L’apôtre de la physiocratie, François Quesnay (1694 – 1774) François Quesnay (1694-1774), médecin et économiste, curieux touche-à-tout représentatif du siècle des Lumières, anime par son bagout et son audace conceptuelle un cercle d’érudits qui s’intéresse à une science nouvelle, l’économie politique. De leurs entretiens vont naître les idées qui, aujourd’hui encore, inspirent pour une bonne part les programmes économiques des gouvernements et des partis.Les physiocrates
Les physiocrates étaient un groupe de penseurs français des Lumières des années 1760 qui entouraient le médecin de la cour française, François Quesnay. Le document fondateur de l’école physiocratique est le Tableau économique de Quesnay (1759). Le cercle restreint comprenait le marquis de Mirabeau, Mercier de la Rivière, Dupont de Nemours, Le Trosne, l’abbé Baudeau et une poignée d’autres. Pour les contemporains, ils étaient souvent appelés simplement les économistes. La pierre angulaire de la doctrine physiocratique était l’axiome de François Quesnay (1759, 1766) selon lequel seule l’agriculture produisait un surplus – ce qu’il appelait un produit net (produit net). La fabrication et le commerce, affirmaient les physiocrates, prenaient autant de valeur en tant qu’intrants dans la production qu’ils en créaient en sortie, et par conséquent ne créaient aucun produit net. Comme beaucoup de penseurs des Lumières, et contrairement aux mercantilistes, les physiocrates croyaient que la richesse d’une nation ne résidait pas dans ses stocks d’or et d’argent, mais plutôt dans la taille de son produit net. Mais c’était l’identification de ce produit net uniquement avec l’agriculture que les physiocrates distinguaient.Les physiocrates ont fait valoir que les anciennes politiques colbertistes d’encouragement des sociétés commerciales et industrielles étaient erronées. Ce n’est pas que le commerce et la fabrication doivent être découragés, disaient-ils, mais plutôt qu’il ne vaut pas la peine pour le gouvernement de fausser l’ensemble de l’économie avec des chartes monopolistiques, des contrôles et des tarifs protecteurs pour soutenir des secteurs qui ne produisaient aucun produit net et n’ajoutaient donc aucun richesse à une nation. La politique gouvernementale, le cas échéant, devrait être axée sur la maximisation de la valeur et de la production du secteur agricole. Mais comment ? L’agriculture française de l’époque était encore prisonnière des réglementations médiévales qui enchaînaient les agriculteurs entreprenants. Obligations féodales des derniers jours – comme la corvée, la main-d’œuvre annuelle que les agriculteurs devaient à l’État – étaient toujours en vigueur. Le pouvoir monopolistique des guildes marchandes dans les villes ne permettait pas aux agriculteurs de vendre leur production au plus offrant et d’acheter leurs intrants à la source la moins chère. Un obstacle encore plus important était les tarifs intérieurs sur le mouvement des céréales entre les régions, qui entravaient sérieusement le commerce agricole. Les travaux publics essentiels pour le secteur agricole, tels que les routes et le drainage, sont restés dans un état déplorable. Les restrictions à la migration des travailleurs agricoles signifiaient qu’un marché du travail à l’échelle nationale ne pouvait pas prendre forme. Les agriculteurs des zones productives du pays ont été confrontés à des pénuries de main-d’œuvre et à des coûts salariaux gonflés, les forçant ainsi à réduire leurs activités. Dans les zones improductives, en revanche. C’est à ce moment que les physiocrates ont sauté dans leur attitude de laisser-faire. Ils ont appelé à la suppression des restrictions au commerce intérieur et à la migration de la main-d’œuvre, à l’abolition de la corvée, à la suppression des monopoles et des privilèges commerciaux parrainés par l’État, au démantèlement du système des corporations, etc. En matière fiscale, les physiocrates ont fait pression pour leur « impôt unique » sur les rentes foncières – l’impôt unique. Les physiocrates ont fait valoir que la terre étant la seule source de richesse, le fardeau