraint souvent d’entériner les occupations. L’anarchosyndicaliste CNT, hostile au « gouvernement bourgeois », prône le « communisme libertaire ». Le PCE appelle à l’unité. En juin, les jeunesses communistes et socialistes fusionnent pour créer la Jeunesse socialiste unifiée (JSU).  Le gouvernement annule les municipales du 12 avril, cédant au chantage de la droite qui craint la défaite, conspire et s’arme. Dans la rue, les « pistoleros » fascistes sèment la peur, se livrent à des assassinats ciblés, face à un gouvernement trop passif. Le Parlement devient un champ de provocation pour les leaders de l’extrême droite (Gil Robles, Calvo Sotelo). L’atmosphère de tension qu’ils parviennent à créer n’explique pas et ne justifie pas le « golpe » des 17 et 18 juillet 1936. Les classes dominantes entendent écraser les ouvriers des villes et des campagnes pour que plus jamais ils ne relèvent la tête.

Le « Pacte » d’unité : un texte minimalImageLe « pacte » d’unité fut signé par deux partis bourgeois, la Gauche républicaine du président Manuel Azana, « Unité républicaine », le PSOE, le petit Parti communiste d’Espagne, les Jeunesses socialistes, le syndicat socialiste UGT, le Parti ouvrier d’unification marxiste (Poum). Ce pacte avait son pendant catalan : le « Frente d’Esquerres ». Le pacte restait très en retrait par rapport aux revendications essentielles des travailleurs. Il s’engageait à amnistier tous les « délits politiques et sociaux », à libérer les victimes de la répression du système, à réintégrer les élus déchus de leur mandat durant les « deux années noires » : 1934-1935. Il relevait plus d’une volonté d’en finir avec le régime préfascisant que de la volonté de changements profonds… Le mouvement populaire déborda rapidement ce cadre limité.

RepèresImage16 février 1936. Le Front populaire, avec 34,3 % des voix, remporte 254 sièges aux Cortes, battant le Front national (33,2 %, 191 sièges).

8 mars. Première réunion des conjurés, à Madrid, sous la direction de Sanjurjo, en exil au Portugal depuis sa tentative ratée de coup d’État de 1932.

