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14 février 1945 – Les Allemands contre-attaquent en Hongrie

13 février 1945 : Budapest entièrement entre les mains des Soviétiques Operation Spring Awakening - WikipediaSur le Front soviétique en ce 14 février 1945, en Hongrie les Allemands contre-attaquent une nouvelle fois à partir du lac de Velence et du lac Balaton alors qu’au nord de la capitale, la VIIIe armée allemande contient les assauts du 3e Front d’Ukraine du général Tolboukhine. Dans le secteur le plus central, le 1er Front d’Ukraine du général Koniev réunit les deux têtes de pont établies sur l’Oder à l’ouest de Breslau. Des combats se déroulent dans la périphérie de la ville. ImageAu Sud-Ouest, à l’ouest et au nord-ouest de la cité, des troupes du 1er Front d’Ukraine et du 1er Front de Biélorussie du général Joukov enlèvent Striegau, Jauer, Goledberg ainsi que Sprottau.  Au nord de Poznan, le 2e Front de Biélorussie du général Rokossovski remporte un succès supplémentaire à Schneidemühl. Sur le Front du groupe d’armées de la Vistule sous les ordres d’Himmler, des combats contre les Soviétiques sont signalés au sud de Francfort-sur-l’Oder. Les soldats de l’Armée rouge continuent leur progression au nord-ouest et au sud-ouest de Liegnitz.Budapest offensive - WikipediaLes Soviétiques lancent une nouvelle offensive, libèrent Varsovie et Cracovie en janvier, prennent Budapest le 13 février après un siège de deux mois, repoussent les Allemands et leurs collaborateurs hongrois hors de la Hongrie début avril, forcent la Slovaquie à se rendre après la prise de Bratislava le 4 avril et prennent Vienne le 13 avril. La bataille de Budapest est un siège qui se déroula du 29 décembre 1944 au 13 février 1945, au terme duquel les forces soviétiques prirent la ville de Budapest aux soldats SS allemands et aux forces hongroises lors de la Seconde Guerre mondiale. ImageCe fut l’un des sièges les plus sanglants de la guerre, étant comparable, en termes de morts, aux sièges de Berlin et de Stalingrad. Sur le Front soviétique après un peu moins de deux mois de rudes combats, le 2e Front d’Ukraine du général Malinovski emporte les dernières défenses allemandes de Budapest le 13 février 1945. Après la chute de Buda, Pest étant tombé dès le 18 janvier 1945, 138 000 prisonniers se rendent aux troupes de l’Armée rouge. Plusieurs petits détachements essaient de rejoindre les positions de la VIIIe armée allemande mais seulement sept officiers et cent vingt soldats y parviennent. En Silésie, les forces armées soviétiques progressent au nord-ouest de Breslau et encerclent Glogau puis prennent Beuthen-sur-l’Oder.Red Army soldiers on the streets of Budapest. Photo: Yevgeny Anan'evich Khaldei (Евгений Ананьевич Халдей). Source: Rus… | War