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14 Mai 1796 – Edward Jenner invente la vaccination

Histoire d'actu. Quand les Normands étaient vaccinés contre la variolePremière vaccination contre la variole Les vaccins : origines, principes et enjeux | Planet-ViePetite histoire de la vaccinationCovid-19 : un nouveau candidat vaccin de 2ème génération françaisVingt ans après ses premières recherches sur la variole par l’étude de la vaccine des vaches, Edward Jenner (1749-1823), simple médecin de campagne, va débarrasser l’humanité de la variole en pratiquant la première vaccination contre la terrible maladie. Le 14 mai 1796, un médecin de campagne vaccine un jeune garçon afin de le protéger contre la variole. Il utilise pour cela du pus provenant d’une maladie apparentée mais bénigne, la vaccine des vaches. En cela, il se distingue de ses prédécesseurs qui, non sans risque, immunisaient leurs patients en leur inoculant la variole elle-même. Par une action déterminée auprès de ses collègues, Édouard Jenner va donner à la vaccination une caution scientifique et la généraliser à l’ensemble de la population. Une pratique ancestrale mais mal maîtrisée. Très tôt, dès le Moyen Âge, on s’est aperçu que les personnes ayant survécu à la variole étaient définitivement immunisées contre le fléau. Le savant andalou Averroès y fait allusion et des praticiens ont l’idée d’inoculer la maladie à leurs patients, avec un maximum de précautions, afin de les protéger contre les fréquentes épidémies. Mais cette protection préventive n’est pas sans danger et elle nécessite que le patient soit très soigneusement isolé afin qu’il ne provoque pas lui-même une épidémie. Elle est limitée pour cela aux milieux aristocratiques et bourgeois.Graphique: L'histoire de la vaccination : de l'empirisme au génie génétique | StatistaJenner invente la vaccination  Edward Jenner, le médecin de campagne qui a inventé le vaccinÉdouard Jenner, médecin de campagne passionné par la recherche, n’a pas craint de lancer une campagne préventive auprès de sa clientèle. Il s’est aperçu comme cela que plusieurs de ses patients étaient insensibles à l’inoculation. Après enquête, il a découvert qu’il s’agissait de valets de ferme en contact avec les vaches.  Il a pu faire le rapprochement avec la vaccine ou variole des vaches (en anglais, «cow-pox»). Cette maladie bénigne est courante chez les valets qui traient les vaches et entrent en contact avec les pustules des pis. Elle a pour effet de les immuniser contre la véritable variole, le plus souvent mortelle. Édouard Jenner a l’idée d’inoculer par scarification non plus du pus de la variole mais du pus de la vaccine, beaucoup plus bénin et tout aussi efficace. Il prélève donc du pus sur la main d’une femme qui a été infectée par sa vache, Blossom (fleur), atteinte de la vaccine, et l’inocule à un enfant de 8 ans, James Phipps.  James Phipps contracte ladite maladie sous la forme d’une unique pustule et en guérit très vite.  Trois mois plus tard, indifférent au «principe de précaution», le médecin lui inocule la véritable variole. À son grand soulagement, la maladie n’a aucun effet sur l’enfant. C’est la preuve que la vaccine l’a immunisé contre la variole en entraînant la formation d’anticorps propres à lutter contre l’infection.La vache et le vacciné : l'étonnante histoire du médecin qui a vaincu la variole - Le ParisienRapide diffusion de la vaccination  La longue histoire des résistances à la vaccination | Planet-VieÉdouard Jenner diffuse avec courage le principe de la vaccination dans le public, en encourageant la vaccination de masse. Ses opposants contestent l’innocuité de sa méthode ou même parfois dénoncent la prétention de vouloir contrarier les desseins de la providence. Il publie à ses frais An inquiry into the causes and effects of the variolae vaccina (Enquête sur les causes et les effets de la vaccine de la variole) et jette les bases de l’immunologie appliquée à la variole. Il se satisfait d’une approche empirique et ne se soucie pas d’aller plus avant dans la compréhension du phénomène. Il appelle «virus» le facteur mystérieux de la vaccine (d’après un mot latin qui signifie poison). La pratique de la vaccination se répand très vite en Europe et en Amérique, contribuant au recul des épidémies. Il y a 200 ans... Napoléon faisait vacciner les Français | Playbac Presse Digital: journaux jeunesse Le Petit Quotidien, Mon Quotidien, L'actu, L'éco et plus !À ce jour, les grandes campagnes de vaccination contre la variole ont pratiquement éliminé ce virus de la surface de la terre.

L’histoire de la vaccinationDPMA | Pasteur, Jenner and history vaccinesJamais des vaccins n’auront été conçus aussi rapidement que ceux destinés à vaincre la COVID. Mais l’histoire de la vaccination est truffée de moments qui frappent l’imagination.