17 juillet. Début du soulèvement au Maroc espagnol où Franco prend le commandement des troupes.HISPANIAE ET PORTUGALIAE REGNAAprès le soulèvement nationaliste des fascistes dirigés par Franco contre le gouvernement du Front populaire, l’Espagne bascule dans la guerre civile et sombre dans la dictature. Le 17 juillet 1936 éclate au Maroc espagnol le soulèvement du général Francisco Franco contre le gouvernement du Front populaire. La décision du chef du gouvernement espagnol d’armer le peuple et les milices ouvrières pour contrer les garnisons de métropole ralliées aux insurgés dès le 18 juillet fait basculer l’Espagne dans la guerre civile.Communist party poster in Spain during elections Stock Photo - AlamyAlors que les élections législatives de février 1936 donnent la victoire aux partis de la gauche espagnole rassemblés au sein du Frente popular (Front populaire), desaffrontements entre groupes révolutionnaires et contre-révolutionnaires se font de plus en plus ouverts. Rapidement, l’État républicain se retrouve rejeté à la fois par les forces conservatrices, qui le jugent impuissant à maintenir l’unité de la nation, et par les forces populaires, le jugeant répressif. Plusieurs officiers monarchistes ou conservateurs commencent alors à préparer un coup d’État. L’assassinat, le 13 juillet 1936, du leader de la droite, José Calvo Sotelo, précipite le soulèvement.  Le 17 juillet 1936, le général Franco lance depuis le Maroc espagnol un « pronunciamento » contre le nouveau gouvernement. Dès le 18, ses troupes débarquent dans le sud de la péninsule et plusieurs garnisons de la métropole se rallient à la rébellion. Contre les troupes nationalistes, le gouvernement républicain décide alors de mobiliser de nombreuses milices ouvrières.1936 Le Frente Popular (Front populaire) espagnol remporte les électionscartel poster 1977 vota pce partido comunista d - Compra venta en todocoleccionLe Front Populaire gagne les élections en EspagneRamon tamames fotografías e imágenes de alta resolución - AlamyUne coalition de gauche appelée «El Frente popular» constituée de républicains, de socialistes, de militants du Parti ouvrier d’unification marxiste (POUM) et de communistes, remporte les élections en Espagne contre le Front national (droite) et le centre. Le républicain Manuel Azaña se charge de former le nouveau gouvernement et envoie le général Franco en exil forcé aux Canaries. Les heurts entre républicains et nationalistes feront bientôt basculer l’Espagne dans la guerre civile.undefinedLe Front PopulaireLe 15 janvier 1936, Manuel Azaña contribua à la constitution d’une coalition de partis de la gauche politique pour lutter contre les élections nationales qui devaient avoir lieu le mois suivant. Cela comprenait le Parti socialiste (PSOE), le Parti communiste (PCE), le Parti Esquerra et le Parti de l’Union républicaine . Le Front populaire, comme la coalition est devenue connue, a préconisé la restauration de l’autonomie catalane, l’amnistie pour les prisonniers politiques, la réforme agraire, la fin des listes noires politiques et le paiement de dommages et intérêts aux propriétaires qui ont souffert pendant la révolte de 1934. Les anarchistes ont refusé de soutenir la coalition et a plutôt exhorté les gens à ne pas voter.ImageDes groupes de droite en Espagne ont formé le Front national. Cela comprenait le CEDA et les carlistes . La Phalange Española n’a pas officiellement adhéré mais la plupart de ses membres ont soutenu les objectifs du Front national. Le peuple espagnol a voté le dimanche 16 février 1936. Sur 13,5 millions d’électeurs possibles, plus de 9 870 000 ont participé aux élections générales de 1936 . 4 654 116 personnes (34,3) ont voté pour le Front populaire, alors que le Front national a obtenu 4 503 505 (33,2) et les partis du centre 526 615 (5,4). Le Front populaire, avec 263 sièges sur les 473 des Cortès , forme le nouveau gouvernement.ImageLe gouvernement du Front populaire a immédiatement bouleversé les conservateurs en libérant tous les prisonniers politiques de gauche. Le gouvernement a également introduit des réformes agraires qui ont pénalisé l’aristocratie terrienne. D’autres mesures comprenaient le transfert de chefs militaires de droite tels que Francisco Franco vers des postes hors d’Espagne, l’interdiction de la Falange Española et l’octroi d’une autonomie politique et administrative à la Catalogne. À la suite de ces mesures, les riches ont retiré d’énormes sommes de capitaux du pays. Cela a créé une crise économique et la valeur de la peseta a diminué, ce qui a nui au commerce et au tourisme. Avec la hausse des prix, les travailleurs ont exigé des salaires plus élevés. Cela a conduit à une série de grèves en Espagne. Le 10 mai 1936, le conservateur Niceto Alcala Zamora est évincé de la présidence et remplacé par le gaucher Manuel Azaña . Peu de temps après, des officiers de l’armée espagnole ont commencé à comploter pour renverser le gouvernement du Front populaire .Spanish Civil War | Definition, Causes, Summary, & Facts | BritannicaLe président Manuel Azaña nomma Diego Martinez Barrio Premier ministre le 18 juillet 1936 et lui demanda de négocier avec les rebelles. Il contacte Emilio Mola et lui propose le poste de ministre de la Guerre dans son gouvernement. Il a refusé et quand Azaña s’est rendu compte que les nationalistes n’étaient pas disposés à faire des compromis, il a limogé Martinez Barrio et l’a remplacé par José Giral . Pour protéger le gouvernement du Front populaire, Giral donna l’ordre de distribuer des armes aux organisations de gauche qui s’opposaient au soulèvement militaire. Le général Emilio Mola lance sa proclamation de révolte en Navarre le 19 juillet 1936. Le coup d’État démarre mal, José Sanjurjo étant tué dans un accident d’avion le 20 juillet. Le soulèvement a été un échec dans la plupart des régions d’ Espagne , mais les forces de Mola ont réussi dans les îles Canaries, au Maroc, à Séville et en Aragon. Francisco Franco , désormais commandant de l’ armée d’Afrique , rejoint la révolte et entreprend de conquérir le sud de l’Espagne.

Manuel Azaña n’avait aucune envie d’être à la tête d’un gouvernement qui tentait de vaincre militairement un autre groupe d’Espagnols. Il a tenté de démissionner mais a été persuadé de rester par le Parti socialiste et le Parti communiste qui espéraient qu’il était la meilleure personne pour persuader les gouvernements étrangers de ne pas soutenir le soulèvement militaire. En septembre 1936, le président Azaña nomma le socialiste de gauche Francisco Largo Caballero au poste de Premier ministre. Largo Caballero a également assumé le rôle important de ministre de la guerre. Largo Caballero fait entrer dans son gouvernement deux radicaux de gauche, Angel Galarza (ministre de l’Intérieur) et Alvarez del Vayo (ministre des Affaires étrangères). Il comprenait également quatre anarchistes, Juan Garcia Oliver (Justice), Juan López Sánchez (Commerce), Federica Montseny (Santé) et Juan Peiró (Industrie) et deux socialistes de droite, Juan Negrin (Finance) et Indalecio Prieto .(Marine et Air) dans son gouvernement. Largo Caballero a également confié deux ministères au Parti communiste (PCE) : Jesus Hernández (Éducation) et Vicente Uribe (Agriculture).