photography, Budapest, Russian statesL’opération se déroule en deux phases : du 30 décembre 1944 au 5 janvier 1945, les combats se font dans les banlieues selon des fronts en demi-cercles assez réguliers ; dans la 2e phase, du 5 au 18 janvier, le front se fragmente à l’intérieur de la ville autour d’objectifs ponctuels : immeubles, gares, cimetières, parcs. Le soir du 17 janvier, Pest est abandonné par les défenseurs, et les derniers ponts encore debout sur le Danube sont détruits par les Allemands. Sur la rive droite, les combats de Buda, peu importants jusqu’à la mi-janvier, atteignent leur point culminant lors de la tentative de sortie commencée dans la nuit du 11 au 12 février, où 17 000 soldats allemands et hongrois sont tués, la plupart pendant les six premières heures de l’opération.undefined Cet événement marque pratiquement la fin du siège, puisque le 13 février les combats sont terminés à Budapest. Pour s’assurer des puits de pétrole de Zala, qui sont d’une importance vitale pour l’armée allemande après la perte de ceux de la Roumanie, une contre-offensive dite « Réveil printanier » est préparée en Transdanubie sur ordre d’Hitler pour le début du mois de mars. undefinedLes forces réunies sont imposantes : 431 000 combattants, 5 630 batteries et 877 chars, 900 véhicules blindés et 850 avions, contre les 407 000 hommes du 3e front d’Ukraine disposant de 6 890 batteries, de 407 chars et de 965 avions. L’attaque principale est portée entre les lacs Balaton et de Velence, où les chars allemands repoussent la défense soviétique sur une cinquantaine de kilomètres pour parvenir le 15 mars jusqu’à Simontornya. Mais à l’intérieur de cet espace triangulaire, les forces allemandes finissent par s’épuiser au bout d’une bataille sanglante de dix jours : elles perdent 45 000 hommes et plus de la moitié de l’armement lourd.The Siege of Budapest | Kansas City Public LibraryL’occupation allemande de la HongrieundefinedAprès la défaite allemande à Stalingrad, sur le front de l’Est, en 1942-43 — une bataille dans laquelle les unités hongroises subirent de lourdes pertes —, l’amiral Miklos Horthy et le Premier ministre Miklos Kallay commencèrent à envisager la défaite de l’Allemagne.  Avec l’approbation tacite de Horthy, Kallay chercha à négocier un armistice séparé pour la Hongrie avec les Alliés occidentaux. Pour empêcher de telles négociations, l’armée allemande envahit la Hongrie le 19 mars 1944. Horthy put rester régent, mais Kallay dut démissionner et les Allemands installèrent au poste de Premier ministre le général Dome Sztojay, anciennement ambassadeur de Hongrie à Berlin et fanatiquement pro-allemand. Sztojay engagea la Hongrie dans la poursuite de l’effort de guerre et coopéra avec les Allemands dans la déportation des Juifs hongrois.