de tous les impôts pèse en fin de compte sur le propriétaire foncier. Ainsi, au lieu de prélever une collection compliquée d’impôts dispersés (qui sont difficiles à administrer et peuvent causer des distorsions temporaires), il est plus efficace d’aller simplement à la racine et d’imposer directement les rentes foncières.Aussi pratiques que fussent bon nombre des mesures politiques des physiocrates, ils enveloppaient leurs arguments dans des nuages métaphysiques. Ils distinguaient l’ordre naturel (ordre naturel ou ordre social dicté par les lois de la nature) de l’ordre positif (ordre positif ou ordre social dicté par les idéaux humains). Ils ont accusé les philosophes sociaux d’avoir confondu les deux. L’ordre positif concernait entièrement les conventions créées par l’homme, la manière dont la société devrait être organisée pour se conformer à un idéal construit par l’homme. C’était, selon eux, ce que les philosophes de la « loi naturelle » et du « contrat social », comme Locke et Rousseau, étaient concernés. Cependant, selon les physiocrates, il n’y avait rien de « naturel » en eux – et donc ces théories devraient être abandonnées. En revanche, l’ordre naturel était les lois de la nature, qui étaient données par Dieu et inaltérables par la construction humaine. Ils croyaient que le seul choix que les humains avaient était soit de structurer leur politique, leur économie et leur société conformément à l’ordre naturel, soit d’aller à son encontre. Les physiocrates ont estimé qu’ils avaient compris ce qu’était réellement l’ordre naturel. Ils croyaient que les politiques qu’ils prescrivaient y parviendraient. Le terme « Physiocratie » lui-même (introduit par Dupont de Nemours (1767)) se traduit littéralement par « la règle de la nature ».
Quel était donc cet ordre naturel ? L’économie est simple. Les physiocrates ont identifié trois classes de l’économie : la classe « productive » (ouvriers agricoles et fermiers), la classe « stérile » (ouvriers industriels, artisans et commerçants) et la classe « propriétaire » (qui s’approprie le produit net sous forme de rentes). Les revenus circulaient de secteur en secteur, et donc de classe en classe. Un « état naturel » de l’économie est apparu lorsque ces flux de revenus étaient dans un état d' »équilibre », c’est-à-dire qu’aucun secteur ne s’est développé et aucun ne s’est contracté. Une fois « l’état naturel » atteint, l’économie a continué à bourdonner, se reproduisant indéfiniment. Les Physiocrates expliquent leur système dans le célèbre Tableau Économique (1758) de François Quesnay. On a soutenu que Quesnay a développé cette idée parce que, en tant que médecin, il a établi une analogie avec la circulation du sang et «l’homéostasie» d’un corps. Mais, à vrai dire, l’idée d’un équilibre naturel des flux de revenus avait déjà été exposée dans les théories économiques de Pierre de Boisguilbert et de Richard Cantillon. En effet, les physiocrates doivent aussi à Cantillon leur « théorie foncière de la valeur ».
Il est intéressant de noter que les physiocrates ont défendu leurs conclusions de politique de laissez-faire non seulement par des arguments pragmatiques sur l’amélioration de la production agricole, mais plus souvent par des vues mystiques sur le rôle du gouvernement dans leur ordre naturel. Les physiocrates, à la différence de certains de leurs contemporains, continuent à considérer l’État comme une entité parasitaire. Elle vit de l’économie et de la société, mais elle n’en fait pas partie. Le gouvernement n’a pas de place prescrite dans l’ordre naturel. Son seul rôle est d’établir les lois des hommes d’une manière qui permette les lois de la nature données par Dieu pour amener l’ordre naturel. Toute tentative du gouvernement d’influencer l’économie contre ces forces naturelles conduit à des déséquilibres qui retardent l’arrivée de l’état naturel et maintiennent le produit net en dessous de ce qu’il serait autrement. Une politique générale de laisser-faire et la « taxe unique » étaient les moyens les plus rapides, les moins distorsifs et les moins coûteux d’arriver à l’état naturel.