Moyen Âge 

Chine et Inde revendiquent l’invention de l’inoculation, qui consiste à infecter faiblement une personne dans le but de l’immuniser contre une forme plus grave de la maladie. Une inoculation par le virus de la variole prélevé chez une personne peu malade, la variolisation, se répand ensuite partout dans le monde. L’aiguille est souvent utilisée. Mais en Écosse, par exemple, il fut un temps où l’on attachait un brin de laine contaminée au poignet des enfants pour tenter de les protéger. Au XVIIIe siècle, la variole tue encore 400 000 Européens chaque année.

1796  A Look at Past Vaccine Drives: Smallpox, Polio and the Swine Flu - The New York TimesEdward Jenner, un médecin anglais, est considéré comme le père de la vaccination. Ce mot vient de la vaccine, une maladie des bovins due à un virus cousin de celui qui donne la variole. Les humains peuvent contracter la vaccine, qui est cependant peu dangereuse pour eux. Jenner inocula James Phipps, le fils de huit ans de son jardinier, grâce au pus prélevé sur la main d’une fermière qui avait attrapé la vaccine en trayant une vache. Il injecta le pus dans les deux bras du garçon, puis, après quelques jours, lui fit subir une variolisation pour s’assurer qu’il était bien protégé (une expérience qui serait maintenant interdite par les règles éthiques de la recherche !). On comprendra bien plus tard que les anticorps produits contre la vaccine protègent contre la variole, car les deux virus se ressemblent beaucoup.

1885  Louis Pasteur: a universal legacy | Institut PasteurEn 1877, Louis Pasteur réussit à cultiver la bactérie causant le choléra chez les poulets. Mais son assistant oublie les cultures avant de partir en voyage, et les injecte seulement quelques semaines plus tard aux poulets, qui ne tombent pas malades. Le génie de Pasteur a été de comprendre que ces bactéries avaient perdu leur virulence, et que tout agent pathogène qu’on pourrait inactiver ferait peut-être un bon vaccin. Pasteur trouve ainsi comment atténuer le virus de l’anthrax et celui de la rage. Il observe que celui-ci perd sa virulence en passant d’un animal à un autre. Après avoir répandu la rage dans toute une série de lapins, il prélève au dernier un peu de moelle épinière qu’il injecte à 50 chiens, réussissant ainsi à les immuniser. En 1885, Pasteur injecte son vaccin — un mot qu’il invente en hommage à Jenner et à la vaccine — à un garçon de neuf ans qui avait été mordu par un chien enragé, lui sauvant la vie.

1921  A History of Vaccination | District 7030Les Français Albert Calmette et Camille Guérin découvrent un vaccin contre la bactérie causant la tuberculose, isolée en 1882 par l’Allemand Robert Koch. La tuberculose est l’infection qui a fait le plus de morts dans l’histoire de l’humanité — juste au cours des deux derniers siècles, elle aurait tué plus d’un milliard de personnes. Bizarrement, le BCG (pour Bacille de Calmette-Guérin) protège aussi en partie contre plusieurs virus. En 2016, des chercheurs néerlandais comprennent pourquoi : il dope l’immunité innée, qui ne dépend pas de la nature de l’agent pathogène à combattre. Des essais sont en cours pour voir si le BCG pourrait protéger contre la COVID.

1926 

Le Britannique Alexander Glenny découvre qu’un vaccin produit à l’aide d’un sel d’aluminium fait fabriquer plus d’anticorps à des cochons d’Inde. Il vient d’inventer les adjuvants, ajoutés depuis à de multiples vaccins pour les rendre plus efficaces et sécuritaires.

1937-1967 

« Il est temps de refermer le livre des maladies infectieuses, et de déclarer la victoire de la guerre contre la pestilence. » Cette citation attribuée à tort à William Stewart, chef de la santé publique américaine de 1965 à 1969, résume bien l’esprit de l’époque alors qu’antibiotiques et vaccins font reculer les infections de manière spectaculaire. Les découvertes de vaccins se succèdent : fièvre jaune (1937), tétanos (1938), coqueluche (1939), grippe (1945), diphtérie (1949), poliomyélite (1955), rougeole (1963), oreillons (1967). Hygiène, antibiotiques et vaccins contribuent à faire passer le taux de mortalité infantile au Québec de 27,5 % en 1900 (plus d’un bébé sur quatre ne survit pas !) à 2 % en 1967.

1979 

Le Chilien Pablo Valenzuela et l’Américain William Rutter réussissent à faire fabriquer la protéine antigène du virus de l’hépatite B par des levures, en leur transférant une partie de l’ADN du virus. Ils mettent ainsi au point un premier vaccin dit « recombinant ». Depuis, plusieurs autres techniques ont été inventées pour ne pas injecter l’agent pathogène lors de la vaccination, comme les vecteurs viraux, les particules pseudo-virales et les vaccins à ADN et à ARN. Les vaccins en développement contre la COVID font appel à toutes les technologies existantes.

1980

L’Organisation mondiale de la santé déclare que la variole est éradiquée. C’est la seule maladie infectieuse humaine à avoir été éliminée. La peste bovine sera la première maladie infectieuse animale éradiquée, en 2011.