Après avoir pris le pouvoir, Francisco Largo Caballero s’est concentré sur la victoire de la guerre et n’a pas poursuivi sa politique de révolution sociale. Dans un effort pour gagner le soutien des gouvernements étrangers, il a annoncé que son administration « ne se battait pas pour le socialisme mais pour la démocratie et la règle constitutionnelle ». Largo Caballero a introduit des changements qui ont bouleversé la gauche en Espagne . Cela comprenait la conscription, la réintroduction des grades et des insignes dans la milice et l’abolition des conseils d’ouvriers et de soldats. Il a également créé une nouvelle force de police, la Garde nationale républicaine. Il a également accepté que Juan Negrin reçoive le contrôle des carabiniers.Milicianas: 30 Amazing Photos of Female Combatants in the Spanish Civil War ~ Vintage EverydayLargo Caballero a subi des pressions croissantes de la part du Parti communiste pour promouvoir ses membres à des postes de responsabilité au sein du gouvernement. Il a également refusé leurs demandes de suppression du Parti des travailleurs (POUM) .À la fin de septembre 1936, les généraux impliqués dans le soulèvement militaire sont arrivés à la conclusion que Francisco Franco devait devenir le commandant de l’ armée nationaliste . Il a également été nommé chef de l’État. Le général Emilio Mola accepta de servir sous ses ordres et fut nommé responsable de l’armée du Nord.

Franco a maintenant commencé à éliminer tous ses principaux rivaux pour la direction des forces nationalistes. Certains ont été contraints à l’exil et rien n’a été fait pour aider à sauver José Antonio Primo de Rivera de la captivité. Cependant, lorsque José Antonio est fusillé par les républicains en novembre 1936, Franco exploite sa mort en faisant de lui un saint mythologique du mouvement fasciste. Le 19 avril 1937, Franco força l’unification de la Falange Española et des carlistes avec d’autres petits partis de droite pour former la Falange Española Tradicionalista. Franco se fit alors nommer chef de la nouvelle organisation. Imitant la tactique d’ Adolf Hitler dans l’Allemagne nazie , des affiches géantes de Franco et du défunt José Antonio ont été affichées avec le slogan « Un État ! Un pays ! Un chef ! Franco ! Franco ! Franco ! » dans toute l’Espagne.

Pendant la guerre civile espagnole , la Confédération nationale de Trabajo (CNT), la Federación Anarquista Ibérica (FAI) et le Parti des travailleurs (POUM) ont joué un rôle important dans la gestion de Barcelone . Cela les a mis en conflit avec d’autres groupes de gauche de la ville, notamment l’ Union générale des travailleurs (UGT), le Parti socialiste catalan (PSUC) et le Parti communiste (PCE). Le 3 mai 1937, Rodriguez Salas, le chef de la police, ordonna à la garde civile et à la garde d’assaut de reprendre le central téléphonique, exploité par la CNT depuis le début de la guerre civile espagnole . Les membres de la CNT du Central téléphonique étaient armés et refusaient de céder le bâtiment. Les membres de la CNT , de la FAI et du POUM sont devenus convaincus que c’était le début d’une attaque contre eux par l’ UGT , le PSUC et le PCE et que des barricades nocturnes ont été construites dans toute la ville.

Les combats éclatent le 4 mai. Plus tard dans la journée, les ministres anarchistes , Federica Montseny et Juan Garcia Oliver , arrivèrent à Barcelone et tentèrent de négocier un cessez-le-feu. Lorsque cela s’est avéré infructueux, Juan Negrin , Vicente Uribe et Jesus Hernández ont appelé Francisco Largo Caballero à utiliser les troupes gouvernementales pour prendre le contrôle de la ville. Largo Caballero a également subi la pression de Luis Companys pour ne pas prendre cette mesure, craignant que cela ne viole l’autonomie catalane. Le 6 mai, des escadrons de la mort ont assassiné un certain nombre d’anarchistes éminents à leur domicile. Le lendemain, plus de 6 000 gardes d’assaut sont arrivés de Valence et ont progressivement pris le contrôle de Barcelone . On estime qu’environ 400 personnes ont été tuées au cours de ce qui est devenu connu sous le nom d’ émeutes de mai .