Les physiocrates pensaient que le produit net de l’état naturel était le produit net maximal durable à long terme. Contrairement aux mercantilistes, les physiocrates n’ont pas vraiment passé trop de temps à se demander si la maximisation du produit net était une « bonne » idée (par exemple, augmentait-elle le pouvoir du souverain ? Produisait-elle le bonheur général ? Améliorait-elle la moralité générale ?, etc. .). A la suite de Cantillon, « l’ami de l’humanité », Mirabeau (1756) a marmonné quelque chose à propos de la vraie richesse d’une nation étant sa population, donc plus le produit net est grand, plus la population durable est grande. Mais la plupart d’entre eux se sont concentrés sur le fait que c’était la chose « naturelle » à faire. Et tout ce qui est « naturel »,, était la « bonne » chose à faire. Les mesures politiques préconisées par les physiocrates étaient parfois identifiées aux intérêts de la noblesse et de la noblesse terrienne, bien que leur impôt unique leur incombe entièrement. Ils ont suscité beaucoup d’opposition de la part des néo- colbertistes de l’époque, qui estimaient que la France devait continuer à s’efforcer de devenir une puissance commerciale et industrielle, comme les Pays-Bas ou l’Angleterre. Parce que Quesnay était le médecin privé de Madame de Pompadour, la maîtresse de Louis XV, la clique physiocratique jouissait d’une bonne protection à la cour de France.Cependant, après la mort de Pompadour en 1764, l’influence des Physiocrates diminue quelque peu à la Cour. Cependant, c’est précisément à cette époque que les physiocrates ont décidé d’étendre leur influence et de porter leur message à la population en général. Le marquis de Mirabeau a lancé ses célèbres « dîners du mardi » chez lui à Paris. Quesnay n’y assiste pas, mais la secte physiocratique en fait son quartier général « public » pour recruter de nouveaux membres. Dupont de Nemours se chargea de diffuser la doctrine sous forme imprimée. En 1765-1767, les physiocrates publiaient furieusement dans le Journal d’agricultures, du commerce et des finances, que DuPont éditait alors avec un zèle dogmatique. Certains des premiers écrits économiques de Quesnay ont été interdits de publication par DuPont parce qu’ils n’étaient pas assez « physiocratiques » ! Après la suppression de DuPont en 1767, les Physiocrates passent aux Ephémérides du Citoyen dirigées par l’abbé Baudeau. En 1767, DuPont de Nemours publie sa Physiocratie, l’énoncé définitif de la doctrine scolaire.
Le propre style des physiocrates n’a pas aidé leur cause. Leur dogmatisme, leur emphase, leur mysticisme de l’ordre naturel, leurs « rituels » aux dîners du mardi de Mirabeau, la manière fleurie et affectée dont ils écrivaient leurs tracts, leur mesquine « fraternité », leur adulation et leur culte effrénés de Quesnay – qui qu’ils appelaient le « Confucius de l’Europe », le « Socrate moderne » – irritaient à peu près tout le monde autour d’eux. Même ceux qui devaient être leurs alliés naturels, comme Voltaire, Diderot, Rousseau et de Mably, méprisaient les physiocrates avec passion. Dans une lettre à Morellet concernant son prochain Dictionnaire, David Hume, par ailleurs de bonne humeur, exprima ainsi son dédain pour eux : « J’espère que dans votre travail vous les ferez tonner, et les écraserez, et les pilonnerez, et les réduirez en poussière et en cendres ! De la Sorbonne. » Adam Smith les a tués avec de faibles éloges, arguant que le système physiocratique « n’a jamais fait et ne fera probablement jamais de mal dans aucune partie du monde ».
Ferdinando Galiani les considérait comme tout sauf inoffensifs. Pour lui, les physiocrates étaient un groupe dangereux d’hommes peu pratiques avec des idées fausses. En 1768, alors que la France s’effondre dans une quasi-famine, les physiocrates appellent encore au « non-agir », marmonnant leur ordre naturel et la glorieuse sagesse de Quesnay. Cela a galvanisé Galiani et ses partisans pour qu’ils apportent leurs propres contributions remarquables à l’opposition. L’opposition aux physiocrates dynamisa également les néo-colbertistes. François Veron de Forbonnais et Jean Graslin aiguisent et modernisent les doctrines mercantilistes, les rapprochant de l’esprit des Lumières en partie pour combattre l’attrait des physiocrates. Comme l’a noté un écrivain contemporain, bien que le système physiocratique ait été accusé d’être « un mysticisme paraissant comme une science », la vérité était peut-être tout à fait le contraire. La physiocratie était plus « la science paraissant mystique ». Pour cette raison, les physiocrates exerçaient encore une influence considérable sur le développement de l’économie. Particulièrement intéressantes sont les modifications introduites par Jacques Turgot et ses partisans, que l’on pourrait appeler une secte « turgotines » distinctive. Ils se sont éloignés du dogmatisme physiocratique en arguant que l’industrie, et pas seulement l’agriculture, pouvait aussi produire un produit net. Le système turgotines modifié, une fois canalisé entre les mains d’Adam Smith, donnerait naissance à la « théorie de la valeur-travail » des École classique.
