Pendant la Seconde Guerre mondiale, des représentants de l’Union soviétique et du Japon signent un accord de neutralité de cinq ans. Bien qu’ennemis traditionnels, le pacte de non-agression a permis aux deux nations de libérer un grand nombre de troupes occupant des territoires contestés en Mandchourie et en Mongolie extérieure pour les utiliser à des fins plus urgentes.
Le pacte soviéto-japonais est intervenu près de deux ans après que l’Union soviétique a signé un accord similaire avec l’Allemagne nazie, divisant une grande partie de l’Europe de l’Est entre les deux pays. Le pacte de non-agression Molotov-Ribbentrop a permis au dirigeant nazi Adolf Hitler de déplacer les forces allemandes vers l’Ouest pour ses grandes offensives de 1939 à 1941 et a donné au dirigeant soviétique Joseph Staline le temps de préparer l’empire à ce qu’il considérait comme son implication inévitable dans la Seconde Guerre mondiale.
Cependant, le 22 juin 1941, deux mois seulement après la signature du pacte de non-agression soviéto-japonais, Hitler lança l’opération Barbarossa , l’invasion allemande de l’URSS. Staline a été pris par surprise et la Wehrmacht allemande a pénétré profondément en Union soviétique, tuant des millions de Russes et atteignant la périphérie de Moscou avant que l’Armée rouge ne puisse lancer une contre-offensive réussie. Bien que les offensives japonaises dans l’est de l’URSS à cette époque auraient pu entraîner la défaite de l’Union soviétique, le Japon a été contraint de concentrer toutes ses ressources dans une résistance contre la contre-offensive américaine massive dans le Pacifique, en cours à l’automne 1942.
Lors de la conférence de Yalta au début de 1945, Joseph Staline, à la demande du président américain Franklin D. Roosevelt, accepta de déclarer la guerre au Japon dans les trois mois suivant la défaite de l’Allemagne. Le 8 août 1945, fidèle à la promesse de Staline, l’Union soviétique déclare la guerre au Japon et le lendemain, l’Armée rouge envahit la Mandchourie. Le même jour, les États-Unis larguent leur deuxième bombe atomique sur le Japon, dévastant Nagasaki comme Hiroshima trois jours plus tôt. Confronté au choix de la destruction ou de la reddition, le Japon a choisi ce dernier. Le 15 août, une semaine après la déclaration de guerre soviétique, l’empereur Hirohito a annoncé la capitulation japonaise à la radio nationale, exhortant le peuple japonais à « endurer l’insupportable ».
L’U.R.S.S. DÉNONCE son pacte de neutralité avec le Japon 
Moscou, 5 avril 1945 . L’agence Tass publie le communiqué suivant :
Le 5 avril 1945 , à 15 heures, M. Molotov, commissaire du peuple aux affaires étrangères de l’U.R.S.S., a reçu M. Sato, ambassadeur du Japon, et lui a fait, au nom du gouvernement soviétique, la communication suivante :
Le pacte de neutralité liant l’Union soviétique au Japon a été conclu le 13 avril 1941, soit avant l’agression de l’Allemagne contre l’U.R.S.S. et avant l’ouverture des hostilités entre le Japon, d’une part, la Grande-Bretagne et les États-Unis d’Amérique, d’autre part. Depuis, la situation a radicalement changé. L’Allemagne a attaqué l’U.R.S.S., et le Japon, allié de l’Allemagne, a aidé cette dernière dans sa guerre contre l’U.R.S.S. En outre, le Japon mène la guerre contre les États-Unis d’Amérique et la Grande-Bretagne, qui sont les alliés de l’Union soviétique.Dans ces conditions, le pacte de neutralité conclu entre le Japon et l’U.R.S.S. a perdu son sens et sa prorogation devient impossible.
En vertu de ce qui précède et conformément à l’article 3 du pacte prévoyant le droit pour chacun des signataires de dénoncer cet accord un an avant son expiration, le gouvernement soviétique fait part au gouvernement du Japon de son désir de dénoncer le pacte conclu avec lui le 13 avril 1941.
https://www.history.com/this-day-in-history/japan-and-ussr-sign-nonaggression-pact