Ces événements à Barcelone ont gravement endommagé le gouvernement du Front populaire . Les membres communistes du Cabinet ont vivement critiqué la manière dont Francisco Largo Caballero a géré les émeutes de mai. Le président Manuel Azaña a donné son accord et, le 17 mai, il a demandé à Juan Negrin de former un nouveau gouvernement. Negrin était un sympathisant communiste et à partir de cette date, Joseph Staline a obtenu plus de contrôle sur la politique du gouvernement républicain. Le gouvernement de Negrin a maintenant tenté de placer les brigades anarchistes sous le contrôle de l’ armée républicaine . Milicianas: 30 Amazing Photos of Female Combatants in the Spanish Civil War ~ Vintage EverydayAu début, les anarcho-syndicalistes ont résisté et ont tenté de conserver l’hégémonie sur leurs unités. Cela s’est avéré impossible lorsque le gouvernement a pris la décision de ne payer et approvisionner que les milices qui se soumettaient à un commandement et à une structure unifiés. Negrin a également commencé à nommer des membres du Parti communiste (PCE) à d’importants postes militaires et civils. Cela comprenait Marcelino Fernandez, un communiste, à la tête des carabiniers. Les communistes ont également reçu le contrôle de la propagande, des finances et des affaires étrangères. Le socialiste, Luis Araquistain , a décrit le gouvernement de Negrin comme « le plus cynique et le plus despotique de l’histoire espagnole ».

Negrin a maintenant tenté d’obtenir le soutien des gouvernements occidentaux en annonçant son plan de décollectivisation des industries. Le 1er mai 1938, Negrin publia un programme en treize points qui comprenait la promesse de pleins droits civils et politiques et de la liberté de religion. En août 1938, le président Manuel Azaña tenta d’évincer Juan Negrin . Cependant, il n’avait plus le pouvoir qu’il avait autrefois et avec le soutien des communistes au sein du gouvernement et des forces armées, Negrin a pu survivre. Le 26 janvier 1939, Barcelone tombe aux mains de l’ armée nationaliste . Azaña et son gouvernement ont maintenant déménagé à Perelada, près de la frontière française. Alors que les forces nationalistes avançaient toujours, Azaña et ses collègues passèrent en France . Le 27 février 1939, le premier ministre britannique Neville Chamberlain reconnaît le gouvernement nationaliste dirigé par le général Francisco Franco . Plus tard dans la journée , Manuel Azaña a démissionné de ses fonctions, déclarant que la guerre était perdue et qu’il ne voulait plus que les Espagnols fassent de sacrifices inutiles.

Juan Negrin a maintenant promu des dirigeants communistes tels qu’Antonio Cordon , Juan Modesto et Enrique Lister à des postes supérieurs dans l’armée. Segismundo Casado , commandant de l’ Armée républicaine du Centre, est maintenant devenu convaincu que Negrin préparait un coup d’État communiste. Le 4 mars, Casedo, avec le soutien du leader socialiste Julián Besteiro et de dirigeants anarchistes désabusés, a créé une junte de défense nationale anti-Negrin. Le 6 mars, José Miaja de Madrid rejoint la rébellion en ordonnant l’arrestation des communistes de la ville. Negrin, sur le point de partir pour la France, ordonna à Luis Barceló , commandant du premier corps de l’armée du Centre, de tenter de reprendre le contrôle de la capitale. Ses troupes entrent dans Madrid et des combats acharnés se déroulent pendant plusieurs jours dans la ville. Les troupes anarchistes dirigées par Cipriano Mera , ont réussi à vaincre le premier corps et Barceló a été capturé et exécuté.Women in The Spanish Civil War – Bulletin of Advanced SpanishSegismundo Casado tenta alors de négocier un accord de paix avec le général Francisco Franco . Cependant, il a refusé d’exiger une reddition inconditionnelle. Les membres de l’ armée républicaine encore en vie n’étaient plus disposés à se battre et l’ armée nationaliste est entrée à Madrid pratiquement sans opposition le 27 mars. Quatre jours plus tard, Francisco Franco annonce la fin de la guerre civile espagnole.