Pourtant, pendant une brève période, les physiocrates et leurs idées ont été recherchés partout. Les souverains de Bade, de Suède, de Toscane, de Pologne, de Russie, d’Autriche et même des États-Unis consultèrent les physiocrates. Le point culminant de leur influence fut le bref mandat de Jacques Turgot en tant que contrôleur général de la France de 1774 à 1776. Sous Turgot, bon nombre des propositions politiques physiocratiques – par exemple la levée des tarifs intérieurs, l’abolition de la corvée, la impôt unique – ont été institués. Durant cette période, les Physiocrates refont surface avec les éphémères Nouvelles Ephémérides Economiques. (1774-1776). Cependant, avec la chute de Turgot en 1776, ses réformes sont annulées et les physiocrates sont, une fois de plus, écartés des projecteurs.
La «secte des économistes»
François Quesnay naît près de Montfort-L’amaury, dans une famille de paysans aisés. Devenu chirurgien, il s’acquiert un rapide succès et devient le médecin particulier de la marquise de Pompadour, ce qui lui vaut d’être anobli en 1752. Comme il se pique de philosophie et de mathématiques, il publie en 1758 un célèbre Tableau économique. L’ouvrage propose une théorie économique libérale selon laquelle il existe un équilibre naturel entre la production et la consommation : « Tout ce qui est acheté est vendu, tout ce qui est vendu est acheté ». Cette théorie sera plus tard contestée ou amendée sans jamais complètement perdre sa pertinence. Quesnay réfute aussi toute intervention dirigiste de l’État sur les activités d’échanges (douanes intérieures…). Pour lui, la politique « la plus sûre, la plus exacte, la plus profitable à la Nation et à l’État, consiste dans la pleine liberté de la concurrence », ce que l’on résume dans une formule : «Laissez faire, laissez passer !» Plusieurs disciples de Quesnay se regroupent autour du journal Les Éphémérides du citoyen. L’un d’eux, l’intendant du commerce Jacques du Gournay, fait publier en 1755 l’ouvrage de Richard Cantillon, mort en 1734 : Essay sur la nature du commerce en général. Il aura une influence considérable sur le petit cercle que leurs adversaires qualifient de «secte des économistes ». Né en Irlande, Richard Cantillon est un pionnier de l’économie politique et aussi un aventurier qui a su faire fortune avec le système Law grâce à sa clairvoyance. On lui doit le concept d’entrepreneur mais aussi une perception fine de l’inflation, l’effet Cantillon. À rebours des conventions, Cantillon montre en effet que l’inflation ne se résume pas à une augmentation générale des prix. Les prix augmentent au point d’entrée de la monnaie et l’augmentation se diffuse plus ou moins largement. Certains produits peuvent ne pas être affectés. Il s’ensuit une distorsion des prix qui profite dans tous les cas aux agents qui sont au début du processus car ils bénéficient à plein de l’enchérissement de leurs ventes. Fils d’un horloger originaire de Nemours, Pierre Dupont (ou Du Pont) publie des extraits des Éphémérides du citoyen en 1767 dans un ouvrage intitulé Physiocratie (un néologisme qui vient du grec phusis, nature, et kratos, force). D’où le nom de physiocrate que l’on donnera ensuite à ce cénacle d’économistes libéraux autant que progressistes. En marge du groupe se tient un autre homme remarquable, Anne Robert Turgot. Jeune, il s’est formé à la réalité du terrain en accompagnant Gournay dans ses tournées d’inspection en province. Il se lie d’amitié avec Du Pont, lequel restera à ses côtés quand il deviendra contrôleur général des finances de Louis XVI (1774-1776). Comme les physiocrates, Turgot pense que les règlements, même lorsqu’ils partent d’un bon sentiment, finissent par tuer l’initiative en devenant pléthoriques. Mais à leur différence, il ne croit pas que l’agriculture soit le seul fondement de la richesse des Nations. Les manufactures et le commerce lui paraissent des constituants tout aussi essentiels de la production.Déclin