La ghettoïsation des juifs hongroisundefinedEn avril 1944, les autorités hongroises donnèrent l’ordre aux Juifs hongrois vivant en dehors de Budapest (environ 500 000 personnes) de se rassembler dans certaines villes, en général les sièges des gouvernements régionaux. Les gendarmes hongrois furent envoyés dans les régions rurales pour rafler les Juifs et les transférer dans les villes. Les zones urbaines dans lesquelles les Juifs étaient contraints de se rassembler étaient fermées et considérées comme des ghettos. Parfois, les ghettos englobaient un ancien quartier juif. Dans d’autres cas, le ghetto était un bâtiment unique, comme une usine. undefinedDans certaines villes hongroises, les Juifs furent contraints de vivre en plein air, sans abri ni installations sanitaires. Les approvisionnements en eau et en nourriture étaient gravement inadaptés et les soins médicaux pratiquement inexistants. Les autorités hongroises interdirent aux Juifs de quitter ces ghettos dont les enceintes étaient gardées par la police. Des gendarmes torturaient fréquemment des Juifs et leur extorquaient des objets de valeur. Aucun de ces ghettos n’exista plus de quelques semaines, et bon nombre furent liquidés en quelques jours.

La déportation des Juifs de HongroisundefinedA la mi-mai 1944, les autorités hongroises, en coordination avec la Police de sécurité allemande, commencèrent à déporter systématiquement les Juifs hongrois. Le colonel SS Adolf Eichmann fut le chef de l’équipe « d’experts en déportation » qui travailla avec les autorités hongroises. La police hongroise procéda à des rafles et fit monter de force les Juifs dans les trains de déportation.  En moins de deux mois, près de 440 000 Juifs répartis dans plus de 145 trains furent déportés de Hongrie. Ils furent, pour la plupart, déportés à Auschwitz mais plusieurs milliers furent aussi envoyés à la frontière de l’Autriche et utilisés pour creuser des tranchées de fortification. Au début du mois de juillet 1944, la seule communauté juive qui restait en Hongrie était celle de Budapest, la capitale.Siege of Budapest 1944 - WWII - Real History OnlineLe régime de SzalasiundefinedEn raison de la détérioration de la situation militaire et sous la menace (de la part des dirigeants alliés) de procès pour crimes de guerre, Horthy ordonna le 7 juillet 1944 l’arrêt des déportations. Au mois d’août, il limogea le gouvernement Sztojay et chercha à nouveau à signer un armistice, cette fois avec l’Union Soviétique dont l’armée était aux frontières du pays. A la mi-octobre, alors qu’Horthy avait entamé les négociations finales avec des commandants de l’armée soviétique, les Allemands apportèrent leur soutien à un coup d’Etat. Ils arrêtèrent Horthy et mirent en place un nouveau gouvernement hongrois sous la direction de Ferenc Szalasi, le dirigeant du parti fasciste et radicalement antisémite des Croix fléchées.  Sous le régime de Szalasi, des bandes de membres des Croix fléchées firent régner la terreur sur les Juifs de Budapest. Des centaines de Juifs, hommes et femmes, furent violemment assassinés. Beaucoup moururent également des conditions brutales du travail forcé auquel ils furent soumis par les Croix fléchées.undefined  En novembre 1944, le régime des Croix fléchées ordonna le déplacement des Juifs qui restaient à Budapest dans un ghetto qui, sur une surface de 0,26 kilomètres carré, devint la résidence de près de 70 000 personnes. Plusieurs milliers de Juifs de Budapest furent également contraints de marcher, sous garde hongroise, jusqu’à la frontière autrichienne, entre novembre et décembre 1944. Beaucoup de ceux qui étaient trop faibles pour marcher dans le froid glacial furent abattus en chemin.

Siège de BudapestundefinedLe siège de Budapest fait référence à la prise par l’ Union soviétique de la capitale hongroise de Budapest vers la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Faisant partie de l’ offensive plus large de Budapest , le siège a commencé lorsque Budapest, défendue par les troupes hongroises et allemandes, a été encerclée pour la première fois le 29 décembre 1944 par l’ Armée rouge et l’ armée roumaine . Le siège a pris fin lorsque la ville s’est rendue sans condition le 13 février 1945. C’était une victoire stratégique pour les Alliés dans leur poussée vers Berlin.

Armistice et libérationImageEn janvier 1945, alors que l’armée soviétique était déjà à Budapest, du côté de Pest, la Hongrie signa un armistice. L’armée soviétique libéra Buda le 13 février 1945. Elle repoussa les dernières unités allemandes et leurs collaborateurs des Croix fléchées hors de Hongrie occidentale au début du mois d’avril 1945.  Sur les quelque 825 000 Juifs qui vivaient en Hongrie en 1941, environ 63 000 moururent ou furent assassinés avant l’occupation allemande de mars 1944. Sous l’occupation, un peu plus de 500 000 d’entre eux furent assassinés ou moururent suite aux mauvais traitements. Quelque 255 000 Juifs, soit moins d’un tiers de ceux qui vivaient dans la Hongrie élargie de mars 1944, survécurent à la Shoah. Environ 190 000 d’entre eux vivaient sur le territoire qui était celui de la Hongrie en 1920.Image

http://lhistoireenrafale.lunion.fr/2015/02/14/14-fevrier-1945-les-allemands-contre-attaquent-en-hongrie/

http://lhistoireenrafale.lunion.fr/2015/02/13/13-fevrier-1945-budapest-entierement-entre-les-mains-des-sovietiques/

https://encyclopedia.ushmm.org/content/fr/article/hungary-after-the-german-occupation

https://books.openedition.org/pur/7120?lang=fr

https://military-history.fandom.com/wiki/Siege_of_Budapest

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