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Femmes dans l'histoire

10 Mai 1996 – Assassinat iranienne Ghazaleh Alizadeh, l’écrivaine courageuse de la liberté

https://women.ncr-iran.org/wp-content/uploads/2020/05/Ghazaleh-Alizadeh-1-min.jpgIran où les droits humains massacrés par la dictature religieuseImage«Les femmes en Iran ne plient pas sous la contrainte et l’oppression et cherchent à voler avec les forces indicibles qu’elles recèlent.» «Nous étions une génération parfaite qui croyait à un monde meilleur. Nous avions des mots sacrés : liberté, patrie, justice, culture, beauté, dignité et prospérité.»Amazon - The Nights of Tehran (Bibliotheca Iranica: Persian Fiction in Translation): Ghazaleh Alizadeh, M. R. Ghanoonparvar, Translator: 9781568593883: BooksDans un monde où le pouvoir est entre les mains des ignorants, nous devons apprendre, pas seulement pour l’amour de la connaissance, mais surtout pour que nous puissions nous défendre au mieux contre leur humiliation.ImageGhazaleh Alizadeh a résisté à l’oppression avec son stylo

Le monde dans lequel l’être humain doit chanter l’hymne de la mort pour prouver ses moindres droits est un monde ignoble, un monde paradoxal. Ce 10 mai sera l’anniversaire de la mort plus que suspecte de la romancière et écrivaine iranienne Ghazaleh (Gazelle) Alizadeh (1949-1996), connue pour son combat en faveur de la liberté en Iran.میرِ خُن‌سار on Twitter: "دو تصویر کمتر دیده شده از غزاله علیزاده در مجلس بزرگداشت مهدی اخوان ثالث. شهریور ۱۳۶۹. عکس از پرویز جاهد https://t.co/NnPuVyLh1P" / TwitterLe 10 mai 1996, son corps sans vie est retrouvé dans la forêt qui borde la ville de Ramsar, dans le nord du pays. Le régime théocrate d’Iran est un spécialiste dans les morts accidentelles. Elle était une opposante farouche à la théocratie actuelle en Iran et a exprimé avec sa rhétorique particulière : « Nous étions une génération parfaite qui croyait à un monde meilleur. Nous avions des mots sacrés : liberté, patrie, justice, culture, beauté, dignité et prospérité. »ImageNée en février 1949, Ghazaleh s’est très vite engagée dans le combat politique. A l’université, elle s’active aux côtés des étudiants qui prônent l’indépendance de l’Iran et la liberté dans le pays contre la dictature du chah. Après la vole du leadership de la révolution de 1979 et l’instauration de la dictature religieuse de Khomeiny, et surtout après le 20 juin 1981 qui voit une manifestation pacifique d’un demi-million à Téhéran réprimée dans le sang, Ghazaleh Alizadeh apporte tout son soutien aux résistants contre l’instauration de la tyrannie absolue du Guide suprême, parce qu’elle est pour un système tolérant, démocratique, l’égalité des femmes et des hommes et la séparation de la religion et de l’Etat.Mazda Publishers - Two Visions and The TrialAlors que la jeunesse combattante est traquée, arrêtée, horriblement torturée et exécutée, Ghazaleh apporte tout son soutien au mouvement de la résistance, ouvrant ses portes et d’autres portes à tous ceux et celles qui doivent vivre dans la clandestinité.C’est ainsi qu’elle entre dans le viseur du régime des mollahs qui la persécute avec violence, d’autant plus qu’elle est une femme et que les mollahs érigent leur pouvoir de la terreur sur la misogynie.  «Les femmes en Iran, disait Ghazaleh, ne plient pas sous la contrainte et l’oppression et cherchent à voler avec les forces indicibles qu’elles recèlent.» Au moment de la mort de cette femme courageuse et éprise de liberté, les gardiens de la révolution ont attaqué une foire du livre à Téhéran pour confisquer ses livres, notamment La maison des Idris, Nuits de Téhéran et Deux paysages. Ghazaleh qui était licenciée en sciences politiques de l’université de Téhéran, était passionnée de littérature et de culture iranienne. Elle n’a jamais abandonné l’espoir de la libération de l’Iran et n’a jamais capitulé devant la dictature.Listen to برنامه‌ی غزاله علیزاده by 35anj in Ahangamon playlist online for free on SoundCloud     « Nous sommes les esclaves de maisons lumineuses. » (Un petit extrait du roman «Maison des Idris» Ghazaleh Alizadeh)