L’accession de l’abbé Terray au contrôle général des finances en décembre 1769 marque le déclin de la pensée physiocratique, trop restrictive et dogmatique. L’abbé de Mably lui reproche dans un écrit de 1768 de ne voir l’homme que « comme un animal qu’il faut repaître et qui n’est occupé que de sa nourriture ». François Quesnay meurt dans une relative disgrâce le 16 décembre 1774, tandis qu’Anne Robert Turgot tente d’introduire les idées nouvelles à la tête de l’État. Deux ans plus tard, en 1776, Adam Smith, un professeur écossais quelque peu inspiré par les physiocrates et Turgot, publie le livre-culte du libéralisme des Lumières : Recherches sur la Nature et les Causes de la Richesse des Nations. Pendant la Révolution, Piere Du Pont de Nemours doit de son côté se cacher pour échapper à la guillotine. Il émigre en 1815 aux États-Unis. C’est là que son fils Euléthère fonde une poudrerie. Elle est à l’origine d’une grande société multinationale. Du Pont, aujourd’hui N°1 mondial de la chimie.Physiocratie – Laissez faire et laissez passer La physiocratie est une doctrine économique et politique du XVIIIe siècle avec pour maître à penser, François Quesnay (1694-1774) qui fonde le développement économique sur l’agriculture et qui prône la liberté du commerce et de l’industrie. Cette école, qui est sans doute l’une des toutes premières théories économiques, est née en France vers 1750 et atteint son apogée dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Elle considère que la richesse d’un pays provient exclusivement de son agriculture qui est la seule création de richesse. La physiocratie signifie le « gouvernement de la nature ». Les physiocrates se sont définis comme des « philosophes économistes ».En réponse aux mercantilistes, les physiocrates affirment que l’État n’a pas à intervenir dans la sphère économique. Puisque l’économie est gouvernée par des lois naturelles analogues aux lois physiques. Des lois valables en tout temps et en tout lieu. Cette universalité met tout le monde sur un pied d’égalité si on respecte la « liberté du commerce » et la « liberté de l’industrie ». Il faut bannir les « servitudes seigneuriales » pour les paysans et les « servitudes gouvernementales » pour les industriels qui mettent des freins au développement économique. Il faut « Laissez-faire les hommes, laissez-passer les marchandises » et supprimer toutes les barrières douanières.
[Le mercantilisme (ou pensée mercantiliste) est une doctrine économique des XVIe, XVIIe et première moitié du XVIIIe siècle qui part du postulat que la puissance d’un État existe en fonction de ses réserves en métaux précieux (or et argent). Il prône le développement économique par l’enrichissement de l’État au moyen du commerce extérieur. Dans un système mercantiliste, l’État joue un rôle primordial en adoptant des politiques protectionnistes qui établissent notamment des barrières tarifaires et encouragent les exportations.]
Vivant dans une société qui reste essentiellement rurale, les physiocrates estiment que seule la nature, et donc les paysans, produisent de la richesse. Les propriétaires fonciers vivent du surplus dégagé par les agriculteurs. Quant aux artisans et ouvriers, ils ne font que transformer des produits qui proviennent de la nature et forment donc une « classe stérile » !
En réalité, l’apparition de la doctrine physiocratique montre la fin définitive de la scolastique donc du système féodal et prépare l’arrivée imminente du système capitaliste que n’a plus besoin d’un « Dieu » influence.
https://www.herodote.net/L_apotre_de_la_physiocratie-synthese-422.php
https://www.hetwebsite.net/het/schools/physioc.htm