1990

L’Américain Phillip Berman réussit à immuniser des chimpanzés contre le VIH grâce à un vaccin recombinant. Mais trois décennies d’essais cliniques n’ont pas encore abouti pour l’humain à un vaccin contre ce rétrovirus particulièrement revêche. Pour l’instant, les thérapies combinant plusieurs antirétroviraux se sont avérées bien plus efficaces que des vaccins pour diminuer le taux de mortalité et la contagiosité du virus.

1991

L’Australien Ian Frazer et le Chinois Jian Zhou découvrent comment fabriquer des particules pseudo-virales à partir du papillomavirus humain (VPH), un virus transmissible sexuellement, première cause de cancer du col de l’utérus. Ces particules ne contenant aucun matériel génétique sont à la base du vaccin Gardasil, commercialisé en 2006. Les campagnes de vaccination universelle de fillettes contre le VPH ont suscité une grande méfiance, le vaccin ayant été autorisé à l’issue d’une des plus grandes campagnes de lobbying de l’histoire de l’industrie pharmaceutique.

2000

La création de l’Alliance du vaccin Gavi, un partenariat public-privé initié par la Fondation Bill et Melinda Gates, est annoncée au Forum économique mondial de Davos. Son objectif est de conjuguer les efforts des philanthropes, des gouvernements et de l’industrie pour améliorer l’accès à la vaccination dans les pays pauvres. En 20 ans, Gavi, dont Nelson Mandela fut un grand promoteur, a permis de vacciner près de 900 millions d’enfants. Avec l’OMS, Gavi est une des principales instigatrices du programme COVAX, qui vise à amasser de l’argent auprès des pays riches pour financer la distribution de vaccins contre la COVID dans les pays en développement.

2019

Jamais Gary Kobinger n’oubliera le visage des morts d’Ebola, qu’il a côtoyés lors de quatre missions en Afrique, de 2007 à 2014. Au Laboratoire national de microbiologie de Winnipeg, le chercheur natif de Québec met au point la recette d’un vaccin contre cette terrible maladie, qui tue 90 % des personnes infectées. Après plusieurs rebuffades de l’OMS, pas convaincue que ce vaccin soit la solution, le microbiologiste finit par capter l’attention de l’industrie pharmaceutique. En 2019, l’entreprise Merck fait approuver le premier vaccin contre l’Ebola, basé sur les travaux de Gary Kobinger.

2020Cureus | Vaccine Development Throughout HistoryMoins d’un an après la découverte du coronavirus SRAS-CoV-2, 54 vaccins expérimentaux sont déjà été testés sur des humains, dont 13 dans des essais de phase 3, la dernière avant leur approbation éventuelle. Près de 90 autres sont testés sur des animaux. La pandémie accélère les développements à un point qu’on aurait jugé impossible il y a peu. Au mieux, on espère pouvoir distribuer assez de vaccins pour l’humanité tout entière d’ici 2023.

A inventé le premier vaccin au monde pour traiter la petite boîte en utilisant du pus de cowpox.

Souvent appelé « le père de l’immunologie », Jenner et son travail auraient « sauvé plus de vies que le travail de tout autre humain ».
À l’époque, la variole tuait environ 10% de la population, avec un nombre aussi élevé que 20% dans les villes où l’infection se propageait plus facilement

Événements historiques
1796-05-14 Le médecin de campagne anglais Edward Jenner administre son vaccin révolutionnaire contre la variole à base de cowpox, à Berkeley, Gloucestershire.

Vaccination

En 1796, le médecin anglais Edward Jenner administre le premier vaccin contre la variole à un garçon de huit ans. Jenner a vacciné un garçon de 8 ans, James Phipps, avec du matériel provenant des plaies de la laitière Sarah Nelmes qui avait un cas bénin de cowpox. Quelques semaines plus tard, le 1er juillet 1796, il testa par la suite la résistance du garçon à la variole, en inoculant Phipps avec le virus de la variole. Heureusement, la vaccination avait réussi. Cela a mis à l’épreuve une sagesse conventionnelle qu’il avait entendue selon laquelle ceux qui avaient survécu à la cowpox semblaient être immunisés contre la maladie mortelle de la variole. En 1798, il avait 23 cas, qu’il a enregistrés dans An Inquiry into the Causes and Effects of the Variolae Vaccinae. Le travail de Jenner a été rapidement repris en Europe et en Amérique.

Edouard Jenner (17 mai 1749 – 26 janvier 1823), médecin et chirurgien anglais qui découvrit la vaccination contre la varioleImage

https://www.herodote.net/14_mai_1796-evenement-17960514.php

https://www.legeneraliste.fr/archives/premiere-vaccination-contre-la-variole-0

https://lactualite.com/sante-et-science/petite-histoire-de-la-vaccination/

https://todayinsci.com/5/5_14.htm#event

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