La guerre civile espagnole commenceundefined

Le 16 février 1936, des élections ont eu lieu en Espagne. La coalition Front populaire des partis de gauche a remporté une victoire décisive, obtenant 265 sièges au Parlement. Les partis de droite, dont les Nations basques, ont obtenu 165 sièges et les partis du Centre 66 sièges. Parmi les partis de gauche, les républicains de gauche ont remporté le plus grand nombre de sièges avec 136, les socialistes 87 et les communistes seulement 15.undefinedGil Robles, le chef des partis de droite, est allé voir le Premier ministre Manuel Portela et lui a demandé de déclarer la loi martiale pour empêcher la gauche d’accéder au pouvoir. Robles s’allie au général Franco, le chef des forces armées espagnoles. Franco a également tenté de convaincre Portela de déclarer la loi martiale. Le général Goded, un autre général de haut rang, a tenté de faire sortir les troupes espagnoles de la capitale de leurs casernes et de prendre le pouvoir, mais lorsque la garde civile a clairement indiqué qu’elle s’opposerait à une telle décision, les troupes ont refusé.

Le 19 février, après avoir ignoré les appels à déclarer la loi martiale, Portela a remis le poste de Premier ministre à Manuel Azana.L’un des premiers actes d’Azana a été de relever Franco de son poste de chef d’état-major et de lui confier le rôle de gouverneur militaire des îles Canaries. Azana a annoncé une réforme majeure, y compris des modifications de la réforme agraire de la fiscalité et des programmes de travaux publics à grande échelle pour lutter contre le chômage.undefinedAlors qu’Azana plaidait pour le calme, il y avait des émeutes dans les prisons suivies d’émeutes foncières où de grands biens immobiliers ont été saisis. Bientôt, le chaos s’est développé lorsque des groupes d’autodéfense fascistes, dont la Phalange Espagnola, se sont battus avec des gauchistes dans les rues. Le 10 avril, le président espagnol Niceto Alcala-Zamora a été démis de ses fonctions par le Parlement. Le 10 mai 1936, Anzana devint président et Santiago Quiroga, marxiste, devint Premier ministre. Pendant une courte période, les choses ont semblé se calmer, mais le 12 juillet, un policier sympathisant avec la gauche a été assassiné, et peu après, un leader de la droite Calvo Sotelo a été tué au cours d’une tentative d’arrestation.

L’armée décide d’intervenir et le 18 juillet, l’armée espagnole marocaine dirigée par le général Franco s’empare de la ville de Melila. Ils ont rapidement capturé tout le Maroc espagnol. L’armée a pris le pouvoir dans un certain nombre de villes d’Espagne, dont Séville, Cadix, Saragosse et Pamplano, et Franco s’est mis à la tête d’un gouvernement insurgé. Cependant, la plupart des gens ont soutenu le gouvernement élu et «Ils ne passeront pas» est rapidement devenu le cri de ralliement de la République. undefinedLe gouvernement était soutenu par des libéraux, de nombreux catholiques, des socialistes, des anarchistes communistes, la garde civile, la marine et des séparatistes basques, qui ont soutenu le gouvernement en raison du soutien gouvernemental à l’autonomie basque. Franco avait le soutien des grands propriétaires terriens, de la hiérarchie catholique, des paysans et de la classe moyenne. Franco était convaincu qu’il prendrait Madrid et prendrait rapidement le contrôle du pays. Il a déclaré à Jay Allen et au journaliste américain le 26 juillet : « Il y aura un compromis, pas de trêve, je continuerai à préparer mon avance sur Madirs, j’avancerai. Je prendrai la capitale. Je sauverai l’Espagne du marxisme coûte que coûte. Franco a fait appel à l’aide de l’Allemagne nazie et de l’Italie, qui ont envoyé des armes à son armée. Le gouvernement s’est appuyé sur des armes produites localement et des armes de l’Union soviétique.

Le conflit a rapidement été dépeint comme un conflit entre le fascisme et la démocratie. Franco a espéré conquérir Madrid avant le 8 novembre et ses forces ont atteint la périphérie de la ville le 7. Cependant, le gouvernement espagnol était aidé par une brigade internationale de volontaires. Il y avait 10 000 volontaires, 2 800 volontaires américains membres de la brigade Abraham Lincoln ainsi que 3 000 Soviétiques, dont 1 000 pilotes, 2 000 volontaires britanniques et plus encore d’un large éventail de pays. L’ajout de volontaires a suffi, au moins pour une période, à endiguer l’égalité et à combattre les troupes de Franco à l’arrêt.undefined

https://www.historycentral.com/Europe/CivilWarSpain.html

https://www.revuedesdeuxmondes.fr/16-fevrier-1936-victoire-electorale-du-front-populaire-espagnol/

https://www.humanite.fr/histoire/front-populaire/1936-lintense-et-bref-front-populaire-en-espagne-600360

https://www.la-croix.com/Monde/Europe/18-juillet-1936-Espagne-bascule-dans-guerre-civile-2016-07-18-1200776454

https://spartacus-educational.com/SPpopular.htm

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