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10 Juin 2019 – Le massacre de Sobane Da dans la région de Mopti au Mali

Mali : Human Rights Watch évoque un "massacre" de civils à Moura • FRANCE 24 - YouTubeMali. Le bilan de la tuerie dans un village dogon 35 morts dont 24 enfantshttps://s.rfi.fr/media/display/d0679d9e-10c1-11ea-9ee6-005056a99247/2019-06-15t203342z_1828408363_rc1979b34aa0_rtrmadp_3_mali-security_0.jpgDes hommes armés ont attaqué le village dogon de Sobanou situé à 26 kilomètres de la commune de Sangha, cercle de Bandiagara, dans le centre du Mali, dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 juin 2019. Un premier bilan officiel fait état de 95 morts et 19 disparus.Mali attack: '100 killed' in ethnic Dogon village - BBC NewsUne centaine de personnes ont péri dans la nuit de dimanche 9 à lundi 10 juin au cours de l’attaque de Sobanou, un village dogon dans le centre du Mali.

Une centaine de personnes ont péri dans la nuit de dimanche 9 à lundi 10 juin au cours de l’attaque de Sobanou, un village dogon dans le centre du Mali.https://i.la-croix.com/729x486/smart/2019/06/11/1201028171/village-dogon-Sobane-Kou-centre-Malil-attaque-perpetree-dimanche-9-lundi-10_1.jpgCette attaque est l’oeuvre d’hommes armés « soupçonnés d’être des terroristes », a estimé le gouvernement malien, faisant état d’un bilan provisoire de 95 tués et 19 disparus.

« Le gouvernement de la république du Mali informe l’opinion nationale et internationale qu’une tragique attaque armée a été perpétrée ce lundi, vers 3 heures du matin, dans le village de Sobame Da, dans la commune de Sangha, dans la région de Mopti (centre). Des hommes armés, soupçonnés d’être des terroristes, ont lancé un assaut meurtrier contre ce paisible village », ajoute le gouvernement dans un communiqué.Nouveau massacre dans le centre, un village dogon incendié - FR – Observatoire Pharos« Le bilan provisoire établi par une mission du poste de sécurité de Diankabou dépêchée immédiatement sur les lieux, en présence du maire de Sangha, fait état de 95 morts et de 19 portés disparus, plusieurs animaux abattus et des maisons incendiées », ajoute le texte.

Les auteurs recherchés

Le village, également désigné sous le nom de Sobane-Kou, compte quelque 300 habitants membres de la communauté dogon, selon des sources locales.Près d'une centaine de morts dans l'attaque d'un village dogon dans le centre du Mali« Des renforts sont actuellement déployés dans le secteur et mènent un large ratissage pour traquer les auteurs », précise le gouvernement, en présentant ses condoléances et en assurant que « toutes les mesures seront prises pour arrêter et punir les auteurs de ce carnage ».

Les violences entre membres de l’ethnie Dogon, pratiquant majoritairement l’agriculture, et les Peuls, traditionnellement éleveurs, ont fait des centaines de morts depuis le début de l’année au Mali.

Une centaine de personnes ont péri dans la nuit de dimanche 9 à lundi 10 juin au cours de l’attaque de Sobanou, un village dogon dans le centre du Mali.Mali : « le cycle infernal de la violence doit être arrêté », déclare l'envoyé de l'ONU | ONU InfoCette attaque est l’œuvre d’hommes armés « soupçonnés d’être des terroristes », a estimé le gouvernement malien, faisant état d’un bilan provisoire de 95 tués et 19 disparus.

« Le gouvernement de la république du Mali informe l’opinion nationale et internationale qu’une tragique attaque armée a été perpétrée ce lundi, vers 3 heures du matin, dans le village de Sobame Da, dans la commune de Sangha, dans la région de Mopti (centre). Des hommes armés, soupçonnés d’être des terroristes, ont lancé un assaut meurtrier contre ce paisible village », ajoute le gouvernement dans un communiqué.TUERIE EN MASSE DE SOBANE DA DANS LE CERCLE BANDIAGARA Des morts de trop - Malizine.com« Le bilan provisoire établi par une mission du poste de sécurité de Diankabou dépêchée immédiatement sur les lieux, en présence du maire de Sangha, fait état de 95 morts et de 19 portés disparus, plusieurs animaux abattus et des maisons incendiées », ajoute le texte.

Les auteurs recherchés

Le village, également désigné sous le nom de Sobane-Kou, compte quelque 300 habitants membres de la communauté dogon, selon des sources locales.

« Des renforts sont actuellement déployés dans le secteur et mènent un large ratissage pour traquer les auteurs », précise le gouvernement, en présentant ses condoléances et en assurant que « toutes les mesures seront prises pour arrêter et punir les auteurs de ce carnage ».Ils ont brûlé vif les habitants dans leurs maisons » : massacre d'un village dogon au centre du MaliLes violences entre membres de l’ethnie Dogon, pratiquant majoritairement l’agriculture, et les Peuls, traditionnellement éleveurs, ont fait des centaines de morts depuis le début de l’année au Mali.

Le massacre de plus de 150 Peuls fin mars non loin de la ville de Bankass (centre), l’attaque la plus meurtrière dans l’histoire récente du Mali, a entraîné en avril la démission du gouvernement de Soumeylou Boubeye Maiga.