« Dans ce monde qui est mauvais, les imbéciles sont les premiers à savoir à quoi ressemble le monde. Pinochet est toujours présent auprès des militaires chiliens. Allende a résisté à son armée il y a des années…..نقد و تحلیلی بر مستند محاکات (غزاله علیزاده) ساخته‌ی پگاه آهنگرانی - شهرگان | ShahrgonOn dit que les problèmes financiers accablent une personne. On ne va pas loin, « Madame Bovary » est devant moi. « Je suis Madame Bovary », a déclaré Flaubert. Les spéculateurs et la négligence des amants et la stupidité du mari ont conduit à son suicide. Mais Flaubert est resté au cœur d’une maison royale. On a plâtré cette maison royale, mais cette maison n’a pas été détruite. « Quand notre maison lumineuse a-t-elle été détruite? Les maisons de l’hypocrisie et de la tromperie sont sombres. « Nous sommes les esclaves de maisons lumineuses. » Dans la maison, on rêve, dans le rêve la maison et sans maison, le cauchemar, et dans le cauchemar, le déclin qui a commencé.»ImageEn effet, la psychologie de l’humiliation, ou, pour le moins, la vie déloyale et lâche, sera un chapitre mémorable de l’histoire de ce jour. Il faut crier et exprimer le désespoir de l’homme devant l’absurdité de l’existence.                               ALIZADEH, Ghazaleh – Encyclopaedia IranicaGhazaleh Alizadeh a résisté à l’oppression avec son stylo

Ghazaleh Alizadeh (Fatemeh) est née en février 1949, dans la ville de Mashhad.

Elle poursuit une licence en droit à l’université et débute sa carrière littéraire dans les années 60 avec la publication d’une nouvelle. Ses premiers récits sont publiés dès 1962 dans diverses publications en Iran.

Ghazaleh Alizadeh n’avait que 14 ans lorsqu’elle a écrit sa première histoire. L’histoire faisait 60 pages. Sa mère a raconté l’histoire à un magazine et ils ne croyaient pas qu’une fille de 14 ans avait écrit une telle histoire. Malgré son jeune âge, elle avait acquis une notoriété au sein de sa communauté.

Son premier livre intitulé « After the Summer » a été publié en 1977. En 1980, un recueil de trois histoires intitulé « Unexpected Journey » a été publié; en 1985 une longue histoire intitulée « Deux paysages » ; en 1992 « La Maison des Idrisi », en 1994 un recueil de trois histoires intitulé « Crossroads », et en 1997 son dernier ouvrage intitulé « Dreams of the House and Nightmares of Decline » a été publié.

En plus de ces 6 livres et histoires, plusieurs de ses interviews ont également été publiées dans différents magazines et publications.

Pour en savoir plus sur l’esprit et la vision de Ghazaleh, nous nous référons à l’un de ses romans, La Maison des Idrisi. Le premier volume de ce livre a été publié au printemps 1991 et le deuxième volume a été publié à l’automne 1992.

La Maison des Idrisi est l’un des romans les plus célèbres de Ghazaleh Alizadeh. Le roman suit les aventures d’une famille appelée Idrisi dans une ville imaginaire appelée Eshqabad ou la ville de l’amour.

Dans cette histoire, elle a créé un roman en choisissant de nouvelles techniques décrivant différents angles et aspects des conditions sociales et de la vie des gens après la révolution de 1979 en Iran, en particulier la situation des femmes opprimées sous le régime clérical. Quiconque lit le roman peut s’identifier à l’un des thèmes évoqués dans le livre.

Ghazaleh Alizadeh était l’un des écrivains iraniens les plus talentueux. Un auteur qui a rejoint les rangs d’innombrables écrivains et artistes iraniens, qui ont été exposés à une énorme répression sous ce régime, se terminant par leur mort suspecte.

Ghazaleh s’est suicidée en se pendant le 10 mai 1996, dans le village de Javaherdeh à Ramsar. Son corps a été retrouvé dans les bois.

Le régime clérical misogyne utilisant une méthode familière d’application d’une pression constante sur les artistes a conduit nombre d’entre eux vers leur disparition.

Ghazaleh a laissé une fille nommée Salmi et deux filles adoptives qui ont survécu au tremblement de terre de Buin Zahra en 1962. Mazda Publishers - Two Visions and The Trial

https://csdhi.org/actualites/executions/7390-en-souvenir-de-l-ecrivaine-iranienne-ghazaleh-alizadeh/

Ghazaleh Alizadeh stood up to oppression with her pen

 

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