Multiplication des affrontements depuis 2015

Depuis l’apparition en 2015 dans la région du groupe jihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l’agriculture, qui ont créé leurs « groupes d’autodéfense ».

« Ce n’est pas à un cycle de vengeance, de vendetta, que ce pays doit être conduit », a déclaré à la télévision publique ORTM le président malien, en Suisse pour le centenaire de l’Organisation internationale du travail (OIT), annonçant qu’il écourtait son séjour.Mali : au moins 95 morts dans l'attaque d'un village dogon dans le centre du pays« IBK » (ses initiales) a appelé au contraire à des « retrouvailles » entre Maliens, « qui seules vont nous permettre de rebondir et permettre à notre nation de survivre. Car nous sommes en question de survie », a-t-il estimé.

« Des hommes armés, soupçonnés d’être des terroristes, ont lancé un assaut meurtrier contre le paisible village de Sobame Da », avait auparavant annoncé le gouvernement.

« Le bilan provisoire établi par une mission du poste de sécurité de Diankabou », dans les environs, « fait état de 95 morts et de 19 portés disparus », a précisé le gouvernement, dénonçant un « carnage ».

« Barbarie inqualifiable »

Un élu local a évoqué des « corps calcinés ». Selon un rescapé, Amadou Togo, les assaillants « une cinquantaine d’hommes lourdement armés, venus à bord de motos et de pick-up », ont « d’abord encerclé le hameau avant de lancer l’assaut ».FAO - Nouvelles: L'ONU et ses partenaires lancent un plan humanitaire sur trois ans en faveur du Sahel« Certains ont été égorgés et éventrés, des greniers et du bétail ont été brûlés. Personne n’a été épargné : femmes, enfants et vieilles personnes », a-t-il raconté à l’AFP, évoquant, outre le bilan de 95 morts, 38 blessés.

Le chef de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), Mahamat Saleh Annadif, a condamné cet « acte d’une barbarie inqualifiable ».

Ce drame rappelle « que dans cette spirale de la violence, il n’y a pas les méchants d’un côté et les gentils de l’autre. Tout le monde est responsable. Le seuil de l’intolérable est atteint et le temps d’un sursaut national s’impose », a-t-il ajouté.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé les protagonistes à « s’abstenir de représailles ». Il « exhorte le gouvernement et tous les acteurs à engager un dialogue intercommunautaire pour résoudre les tensions et les différends ».

L’association de chasseurs dogons Dan Nan Ambassagou, officiellement dissoute au lendemain du massacre d’Ogossagou, a condamné un « acte terroriste et génocidaire intolérable », indiquant qu’elle « considère cette attaque comme une déclaration de guerre ».Mieux cibler l'aide alimentaire destinée aux personnes vulnérables - UP' MagazineLe groupe avait démenti toute implication dans la tuerie d’Ogossagou mais rejeté sa dissolution et refusé de « déposer les armes ».

Peuls stigmatisés

Le ministère de la Justice a annoncé pour sa part « l’ouverture d’une enquête préliminaire par le procureur du pôle judiciaire spécialisé dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée ».

Dans un rapport publié la semaine dernière sur une attaque de chasseurs dogons présumés le 1er janvier ayant fait 39 tués peuls, la Minusma et le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH) avaient souligné l’exacerbation des tensions dans la région depuis deux ans.

« En l’absence des Forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM), des soi-disant groupes d’autodéfense et autres milices se sont formés sur base communautaire », face aux Peuls, souvent assimilés aux extrémistes, selon ce rapport sur l’attaque contre le village de Koulogon.

Dans son dernier rapport sur le Mali, en vue de l’examen par le Conseil de sécurité le 27 juin du renouvellement du mandat de la Minusma, le secrétaire général de l’ONU met en garde contre de nouvelles « atrocités » dans le centre du pays.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, malgré la signature en 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.

Massacre de Sobane Da au Mali : le bilan de 95 morts revu à la baisse

Deux jours après le massacre qui a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi dans ce village dogon, le gouvernement a dressé un nouveau bilan de 35 morts, dont 24 enfants.

« Le gouvernement de la République du Mali informe l’opinion nationale et internationale que, suite à la mission des enquêteurs effectuée ce jour, mardi 11 juin 2019 dans le village de Sobane Da, le nombre de personnes tuées a été ramené de 95 à 35 (11 adultes et 24 enfants). Ce nombre résulte d’un décompte minutieux effectué par une équipe constituée d’éléments de la protection civile, de médecins légistes du procureur de la République », affirme le ministre de la Communication dans un document officiel publié trois jours après le massacre de Sobane Da dans le centre du Mali. Alors que les questions se multiplient depuis ce nouveau massacre qui a eu lieu dans le centre du Mali, ce nouveau bilan est largement revu à la baisse par rapport aux premiers éléments publiés lundi 10 juin.

https://www.lepoint.fr/monde/massacre-de-sobane-da-au-mali-le-bilan-de-95-morts-revu-a-la-baisse-12-06-2019-2318626_24.php

https://www.ouest-france.fr/monde/mali/mali-au-moins-95-personnes-tuees-dans-l-attaque-d-un-village-dogon-6390732  

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